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La Force me libérera

Summary:

Une multitude de Seigneurs Sith, une multitude d'histoires. Un recueil sponsorisé par le Côté Obscur, pour mettre en scène ses adeptes les plus célèbres. On les croirait méchants ultimes, pourtant leurs histoires relèvent bien souvent de la tragédie.
[Multi-contributeurs]

1/ So be mine (Plagueis, Sidious, Vader)
2/ For You Only (Anidala)
3/ Badassitude assumée (Maul)
4/ La voie de la reconstruction (UA, Bane/Zannah)
5/ Loup (Scourge)
6/ Infra-Rouge (lignée de Bane)
7/ Le journal de Sorzus Syn

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter 1: Introduction

Chapter Text

Introduction :

Code Sith

 

La paix est un mensonge, il n'y a que la passion. 

Par la passion, j'obtiens la puissance. 

Par la puissance, j'obtiens le pouvoir. 

Par le pouvoir, j'obtiens la victoire. 

Par la victoire, mes chaînes sont brisées. 

La Force me libérera.

Chapter 2: « So be mine »

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

« So be mine »

 

[Two-Shots] Deux Seigneurs Sith expriment ce qu'ils pensent de leurs deux apprentis. [No slash]

 

Cette fanfiction est un two-shots, la première partie se concentrant sur Plagueis et Sidious, et la seconde sur Sidious et Anakin. Elles ont en commun le fait qu'elles s'articulent autour des paroles d'une chanson, « Darkshines » de Muse ;)

Chapter 3: So be mine : Première partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#1 -

« So be mine » - Première partie

 

Passing by you light up my darkest skies. Lorsque je vous ai rencontré la première fois, Seigneur Sidious, j'ai tout de suite su que vous étiez promis à un destin exceptionnel. La Force elle-même me l'a murmuré. Je sentais que vous étiez notre Élu, celui qui était né pour ramener les Sith au pouvoir, et j'ai donc décidé de vous prendre sous mon aile.

 

You take only seconds to draw me in. Vous n'avez pas mis longtemps pour avoir une idée de mes motivations, et c'était cela que je souhaitais : que vous deviniez par vous-même à quel point de vous savais spécial.

 

So be mine and your innocence I will consume. Vous avez accepté de me servir, de devenir l'outil de la revanche des Sith. Vous jouerez à merveille votre rôle de politicien qui grimpe les échelons à une vitesse incroyable, tandis que je vous guiderai dans l'ombre. Un Maître, un apprenti : la Règle des Deux a été respectée, et dès que nos efforts auront mené à notre succès total, elle pourra enfin disparaître et l'Ordre Sith renaîtra de ses cendres.

 

Dark shines, bringing me down, making my heart feel sore, because it's good.

 

Hold your hands up to your eyes again. Hide from the scary scenes, suppress your fears. La première phase de votre entraînement était de tuer votre propre famille – comme le dit le Code Sith, « La Force me libérera » – et vous l'avez passée avec succès. Cette étape importante ayant été franchie sans que votre foi ne s'ébranle, nous pouvons continuer votre apprentissage. Vous avez appris à dépasser vos propres peurs, dépasser la douleur afin de la transformer en colère – et cette même colère permettra à votre pouvoir de grandir, encore et encore –, vous possédez désormais les bases de l'entraînement Sith.

 

So be mine and your innocence I will consume. Vous serez mien, vous vivez encore uniquement parce que vous êtes la meilleure personne, la seule personne désignée pour aider notre cause à se venger. Votre innocence est depuis longtemps consumée par les flammes du Côté Obscur, à mesure que vous gagnez en puissance.

 

Dark shines, bringing me down, making my heart feel sore, because it's good. Vous serez bientôt le plus puissant Sith que notre Ordre ait jamais connu. Vous nous porterez au pouvoir, et les Jedi seront vaincus grâce à notre alliance.

 

C'est tout ce que j'ai vu en vous le jour où nous nous sommes rencontrés.

Chapter 4: So be mine : Seconde partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#2 -

« So be mine » - Seconde partie

 

Passing by you light up my darkest skies. Votre puissance m'a agréablement surpris, le jour où nous nous sommes rencontrés. Je sentais que vous auriez un rôle à jouer dans le grand plan qu'avait concocté Plagueis, un rôle déterminant, mais je ne savais pas encore lequel exactement, puisque les Jedi semblaient réticents à vous accepter parmi eux.

 

You take only seconds to draw me in. La seule chose que vous aviez vu en moi était l'image que je donnais volontairement à ceux qui m'entoure : un homme bon, fin politicien, et surtout bienveillant. Vous m'avez presque immédiatement considéré comme le père que vous n'avez jamais eu, et j'ai bien sûr joué ce rôle parce que je voyais bien que vos émotions étaient la clé qu'il me manquait pour réduire l'Ordre Jedi à néant.

 

So be mine and your innocence I will consume. Vous serez mien, et, en temps voulu, votre innocence sera détruite aussi simplement et aisément que l'avait été la mienne. Je finirai par trouver un moyen de vous faire basculer.

 

Dark shines, bringing me down, making my heart feel sore, because it's good. Il y a une seule variante que j'avais négligé : le temps que nous avons passé ensemble. Vous me considériez comme un père, et je n'ai pas tardé à vous considérer comme mon propre fils, et cela a été facilité par le fait que je ne cessais de vous enseigner des choses : la politique – ces leçons n'étaient pas vos préférées –, la patience... J'ai fini par m'attacher à vous plus que je ne l'ai fait avec quiconque d'autre.

 

Hold your hands up to your eyes again. Hide from the scary scenes, suppress your fears. Vos peurs étaient l'élément principal de mon plan – la peur de perdre les personnes auxquelles vous étiez attaché était la plus puissante, je pouvais l'utiliser à mon avantage. Les scènes effrayantes, vous les avez connues très tôt, durant votre entraînement Jedi, et elles se sont amplifiées et multipliée durant la Guerre des Clones.

 

So be mine and your innocence I will consume. Vous avez fini par basculer, exactement comme je l'avais prévu. La peur de perdre votre femme a été plus forte que votre appartenance à l'Ordre Jedi. Votre innocence vous a été enlevée lorsque vous avez tué des enfants au Temple Jedi.

 

Dark shines, bringing me down, making my heart feel sore, because it's good. Maintenant, tout est fini. Les Jedi ont disparu, l'Empire Galactique brille de tout son éclat, plus rien ne peut nous arrêter. J'ai déjà commencé à former de nouveaux apprentis, et je sais que vous faites de même en cachette.

 

Plagueis avait raison : je suis l'Élu des Sith, je les ai ramenés au pouvoir.

Chapter 5: « For You Only »

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

« For You Only »

 

[Anakin/Padmé]

« Blinding darkness surrounds me, and I am reaching for you only.

Elle suffoquait. Il le voyait bien. C'était lui qui l'étranglait, d'une prise de Force comprimant sa fine gorge, et ce malgré ce que son interlocuteur lui criait depuis le haut de la rampe d'accès du vaisseau. »

 

Références musicales d’inspiration : la chanson « For You Only » du groupe Trading Yesterday.

Chapter 6: For You Only : Première partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#3 -

« For You Only » - Première partie

 

Blinding darkness surrounds me, and I am reaching for you only

 

Elle suffoquait. Il le voyait bien. C'était lui qui l'étranglait, d'une prise de Force comprimant sa fine gorge, et ce malgré ce que son interlocuteur lui criait depuis le haut de la rampe d'accès du vaisseau.

« Laisse-la ! » Mais il ne pouvait pas desserrer la prise. Son esprit était comme bloqué, enfermé dans un étau, son cerveau ne semblait plus être capable du moindre contrôle sur ses muscles.

Il ne pouvait pas la lâcher. Son cœur était embrumé par la jalousie, la colère et la peur. Cachait-elle une liaison avec l'autre homme, celui qui lui criait en ce moment-même de relâcher sa victime ? Depuis quelques semaines déjà, les doutes l'assaillaient continuellement, malgré ses tentatives de les repousser.

Ce fut finalement le désespoir qu'il lut dans ces yeux noisette, plus que les supplications de l' intrus , qui lui fit lâcher prise.

Elle retomba lourdement au sol en prenant une profonde inspiration. Évanouie.

Qu'avait-il fait ? Qu'avait-il osé faire à la femme qu'il aimait plus que tout au monde ? Cette femme qui, de plus, portait leur enfant.

Le désespoir et les remords le frappèrent de plein fouet, et il eut envie de pleurer toutes les larmes de son corps en tenant sa femme inerte entre ses bras, la berçant avec toute la tendresse et l'amour dont il était capable. Il voulait effacer ce carnage. Il n'aurait jamais dû faire ça. Jamais.

Mais la colère reprit vite le dessus, accompagnée de cette jalousie amère, et il fit plutôt face à son assaillant. Cet homme qu'il avait toujours considéré comme un père, et qui en l'espace de quelques heures s'était transformé en rival.

Obi-Wan Kenobi.

Chapter 7: For You Only : Deuxième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#4 -

« For You Only » - Deuxième partie

 

There's a hunger, it's slowly growing

 

Bien entendu, il n'allait pas le laisser s'en sortir sans séquelles. Il sentait la rage monter en lui à chaque seconde s'écoulant. Pas seulement à cause de ce qu'Obi-Wan représentait maintenant pour lui – un traître –, mais également parce qu'il se rendait enfin compte que Palpatine l'avait manipulé dès le début.

Il était arrivé à un point de non-retour, et il le savait. Il avait massacré de jeunes enfants innocents, tué beaucoup de ses camarades Jedi, annihilé le Conseil Séparatiste sans le moindre jugement, et maintenant sa femme s'était évanouie à ses pieds après qu'il l'ait étranglée sans lui laisser le temps d'expliquer quoi que ce soit.

Il décida de libérer cette rage qui le consumait. De la laisser s'exprimer avant qu'elle ne le tue en le rongeant de l'intérieur.

« Vous l'avez dressée contre moi ! » Sa voix grave et grondante faisait penser à un ouragan prêt à tout décimer sur son passage, uniquement grâce à la force de sa rage.

« Si elle est contre toi, c'est parce que tu l'as voulu. » Obi-Wan semblait en colère. En colère comme il ne l'avait jamais été auparavant. Et il avait bien raison.

« Vous ne me l'enlèverez pas ! » Il se débarrassa de sa cape et la jeta violemment à terre.

« Ta colère et ta soif de pouvoir s'en sont déjà chargées. » Le Maître Jedi l'imita. « Tu as laissé ce Seigneur Noir des Sith corrompre ton cœur, à tel point que tu es devenu très exactement tout ce que tu avais juré de combattre. »

« Je n'ai plus de leçons à recevoir de toi. » Il cracha cette phrase avec toute la violence dont il était capable. « Je ne suis plus abusé par les Jedi. Je n'ai plus peur du Côté Obscur, comme eux. » Non. Maintenant qu'il avait un aperçu de ce qui se cachait derrière cette limite impardonnable qu'il avait franchie, il ne craignait plus la facette sombre de la Force. Il la haïssait, car elle lui avait pris tout ce qu'il avait de plus cher : sa femme, leur enfant, son amitié avec Obi-Wan, et l'Ordre Jedi. « J'ai apporté la paix, la justice, la liberté, et la sécurité à mon nouvel Empire. » Il semblait se vanter, mais ce n'était plus lui qui parlait, mais la force obscure qui avait pris le contrôle.

« Ton nouvel Empire ? » lui répondit Obi-Wan, choqué.

« Ne m'oblige pas à te tuer.

- Anakin, par allégeance, je suis lié à la République, à la démocratie !

- Si tu n'es pas avec moi, alors tu es contre moi.

- Seuls les Sith sont aussi absolus. Je ferai ce que je dois faire. » Le ton de sa voix était devenu plus incertain, comme s'il était contraint par la force des choses à accomplir ce qu'il ne voulait absolument pas faire.

« Tu essaieras. »

Chapter 8: For You Only : Troisième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#5 -

« For You Only » - Troisième partie

 

« Tu étais l'Élu, c'était toi ! »

 

« Tu étais l'Élu, c'était toi ! » Une voix hurlante de douleur. Jamais il n'aurait pensé un jour entendre cela de la part d'Obi-Wan – il avait toujours cru son Maître fort, mais apparemment il se trompait. « La prophétie voulait que tu détruises les Sith, pas que tu deviennes comme eux ! Tu devais amener l'équilibre à la Force, pas la condamner à la nuit ! »

Il poussa un gémissement de douleur. Son adversaire venait de l'amputer de ses deux jambes et de son bras valide.

« Je te hais !! » Ce fut la seule chose qu'il eut la force de lui hurler en retour. Il aurait aimé faire mieux, mais il était persuadé qu'Obi-Wan n'écouterait rien que ce qu'il raconterait. Ces trois mots, crachés comme du venin, ne résumaient qu'une partie de la situation, et il était désespéré de ne pouvoir jamais la clarifier dans son ensemble.

« Nous étions comme des frères. Je t'aimais, Anakin. » De nouveau ces larmes, qui faisaient de ces deux dernières phrases un pieu acéré qui lui transperça le cœur. Mais tout le mal était fait, presque tout était déjà dit, il ne restait maintenant qu'une seule issue : la mort. La sienne, pas celle d'Obi-Wan. Il ne supporterait pas d'avoir son sang sur les mains, mais il n'était pas sûr que son ancien Maître accepte de porter le coup final.

Adieu Padmé. Je n'ai jamais aimé qui que ce soit autant que toi. Seulement, je n'ai pas pu te le prouver autant que je l'aurais souhaité, avec cette horrible guerre qui nous a séparés pendant trois longues années. Les trois mêmes années où nous aurions dû être ensemble. Je sais que je te laisse un bien mauvais dernier souvenir de moi, mais sache que je t'aurais aimée jusqu'au moment de ma mort, et même au-delà.

Adieu, mon fils ou ma fille que je n'aurais jamais la chance de connaître. Cela ne m'a pas empêché de t'aimer dès le moment où Padmé m'a annoncé ton existence.

Adieu Obi-Wan. Vous avez été un excellent Maître, mais j'étais un piètre élève. Je vous ai toujours considéré comme un père d'adoption, plus que comme un Maître Jedi. Vous m'avez recueilli, vous m'avez tout appris, mais je n'ai pas su écouter et voilà où nous en sommes. Je suis terriblement désolé.

Chapter 9: For You Only : Quatrième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#6 -

« For You Only » - Quatrième partie

 

Keep on running farther, faster

 

Mais le coup final ne vint jamais. Il fut plutôt remplacé par la lave, qui ayant grimpé lentement jusqu'à son corps mutilé, le brûla vif.

Il hurla de douleur pendant de nombreuses minutes, qui lui parurent des heures. Il sentit sa peau et sa chair se calciner sous le feu, qui attaqua ensuite une bonne partie de ses organes : son cœur, ses poumons, ou encore ses yeux.

Mais contre toute attente, il survécut. Obi-Wan s'était enfui depuis déjà bien longtemps, ne voulant apparemment pas être témoin de cet horrible spectacle.

Palpatine vint le chercher, mais c'était déjà trop tard : Anakin Skywalker était mort, consumé par la lave et les remords. Il laissait désormais la place à un monstre, qui se présenterait jusqu'à la fin de sa vie sous le nom de Darth Vader.

 

.

 

Elle était sur Polis Massa, transportée en urgence par Obi-Wan. Il était sur Coruscant, transporté en urgence par Palpatine. Deux personnes, deux vies, deux âmes à jamais unies, malgré les épreuves, malgré la distance, malgré les obstacles, malgré l'adversité.

Elle dépérissait. Il avait tenté de la tuer, mais cela, elle le lui pardonnait. Ce qui, par contre, l'avait propulsée à tel degré de désespoir, c'était d'avoir compris qu'il ne pourrait jamais revenir en arrière, sur aucun de ses actes, malgré le fait qu'il y avait encore du bon en lui.

Il était en train d'être sauvé par la technologie. Mais seul son corps subsisterait à la fin de ces opérations. Son âme, elle, s'était déjà envolée. Trop de remords, trop de haine, trop de colère, trop de peur, trop de jalousie, avaient brisé son cœur, et détruit toute part d'humanité en lui.

Les droïdes s'affairaient autour d'elle. Ils étaient très agités, faisant tout leur possible pour la sauver, ainsi que ses enfants. Elle attendait des jumeaux, des enfants qui ne grandiront jamais sous le regard attentif et aimant de leurs parents. Obi-Wan, Bail et Yoda regardaient le tableau qu'ils avaient sous les yeux avec peut-être autant de peine et de désespoir qu'elle n'en ressentait elle-même.

Les droïdes s'affairaient autour de lui. Ils étaient calmes, professionnels, et lui prodiguaient des soins vitaux à sa survie. Ses membres amputés étaient remplacés par des prothèses en fer, mais aucune anesthésie n'était possible à cause de sa faiblesse. La douleur l'empêchait de penser aux atrocités qu'il avait commises ces dernières heures. Palpatine observait le tableau de loin, impassible.

Chapter 10: For You Only : Cinquième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#7 -

« For You Only » - Cinquième partie

 

And I know you will find me in the orbit, for I am breathing only for this

 

Les droïdes médicaux, désemparés, décidèrent de la faire accoucher pour au moins sauver les enfants qu'elle portait. Le premier à naître fut un petit garçon – Luke, qu'elle espérait aussi beau et puissant que son père –, suivi d'une petite fille – Leia, qu'elle espérait défenseuse de la liberté au même titre qu'elle-même.

Au même moment, il était presque sauvé. Les droïdes chirurgiens l'avaient habillé d'une armure ayant pour but de le maintenir en vie. Un bras robotique descendait lentement vers son visage, tenant un masque électronique.

Et, simultanément, alors que Padmé Amidala rendait son dernier soupir, Darth Vader prit sa première respiration.

Deux personnes, deux vies, deux âmes. La courageuse sénatrice et le valeureux Jedi, qui étaient, sont et seront à jamais unis, dans la vie, à travers les épreuves, les obstacles, l'adversité, la trahison, et dans la mort, lorsqu'Anakin reparut pour sauver Luke d'une mort certaine. Se sacrifiant pour permettre à son fils de vivre.

Une tragédie, que l'amour véritable a pourtant créé.

Chapter 11: « Badassitude assumée »

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

« Badassitude assumée »

 

[Recueil de prompts]

Darth Maul revu sous l'éclairage de différents thèmes.

Prompts de trois phrases chacun. Thèmes assez sombres évoqués dans ce recueil.

Chapter 12: Badassitude assumée : Première partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#8 -

« Badassitude assumée » - Première partie

 

Douleur -

De ce qu'il se souvenait, la douleur était une vieille amie, elle l'avait toujours accompagné, peu importe sur quel monde il se trouvait ou dans quelle phase de son apprentissage il était rendu. Douleur physique, lorsque Sidious le punissait avec la Foudre Sith ou que le droïde maître d'armes parvenait à l'atteindre. Douleur morale, alors qu'il se rendait compte qu'il était condamné à rester seul, sans autre compagnie que les droïdes, et sans possibilité de s'intégrer un jour au monde réel.

 

Lame -

Il était un Assassin Sith, les armes étaient son domaine de prédilection. Lui préférait les sabres-laser à double-lame, cela lui conférait un avantage sur ses ennemis parce qu'il utilisait un style de combat dont ils n'avaient pas l'habitude. Il était également une lame affûtée dans la main de Sidious.

 

Apprentissage -

Sidious lui avait raconté qu'il était devenu son apprenti lorsque sa mère l'avait abandonné alors qu'il était encore un bébé. Il n'avait pas connu d'autre vie que celle que lui avait offerte son Maître, une vie qu'il avait passé à s'entraîner sans relâche et avec une discipline de fer afin de devenir un puissant Seigneur Sith. Ces années d'apprentissage, passées dans la douleur et la rage, à faire face à l'adversité, l'avaient transformé en une arme vivante, docile et obéissante, mais néanmoins dangereuse.

 

Sang -

Le bras du droïde d'entraînement le frappa en plein visage – il n'avait pas eu le temps d'esquiver le coup. Il recula sous la force de l'impact, passa sa main à l'endroit de sa blessure et découvrit une entaille profonde. Il essuya le sang qui perlait à cet endroit, et refocalisa son attention sur son adversaire.

 

Solitude -

Maul avait toujours été seul. Il n'y avait que Sidious qui venait le voir lorsqu'il avait le temps, mais toujours comme son Maître et jamais comme son ami – les droïdes lui tenaient compagnie en attendant. Malgré l'habitude, cette solitude lui pesait parfois, et il s'imaginait alors entouré d'une famille aimante.

 

Livres -

Maul avait l'âme d'un guerrier et il n'aimait pas tellement se plonger dans la lecture. Les seuls livres qu'il avait ouverts étaient quelques ouvrages d'anciens Sith. Leurs récits n'étaient parfois pas très passionnants, mais restaient utiles.

Chapter 13: Badassitude assumée : Seconde partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#9 -

« Badassitude assumée » - Seconde partie

 

Orage -

Il y avait longtemps que Maul n'avait plus peur de la foudre – surtout après toute celle qu'il avait reçue de la part de Sidious. Seul le tonnerre l'effrayait encore, et particulièrement alors qu'il grondait comme une bête enragée. Lorsqu'il entendit son vieil ennemi cette nuit-là, le petit Zabrak se recroquevilla sous ses couvertures, la couche de tissus formant une barrière entre lui et le monde extérieur.

 

Échec -

Maul était prostré au sol, et des tremblements incontrôlables parcouraient son corps. Il ne gémit pas, il ne hurla pas, il ne pleura pas lorsque de nouveaux éclairs Sith l'atteignirent – sa dernière mission avait été un échec, et, pour Sidious, échec rimait avec torture. La douleur hurlait dans tous les nerfs de son corps, et un sanglot parvint tout de même à s'échapper de sa bouche, mais il réussit à ravaler le hurlement qui allait le suivre.

 

Inhumain -

Maul n'était pas humain, mais comme tout être vivant, il était capable d'éprouver des émotions. Du moins auparavant, car depuis qu'il était devenu l'apprenti de Sidious, il avait peu à peu perdu sa capacité à ressentir quoi que ce soit d'autre que de la rage. Les méthodes de Sidious avaient détruit toute humanité en lui, et c'était Sidious qui était peut-être le plus inhumain des deux.

 

Frère -

Maul avait passé plus d'une décennie seul, consumé par la haine et la souffrance. Lorsque Savage l'avait retrouvé, Maul avait été bien content de retrouver une compagnie décente, ainsi qu'un sens à sa survie : la vengeance. Accompagné de son frère, il ferait souffrir Kenobi comme lui-même avait souffert... et il le tuerait.

 

Assassin -

Son entraînement avait fait de Maul ce qu'il était devenu aujourd'hui. Déchaîné et solitaire, une arme unique au poing de Sidious, et allié inestimable dans le Grand Plan fomenté par les Sith de la lignée de Darth Bane. Un assassin était né, répandant le sang au nom d'une cause plus grande que lui.

 

Folie -

Son exil forcé avait rendu Maul fou. S'il pouvait tolérer sa solitude, tout le reste lui était insupportable : la haine pure contre Kenobi, la douleur causée par la perte d'une moitié de son corps, ainsi que l'incapacité physique qui en résultait – Maul n'aimait pas se sentir diminué. Cet exil, celui de l'apprenti qui avait failli à son Maître et était tombé dans la disgrâce – cet exil l'avait fait sombrer encore plus profondément dans le Côté Obscur, et c'était lui qui permettait à Maul d'être encore un peu lucide dans sa folie.

Chapter 14: « La voie de la reconstruction »

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

« La voie de la reconstruction »

 

[UA] Dessel, simple mineur sur Apatros, fait une rencontre intéressante à la cantina... La jeune et jolie Zannah parviendra-t-elle à "réparer" Dessel, à lui faire oublier tous les horribles moments qu'il a vécus ? [Darth Bane x Darth Zannah, mais dans un contexte alternatif]

Chapter 15: La voie de la reconstruction : Contexte

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#10 -

« La voie de la reconstruction » - Contexte

 

Yo les gens :)

 

Avant de commencer la publication de cette nouvelle fanfiction, je tenais à préciser le contexte.

 

C'est donc un Univers Alternatif de la trilogie de romans « Darth Bane » (écrite par Drew Karpyshyn). C'est tellement alternatif dans notre cas qu'en fait, seuls quelques personnages du début du premier tome (« Path Of Destruction ») vont être repris, ainsi que Zannah.

 

Nous allons donc retrouver Dessel (le futur Darth Bane) sur Apatros, où il est mineur de cortosis. Jusque là, tout concorde. Là où ça va commencer à dériver, ce sera lorsqu'il rencontrera une Zannah du même âge que lui sur Apatros...

 

Donc : pas d'histoire d'Ordre Sith, et des interactions entre les deux personnages beaucoup plus douces que dans les romans d'origine.

 

C'est une idée d'UA qui me trottait dans la tête depuis un certain moment, j'avais même commencé à écrire un premier jet puis j'avais abandonné, parce que mon idée ne me convenait pas à l'époque (mois d'août 2016). J'ai donc finalement légèrement modifié mon déroulé des événements pour me retrouver avec cette version, que je trouve plus convaincante... à vous de me dire si ça l'est vraiment ;)

Chapter 16: La voie de la reconstruction : Première partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#11 -

« La voie de la reconstruction » - Première partie

 

« Juste une soirée à la cantina »

 

Il n'y avait qu'une seule cantina sur le caillou miteux qui était considéré comme la planète minière d'Apatros, et cette cantina était tenue par un Neimoidien du nom de Groshik. Lieu privilégié des travailleurs à la fin de leur journée, la petite cantina était souvent bondée.

Dessel aimait lui aussi passer ses soirées à la cantina, cela n'arrivait pas systématiquement mais il était souvent présent, se détendant autour d'un verre d'alcool. Les heures de service dans la mine étaient éprouvantes par définition, mais Des ne se sentait pas le besoin de noyer son épuisement et son amertume dans son verre de brandy, contrairement aux mineurs ivres qui finissaient par se faire sortir de la cantina à cause de leur état d'ébriété avancé. Le jeune homme avait déjà trop souffert de l'alcoolisme de son propre père, aussi bien physiquement – lorsque Hurst était encore vivant – que financièrement – la dette que Hurst avait transmise à son fils pour seul héritage était colossale.

Ce soir-là, la cantina de Groshik était particulièrement bruyante, car des officiers de la République disputaient une partie de Sabacc. Leur présence sur un monde aussi désolé qu'Apatros n'était en rien due au hasard, leurs vaisseaux étant venus récupérer la cortosis extraite des mines pour qu'elle soit utilisée dans les dispositifs de protection des soldats – envoyés au front face aux Sith et à leurs alliés.

Dessel était accoudé au bar depuis seulement quelques minutes, dégustant son brandy corellien, lorsqu'une jeune femme arriva à côté de lui. Il prêta à peine attention à elle.

- Deux brandys et une bière pour la table là-bas, fit-elle à l'intention de Groshik, en lui indiquant d'un geste la table concernée.

Le Neimoidien prépara la commande sans un mot, puis la jeune femme prit le plateau de boissons avant de repartir.

- C'est Zannah, marmonna Groshik à l'intention de Dessel. Ma nouvelle serveuse.

- Ta nouvelle serveuse ? demanda le jeune homme, surpris. Tu n'as jamais eu besoin d'embaucher quelqu'un, jusqu'à présent.

- La clientèle ne cesse de croître, que veux-tu. Et puis, c'est un service que j'ai rendu à son père, un bon ami. Il était sur son lit de mort et il m'a demandé de trouver un travail à sa fille, pour qu'elle puisse continuer à vivre sans avoir besoin de descendre à la mine. Et tu sais à quel point c'est difficile de rentrer dans les services administratifs, ils n'aiment pas que les natifs prennent des postes.

Zannah n'avait vraiment pas la carrure à travailler à la mine, de toute façon, songea Dessel, alors qu'il la regardait de loin prendre une nouvelle commande. Elle était petite et menue, et ses bras paraissaient bien trop fins pour parvenir à porter un marteau-piqueur pendant des heures – pour parvenir à porter un marteau-piqueur tout court.

Alors qu'elle revenait en direction du bar, Des put distinguer son beau visage aux traits fins et harmonieux, ainsi que sa longue chevelure blonde et bouclée, qui flottait dans son sillage alors qu'elle marchait.

Un Ange comme tombé des étoiles, comme propulsé sur ce monde désolé. Zannah ne semblait pas à sa place au milieu de tout ces hommes au regard amer et de toutes ces femmes aux allures de colosses – gonflées par le travail physique et par les stigmates de leurs grossesses.

Zannah aurait mérité mieux que cette vie au milieu de la misère... Quelle était donc cette drôle de sensation que Dessel ressentait à présent au creux de son abdomen ?...

Chapter 17: La voie de la reconstruction : Deuxième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#12 -

« La voie de la reconstruction » - Deuxième partie

 

« Un signe du destin »

 

Quelques jours après cette première introduction unilatérale, Dessel se retrouva à entrer dans la cantina au moment-même où Zannah en sortait après la fin de son service. Ils se rencontrèrent donc pour la première fois face à face, sur le pas de la porte, et surtout, seuls – ainsi, Des avait une chance de ne plus être d'un visage au milieu de ceux de tous les autres clients

- Je vous en prie, fit le jeune homme en s'écartant pour la laisser sortir en premier.

- Oh, merci, répondit Zannah avec un grand sourire.

Elle passa donc la porte de la cantina dans le sens de la sortie, et alors que Des – tout chamboulé par ce sourire – allait quant à lui rentrer, la petite blonde se retourna vers lui.

- Vous êtes bien le premier client que je rencontre qui n'est pas gentleman juste pour servir des intérêts cachés, ses arrières-pensées, avoua-t-elle spontanément, avant de rougir de gêne en se rendant compte qu'elle avait été un peu trop directe.

- C'est sûr que vous devez en croiser ici, des hommes peu recommandables, acquiesça Dessel. Des hommes sans scrupules qui perdent le peu de bon sens qui leur reste lorsqu'ils ont plusieurs verres de trop.

- Oui, j'en vois quasiment à chaque service, malheureusement. Mais je pense que c'est l'ambiance sans espoir d'Apatros qui les rend comme ça...

Venaient-ils de s'embarquer dans une discussion presque philosophique sur le pas de la porte d'une cantina ? De nouveaux clients se dirigeaient vers eux, et ils allaient bientôt devoir leur céder le passage.

- Je ne suis pas tout à fait du même avis... mais je ne pense pas que l'on soit dans le lieu le plus confortable pour en discuter, fit Dessel avec un petit sourire sarcastique.

- Oh... oui, vous n'avez pas vraiment tort sur ce point, admit-elle en riant. C'est dommage, j'aurais aimé entendre votre point de vue sur la question...

Son rire, tout comme son sourire, chamboula encore plus le jeune homme.

- Si vous le voulez, nous pouvons continuer notre conversation ailleurs, ou plus tard, lui offrit Dessel.

Ils se déplacèrent plus loin dehors pour laisser passer les quelques clients qui souhaitaient rentrer.

- C'est que vous souhaitiez entrer dans la cantina, sinon je vous aurais bien proposé de rentrer avec moi jusqu'aux baraquements pour continuer de discuter sur le chemin, dit Zannah.

- Je ne suis pas attendu à la cantina, ça ne me dérangerait pas du tout de rentrer maintenant, lui assura Des.

Les deux jeunes gens reprirent le chemin du retour.

- J'allais vous demander votre avis sur les « hommes sans scrupules », puisque vous ne sembliez pas d'accord avec moi, puis je me suis rappelée que nous n'avions même pas fait connaissance dans les règles, ce qui est quand même la base ! s'exclama Zannah en pouffant de rire.

- En effet, nous avons sauté cette étape, rit-il. Je m'appelle Dessel, et je travaille dans la mine depuis plusieurs années.

- Moi c'est Zannah, mais tout le monde m'appelle Rain, c'est un drôle de surnom que l'on m'a donné quand j'étais enfant et qui ne m'a plus quittée depuis.

- Enchanté de faire votre connaissance, Rain, sourit Des.

- C'est un plaisir de faire la vôtre, Dessel, fit-elle en lui retournant son sourire.

- Oh, je vous en prie, vous pouvez m'appeler Des.

Un groupe d'hommes ivres arrivait rapidement derrière eux, visiblement tout juste sortis de la cantina. Leur progression titubante était particulièrement bruyante, leur conversation sonore et leurs rires gras. Instinctivement, Dessel se rapprocha de la menue Zannah pour la protéger si jamais la situation dégénérait, mais sa seule présence suffit à les dissuader de tenter quoi que ce soit à l'encontre de la jeune femme.

Ils se turent un instant, le temps que ces hommes passent à côté d'eux, et purent ainsi profiter de leurs commentaires graveleux sur une star de la pornographie... merveilleux. Zannah avait jeté un coup d'œil à son compagnon quand elle l'avait vu se rapprocher d'elle, mais elle n'avait rien dit, et semblait ne pas vouloir écouter la conversation de l'autre groupe bruyant.

Chapter 18: La voie de la reconstruction : Troisième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#13 -

« La voie de la reconstruction » - Troisième partie

 

« Amertume et réconfort »

 

Ils ne reprirent au final leur conversation initiale que lorsqu'ils arrivèrent dans le petit appartement miteux de Dessel, qui avait offert un thé à Zannah.

- Difficile de croire qu'une première conversation entre parfaits inconnus puisse porter sur les conditions de vie d'Apatros, commenta la jeune femme alors que la boisson chaude était servie.

- En effet... drôle de façon de faire connaissance qu'en introduisant un débat sur un tel sujet, débat improvisé à la porte d'entrée d'une cantina.

- Quel est donc votre avis sur la question, Des ?

Le jeune homme prit le temps de s'installer sur une chaise qui semblait trop fragile pour sa stature de colosse, et de boire une gorgée de thé chaud avant de répondre.

- L'ambiance « sans espoir » d'Apatros rendrait les hommes sans scrupules ? fit-il en reformulant l'idée de départ. Eh bien... je suis plutôt d'avis que l'être humain n'est déjà pas de nature à posséder des scrupules, et que, placés comme nous sommes dans cet esclavagisme 2.0, dans ces conditions de vie et cette quasi-absence de lois, la plupart des personnes ne prennent même plus en compte les principes moraux dans leurs actions et leurs pensées.

Zannah le regarda se mordre la lèvre en frottant son doigt contre l'anse de son mug de thé.

- C'est... un point de vue très cynique, dit-elle platement.

- Parfois, la frontière entre réalité et cynisme est très mince, voire inexistante...

- Dessel... je sais que la question que je vais poser est très personnelle et que nous nous connaissons à peine, mais... avez-vous déjà été victime de l'un ou de plusieurs de ces « hommes sans scrupules » ?

Des releva brusquement la tête vers elle, l'expression de son visage soudain fermée. Son regard bleu était désormais glacial. Zannah avait tapé trop près de ses anciennes blessures...

- Qu'est-ce qui pourrait vous faire croire ça ? s'exclama-t-il, le ton de sa voix soudain très dur. Ce que je viens de dire ? Cela pourrait être simplement une observation objective de la réalité...

- Ce qui me fait croire ça, Dessel ? Votre amertume. Ce n'est pas une observation objective, c'est un point de vue construit à partir d'une expérience personnelle. Mais je comprends que vous n'ayez pas envie d'en parler..., ajouta Zannah d'une petite voix contrite. C'est trop personnel pour être partagée avec une inconnue. La question était totalement déplacée, je m'en excuse... je n'ai pas voulu vous offenser...

Des grogna en guise de réponse, son regard désormais baissé, fixant sans vraiment le voir le contenu de son mug.

- J'espère... j'espère que..., bégaya la jeune femme, j'espère que ce qui vient de se passer n’empiétera pas sur notre relation, enfin ce début de relation, parce que vous me semblez quelqu'un d'intéressant, et j'espère que vous ne vous êtes pas totalement fermé parce que je voulais faire plus amplement connaissance avec vous.

- C'est oublié, grommela Dessel. Nous pouvons continuer à parler, si vous voulez... mais d'un autre sujet, je préférerais.

 

.

 

Le temps avait passé depuis cette première conversation... peu commune, des mois s'étaient écoulés... et Dessel été enfin parvenu à se confier sur son enfance difficile, et les humiliations qu'il avait subies.

Zannah était restée livide de stupéfaction et de colère alors que son compagnon lui livrait son récit, le regard bleu baissé sous le poids de la honte qu'il avait toujours éprouvée. Il avait dépeint le tableau de l'abominable Hurst, raconté les nombreuses blessures – aussi bien physiques que psychologiques –, et la participation régulière des amis de son père aux maltraitances.

Émotionnellement confus, les larmes aux yeux, Dessel n'avait pas osé dans un premier temps le regard de sa compagne... jusqu'à ce que la jeune femme le prenne doucement dans ses bras, frictionnant son dos de ses petites mains, caressant son crâne chauve en un geste de réconfort.

Et, petit à petit, alors que Dessel et Zannah travaillaient dur pour pouvoir enfin quitter ce monde désolé – progressivement, la patience et l'amour de Zannah reconstruisaient l'épave qu'était devenu Dessel durant toutes ces années de tourmente.

Chapter 19: La voie de la reconstruction : Quatrième partie

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#14 -

« La voie de la reconstruction » - Quatrième partie

 

« Un nouveau départ »

 

- C'est notre nouvelle maison, papa ? fit la petite Allyson, toute excitée, sur le pas de la porte de leur toute nouvelle acquisition.

- Oui, en effet, Ally, confirma Dessel. Tu aimes ?

- C'est... bien mieux qu'Apatros.

- À peu près n'importe quoi est mieux que cet horrible caillou, murmura Des pour lui-même.

Après des années de dur labeur, Dessel et Zannah étaient parvenus à rembourser toutes les dettes accumulées par Hurst, et même plus. Ils venaient tout juste de signer un contrat de location pour un appartement situé sur la planète Christophsis, proche voisine d'Apatros.

Leur fille Allyson, cinq ans, était malheureusement née sur Apatros, mais elle avait désormais la joie de changer de monde pour connaître de meilleures conditions de vie. C'était aussi pour elle que ses parents s'étaient échinés à financer un voyage, un déménagement vers un monde meilleur.

Ils entrèrent tous les trois dans le logement, déjà meublé, et prirent assez rapidement leurs habitudes. Dessel avait retrouvé un travail à proximité, mieux payé et clairement moins contraignant que la mine. Zannah avait d'abord été embauchée dans une cantina, avant de trouver un meilleur poste dans un service administratif de la ville. Allyson – aussi blonde et belle que sa mère – était scolarisée dans l'école du quartier.

Dessel devait avouer être soulagé de cette nouvelle vie, beaucoup plus normale que la précédente. Sa fille rayonnait de joie, et son épouse nageait presque dans le bonheur. Lui-même avait réussi à se débarrasser des fantômes qui l'avaient hanté pendant des années.

- Tout est bien mieux maintenant, fit-il dans un souffle.

Il était debout devant la fenêtre, le regard tourné vers l'extérieur, vers l'horizon orangé par le coucher du soleil. Il sentit Zannah arriver par derrière, et se coller contre lui, l'enserrant de ses bras, se hissant sur la pointe des pieds pour planter un baiser sur sa nuque.

- Bien sûr que tout est mieux maintenant, chuchota-t-elle. Le cauchemar est terminé.

Chapter 20: « Loup »

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

Loup

 

Lord Scourge est un loup solitaire...

Chapter 21: Loup : One-Shot

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

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#15 -

« Loup » - One Shot

 

Lord Scourge était un loup solitaire, mais en grande partie par choix. L'immortalité était trop douloureuse pour la partager en compagnie de mortels, qui s'en iraient de toute façon avant lui.

Le rituel qu'avait réalisé l'Empereur sur lui avait certes eu l'effet escompté – ne jamais mourir –, mais parmi ses effets secondaires figuraient l'atroce souffrance physique et l'atrophie des émotions. Tel était le prix à payer pour manipuler les lois de la Nature grâce au Côté Obscur – même si Scourge n'avait jamais réclamé cette manipulation.

Les autres personnes évoluaient autour de lui, amis ou ennemis, mais lui-même était incapable de s'ancrer où que ce soit. Il avait même fini par trahir l'Empire pour aider les Jedi à vaincre l'Empereur Sith devenu fou.

Les seules émotions qu'il était encore capable de ressentir – en-dehors de la colère et de la rage que la douleur physique constante faisait naître –, étaient les émotions qu'il avait un jour éprouvées dans son « ancienne vie ». Il pouvait donc, par exemple, se souvenir dans les moindres détails de son premier amour...

Immortel et condamné à voir l'avenir arriver, il était pourtant incapable de lâcher les fantômes de son passé pour au moins pouvoir vivre dans le présent, en compagnie des autres personnes qui s'y trouvaient.

Chapter 22: « Infra-Rouge »

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

Infra-Rouge

 

Les Sith possédaient ce don, inestimable pour leur survie, de reconnaître leurs semblables à travers la lumière obscure féroce qu'ils se renvoyaient à travers le prisme de la Force.

Une suggestion de musique est nécessaire pour vous imprégner correctement de l'ambiance de ce drabble : « Infra-Red » du groupe Three Days Grace :)

Chapter 23: Infra-Rouge : One-Shot

Notes:

Auteure contributrice : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#16 -

« Infra-Rouge » - One Shot

 

Depuis l’instauration de la Règle des Deux par Darth Bane, chaque génération de Maître Sith s’était fiée à la Force pour trouver l’Apprenti qui compléterait la paire sacrée. Au milieu du fade monde profane, ils avaient vu la lumière furieuse chez les individus qui seraient choisis pour perpétuer l’Ordre.

Ces longues années d’apprentissage permettaient à l’Apprenti de comprendre qu’il n’était pas nécessaire de s’en faire de jouer double-jeu, entre personne publique et Sith, car personne ne pouvait avoir idée de ce qu’il se tramait réellement – le Grand Plan. Les Sith de Darth Bane restaient invisibles du reste de la galaxie.

Cette galaxie qui vivait comme en noir et blanc, tandis que Maîtres et Apprentis se reconnaissaient comme s’ils voyaient dans le spectre infra-rouge.

Un spectre de vision qui leur permettait d’assister au spectacle de la puissance du feu – le Côté Obscur – qui courait dans les veines des leurs, à la vitesse de la lumière. Ce spectre de vision, c’était les sensations particulières que la Force leur procurait.

Chapter 24: « Le journal de Sorzus Syn »

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Le journal de Sorzus Syn

 

« Je ne suis pas Sith. Je n'ai pas le même sang. Néanmoins, depuis que nous sommes arrivés parmi ces sauvages, nous sommes devenus leurs chefs. Car ceux qui détiennent la Force doivent toujours chercher le pouvoir. Nous avons pris leurs titres, adopté leurs tenues et leurs traditions. Nous ne sommes plus les Jedi bannis par l'étreinte étouffante de la République. Nous sommes les Jen'jidai, les Seigneurs des Sith. »

Notes:

Une plongée dans les origines des Sith, tirée du « Livre des Sith » de Daniel Wallace.

Chapter 25: Le journal de Sorzus Syn : Première partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#17 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Première partie

 

« Exil et arrivée »

 

Je ne suis pas Sith. Je n'ai pas le même sang. Néanmoins, depuis que nous sommes arrivés parmi ces sauvages, nous sommes devenus leurs chefs. Car ceux qui détiennent la Force doivent toujours chercher le pouvoir. Nous avons pris leurs titres, adopté leurs tenues et leurs traditions. Nous ne sommes plus les Jedi bannis par l'étreinte étouffante de la République. Nous sommes les Jen'jidai, les Seigneurs des Sith.

Nous sommes arrivés ici après la Guerre de Cent Ans qui a presque fait basculer l'Ordre Jedi. Les Jedi, si sûrs de leur triomphe, ne nous ont pas exécutés. Pointant dans nos dos leurs sabres-lasers, ils nous ont conduits sur les galions qui allaient nous emmener en exil, hors des frontières de la République.

Nous étions douze, y compris plusieurs commandants haut placés : le grand général Ajunta Pall ; Marchioness XoXaan, le commandeur des légions noires ; le Baron Dreypa, le seul amiral qui restait de notre flotte ; Karness Muur, dont les stratégies de batailles orientées sur la Force nous avaient tirés d'affaire à Fluwhaka ; et moi, Sorzus Syn, en charge des armes vivantes et des épidémies biologiques. D'autres Jedi Noirs moins brillants n'étaient  importants au sein de notre compagnie que du fait qu'ils n'avaient pas péri pendant la guerre.

La guerre s'était déclenchée avec rage pendant un siècle entre le Conseil Jedi, guidé par une orthodoxie figée, et ceux qui voulaient le renverser. En tant que représentants des derniers survivants de ceux qui cherchaient une nouvelle voie vers le pouvoir, nous avons fini par être les victimes des excès militaires des Jedi au moment de la Déroute de Corbos.

Notre châtiment pour cause de haute trahison fut d'être bannis dans un espace qui n'existait sur aucune carte. Mais notre fuite vers l'inconnu n'était pas sans but. Pendant des années, j'ai glané des informations auprès de réfugiés ou à partir de rumeurs fichées, à la recherche de preuves de l'existence du royaume des Sith -- les Sith au sang pur. Mes croyances se sont révélées exactes. Devant nous, se trouve une étendue infinie de guerriers inébranlables et de richesse inexploitée de connaissances sur le Côté Obscur de la Force.

Chapter 26: Le journal de Sorzus Syn : Deuxième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#18 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Deuxième partie

 

« Le Premier Grand Schisme »

 

Nous allons bâtir le royaume du Côté Obscur afin de triompher du millénaire d'injustices. Je suis le chef légitime des Sith, car moi seul possède la curiosité de traduire leurs secrets et d'imaginer les conquêtes. Je prévois ce que peut devenir le grandiose Empire Sith.

Si Corbos a été la dernière bataille des Cent Ans d'Obscurité, le conflit a commencé avec le plus récent des grands schismes. Les historiens divergent sur le nombre de divisions qu'il y a eu au sein des rangs Jedi. Le nombre exact m'importe peu, mais à chacune de ces divisions, le Conseil des Jedi s'affaiblit et la Force aussi.

La guerre des Cent Ans d'Obscurité fut spectaculaire, bien que prévisible. Son but était de se révolter contre la suffisance des Jedi. L'Ordre des Jedi n'avait pas évolué pendant presque vingt millénaires. Même après la création de l'Ordre sur Tython, ses membres les plus curieux comprirent les défauts de leurs maîtres, et ce fut ainsi que le premier Grand Schisme commença.

À cette époque, Xendor, un étranger Kashi Mer, poussa plusieurs Jedi à interroger le Côté Lumineux -- ou Ashla. Ils découvrirent l'utilité du Côté Obscur -- ou Bogan -- et ouvrirent les chaînes que leurs Maîtres Jedi avaient placées sur la Force. Les disciples de Xendor -- ceux qui croyaient en ses actes, mais n'avaient pas ses capacités -- devinrent ses acolytes : les Légions de Lettow.

Bien sûr, les Jedi luttèrent. Ils luttèrent avec désespoir contre un futur dans lequel ils n'avaient plus aucun adepte. L'histoire raconte que Xendor et ses Légions périrent lors de la Bataille de Columen.

Mais la tragédie du Premier Grand Schisme fut que les Jedi n'en tirèrent aucun enseignement. Ils auraient pu épouser la cause du Côté Obscur et incarner le pouvoir central de l'Empire que ces Légions voulaient bâtir. Au lieu de cela, ils reprirent leurs anciennes habitudes et se séparèrent de leurs membres les plus doués. Nous, les exilés, sommes les héritiers de l'hérésie audacieuse de Xendor.

Chapter 27: Le journal de Sorzus Syn : Troisième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#19 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Troisième partie

 

« Les Cent Ans d’Obscurité »

 

La guerre dans laquelle nous avons combattu, et au cours de laquelle plusieurs de nos partisans ont trouvé la mort, aurait pu être évitée. Les Jedi ont déclenché le conflit pour nous empêcher de révéler la vérité sur la Force. Cela faisait une éternité qu'ils enduraient toutes sortes de difficultés. En nous risquant hardiment dans une vaste lutte pour la Force, nous avons conquis des pouvoirs qu'aucun Jedi n'avait jamais possédés. La vie même était sous notre commandement.

C'est moi qui ai conçu les Léviathans grâce auxquels nous avons pu briser en éclats les barricades des Jedi à Balmorra. Je leur ai donné les capacités d'absorber les esprits et d'entreposer l'énergie de ces vies dans des poches en peau. Ces Léviathans, mes monstres exquis, furent le point culminant de toutes mes autres créations (les Shamblers, les Howlers, les Pits Horrors), et l'objectif que je souhaitais atteindre entre tous.

Les Jedi évitèrent ce pouvoir, tout comme ils ont lutté contre tout progrès. Ils ont déclenché le schisme dans leurs propres rangs. Jusqu'à ce que nous anéantissions l'ancien Ordre, ce schéma se répétera à l'infini.

Chapter 28: Le journal de Sorzus Syn : Quatrième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

Chapter Text

#20 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Quatrième partie

 

« Le fier peuple des Sith »

 

J'ai conduit notre galion grinçant à travers le brise-lames de l'hyperespace appelé la Caldeira Stygienne, grâce au commandement de la Force. C'est pour cette raison que les navigateurs n'ont pas trouvé de voie exacte pour accéder à l'Empire des Sith, mais ont navigué à l'aveuglette. Ceux qui, comme moi, savent s'y prendre avec le Côté Obscur arrivent à sentir la direction.

Nous avons atterri sur la planète Korriban, le monde qui hurle le plus fort pour ceux qui entendent la voix du Côté Obscur. C'est sur Korriban que les Sith au sang pur sont apparus. C'est ici que, dans la mort, ils reviennent souvent. Nous sommes sortis de l'exiguïté puante de notre prison interstellaire et sommes entrés dans la lumière d'un soleil peu familier. De majestueux tombeaux taillés dans des pierres de la planète nous entouraient. Le sable était jonché d'ossements ayant appartenu à des milliers de rois.

En dépit de nos pouvoirs supérieurs évidents, les Sith ne nous ont pas acclamés comme des dieux à notre arrivée. Comprendre la structure du pouvoir au sein de leur culture, la déstabiliser et écraser le roi en place nous a pris des semaines. Ajunta Pall décapita Hakagram Graush, leur chef, et revendiqua le trône auprès de leur ancêtre, le Roi Adas, en tant qu'héritier par les liens du sang. C'est ainsi que nous devâmes ses Mains de l'Ombre.

À partir de ce moment-là, je n'eus d'autre but que de comprendre les Sith, leur Empire, et les trésors qui nous attendaient peut-être dans ce royaume. L'expérience de la flotte de Dreypa s'avéra enfin utile, puisque nous réussîmes tous deux à dresser la carte des hypervoies locales. Il s'était déjà montré si talentueux pour défendre Corbos !

Notre travail nous a permis d'identifier les voies dessinant des boucles dans l'hyperespace de la Caldeira Stygienne qui rassemble les planètes de l'Empire Sith. L'itinéraire de Nache Bhelfia mêle Ziost, Khar Delba, Rhelg, Krayiss et Korriban, les cinq mondes les plus sacrés pour les Sith.

Ziost est, depuis la préhistoire, le cœur du royaume des Sith au sang pur. C'est là que nous avons érigé nos propres palais pour régner tels les Seigneurs Sith. Les Sith respectent le pouvoir et ils sont contents de nous servir.

En fait, les Sith au sang pur sont des prodiges. Ces êtres sont guidés par la faim, la rage et le Côté Obscur. Bien que d'aspect humanoïde, leur peau résistante se décline entre les tons rouges feu et les noirs profonds. Leurs mains et leurs pieds sont dotéd de griffes. Des excroissances épaisses et charnues pendent de leurs joues ou de leurs mâchoires, et deux autres dépassent de leurs tempes.

Après de nombreuses expérimentations, je suis arrivé à la conclusion que leur sang est suffisamment semblable au nôtre pour que nous autorisions les croisements alchimiques. Je sais que Dreypa a porté une fois son regard sur une prêtresse Sith. Il sera heureux d'apprendre que sa lignée survivra et, surtout, prospérera.

Les Sith au sang pur sont doués dans le maniement de la Force, mais ils ne nous valent pas. Ils sont ancrés dans le primitivisme alors que nous, jadis, étions les grands Jedi de la République. Ils ont découvert plusieurs secrets, dont certains étaient inconnus des autres individus de la galaxie. Mais la structure inébranlable de leur caste insuffle l'esprit d'obéissance et le sens de l'objectif, ce qui est tout à notre avantage puisque nous les commandons.

Le Conseil Sith de Ziost a été constitué par ceux d'entre nous qui, outre un certain rang social, sont arrivés dans ce monde avec de l'ambition. Ajunta Pall est notre Seigneur Noir -- ou Jen'ari. Volontaire, son règne sera de courte durée.

Nous sommes servis par leurs prêtres, les Kissai, qui sont venus nous vénérer comme si nous étions des demi-dieux. Ils considèrent Ajunta Pall comme l'incarnation de Typhojem, le Dieu Gaucher, et sont ainsi faciles à convaincre pour obéir à nos ordres.

Leurs ingénieurs, les Zuguruk, sont loyaux mais construisent beaucoup trop de tumulus et trop peu de vaisseaux de guerre. Il faut que je persuade Pall de réorienter les ouvriers -- ou bien, son titre lui sera retiré de force.

Notre atout majeur : leurs guerriers, les Massassi. Ce ne sont rien d'autre que des brutes musclées animées par un sentiment de conscience collective. On peut se passer d'eux. Néanmoins, il faut faire en sorte qu'ils se reproduisent davantage si nous devons nous venger contre la République qui nous a fuis et humiliés.

Les esclaves, une cohue d'espèces diverses, sont méprisés de tous et qualifiés de Grotthu. Après avoir connu les stratagèmes de l'exclusion pour esclavage au sein de la République, il est réconfortant de voir la faiblesse des êtres inférieurs s'imposer d'elle-même et être exploitée afin d'en tirer profit !

Chapter 29: Le journal de Sorzus Syn : Cinquième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#21 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Cinquième partie

 

« Les armes Sith »

 

Bien que primitifs, les Sith au sang pur méritent le respect non seulement pour leur talent relatif au Côté Obscur, mais également pour leur soif de guerre. La caste des Zuguruk a construit des machines destinées à tenir des sièges, et a même mis au point des technologies susceptibles de fendre le cœur d'une étoile. Néanmoins, la plupart des luttes au sein du monde Sith ont lieu lorsque les combattants s'affrontent du regard avant d'échanger des coups. Leurs instruments de mort sont aussi admirables pour le travail artistique qu'ils représentent, que pour leur efficacité létale.

  • L'épée Sith : Pendant que nous, les exilés, brandissions des sabres-lasers durant la Guerre des Cent Ans d'Obscurité, les Sith ont mis au point des armes tranchantes affûtées et consolidées par la Force, reflets des épées des premiers Jedi sur Tython. À l'exception du plus colossal des Massassi qui y arrive d'une main, cette lourde épée doit être maniée à deux mains. Elle peut faire dévier des verrous en plasma et résister à l'énergie de la lame d'un sabre-laser. L'épée Sith agit comme un réservoir de pouvoir du Côté Obscur.
  • L'épée de guerre Sith : Ce gourdin à deux lames est destiné aux grossiers fantassins. Il exige, pour son maniement, une grande dextérité. Avant de l'exécuter, Ajunta Pall a torturé Hakagram Graush avec la propre épée de guerre de ce dernier. J'ai conservé cette arme et projette d'utiliser le sang qui a séché sur la lame dans mon alchimie.
  • Lanvarok : C'est l'arme de guerre des Massassi. Lorsqu'elle est balancée, elle libère un tourbillon de disques tranchants. Les soldats de Domoru Krev portant une armure arboraient des manchettes de cuir-lanvaroks au bras gauche.
  • Parang : Après avoir été envoyée, cette lame incurvée revient dans la main de son utilisateur, sauf si elle a été lancée à la tête d'un ennemi. Le parang rappelle les armes que les Royale Macheteros de la Kashi Mer portaient dans l'Antiquité. Je suis sûr que nous allons pouvoir lui apporter des améliorations.
  • Shikkar : Le shikkar est l'instrument des assassins. Il peut être aussi long qu'un avant-bras, mais se dissimule aisément sous un vêtement. Un petit mouvement du manche brisera net sa lame pour la laisser suppurer sous la peau de la victime poignardée.
  • Le poison Sith : Pendant les batailles, les Sith enduisent leurs lames et leurs flèches de poison. Ils sont également connus pour en arroser les gobelets de leurs rivaux. Le poison peut provoquer des douleurs, des paralysies, la mort ou des frénésies sanguinaires. À chaque génération de Sith, le poison doit être perfectionné afin de contrebalancer les défenses immunitaires toujours meilleures des espèces.

Chapter 30: Le journal de Sorzus Syn : Sixième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#22 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Sixième partie

 

« Les amulettes Sith »

 

Si les armes utilisées par les Sith sont portées par les Massassi, réputés pour leur brutalité, leurs amulettes exigent davantage d'habileté. De nombreux prêtres Kissai portent ces colifichets autour du cou pour renforcer leurs liens avec le Côté Obscur de la Force.

Les amulettes de moindre importance peuvent former des boucliers de protection, panser les chairs blessées, affiner les cibles des batailles ou redonner de l'énergie aux muscles affaiblis. Parallèlement, les amulettes majeures sont précieuses et souvent uniques. Pour les utiliser, il faut d'abord maîtriser l'air enchanteur qui s'en échappe. Dans le cas contraire, on tombera pour toujours dans le Côté Obscur de la folie. J'ai, pour mon propre compte, acquis plusieurs de ces trésors. Cependant, ma soif est toujours inassouvie, car je sais qu'il y en a encore plusieurs enfermées dans les tombeaux sur Korriban.

De toutes les amulettes que j'ai pu voir, voici les plus puissantes :

 

  • L'abbatar Sith : Si ce n'était pour cette relique, je n'aurais jamais atteint une telle maîtrise de la langue Sith. L'abbatar traduit toute langue parlée ou écrite, et habitue celui qui la porte au bavardage exaspérant des fantômes.

 

  • Le joug de Seeming : Cette armature dorée brûle la peau mais, grâce à une illusion, celui qui la porte ressemble à n'importe qui ou n'importe quoi d'autre. Je voulais étudier ce trésor, avant que XoXaan ne s'en empare pour lui-même.

 

  • Le Cœur de Graush : Dathka Graush, le défunt roi, a remplacé son propre cœur par ce rubis de la taille d'un poing, qui contenait les âmes de ses amis. Quand on l'associe à la Barre de Graush, celui qui manie l'amulette peut contrôler les forces de la nature.

 

  • La sphère de méditation : Ce vaisseau Sith de navigation dans l'espace n'est pas une amulette que l'on peut attraper ou porter. Cette amulette englobe son propriétaire. La géométrie ésotérique de la cabine du vaisseau peut multiplier par mille les sorts jetés par son passager dans chaque direction.

 

  • Le Talisman de Muur : Karness Muur m'a demandé de le créer, mais le triomphe me reviendra. Mes expériences avec le Cœur de Graush et ma maîtrise de l'alchimie, qui me permet de faire grossir les rangs des Sith, atteindront leur apogée lorsque la première Grande Amulette sera portée par l'un des Seigneurs Sith. Sa puissance transformera les faibles d'esprit en rakghouls brailleurs qui agissent selon le désir de son détenteur. Elle protégera également son esprit s'il tombe au combat. Karness va recevoir la première amulette, mais je vais en réaliser plus d'une. La deuxième sera destinée à Dreypa. Ainsi, ces deux imbéciles vont pouvoir se battre sans fin. La troisième sera bien plus puissante que les autres et sera uniquement mienne.

Chapter 31: Le journal de Sorzus Syn : Septième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#23 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Septième partie

 

« Les demeures du pouvoir »

 

Les Sith au sang pur sont naturellement adeptes du Côté Obscur. Je dois insister sur ce fait, car ce trait de caractère va nous rendre beaucoup plus forts pendant notre période d'exil que lorsque nous tenions notre rang précédent. J'ai toujours été du genre à courir après les rumeurs sur les mondes ésotériques et leurs trésors de la vie, mais je ne connais pas d'autres espèces comme eux.

Les Sith ont eu des milliers de générations pour perfectionner les arts liés au Côté Obscur. Les ziggourats de pierres empilées et les flancs de montagnes taillés en forme de visages austères sont plus que les simples tombeaux des rois disparus. Lorsque l'on se trouve au croisement de ces monuments architecturaux mystiques, on ressent un souffle de vent et une décharge électrique. Les angles de ces mausolées correspondent aux énergies ésotériques de la Force.

Sur la planète Korriban, où il n'y a rien d'autre que des tombeaux, même la poussière semble déclencher l'énergie de la Force. La Vallée de Golg est bordée de monuments qui étaient là longtemps avant que les Zhell ne marchent sur Coruscant. Peu après nous être installés sur Ziost, je suis retourné sur Korriban avec quelques prêtres et une importante escorte d'esclaves pour desceller les tombeaux. J'avais le sentiment que c'était le bon moment pour les piller.

En pénétrant dans le premier édifice que nous avions choisi pour cible, le Cloître de Bilious Torment, j'ai remarqué que les couloirs grouillaient de lanceurs de fléchettes et qu'ils étaient bordés de colonnes s'effondrant au moindre pas. J'ai perdu une quarantaine d'esclaves, mais c'est à peine si leurs cadavres sembleront déplacés en cet endroit. Les tombeaux scellés contenaient les corps des seigneurs défunts, mais aussi ceux de leurs serviteurs momifiés par le désert. Après nous être introduits dans les corridors extérieurs, nous sommes arrivés au sanctuaire intérieur qui renfermait, au centre d'un point géométrique majeur, le sarcophage du grand souverain.

Chapter 32: Le journal de Sorzus Syn : Huitième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#24 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Huitième partie

 

« Les Holocrons Sith »

 

À la fin de notre septième jour, malgré le nombre d'esclaves qui diminuait, nous pénétrâmes dans le Sanctuaire de Sakkra-Kla. Ce tombeau sacré n'avait apparemment pas été inquiété depuis qu'il avait été scellé, plus de dix mille ans auparavant. Il regorgeait de merveilles.

J'y ai trouvé des manuscrits détaillant l'alchimie Sith. Puis, le corps embaumé d'un terentatek. Six esclaves supplémentaires sont tombés entre les mains d'un groupe avide de tuk'ata. Et le plus impressionnant de tout : j'ai découvert l'Holocron du Roi Nakgru.

Oui, les Holocrons existent dans le monde des Sith. Les Holocrons Sith, technologiquement identiques à ceux des Jedi de la République, sont plus perfectionnés vis-à-vis du Côté Obscur, ce qui les rend, au final, supérieurs.

Les érudits savent qu'un Holocron, une boîte à claire-voie pure comme le cristal, est capable de contenir un nombre pratiquement infini de données d'une grande valeur. Ces matrices peuvent coïncider uniquement via une application précise et compliquée de la Force. Seul un utilisateur de la Force peut accéder à un Holocron complet. Pour naviguer dans les secrets d'un Holocron, il faut parler à son protecteur, ou gardien. Ce gardien est un rappel holographique de l'inventeur de ce dispositif, et il conserve un peu de l'esprit de celui-ci. Construire un Holocron peut prendre des mois, et un seul faux pas réduit ce dispositif à néant.

Les Jedi aussi savent parfaitement cela. Je crois que les Sith au sang pur ont élaboré leur premier Holocron après avoir ravi le secret aux anciens conquérants extraterrestres, les Rakatas. Les Jedi ont ainsi probablement tout simplement copié les Rakatas. Mais les Holocrons Sith sont différents et retors. Leur forme pyramidale, et non cubique, leur permet de faire écho aux angles de la puissance que l'on retrouve non seulement dans les tombeaux Sith, mais aussi dans leur culture. Sur leur partie extérieure, ils sont ornés de hiéroglyphes, et des chiffres stylisés forment des sceaux qui jettent des malédictions sur les fouineurs indignes.

La partie centrale en cristal est fumée. C'est à la fois la source de puissance et le dépositaire des données du fantôme du gardien. La pierre de couronnement doit être gravée par l'esprit de son créateur selon l'un des rituels de la Force : le Rite du Commencement. Si l'on détruit la pierre de couronnement, le gardien sera libéré et il est sage de s'enfuir plutôt que de se trouver face à un spectre assoiffé de vengeance.

Chapter 33: Le journal de Sorzus Syn : Neuvième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#25 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Neuvième partie

 

« Le règne des Ax »

 

Que ce soit oralement ou à travers les fragiles manuscrits, il est impossible de transmettre avec précision les histoires. À travers l'Holocron de Nakgru, j'ai découvert en détail l'histoire des Sith au sang pur. J'ai appris que ces êtres belliqueux sont la preuve vivante que les Jedi emplis de suffisance qui nous ont bannis se fourvoient à propos du Côté Obscur.

Les Sith tuent, se déchaînent et haïssent autrui. Néanmoins, leur société ne se délite pas et prospère. Plus de trois millénaires avant la création de la République, un Sith du nom d'Adas est apparu. Il avait une peau luisante et sombre. Il portait dans chaque main une hache de guerre, alors que la plupart des autres avaient besoin de leurs deux mains pour faire tournoyer une seule hache. Lorsqu'Adas se mettait à rugir, des Sith se précipitaient à ses côtés alors que d'autres s'enfuyaient, terrorisés. Il réduisait à l'esclavage les idiots et exécuta les idéalistes. Lorsque les guerriers le mettaient au défi, il buvait leur sang en l'honneur de leur mort. Il prit le contrôle des Sith, rétablit l'unité parmi ce peuple divisé et devint le Roi Adas.

Le Règne des Ax a duré trois siècles, tandis qu'Adas a conservé son énergie grâce au Côté Obscur. Il était adoré tel Sith'ari, le dieu des Sith. Ce n'est que lorsque les grands conquérants Rakatas arrivèrent que sa vie prit fin. Toutefois, même dans la mort, il réussit une ultime victoire pour les Sith en repoussant les Rakatas.

La technologie que les Rakatas ont apportée a permis aux Sith d'étendre leur influence et de revendiquer les planètes qui constituaient le maillon faible du monde Sith. Depuis, l'exemple d'Adas a toujours été suivi. Le principe est simple : un chef fort donne de la puissance à son Empire.

Chapter 34: Le journal de Sorzus Syn : Dixième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#26 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Dixième partie

 

« Les conquêtes des Sith »

 

Comme l'a révélé l'Holocron, les successeurs du Roi Adas se sont servi de leur pouvoir pour conquérir les planètes au-delà de Korriban et Ziost. L'Empire Sith est isolé mais accessible. Néanmoins, la République ne sait rien de ce royaume de magie noire. Les Sith ont laissé des traces que quiconque peut lire -- quiconque doutant que la force puisse vaincre par la tolérance.

Les affrontements entre les Anzati et les Rakatas pendant le règne du Roi Adas ont prouvé aux Sith qu'ils n'étaient pas les seuls que la Force avait rendus vivants -- ce qui les a blessés dans leur fierté et rendus fous de rage. Les Massassi ont détruit toute vie dans les mondes voisins et étendu l'Empire Sith. Ces êtres regrettaient-ils leur pacifisme ? Regrettaient-il amèrement les démocraties et les systèmes sociaux qui n'offraient aucune protection lorsque les envahisseurs brûlaient leurs maisons ? Leurs langues mortes ne parlent pas.

Les Sith ont atteint d'autres planètes, y compris certaines qui sortaient de la galaxie de la Caldeira Stygienne. Tund fut transformée en prison pour les hérétiques. Arorua accueillit les monstres créés par la sorcellerie Sith. Quant aux planètes de Malachor et Thule, elles furent fortifiées pour se protéger des contre-attaques venant de tous types d'ennemis. Elles feront d'excellentes positions à partir desquelles nous pourrons lancer notre reconquête de la République.

Je suis allé voir ces planètes conquises par les Sith, afin de collecter des informations. Nos raids nous ont prouvé une chose : les chefs de la République sont volontairement aveugles. La première vision que j'ai eue d'un Draethos enchaîné dans la fosse m'a donné l'idée de fouiller davantage dans la collection de cartes d'étoiles rongées par la vermine. Je vérifiais ainsi que les Sith avaient bien frappé le monde de la République des Draethos, même si la date reste incertaine. Ils ont envahi Quermia et Felucia, puis d'autres planètes telles que Gand et Florn, bien connues des explorateurs et des contrebandiers.

Ce fut pour moi comme une évidence. Les esclaves tout de cendres noircis qui faisaient fonctionner les chaudières de la forge s'étaient fait peu remarquer avant, mais les voilà : sur Ziost, un Herglic au dos fort remontant le soufflet à la manivelle ; sur Nfolgai, un Mrlssi boitant, chargé de pierres, presque méconnaissable sous ses plumes glissantes de suie ; sur Dromund Kaas, un être humain si squelettique qu'on aurait pu le prendre pour une espèce exotique. Toutes ces créatures m'étaient familières, j'aurais pu les rencontrer sur n'importe quel marché de Coruscant. Elles m'ont toutes regardé comme si elles me reconnaissaient. Leurs hurlements perçants cessèrent lorsque je retournai à mon palais et en verrouillai la porte.

Chapter 35: Le journal de Sorzus Syn : Onzième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#27 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Onzième partie

 

« Les bêtes féroces de combat »

 

Les Holocrons ont révélé bien des éléments sur la création des bêtes de combat, mais les parcs d’élevage sur Ziost ont fourni des informations encore plus fraîches. Quel plaisir que de se retrouver parmi ces aberrations de la vie ! Les Ninûshwodzakuts se trouvent parmi les Kissai -- leur titre peut se traduire par « les Noueurs d’Entrailles ». Grâce à l’alchimie et à des manipulations dans le processus de reproduction, ils ont donné naissance à plusieurs créatures affamées destinées à travailler dur et à tuer pour les Sith.

Les silooth sont des coléoptères qui ont muté. Il y a longtemps, les Sith les avaient dispersés à travers le monde de Kalsunor. Le bruit sec émis par leur mâchoire inférieure devient un sinistre battement de tambour. Ces charognards de la taille d’un char d’assaut vivent encore sur la planète et errent dans ses villes en ruine, détruites par les pulvérisations d’acide. Les Sith en ont gardé une multitude en réserve pour une autre campagne.

Pendant la guerre qui a vu apparaître les silooth, les Sith ont introduit l’oiseau et le béhémoth de combat. Encore aujourd’hui, les oiseaux de combat sont le pivot de l’infanterie Massassi. Montés et dirigés par un cavalier, ils éventrent les soldats ennemis de leur bec pendant la bataille. Les béhémoths sont utilisés différemment : ils transportent les troupes, ou servent de plateformes mobiles pour les armes.

Les tuk’atas veillent sur les tombeaux et les protègent des profanations. Ces bêtes ont longtemps été les compagnons des Rois Sith. Elles sont dotées d’une vive intelligence tactique, et peuvent vivre des siècles sans se nourrir. Je serais mort dans le tombeau de Din Grrut si je n’avais pas nourri le tuk’ata avec un esclave Sith.

Les hssiss sont des dragons du Côté Obscur qui se nourrissent de haine et sont porteurs d’une toxine qui, en une seule morsure, infecte leur victime d’une frénésie sanglante. Une fois sortis de leur carapace, les petits ne rampent que lorsqu’une multitude d’adeptes du Côté Obscur a été abattue devant eux.

Les terentateks comptent parmi les créatures les plus redoutables créées par les Kissai. Ces prédateurs se nourrissent du sang de toute créature sensible à la Force, de préférence du Côté Lumineux. Les Sith les utilisent contre les Jedi.

Un drôle de reptile à deux têtes a récemment émergé des abats issus de dix mille oiseaux sacrificiels. Il est armé d’une queue pointue et empoisonnée. Je l’ai classé parmi les hydres de bataille, mais ne lui ai pas encore donné de nom. Mes esclaves sont en train de construire une volière pour les trois spécimens que je possède.

Tout comme mes Léviathans et les chrysalides, certaines bêtes féroces des Sith sont destinées à détruire les fortifications de nos ennemis. Le développement de ces créatures naturelles atteint la perfection. Je ne sais pas quel animal est à l’origine du premier cheptel, mais les chrysalides que nous avons dans les enclos maintenus à température en dessous de zéro ne sont rien d’autre que des dents, des griffes, des masses et des tendons. Nous trouvons également dans les forteresses Sith les wryms de guerre . Leur énorme envergure est comparable à celle de la plus haute des flèches de Coruscant. Je suis impatient d’en voir une à l’épreuve contre les remparts du Temple Jedi.

Chapter 36: Le journal de Sorzus Syn : Douzième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#28 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Douzième partie

 

« L’alchimie Sith »

 

Les créatures Sith nécessitent un élevage sur des générations. Aucune n’est issue de la nature. Les résultats de l’alchimie, eux, sont immédiats et éternels. L’alchimie utilise la Force pour obtenir des changements physiques.

J’étais le plus grand des maîtres unificateurs lors de la Guerre des Cent Ans d’Obscurité. Je tirais mon inspiration de mes rêves. Mais ce n’est que maintenant, dans le minaret de Ziost, que je comprends que c’était un appel des Sith. Les alchimistes Sith ont pu parfaire leur art pendant des siècles et, aujourd’hui, leur savoir m’appartient.

L’alchimie Sith s’applique à la fois aux vivants et aux morts. Chacune de ces catégories exige un travail qui lui est propre, la seconde étant mieux adaptée aux nouveaux apprentis.

L’alchimie appliquée aux êtres sans vie est beaucoup plus simple parce qu’aucune cellule vivante ne vous résiste. Cette science permet de créer des amulettes et de perfectionner les armes. N’importe quel objet modifié par l’alchimie deviendra sensible à la Force, et conservera toujours une empreinte rappelant celui qui l’a transformé.

L’alchimie appliquée aux vivants est l’art des Maîtres. L’énergie du sujet stimulé par la Force luttera contre vous, tandis que vous le déformerez et le façonnerez. À force de retravailler la forme encore et toujours, vous obtiendrez un Léviathan.

Chapter 37: Le journal de Sorzus Syn : Treizième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#29 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Treizième partie

 

« Les incantations Sith »

 

L’alchimie est ma science. Néanmoins, j’ai découvert que les Sith au sang pur possèdent une nouvelle manière de manipuler le Côté Obscur. J’ai cherché dans l’Holocron que j’ai subtilisé des secrets pour jeter des sorts. En faisant des recherches poussées, j’ai retrouvé des manuscrits immergés dans la pâte sanglante de l’Autel des Bâtards. Ils étaient dissimulés derrière une peinture murale du Roi Adas sur le Bûcher funéraire Éternel, ensevelis à côté du corps décapité de Wyrmuk l’Éternel. Lire l’un de ces grands manuscrits a inévitablement déclenché une malédiction. J’ai découvert que plus je dois lutter contre l’horreur, l’aveuglement et la liquéfaction, plus les informations contenues dans ces manuscrits sont précieuses.

Utiliser les pouvoirs de la Force seuls, comme l’enseignent les Jedi, ne suffit pas. Mémoriser les incantations, les dire avec conviction et tisser les fils invisibles du pouvoir par les gestes : c’est ainsi que j’ai changé le monde comme mes maîtres n’auraient jamais pu l’imaginer.

 

  • Sutta Chwituskak, ou le verrou de la haine : En vous concentrant sur la fureur que vous ressentez vis-à-vis de ceux qui se dressent contre vous, vous pouvez conjurer le sort et faire surgir une lance d'énergie obscure afin de transpercer leur chair.

 

  • Odojinya, ou la toile du Côté Obscur : En faisant des entailles nettes et précises aux doigts, vous faites tournoyer un enchevêtrement de vrilles de la Force pour bloquer une épée ou ligoter un adversaire.

 

  • Qâzoi Kyantuska, ou la pensée dominée : En commençant par troubler l'esprit de votre victime, puis en évinçant ses pensées sereines par le son de votre voix, vous pouvez maîtriser la volonté de l'autre.

 

  • Dwomutsigsa, ou le Démon unificateur : En vous concentrant sur l'air et l'énergie qui vous entourent, vous pouvez provoquer une manifestation du Côté Obscur de la Force. Une bête-démon n'a pas de forme réelle. Son apparence est celle que sa victime craint le plus. Un démon de la fumée peut se déplacer comme poussé par le vent, ou fusionner en forme solide quand on lui ordonne d'attaquer. Bien que vulnérable aux contre-attaques de la Force, il peut vaporiser le corps d'une victime en pénétrant par son nez ou sa bouche.

 

  • Isaiwinokka Hoyakut, ou le Mort réanimé : Ce sortilège complexe anime à la fois les tout nouveaux défunts et les squelettes qui jonchent des champs de charognes. Il les transforme en une légion de créatures imperméables à la douleur, que l'on ne peut arrêter. Leurs morsures transmettent une infection divinatoire. J'aurais aimé rencontrer Dathka Graush, qui est mort des dizaines d'années avant notre arrivée. En associant l'alchimie aux sortilèges, il a beaucoup fait progresser la nécromancie.

 

Les mots ont un pouvoir. Quand on lit les manuscrits Sith que j’ai acquis, il s’en dégage une malveillance qui les protège de ceux qui voudraient révéler leurs secrets. En effet, mieux vaut laisser des individus dans l’aveuglement que céder le pouvoir à un fou solitaire.

Les pouvoirs décrits dans la langue des anciens Sith sont nouveaux et stupéfiants. Il y a une éternité -- depuis qu’ils ont quitté Tython -- que les Jedi n’ont pas conscience de la valeur des incantations. Lorsqu’un sorcier Sith parle, il s’exprime au nom des milliers de mages qui sont venus avant lui. Si on lui confie le commandement approprié et les privilèges du pouvoir, il peut relier, maîtriser et guider à sa convenance le Côté Obscur de la Force.

Les incantations Sith nécessitent que les vocalisations soient écrites dans la langue Sith. Par conséquent, elles doivent être prononcées de la bonne manière. Sachez qu’il ne s’agit pas d’une simple récitation ! L’inflexion de votre voix doit être à la fois précise et passionnée. Une ombre d’hésitation… et l’incantation viendra vous hanter.

La plupart des incantations suivent un rythme et une mesure, aussi ne peuvent-elles pas être modifiées. Les plus complexes d’entre elles provoquent des sortilèges d’une intensité volcanique.

Toutefois, il faut du temps pour préparer et déclamer une incantation. Elles sont donc difficiles à utiliser pendant les combats. Les Rois Sith retiraient souvent leurs meilleurs sorciers du tumulte des champs de bataille. Ils les positionnaient en haut des parapets, d’où ils faisaient pleuvoir des malédictions sur les légions ennemies qui se trouvaient plus bas.

La puissance d’une incantation peut être accrue grâce aux amulettes et aux vêtements runiques. Les robes de cérémonie portent la marque des sortilèges et tirent leur pouvoir des momies auxquelles elles servent de linceul. Pendant cent ans, ce pouvoir augmente en allant puiser dans les énergies obscures de la momie.

Chapter 38: Le journal de Sorzus Syn : Quatorzième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

(See the end of the chapter for more notes.)

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#30 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Quatorzième partie

 

« Le Code Sith »

 

Un Code unique et unificateur peut s’inspirer de la philosophie Sith. Les Jedi ont un Code que nous, les exilés, connaissons bien. Nous savons également qu’il est plein de failles et de demi-vérités.

Les Sith au sang pur ne font appel à aucun mantra pour leur rappeler comment vivre. Ils se contentent de prendre ce qu’ils peuvent, l’utilisent au mieux et tuent ce dont ils n’ont pas besoin. Ils sont dirigés par le plus capable d’entre eux, et ils sont un modèle de ce que le Côté Obscur peut accomplir.

On peut apprendre d’eux. Si nous devions créer un Code Sith, il faudrait souligner les défauts des croyances Jedi, tout en mettant à nu un chemin vers la maîtrise de la Force. Il est évident que la peur mène à la colère, la colère à la haine, la haine au pouvoir et le pouvoir à la victoire. La fureur ainsi canalisée est irrépressible.

L’édition courante du manuscrit ancien de Maître Simikarty traduit ainsi le Code Jedi :

 

Il n’y a pas d’émotion, il y a la paix.

Il n’y a pas d’ignorance, il y a le savoir.

Il n’y a pas de passion, il y a la sérénité.

Il n’y a pas de chaos, il y a l’harmonie.

Il n’y a pas de mort, il y a la Force.

 

Ce Code restreint ses partisans. La paix, la sérénité et l’harmonie sont des rappels d’un même phénomène : l’acceptation passive des limites que les Jedi encouragent.

Mais la passion brisera toujours la paix. Comme nous construisons notre Empire ici, sur Ziost, nos successeurs resteront fidèles au Code Sith :

 

La paix est un mensonge, il n’y a que la passion.

Par la passion, je gagne la force.

Par la force, je gagne le pouvoir.

Par le pouvoir, j’obtiens la victoire.

Par la victoire, mes chaînes sont brisées.

La Force me libérera.

Notes:

Retour aux sources du recueil ;)

Chapter 39: Le journal de Sorzus Syn : Quinzième partie

Notes:

Contribution : Isa'ralia Faradien

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#31 -

« Le journal de Sorzus Syn » : Quinzième partie

 

« La prophétie de Sith’ari »

 

Je connais le mythe Jedi de Mortis, celui de l’Élu qui doit détruire le Côté Obscur et redonner l’équilibre à la Force. Les Sith ont leur propre prophétie. Depuis l’époque du Roi Adas, ils ont prédit l’arrivée de l’être parfait : Sith’ari.

L’abbatar qui est à mes côtés traduit le terme par « super-dieu ». Néanmoins, il est plus juste, comme le font les Sith, de considérer Sith’ari comme un dieu. Tandis que certains prêtres Kissai jugent que cette prophétie a débuté et a pris fin avec Adas, bien plus nombreux sont ceux qui attendent le retour de Sith’ari.

Il ne nous a pas échappé que nous pourrions réclamer la cape de Sith’ari et exercer encore plus de pouvoir sur l’Empire Sith. Néanmoins, une telle action pourrait avoir l’effet inverse à celui escompté parmi les individus superstitieux. Même Ajunta Pall n’est pas aussi imprudent.

La prophétie de Sith’ari a été transmise verbalement. Elle est trop sacrée pour être gravée sur un parchemin. J’en ai appris l’essentiel par les Kissai :

 

Sith’ari n’aura pas de limites.

Sith’ari mènera les Sith et les détruira.

Sith’ari relèvera les Sith de la mort et les rendra plus forts qu’avant.

 

J’admire la première doctrine, car briser les chaînes est l’essence même du Côté Obscur et le fondement de mon propre Code Sith. Les progrès réalisés par le biais des sacrifices et des renaissances résonnent chez ceux qui attachent beaucoup d’importance à la reproduction et à l’alchimie.

Je n’ai jamais eu foi dans les prédictions, mais je reste convaincu que la Force m’a appelé ici. Je suis peut-être Sith’ari.