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An Instant is all it Took

Summary:

Les monstres ne sont pas exactement l'image que les humains s'étaient — pendant si longtemps — faite d'eux. Certains aspects pouvaient se rapprocher de la réalité, comme des dents pointues, des "déformations", des poils, des plumes, et cetera... Mais aucun livre d'histoires pour enfant n'aurait pu prévoir ce... caractère... si typique du peuple en question.

En effet. Ce n'est pas tous les jours qu'une nouvelle espèce intelligente apparait sur Terre. Et ce n'est pas non plus tous les jours qu'une nouvelle espèce intelligente apparue sur Terre possède une libido si débordante qu'elle se reflète jusqu'à dans leur manière-même de vivre.

Les humains sont intrigués.

Et un certain squelette aussi.

Notes:

Pas de commentaires... _:(´ཀ`」 ∠):

Work Text:

Après des millénaires de captivité à l'intérieur du Mt. Ebott, par une barrière magique, les monstres ont enfin été libérés. Frisk, l'humaine qui a accompli cet exploit, s'était imposée une sorte d'objectif durant son périple dans l'Underground. En plus de vouloir libérer les monstres, elle voulait aussi leur montrer ce qu'était le vrai amour.

Bien que, à l'origine, les monstres n'étaient pas comme ça, au fil du temps et d'un seul fatidique événement, ils avaient développé une étrange obsession: la luxure. En effet, tout en eux, de leur comportement jusqu'à leur personnalité, puait la sensualité et la sexualité. C'était à peine s'ils ne baisaient pas tout ce qui bougeait chaque misérable seconde de leur existence.

Frisk voulait leur montrer que ce type d'affection charnel n'était rien comparé à l'amour, qu'il y avait des sentiments beaucoup plus beaux et forts dans ce monde et que, en se concentrant uniquement sur le plaisir éphémère, ils étaient en train de passer à côté de toutes ces magnifiques choses. Mais, finalement, elle ne réussit à réaliser qu'un seul de ses objectifs... Après tout... La luxure était un trait de caractère qui avait été vigoureusement imprimé dans leur être tout entier, gravé jusqu'à leur âme.

"Oi, Sans."

Dès que la barrière fut brisée, les monstres partirent directement à l'encontre du nouveau peuple, Frisk les suivant de près pour les empêcher de commettre l'irréparable. Ils descendirent la montagne et se rendirent à la première ville humaine qu'ils rencontrèrent, celle qu'ils avaient pu observer depuis le sommet du Mt. Ebott.

Les monstres étaient du genre insistant, mais ils n'étaient pas des violeurs. Grâce à ça, lors de leur première rencontre avec l'humanité, Frisk avait pu contenir les dégâts et, ainsi, faire une « bonne » impression aux médias.

"Le club va ouvrir dans une trentaine de minutes. Je sais que tu vas faire de ton mieux, comme chacun d'entre nous," lui affirme le barman. "Mais sache que je ne t'en voudrais pas si tu ne fais pas un très grand nombre, ce soir."

Les avis les concernant étaient mitigés: certains les méprisaient et refusaient catégoriquement leur intégration dans la société, soit parce qu'ils étaient des monstres, soit à cause de leur personnalité inappropriée; tandis que d'autres les trouvaient... intéressants et encourageaient leur sortie de l'Underground.

Le gouvernement dut néanmoins prendre une décision les concernant, et ce rapidement. Mais, n'arrivant pas à se mettre d'accord sur le verdict à prendre, car une telle situation n'était jamais arrivée par le passé, ils décidèrent de reporter le débat tant attendu et leur donnèrent des territoires un peu à l'écart de la ville, le temps d'en connaitre un peu plus sur eux et leur histoire.

"Et puis, c'est grâce à toi que nous avons pu ouvrir si vite. Ce territoire nous a été confié hier, mais le club y est déjà installé..., en plus d'être effrayamment identique à celui de l'Underground..." réfléchit-il. "Hum... Je me demande toujours comment tu as fait..."

Sans s'appuie sensuellement sur le comptoir, son sourire aguicheur collé en permanence sur son visage. "magie~" Grillby rigole légèrement, se penchant lui aussi de son côté du comptoir.

"Le club est déjà très populaire... Ça m'ennuie de devoir te partager avec la populace..." soupire-t-il, sur un ton languissant.

"les humains et leur nature curieuse," rigole-t-il doucement. "mais... me dis pas que ça ne t'excite pas, toi aussi... te faire ton premier humain... dans trente petites minutes..."

"Mmh..." gémit-il en le regardant droit dans les yeux. "Peut-être... Mais je préfère encore plus me faire le délicieux squelette perverti devant moi... tout de suite..."

Le sourire dudit squelette s'agrandit, "tes désirs sont des ordres, petite salope..."

Il est maintenant 21h53. Le club de strip-tease est ouvert depuis bientôt une heure et il bat déjà son plein. Pour l'instant, l'interaction entre humains et monstres se fait assez timidement. Les monstres n'ont aucun problème à aller vers eux, mais l'inverse n'est pas forcément vrai. Bien qu'ils aient été assez curieux pour se rendre, si tard dans la nuit, au premier établissement de monstres, ils sont surtout un peu méfiants envers ces derniers. Des petits groupes se sont formés un peu partout dans le club et très peu s'essaient à la socialisation. Pour l'instant, ils préfèrent observer.

Sûrement se relaxeront-ils avec l'avancement de la soirée.

De son côté, Sans se déhanche sur le devant de la scène. Les regards intenses et désireux des monstres, et scrutateurs de certains humains, sont posés sur lui et il s'en délecte. Il sait que ce serait très facile pour lui de se faire n'importe quel monstre, mais... ce soir, il veut un humain. ... Cependant, il est encore trop tôt pour eux et il le sait. Il doit attendre. Attendre qu'ils se sentent en confiance. Il doit attendre qu'ils se lâchent... Et alors, il pourra en mettre un dans son lit.

Il s'en lèche les lèvres d'avance.

"Franchement, j'arrive pas à comprendre ce qu'ils lui trouvent..." souffle fortement une jeune femme en observant la danse provocante de la vedette du club. Assise sur un canapé avec ses amies, le plus loin possible de là où toute l'action se passe, elle aborde un air ennuyé et fatigué. "Il n'est qu'en os... Comment des gens pourraient prendre du plaisir avec lui?"

Ses deux amies se tournent vers elle, chacune un cocktail à la main. "D'après ce que j'ai entendu, il s'en sort plutôt pas mal," rit la brune aux cheveux courts, Lucie.

"C'est ridicule," réplique-t-elle en se tournant vers son amie. "Le squelette humain mâle n'a pas d'os dans son pénis. Je ne vois pas comment il pourrait être le préféré avec un si grand désavantage..."

"Hm... Je n'en sais pas plus, à vrai dire. Mais je crois que ce que tu viens de dire est justement ce qui fait de lui le préféré." La jeune femme la regarde, interrogatrice. "Comme il ne peut pas 'baiser' à proprement parler, il n'y a pas de risques avec lui... Du genre, tomber enceinte ou des trucs comme ça."

"Mais... Ça n'a aucun sens..."

Son autre amie, brune aux cheveux longs et ondulés, rigole, "Dis ce que tu veux, Gwen, mais je pense qu'il serait le mec parfait pour te décoincer un peu."

La dénommée Gwen soupire d'épuisement au commentaire de Tess, se laissant lâchement tomber sur le dossier du sofa sombre, un bras sur les yeux. "J'arrive pas à croire que c'est pour cette raison que vous m'avez traînée jusqu'ici..." lâche-t-elle.

"Roh... Aller. Tu ne vas pas nous en vouloir éternellement, quand même!" rit Lucie, buvant une gorgée de son cosmopolitan. "Tu devrais profiter un peu, maintenant que t'es là!"

"Exactement!" confirme Tess, riant elle aussi. "23 balais et toujours vierge. C'est maintenant ou jamais!"

"Tsk."

Gwen lève son bras d'au-dessus de ses yeux et regarde l'heure sur sa montre: 22h46. Son bras retombe sur ses yeux. La soirée s'annonçait longue...

Quand l'ambiance se détend significativement et que Sans commence à voir, du coin de l'oeil, des monstres monter à l'étage avec des humains, il sort de scène tel un félin affamé, cherchant sa première proie. Il continue son petit numéro de danse parmi les monstres et humains, assis au bar et sur les canapés. Bien que ce ne soit pas dans ses plans de combler un monstre, il prenait tout de même soin de les aguicher en même temps que les humains. Il adorait avoir leur regard excité, bouillonnant sur son corps. Il adorait être désiré par tous ces chiens en chaleur.

Alors qu'il a finalement repéré un humain assez bourré, à son goût et susceptible de le suivre à l'étage, il se fait interpeller par une voix féminine. "Hé! Mr Lust-" S'arrêtant un instant dans sa petite danse sensuelle, il lève la tête pour trouver l'origine de cette voix. Ses yeux tombent sur un humain, une belle brune aux cheveux courts. Ce qui semble être son amie a plaqué ses mains sur sa bouche pour l'empêcher de parler, la faisant rire tout en essayant de se dégager de sa prise. Curieux, le squelette change de victime et, dans une démarche féline, se dirige vers elles.

"salut, mes jolies~" sourit-il en arrivant à leur canapé. La fille qui se bagarrait gentiment avec son amie se tourna aussitôt à sa voix. Leur regard se croisa. Les orbites grandes ouvertes, Sans se figea sur place. Il en eut le souffle coupé. Paralysé, il ne parvenait pas à détacher son regard du sien. Elle fut la seule à le détourner, rapidement devenue inconfortable.

Le squelette sourit.

Elle.

Il scrute son corps de bas en haut, gourmand. C'est elle qu'il veut.

Les deux autres femmes sur le canapé semblent n'avoir rien raté de leur réaction à tous les deux, surtout celle de Sans. Elles se regardent entre elles, évaluant silencieusement le pour et le contre. Finalement, elles arrivent à un accord.

"Bonjour Mr Lust," continue celle qui l'avait appelé. Souriant, le squelette se tourne vers elle, gardant sa nouvelle proie dans son champ de vision.

"voyons... appelle-moi juste lust, poupée," fait-il en lui faisant un clin d'oeil. Il sent une paire d'yeux particuliers se poser sur lui et frissonne intérieurement, jouissant secrètement de son attention. Il soutient le regard de la jeune femme, qui le détourne à nouveau.

"Très bien, Lust. Tu vois... Notre amie ici présente..." elle désigne sa proie de la soirée de la main. La curiosité du squelette est aussitôt piquée à vif. Les sourcils froncés, sa proie se tourne également vers son amie. "... me disait à quel point elle te trouvait sexy et qu'elle était très intriguée par ta méthode au lit..." lui dit-elle, sur un ton mielleux. "Je me demandais si tu pouvais lui donner un petit aperçu...?" Sans regarde la concernée, légèrement perplexe. Si un regard pouvait tuer, celle-ci aurait déjà assassiné son amie 10 fois. Elle lui donne un coup de coude et la brunette aux cheveux courts rigole. Comme il l'avait soupçonné, cette conversation n'avait jamais eu lieu, mais il n'allait pas laisser une si belle opportunité lui filer entre les phalanges.

"oh~" s'exclame-t-il en s'avançant sensuellement vers sa proie. Une fois devant elle, il se penche en avant, une main appuyée sur le dos du canapé derrière elle et l'autre sous son menton, l'obligeant à soutenir son regard. "si tu avais envie que je te montre mes petits tours, tu aurais juste pu me demander directement, chaton... pas besoin d'être aussi timide..." Leur visage est tellement proche qu'ils peuvent sentir la respiration l'un de l'autre sur leurs lèvres, mais elle n'a pas l'air d'être très affectée par cette proximité. Elle le regarde simplement, les sourcils froncés.

"Je n'en ai pas envie," assure-t-elle en baissant le regard, analysant sa structure osseuse visible.

Sans sourit, "pourtant, ce n'est pas ce que ton regard me dit, chaton~" La fille accroche à nouveau ses yeux aux siens. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais le squelette ne lui en laisse pas l'occasion. "comment se fait-il que tu n'aies encore rien bu...?" lui demande-t-il en notant son haleine sobre. "personne ne peut profiter pleinement d'une soirée sans un peu d'alcool dans le sang, chérie."

"C'est moi qui conduis. Je ne peux pas boire," lui répond-elle simplement, tentant de l'éloigner d'elle.

Se laissant faire, il rigole doucement, "quelle gentille fille-fille..." Il fait un signe de main à un serveur, qui vient directement lui apporter un cocktail quelconque. "mais une petite gorgée n'a jamais fait de mal à personne, tu sais..." Malgré ses protestations, il monte lentement sur ses genoux, une jambe de chaque côté de son corps. "laisse-moi m'occuper de toi, ce soir..." souffle-t-il contre ses lèvres.

À l'aide de sa main libre, il la pousse délicatement mais fermement sur le canapé. Il boit ensuite une gorgée de sa boisson alcoolisée et l'embrasse fougueusement. Il peut entendre les petits cris hystériques des deux jeunes femmes assises juste à côté d'eux, mais il n'y prête aucune attention et se concentre sur sa tâche. Profitant de sa surprise, il fait glisser sa langue à l'intérieur de sa bouche et lui donne la liqueur. Sa main remonte de son épaule à son menton et le tient en place, l'obligeant ainsi à avaler tout ce qu'il lui donne. Gourmande, sa langue explore suavement chaque recoin de sa bouche, sachant se faire minutieuse malgré l'envie ardente. Elle cherche sa jumelle et joue avec elle, la taquinant et s'enroulant autour d'elle, même si celle-ci ne répond pas à ses avances. Sans se délecte de ce moment, bien trop court à son avis. Jamais n'avait-il fait boire quelqu'un de cette manière. Il n'en avait jamais eu besoin. Mais... quelle sensation exquise, délicieuse... S'il avait su que ce serait aussi agréable, il l'aurait fait bien plus tôt. Il peut l'entendre et la sentir avaler l'alcool mélangé à sa salive sous lui, et ça ne fait que l'exciter d'avantage. Il ne brise le baiser que quand il est sûr qu'elle a tout ingéré et la regarde haleter contre lui, reprenant difficilement son souffle.

Comme hypnotisé, il ne peut détourner le regard de son visage, de ses lèvres rougies. Des filets de salive et d'alcool coulent légèrement des coins de sa bouche. À cette vue, Sans se penche lentement en avant et lèche sa mâchoire. Puis, dès que la respiration de la jeune femme reprend un rythme à peu près normal, il scelle une nouvelle fois leurs lèvres, désireux de toujours plus. Sa main, auparavant sous son menton, se place sur sa joue et il pose le verre qu'il tenait toujours de l'autre sur le canapé, la glissant par la suite sous ses vêtements. Il caresse tendrement ses côtes, tout en cajolant sa langue qui, lentement, commence à répondre à sa danse. Il ouvre légèrement les yeux pour avoir un aperçu de l'expression de l'humaine et n'est pas déçu de ce qu'il voit: ses yeux entrouverts, embués par le plaisir se ferment doucement face à son abandon; et ses mains sur son torse, qui le repoussaient jusqu'il y a quelques secondes à peine, serrent maintenant ses habits entre ses doigts. Satisfait, il ferme les yeux et ne tarde pas à rompre le contact entre leurs lèvres, traçant une ligne de baisers de sa mâchoire jusqu'à son cou. Arrivé à cette zone, il lèche et mordille sa peau, à la recherche de son point faible. De sa main sur sa joue, il tient sa tête contre lui, tandis que de l'autre, désormais dans son dos, il la serre contre son corps, ne laissant aucun espace vide entre eux. Jamais n'avait-il autant désiré quelqu'un. Jamais n'avait-il autant voulu donner du plaisir à quelqu'un... Cette soirée s'annonçait intéressante...

La jeune femme lâche soudainement un gémissement, qu'elle s'empresse d'étouffer à peine sorti de sa gorge. Le squelette grogne de frustration, puis, se souvenant qu'ils sont encore entourés de monde, il lui concède sa décision et mordille plus intensément cet endroit, le léchant et le suçant pour y laisser une marque. Une fois fait, il s'écarte légèrement et contemple son travail. Puis, il se penche vers son oreille et susurre, "ce soir, tu es à moi, chaton~" Il mordille gentiment le lobe de son oreille et elle frisonne délicieusement contre lui en réponse, la respiration lourde. "viens avec moi... finissons ce que nous avons commencé, petit coeur..." Il se lève lentement d'au-dessus de ses genoux, n'oubliant pas de reprendre son verre, et lui tend la main, attendant qu'elle la saisisse.

Hésitante, elle regarde sa main tendue devant elle, pesant le pour et le contre de tout ce que son approbation signifiait et pourrait engendrer. Elle est encore vierge, après tout... Même si elle en a envie, ça ne peut pas être une bonne idée... d'avoir sa première fois avec un squelette dans un club de strip-tease... Surtout qu'elle a toujours voulu le faire avec quelqu'un qu'elle aimerait, au lieu d'un parfait inconnu. ... Elle n'a jamais été ce genre de fille.

Alors qu'elle était sur le point de décliner — le plus poliment possible — son offre, son amie aux cheveux longs l'expulse littéralement du canapé. "Pour l'amour du ciel, Gwen...! Lâche-toi pour une fois! Aller! Oust! Je veux plus te voir jusqu'à au moins une heure du mat'!" s'exclame-t-elle, presque exaspérée par l'attitude si carrée de son amie. Un grand sourire aux lèvres, Sans attrape la main de celle dont il connait à présent le prénom et la guide impatiemment à travers le bar, exhaussant les ordres de la brunette. Il boit le reste de son verre et le pose sur le plateau presque vide d'un serveur sur le chemin, s'engageant rapidement dans les escaliers menant à l'étage. Il traverse ensuite un couloir et s'arrête devant une porte spécifique. Il l'ouvre, fait entrer sa première proie de la soirée à l'intérieur et referme derrière lui, à clef. Aussitôt fait, il se tourne face à la détentrice de tous ses désirs et se téléporte sur ses lèvres, une main derrière sa tête, dans ses cheveux, et l'autre autour de sa taille. La plupart du temps, il est plus petit que ses clients, ce qui lui empêche de faire ce genre de choses, mais cette fille a juste la taille qu'il faut.

Elle recule légèrement sous la surprise et Sans en profite pour continuer de la pousser, jusqu'à ce qu'elle atteigne le bord du lit où il la fait s'asseoir. Sans rompre leur baiser de plus en plus sauvage, passionné, il s'assied à nouveau sur ses genoux et glisse sa main libre sous son haut, explorant de nouvelles zones encore inconnues. Il sent ses frissons exquis sous ses doigts et sourit contre ses lèvres. Il rompt ensuite le baiser, lui permettant ainsi de reprendre son souffle, et retire son habit devenu gênant, le lançant quelque part dans la pièce avant de s'attaquer à son cou. Ses mains parcourent chaque parcelle de peau disponible de son corps, tandis qu'il lèche et mordille le même endroit qu'il avait déjà marqué auparavant, lui faisant produire de petits gémissements qu'elle essaie encore d'étouffer, malgré qu'ils soient à présent seuls.

À cette constatation déplaisante, Sans s'éloigne de son cou et adoucit ses caresses, déposant un baiser simple sur ses lèvres. "je veux t'entendre, chaton..." souffle-t-il, suivi d'un autre baiser. "ne te retiens pas." Avec un dernier baiser, plus long que les précédents, il la fait lentement basculer en arrière, sur son dos. À califourchon au-dessus d'elle, il enlève sa veste violette et son haut, exposant sa cage thoracique immaculée. Fascinée, Gwen lève lentement sa main vers ses côtes, les effleurant de ses doigts. Sans frémit délicieusement sous son toucher. Néanmoins, avant qu'elle n'approfondisse son geste, il prend ses mains dans les siennes et les place au-dessus de sa tête, maintenant penché sur elle. C'est lui qui donne du plaisir et en aucun cas l'inverse. Aucun monstre n'est autorisé à le toucher — pas même Grillby — et ce ne sera pas différent avec les humains.

Il sourit, "désolé d'avance si cette soirée ne se passe pas comme tu t'y attendais, chérie... mais, ne t'en fais pas, elle te sera complètement gratuite." Elle fronce légèrement les sourcils, tandis que Sans lui bécote les lèvres et la mâchoire. Gwen répond à un de ses baisers sur sa bouche et le squelette l'approfondit, léchant sa lèvre inférieur pour lui quémander l'entrée. Elle la lui concède et une valse calme mais passionnée débute entre leur langue.

Ils finissent par se séparer et la jeune femme lui pose la question qui lui brûlait les lèvres, "Qu'est-ce que tu veux dire...?"

"je ne veux rien dire de plus," sourit-il à nouveau. "tu es mon premier humain... tu seras ma cobaye."

"'Cobaye'...?" répète-t-elle, confuse.

"exactement, chaton..." confirme-t-il. "les squelettes ne sont pas comme les autres monstres. dans mon cas, je me sers de jouets pour satisfaire mes clients." Marquant une courte pause, il soupire. "mais... avec toute cette situation, je n'ai pas encore eu le temps d'aller en acheter en ville... et puis, de toute façon, je ne connais pas encore très bien le fonctionnement du corps humain..." Il sourit, aguicheur, "je dois faire un... repérage..." Sur ces mots, il attrape les deux poignets de l'humaine d'une seule main et commence à promener l'autre sur son corps. "dis-moi si je fais quoi que ce soit mal..." souffle-t-il en descendant son visage sur son buste, déposant de légers baisers sur chaque parcelle de peau atteignable. Sa main libre se faufile sous son dos et il détache son soutien-gorge, le remontant jusqu'à ses avant-bras pour me pas qu'il le dérange. Il continue ses lignes de baisers et arrive bientôt à son sein droit, qu'il lèche et mordille gentiment. Avec sa main, il essaie de reproduire les mêmes sensations sur l'autre, le pinçant entre ses doigts. De légers soupirs et gémissements de bien-être se font entendre dans la pièce, encourageant le squelette à poursuivre son activité.

Au bout de quelques secondes, remplaçant ses phalanges agiles par sa bouche, Sans descend sa main jusqu'au pantalon en jeans de l'humaine et le déboutonne. Puis, il tire doucement dessus et l'enlève partiellement, juste assez pour pouvoir caresser sa partie intime à travers sa culotte déjà humide. Un gémissement plus fort que les autres traverse la barrière de ses lèvres et Sans se redresse légèrement. Replaçant Gwen correctement au centre du lit, il lui enlève rapidement ses derniers vêtements et humidifie sensuellement deux de ses phalanges, tandis que son autre main prend place sur son sein droit, le massant délicatement. Une fois assez lubrifiés, il lâche ses doigts et plonge aussitôt sur les lèvres envoûtantes de l'humaine, goulûment. Sa main libre glisse lentement jusqu'à son intimité maintenant exposée. Sur son trajet affreusement long, ses doigts mouillés effleurent suavement sa peau sensible, réveillant des sortes de papillons brûlants dans son ventre et bas-ventre. Quand il y arrive finalement, il commence à jouer avec son bouton de rose, exerçant des mouvements circulaires à toutes ses extrémités.

Serrant la couette du lit entre ses doigts, elle se retrouve obligée de rompre le baiser pour reprendre son souffle. "L-Lust..." gémit-elle en se cambrant sous lui, la respiration rapide. Subitement, le squelette rentre un doigt en elle, provocant un petit cri aigu de sa part, et enfouit son visage dans son cou. Il marque sa clavicule d'un deuxième suçon, tandis qu'il fait des mouvements d'aller-retour avec son doigt, effleurant à chaque fois son bouton de rose du pouce. Il ajoute rapidement une deuxième phalange et commence à faire des mouvements de ciseaux à l'intérieur d'elle. Les gémissements de Gwen s'accentuent, faisant s'accélérer les mouvements de Sans. Des bouffées de chaleur envahissent son corps parcouru de spasmes et les papillons présents dans son ventre commencent à s'accumuler dans son bas-ventre, formant un noeud aussi agréable que désagréable. Arrêtant de masser sa poitrine, la main du squelette se concentre sur la stimulation de son téton, tandis que sa bouche se charge du deuxième. Même occupée, elle commence à laisser échapper de légers grognements, en harmonie avec les gémissements et halètements de la jeune femme.

Soudain, alors que les doigts de Sans touchent une zone spécifique de ses murs, un cri lui échappe, resserrant ferment le noeud dans son bas-ventre. Comprenant le message, Sans continue de toucher ce même endroit, toujours plus vite, n'oubliant pas de caresser son clitoris à chaque aller. Gwen croit devenir folle. Elle ne sait plus où donner de la tête entre ce noeud prêt à exploser à tout moment, la langue ou les doigts du squelette. Des petites larmes commencent à se former aux coins de ses yeux. Ses gémissements deviennent des cris, l'empêchant de respirer normalement ou, ne serait-ce que, réfléchir un minimum correctement. Ses pensées s'emmêlent et s'entremêlent dans son esprit. Elle n'arrive qu'à penser au plaisir que le monstre lui procure, avec seulement ses doigts et sa langue. "L-Lust...! Tr-op-!" est tout ce qu'elle parvient à prononcer avant que la tension douloureuse dans son bas-ventre ne se relâche violemment. Dans un dernier cri de jouissance, elle vient dans les doigts de Sans, la tête en arrière, pantelante.

Se redressant au-dessus d'elle, la respiration lourde, il retire ses doigts de son intimité. Affecté par l'orgasme tout récent de l'humaine, il commence à lécher ses doigts, ses pupilles embuées prenant la forme de petits coeurs violets. Il les nettoie rapidement et se recule pour se placer entre les cuisses de Gwen. Il les soulève et les met sur ses épaules, l'ayant ainsi à la merci de sa langue.

Tentant encore de reprendre son souffle, Gwen ne prête pas trop attention aux agissements du squelette, jusqu'à ce qu'un gémissement puissant et surpris ne sorte de sa gorge. Le noeud de son bas-ventre se reforme aussitôt à cette sensation beaucoup trop agréable et sa respiration s'agite, malgré tous ses efforts pour la calmer. Sans tient fermement ses hanches entre ses mains, tandis que sa langue lèche sa vulve sensibilisée de tout son long, la nettoyant de tous ses fluides. Gwen agrippe à nouveau la couette de toutes ses forces, serrant fermement les dents. Sa langue minutieuse caresse tendrement son bouton de rose, rentrant parfois à l'intérieur d'elle pour lécher ses murs. Son noeud se resserre douloureusement à chaque coup de langue, la rendant incontrôlablement bruyante. Et ironiquement, à chacun de ses cris, elle a l'impression que Sans y met un peu plus du sien, la faisant crier encore plus fort.

Difficilement, elle détache une main de la couette et atteint l'os frontal du squelette. "Sen...sible...!" geint-elle en essayant de le repousser, une seule larme coulant de ses yeux fermés. Mais le squelette ne fait qu'accélérer d'avantage, lapant chaque surface qu'il arrive à atteindre de sa langue. Gwen se laisse aussitôt retomber sur le lit alors que le noeud explose une nouvelle fois dans son bas-ventre, propageant des vagues de plaisir dans tout son corps et libérant de nouveaux fluides sur la langue du monstre. Ce dernier se dépêche de tout nettoyer à nouveau et, haletant, détache ses cuisses de ses épaules, pour les reposer sur le matelas. Il revient ensuite vers le visage de la jeune femme essoufflée et observe chaque trait de son joli minois en sueur. Il efface sa larme à l'aide de son pouce et dégage les quelques mèches rebelles collées contre ses joues et son front. Puis, s'abaissant, il commence à déposer de petits baisers un peu partout sur son visage: sur son front, ses sourcils, ses yeux, son nez, ses joues, son menton et, finalement, sa bouche. Elle répond doucement à son baiser, mouvant ses lèvres au même rythme que les siennes. Sans ne tarde pas à approfondir leur doux contact et sa langue rejoint rapidement sa jumelle, dans une rencontre tendre et affectueuse.

Reprenant peu à peu ses esprits, Gwen rompt leur baiser et inverse leur position, se retrouvant désormais au-dessus du squelette. Celui-ci la regarde d'un air choqué. "Je veux te toucher aussi..." souffle-t-elle en faisant parcourir ses mains sur ses côtes. La sensation est plutôt bizarre. Elle n'a pas l'impression de toucher ses os directement, mais une sorte de membrane chaude et invisible, faisant office de peau. Elle remarque également une légère lueur violette flotter au milieu de sa cage thoracique. Mais elle n'a pas le temps d'en voir plus, car Sans prend ses poignets dans ses mains.

"non..." grogne-t-il sous son toucher, parcouru de millions de délicieux frissons. Essayant de le distraire, elle l'embrasse fougueusement, continuant de balader ses mains sur son torse. Sans continue de grogner contre sa bouche, resserrant sa prise sur ses poignets. Entre-temps, Gwen remarque que même son ventre, là où ses côtes s'arrêtent, est protégé par cette membrane.

Au bout de quelques courtes secondes, Sans rompt le baiser et enlève les mains de l'humaine de son corps, les déposant sur le matelas. "arrête..." prononce-t-il plus fortement, essoufflé.

Déçue, la jeune femme se penche à nouveau sur son visage, déposant un baiser au coin de ses lèvres. "Pourquoi...?" souffle-t-elle. "Tu le veux autant que moi..." Elle continue sa traînée de baisers jusqu'à là où son oreille devrait être et lèche cet endroit.

Le squelette soupire de contentement. Oh oui, il en avait envie... Il avait envie qu'elle parcoure son corps avec ses mains si douces. Il avait envie qu'elle le cajole comme elle est en train de le faire avec son visage, qu'elle le caresse comme elle le faisait avant qu'il ne l'interrompe. ... Mais... les risques ne sont-ils pas trop élevés...? Laisser une simple proie le toucher... alors que même les monstres qu'il connait depuis toujours n'en ont pas le droit... Laisser une simple inconnue le toucher..., lui... C'est absurde...

"... très bien... mais... ne me marque pas..., ne me griffe pas, ne me mords pas et... ne fais, en somme, rien qui puisse me blesser..." lui concède-t-il finalement en lâchant ses poignets, néanmoins hésitant. Ne perdant pas une seconde de plus, les mains de l'humaine reprennent directement leur place sur son corps, continuant ses caresses, tandis qu'elle dépose un long baiser sur les lèvres douces du squelette — malgré ce que l'on pourrait penser au premier abord. Elle trace une nouvelle ligne de baisers, cette fois jusqu'à sa colonne cervicale, et lèche tout ce qu'elle peut atteindre, sans mordiller comme elle aurait aussi envie de faire. Sans répond par des grognements de plaisir, l'incitant à continuer, à aller toujours plus loin. Tout en suçotant sa clavicule — qui semble être un endroit sensible — elle descend ses mains jusqu'à son pantalon. Elle le défait rapidement et l'enlève, en même temps que son boxer. Sans pose ses mains sur ses hanches et les caresse doucement du pouce, l'encourageant dans ses mouvements. Explorant chaque parcelle de son corps avec ses mains, Gwen essaie d'en faire de même avec sa bouche, léchant et déposant des baisers sur chaque zone qu'elle découvre.

Avec les grognements toujours plus profonds du squelette, une sorte de lumière semble également s'intensifier devant les yeux clos de l'humaine, la forçant à les ouvrir pour voir ce qu'il se passe. Là où flottait auparavant une petite lueur violette, transparait maintenant un coeur inversé blanc, à peu près de la taille d'un poing fermé. Gwen le contemple quelques instants. Une énergie chaleureuse semble s'en libérer, se connectant à elle et l'enveloppant comme un cocon. Une chaleur se réveille en elle en réponse, lui provoquant des bouffées de chaleur et rendant sa respiration lourde. Ensorcelée par cette forme blanche, elle fait passer ses mains dans le dos du squelette, le serrant contre elle, et embrasse son sternum, avidement.

"c-chaton..." gémit-il entre deux grognements, pressant ses phalanges contre sa peau. Les papillons de tout à l'heure refleurissent dans son ventre à sa voix grave, tremblante, tandis qu'elle lape son sternum de sa langue.

"Lust..." implore-t-elle entre deux baisers. "Je veux ça..." Légèrement confus, Sans lève la tête pour voir de quoi elle parle. Mais dès qu'il voit la lumière sur son visage, provenant de sa cage thoracique, il écarquille les yeux. Paniqué, il essaie précipitamment de l'écarter de lui, mais elle l'embrasse alors, passionnément. Sans se stoppe doucement dans ses gestes agités et répond au baiser, la peur pouvant toujours être lue dans ses orbites.

Il n'en revient pas. Ça ne peut pas être réel. C'est la première fois que son âme réagit à quelqu'un. Même quand une forme caractéristique, lumineuse apparaissait dans la poitrine de ses clients, dû à l'excitation, jamais la sienne n'avait réagi. Jamais personne n'avait ne serait-ce qu'aperçu une lueur dans sa cage thoracique. ... Mais cette simple humaine l'avait fait apparaitre toute entière... Cette simple humaine... a vu son âme.

Sans rompt le baiser. "Lust..." supplie-t-elle, voyant bien qu'il veut la repousser. Une de ses mains se dépose sur sa joue immaculée, tandis que l'autre glisse jusqu'à son sternum, qu'elle caresse tendrement. "Lust..." répète-t-elle. Sans ne peut empêcher un soupir de s'échapper de sa gorge. "Je le veux... Je t'en prie..." murmure-t-elle en scellant une nouvelle fois leurs lèvres. Le squelette grogne contre sa bouche. Il lui a déjà donné la permission pour toucher son corps... Mais... Mais il ne peut pas lui donner son âme... Son âme représente tout ce qu'il est... Il ne peut pas... Personne ne peut... la toucher...

Dans les relations sérieuses entre monstres, il est vrai que, parfois, ils décident de fusionner leur âme. Mais les toucher directement...? Quels effets est-ce que cela pourrait avoir sur le corps...?

"L-Lust..." gémit-elle en se détachant de lui, posant son front contre le sien. Lentement, le squelette relâche son avant-bras et son épaule — de lorsqu'il essayait de la repousser — et prend sa main sur son sternum, la faisant glisser jusqu'à son ventre, juste sous ses côtes.

Il lui a accordé sa confiance une fois, il peut bien le faire une deuxième fois. Après tout, ses mains sont si tendres... Et... si jamais c'était douloureux..., il pourrait toujours tout arrêter.

"sois douce..." lui demande-t-il, se concentrant pour dissiper la membrane magique sous sa main. Il gémit doucement. La main de l'humaine rentre à l'intérieur de son ventre, avant de se diriger lentement vers son âme, ne voulant pas l'effrayer. Ses doigts effleurent gentiment le petit coeur inversé, envoyant une vague de chaleur et de plaisir dans tout le corps du squelette. Sa respiration se coupe brusquement et un gémissement puissant, surpris traverse la barrière de ses lèvres, emplissant toute la pièce.

À sa réponse positive, Gwen commence à caresser la forme blanche de ses doigts et embrasse son amant d'une nuit, faisant directement glisser sa langue à l'intérieur de sa bouche. Sans essaie de participer au baiser, mais les décharges de plaisir dans tout son corps rendent la tâche impossible. Il rompt le contact entre leur langue et halète, soupire, grogne, gémit contre sa tortionnaire. Celle-ci descend dans son cou, léchant avidement sa clavicule, tout en réprimant l'envie de le mordre. La respiration irrégulière, ponctuée par des gémissements, Sans croit devenir fou. C'est si bon, si intense... Beaucoup trop pour lui.

Ne sachant pas quoi faire de ses mains, il les promène avidement sur le corps de l'humaine au-dessus de lui. Il veut lui faire ressentir le bien qu'elle lui fait, mais ses pensées sont floues. Le plaisir est si bon. Il n'arrive plus à réfléchir correctement. ... Ça ne lui ressemble tellement pas. D'habitude, c'est lui qui fait crier les autres, jamais l'inverse. Tentant garder le minimum de dignité qu'il lui reste, il serre ses dents fermement, étouffant une partie des gémissements qui s'échappent de sa gorge. Cependant, cela n'a pas l'air de plaire à la jeune femme. Lapant toujours son point faible de sa langue, elle prend son petit coeur blanc complètement en main et le presse doucement, continuant ses caresses de son pouce. Un cri se fait soudainement entendre et Gwen en profite pour faire glisser deux de ses doigts dans la bouche du squelette, de sa main qui était toujours posée sur sa joue. Ne pouvant plus étouffer tous ses bruits embarrassants, il mordille les doigts de l'humaine, ses gémissements et grognements devenant des cris de pur plaisir. Avec un dernier cri rauque, plus fort que tous les autres, il enfonce ses phalanges dans les hanches de l'humaine. Celle-ci arrête lentement ses caresses et enlève sa main de sa cage thoracique, pour se laisser tomber sur lui, à bout de souffle.

Leur poitrine se soulevant rapidement, à l'unisson l'une contre l'autre, tous deux récupèrent de ce moment fort en émotions. Sans enroule ses bras autour de la fille, de légers spasmes parcourant toujours son corps.

Puis, une fois assez calmé, il échange à nouveau leur position, se plaçant au-dessus d'elle. Ses yeux sont entrouverts et elle a l'air épuisée, prête à s'endormir à n'importe quel moment. Glissant sa main jusqu'à sa partie intime, il effleure délicatement son bouton de rose, la faisant sursauter et gémir doucement. Il se penche sur son oreille. "pas encore, chaton..." susurre-t-il. "je n'en ai pas encore fini avec toi..." Léchant et mordillant son endroit sensible, déjà marqué, il rentre deux doigts en elle et remarque qu'elle est déjà venue. Il sourit contre son cou et se redresse pour l'embrasser tendrement. Elle est venue avec lui.

Massant son clitoris du pouce, il entame des mouvements lents de ses phalanges, tentant de retrouver ce même endroit qui l'avait fait jouir plus tôt. Gwen étouffe un long gémissement contre ses lèvres quand il le trouve et il commence à le malaxer à chaque aller. Elle brise rapidement le baiser, pantelante et gémissante sous lui, de la musique aux oreilles du squelette. "Lus-t..." geint-elle en levant ses mains vers son corps, caressant tout ce qu'elle peut atteindre. La respiration de Sans s'accélère légèrement sous sa douceur, sous sa voix. Ses mouvements s'accentuent et il pose sa paume sur le sternum de la jeune femme. Il la veut aussi. Néanmoins, continuant de gémir de plus en plus fort, Gwen ne fait pas attention à la demande silencieuse du monstre. Celui-ci presse alors ses doigts contre son sternum et ralentit ses phalanges dans sa partie intime, frustré. Il sait que l'âme des humains est différente de celle des monstres. La leur n'est pas directement attachée à son enveloppe corporelle, ce qui fait qu'ils peuvent l'en faire sortir jusqu'à une certaine distance, sans rompre le lien. Et il la veut.

L'humaine lâche un grognement de frustration en le sentant décélérer. "donne-la-moi..." prononce-t-il, entre l'ordre et la demande.

Gwen fronce les sourcils, se cambrant légèrement sous le rythme torturant du squelette. "... Quoi...?"

"ton âme..." lui répond-il en caressant sa peau. "donne-la-moi..."

Confuse, l'humaine réfléchit quelques instants. 'Mon âme...? ... Comment ça...?'

"s'il-te-plait..." continue Sans en la voyant débattre la question, suppliant.

Le voyant si désireux, Gwen finit par accepter, même si elle ne sait pas exactement quoi. "C-Comment je dois faire...?"

Rapidement, Sans prend une de ses mains et la place sur son buste, là où il avait initialement la sienne. "concentre-toi sur ton être tout entier et donne-lui forme... puis, fais-la sortir..." Et c'est ce qu'elle fait. Fermant les yeux, elle se concentre sur tout son être, sur toutes les sensations qu'elle reçoit en ce moment, dont les doigts de Sans. Bientôt, elle sent une sorte de chaleur en elle. Pas une bouffée de chaleur, juste... une espèce d'énergie chaleureuse flottant en elle. Elle tente de la rassembler en un seul point et la rend compacte. Puis, à l'aide de sa main, elle la fait sortir de sa poitrine. Dès que la chaleur condensée quitte son corps, un vide se crée aussitôt en elle, lui donnant envie de la remettre rapidement à l'intérieur. Mais elle ne le fait pas. Tout comme Sans, elle contemple le petit coeur vert clair lumineux sorti de sa poitrine, fascinée.

'C'est ça... une âme...?' se demande l'humaine, avant de gémir brusquement. Ravi, Sans a repris ses mouvements butoirs. Il dépose un chaste baiser sur les lèvres de la jeune femme et revient rapidement à l'objet de ses convoitises. Une âme d'équilibre et d'ordre. Son âme. Il l'approche lentement de ses doigts et l'effleure délicatement. Une douce chaleur se répand dans ses phalanges, tandis que Gwen gémit fortement, serrant la couette du lit dans une de ses mains. Il intensifie alors ses caresses de ses deux mains, rendant la respiration de son amante complètement incontrôlable. Elle ne sait plus où donner de la tête, entre son noeud douloureux dans son bas-ventre, les vagues de plaisir qui l'envahissent, provoquant des spasmes et des frissons délicieux dans tout son corps, ou les bouffées de chaleur qui l'assaillent. Elle se cambre, halète, gémit et cri d'un plaisir beaucoup trop intense, beaucoup trop bon. De sa main tremblante — celle qui ne maltraite pas la couette — elle atteint le ventre de son bourreau, qui lui donne tout de suite la permission de rentrer. Elle ne peut pas le laisser lui donner tout le plaisir sans rien faire, si...?

Elle prend son âme blanche dans sa main, commençant directement ses caresses tendres. Sans grogne bruyamment et, par réflexe, serre l'âme qu'il tenait dans sa main. Aussitôt, la propriétaire de ladite âme couine de douleur, un déchirement strident lui traversant tout le corps. Son excitation en prend un coup. Elle lâche immédiatement le petit coeur inversé qu'elle tenait et se recroqueville sur elle-même, tentant d'atténuer la douleur lancinante. Témoin de son cri — pour une fois, pas de plaisir — il se rend compte de l'erreur qu'il vient de commettre et lâche immédiatement son âme — qui se réfugie rapidement dans son enveloppe corporelle — lui-aussi, retirant ses doigts de son intimité. Paniqué, il regarde le corps souffrant, tremblant en-dessous de lui. "oh non non non n-non..." répète-t-il, angoissé, en essayant de l'approcher. Il pose doucement sa main gauche sur son épaule, tandis que l'autre prend place sur sa joue, tournant délicatement son visage vers lui. "chat-"

Ses orbites noires s'écarquillent soudainement, faisant disparaitre ses pupilles. Des larmes. Il l'a blessée... aux larmes.

... Son âme est sensible... Elle représente tout son être... Et... il vient de l'écraser comme une banale boulette de papier. La douleur engendrée a dû être insoutenable.

De petites larmes commencent à se former aux coins de ses yeux. Il lui avait presque imploré sa confiance et, si facilement, elle la lui avait accordée..., tout ça pour la briser à la première occasion.

Remontant sa deuxième main vers l'autre joue de l'humaine, il tente vainement d'effacer la tristesse et la douleur de son visage. "c-chaton... je suis déso-lé..." bégaye-t-il, les larmes coulant à présent sur ses propres joues. "je suis t-tellement... désolé... je-... je ne v-voulais pas..." Elle ouvre légèrement la bouche, comme pour dire quelque chose, mais seul un sanglot en sort, la faisant la refermer aussi vite. Les larmes du squelette redoublent. Il avait provoqué ça... Son âme se serre douloureusement.

Glissant lentement ses mains dans le dos de son chaton blessé, il la soulève et la serre délicatement contre lui. Elle ne le repousse pas. À aucun moment elle n'a essayé de le repousser. Au contraire, ses mains se posent sur ses côtes qu'elle presse légèrement de ses doigts. Tout en tirant les couvertures sous eux d'une main, l'autre la tenant toujours contre lui, il dépose de tendres baisers sur ses cheveux, tentant d'apaiser sa douleur. Il se sent si mal... Il place la jeune femme sur le matelas et se couche avec elle, remettant les couvertures sur eux. De ses mains, il caresse suavement son dos et ses cheveux, tandis que sa bouche salée embrasse son cuir chevelu. Protecteur, il la tient fermement dans ses bras et entremêle leurs jambes, épousant son corps du sien. "pardonne-moi, chaton..." murmure-t-il contre ses cheveux. "pardonne-moi..."

...

"Hé! Il y a quelqu'un là-dedans?" s'écrie une voix métallique. Sans et Gwen se réveillent aux coups incessants frappés à la porte, confortablement blottis dans les bras l'un de l'autre.

Encore légèrement assoupi, Sans répond, "... je suis là... qu'est-ce qu'il se passe?"

"Sans...? C'est toi?" reprend la voix.

"hm..."

"Ah! Super! Ça ne te ressemblait pas de partir si tôt. Écoute. Est-ce qu'il y a une fille humaine avec toi?"

Sans regarde la jeune femme dans ses bras, qui a l'air d'être prête à se rendormir. "... ouais... pourquoi?"

"Ça fait vingt minutes qu'on essaie de fermer et on a presque réussi à mettre tout le monde dehors. Mais il y a deux filles bourrées qui refusent de partir en répétant que leur amie est encore ici. Est-ce qu'une certaine Gwen Smyre est avec toi?"

À l'entente de son nom, Gwen ouvre grand les yeux et se redresse rapidement à l'aide de son coude. "O-Oui! Je suis là! ... J'arrive!" s'exclame-t-elle en se retirant de l'étreinte du squelette. C'était sans compter sur l'impulsivité de celui-ci, qui la ramène directement contre lui. Elle le regarde, surprise.

"Niquel, chérie! Viens en bas quand tu seras prête!" Avec ça, des pas s'éloignent et les deux se retrouvent à nouveau seuls.

"Hum-"

"e-est-ce que ça va...? tu as encore mal...?" lui demande-t-il, inquiet.

"Oh... Euh... Oui, ça va. Ne t'inquiète pas pour ça... C'était de ma faute," sourit-elle gentiment. "J'aurais dû faire plus attention..."

"quoi?" répond-il aussitôt. "non! c'est moi qui aurais dû faire plus attention...! je me suis concentré sur mon propre plaisir et t'ai blessée... je suis vraiment désolé, chaton..." Il la rapproche légèrement de lui et dépose un baiser sur son front.

Elle rigole, "Hé. Tu n'es plus en service. Pas besoin de continuer ton numéro." Surpris, Sans se fige à ses mots et elle en profite pour s'éclipser du lit. "... À moins que les monstres soient toujours comme ça...?" se demande-t-elle ensuite en cherchant ses habits.

Elle... Elle n'avait pas vraiment tord... Enfin, si, elle avait tord, mais... Même s'il est vrai que les monstres sont quasiment tout le temps en chaleur, la vérité est que ce n'était pas son genre. Ce n'était pas son genre d'être si doux avec ses clients ou... n'importe quel monstre, en fait. Et c'était encore moins son genre de passer une nuit entière avec la même personne, à dormir en plus de ça. Si ça se savait, sa réputation en prendrait un coup.

Sortant du lit à son tour, il commence également à s'habiller, regardant l'humaine du coin de l'oeil, un arrière goût étrange dans la bouche.

"Oh et... Hum..." fait-elle en arrangeant légèrement ses cheveux. Sans la regarde depuis la porte. "Je ne suis pas sûre que j'aie assez sur moi, mais... Combien je te dois?" Encore une fois, le squelette affiche une expression surprise.

Néanmoins, assez vite, il force un sourire sur ses lèvres, "mais rien du tout, chérie. je t'avais bien dit que ce serait gratuit, non...?"

Fin prête, elle s'approche de Sans. Immobile, celui-ci la scrute des pieds à la tête, une sorte de mélancolie prenant place dans son âme, qu'il essaie bien vite de chasser. "Tu es sûr...? Je t'ai quand même retenu une bonne partie de la nuit... pour ne pas dire toute..."

"je n'ai qu'une parole, chaton..." lance-t-il, charmeur, en lui ouvrant la porte. Elle rigole doucement et s'engage dans le couloir, l'attendant pour revenir dans le club ensemble.

Quand ils arrivent en bas, le barman et un robot — qui, au passage, semble très différent des autres monstres — tentent de virer les dernières personnes ivres-mortes de l'établissement. Dans un coin de la pièce, Gwen repère les deux cadavres qui lui servent d'amies et se dépêche de les rejoindre. Sans reste en retrait, regardant la scène. S'agenouillant devant elles, la jeune femme secoue légèrement leur épaule.

"Nooooooon..." grogne Tess doucement. "On partira pa- hic tant que Gwen... se sera pas..." Sans même ouvrir les yeux, elle commence à s'endormir en plein milieu de sa phrase. "... dépucelée..." Le squelette sourit, tandis que Gwen, embarrassée, les secoue à présent violemment pour les réveiller.

"Je suis là!" s'exclame-t-elle en faisant se redresser Lucie sur le canapé, qui, sans rien n'avoir demandé à personne, se retrouve avec le tournis.

"Gweeen~!" s'écrie alors Tess en l'apercevant. "Comment va ton joli petit c-" Gwen l'interrompt en plaquant sa main sur sa bouche.

Elle soupire, "Tess..." Soudain, elle sent quelque chose de chaud et mouillé sur sa paume, la faisant immédiatement la retirer de sa bouche. "Tess!" l'engueule-t-elle.

"Roooh... Ça vaaaaa...! T'as fait bien p- hic -ire quand même..." rigole-t-elle telle l'ivrogne qu'elle est. Rouge de gêne, Gwen ne tarde pas à entendre un autre rire derrière elle, plus calme et grave, et se tourne vers sa source, qu'elle connait déjà. Le concerné s'arrête en la voyant le fixer et dévie légèrement le regard, grattant distraitement sa joue de son index.

Focalisant à nouveau son attention sur ses deux amies, elle les relève complètement, les laissant s'appuyer sur elle.

"oh... tu as besoin d'aide...?" propose Sans en s'approchant.

Poliment, elle décline, "Non, ça va... Mais merci tout de même pour l'offre," sourit-elle. "On... On va y aller." Et sans plus de cérémonies, elle se dirige vers la sortie, soutenant et guidant ses deux amies qui tiennent à peine debout. Le squelette la regarde simplement partir.

Le lendemain, Sans a bien profité de sa journée. Au lieu de flemmarder ou... mettre en pratique son expérience au lit, il a passé toute l'après-midi en ville, à « faire du shopping ». Il avait tout plein de nouveaux jouets qu'il allait mettre à profit la nuit-même et il avait plutôt hâte de s'en servir. Secrètement, il espérait que son chaton soit de la partie.

"hey, beau gosse~"

"Salut, Sans. Toujours aussi excité pour tester de nouveaux jouets, on dirait..." rit doucement le barman.

"t'imagines même pas à quel point," sourit-il en coin. "les humains sont réellement incroyables. tu ne devineras jamais ce que j'ai trouvé dans certains magasins!"

"Dommage qu'on ouvre dans seulement 10 minutes... Tu me montreras après le service, bébé~"

Sans rigole, "je ne suis pas sûr que ceux-là soient compatibles avec toi, mais pourquoi pas..."

"On ne perd rien à essayer," lui dit-il, suivi d'un clin d'oeil séducteur. "Enfin bref... Je voulais te demander pour hier, mais je n'en ai pas eu l'occasion. Comment ça s'est passé? Tu as eu beaucoup de clients?"

Le squelette se gratte distraitement l'arrière de son crâne. "eh bien... justement... hum... j'en ai eu... une..."

Grillby fronce les sourcils. "Seulement une? Mais où est-ce que tu étais passé tout le reste de la soirée, alors?"

"... avec... cette fille...?"

"Quoi?" s'exclame-t-il, surpris. "Toi? Une nuit entière avec la même personne? Sans aucun sextoy ni rien...? ... Mais vous avez fait quoi? Joué au scrabble?"

"mec, t'imagines même pas à quel point s'était incroyable..." fait-il, rêveur. "les humains sont vraiment incroyables, sous tous les points. j'ai vraiment hâte de recommencer ce soir..."

Grillby soupire, "Bon, d'accord... Et tu t'es fait combien? Une nuit entière a dû t'apporter une belle petite somme..."

Sans dévie le regard, une goutte de sueur roulant le long de sa tempe. Bon... Là... S'il voulait s'en sortir dignement, il fallait qu'il altère légèrement la réalité. "oh... o-ouais... euh... ce qu'il s'est passé, c'est que..." Le monstre en flammes hausse un sourcil. "en fait..., vers la fin de notre session, je l'ai... un peu blessée et..., du coup, je lui ai fait la nuit... gratuite..."

À l'explication de Sans, Grillby plonge directement son visage dans ses mains, à bout. "Mais quel genre de blessure équivaut à une nuit entière avec toi, Sans?" le réprimande-t-il de sa voix étouffée. "Elle avait l'air d'aller parfaitement bien, quand elle est repartie ce matin!"

Le regard du squelette s'assombrit légèrement. "... une blessure à l'âme..."

Le barman relève immédiatement la tête, choqué. "Une blessure à l'âme?!" s'écrie-t-il quasiment. "Tu- M-Mai- Quoi? Mais... Comment...?"

"... hum... elle... elle avait déjà joui plusieurs fois... et, alors que l'excitation était à nouveau à son comble, son âme est... sortie de sa poitrine... ... comme ce n'était pas une situation que j'étais habitué à gérer, je n'y ai pas fait attention et ai... légèrement... griffé son âme..." explique-t-il rapidement.

Le visage de Grillby replonge dans ses paumes. "... J'arrive pas à y croire..." lâche-t-il dans un soupir d'épuisement. "Sans... Si cette fille fait une quelconque plainte..."

"c'est exactement pour cette raison que je lui ai fait la nuit gratuite, grillb'," se sauve-t-il le cul, se sentant tout de même un peu coupable de lui mentir si délibérément.

Le barman soupire à nouveau. "Bon... D'accord. Oublions ça... Tâche de faire mieux ce soir et fais attention à ce genre d'accidents, à l'avenir... Et préviens les autres aussi."

Lors de la première heure, après que le bar ait ouvert ses portes, Sans s'était déhanché sur la scène principale, comme à son habitude. Pendant qu'il dansait, il n'avait pas pu empêcher son regard de tomber sur la porte d'entrée chaque 2 ou 3 minutes. Bizarrement, il avait vraiment envie que son chaton revienne ce soir. Pour trouver une explication à son comportement anormal, il s'était dit qu'il voulait sûrement rattraper sa gaffe de l'autre jour. Et puis, il avait des jouets maintenant. Ça avait déjà été si bon sans, alors avec...

Il a attendu. Mais quand les humains commencèrent à le regarder avec des regards prédateurs, il se dit qu'il était plus que temps qu'il quitte la scène. Après tout, il n'allait pas se priver de leur compagnie pour une simple cliente. Elle ne pouvait pas être bien différente des autres humains. Après tout, ils se ressemblaient tous. Ce soir, il allait passer un bon moment... Il ne ferait plus l'erreur de s'endormir avec qui que ce soit. Il allait les enchainer comme des petits fours.

Rapidement, il trouva un humain à son goût. Il n'avait pas l'air très bourré et manifestait aussi de l'envie pour le squelette. Après avoir joué son petit numéro de séduction, au quel le jeune homme répondait subtilement, le monstre l'emmena à l'étage.

Cependant, il fut un peu déçu. Après seulement quelques minutes dans la chambre, son client dormait déjà à poings fermés. Impossible de le réveiller pour continuer leurs ébats, en plus de n'avoir ressenti aucune grande excitation durant ceux-ci... Il n'avait plus qu'à retourner en bas et tenter à nouveau sa chance. Il avait toujours eu un penchant pour les femelles, de toute façon. Arrivé au club, il chercha un instant son chaton, avant de se rabattre sur une jolie jeune femme qui l'avait accosté durant ses recherches. Elle était très belle, encore plus que l'humaine qui ne voulait pas quitter ses pensées. Cette fois, c'était sûr qu'il allait prendre son pied.

... Cette situation dura deux longues semaines. Deux longues semaines après lesquelles il ne pouvait plus cacher sa frustration. Il s'était trompé. Et il s'était bien trompé. Les humains étaient tous décevants, les uns toujours plus que les autres. Aucun n'avait réussi à le satisfaire. Aucun n'avait réussi à la faire sortir de sa tête. Au contraire, il y pensait un peu plus chaque jour. Comparés aux monstres, les humains étaient beaucoup trop limités, et ce, sur beaucoup de plans. Est-ce que cette fois-là avec son chaton n'avait été qu'une illusion, finalement...? Peut-être que son excitation pour le nouveau, pour la première fois avait complètement manipulé ses sens et avait rendu son expérience meilleure qu'elle ne l'était réellement? ... Ou peut-être que ce soit le fait qu'elle ait joué avec son âme?

Un frisson de dégoût le parcourt à cette pensée.

Non... Ça n'avait rien à voir et il le savait. Il avait bien essayé, les premiers jours... Son excitation ne suffisait jamais pour faire apparaitre ne serait-ce qu'une lueur de son âme, mais il la rendait visible pour eux, pour qu'ils la voient — bien que la plupart était juste trop absorbée par leur propre plaisir pour s'en rendre compte. ... Jamais il ne s'était senti aussi sale... Que quand ces regards envahisseurs se posaient sur elle... Que quand ces mains répugnantes essayaient de la toucher... Il la dissimulait aussitôt à chaque fois et les distrayait pour qu'ils ne posent pas de questions. ... Pourquoi? Comment avait-il, si facilement, laissé cette humaine caresser son âme... alors qu'il ne supportait ne serait-ce que le contact visuel de qui que ce soit d'autre? ... Était-ce son apparence qui l'avait tant mis à l'aise? Il avait essayé. Et non. C'était toujours la même chose. Était-ce sa personnalité, dans ce cas? Non plus. Les deux? Non, non et non!

Il était obsédé et il s'en rendait bien compte. Choisir ses clients en fonction de leur ressemblance avec une autre était stupide. Il était stupide. Les humains étaient stupides.

"Écoute, Sans. Je te l'ai déjà dit: si tu ne veux plus coucher avec des humains, tourne-toi vers les monstres," lui conseille Mettaton. "Tu es toujours leur préféré et ils commencent à s'impatienter de ta nonchalance envers eux, tu sais."

Elle ne devait pas être différente des autres. C'était juste l'adrénaline de la découverte qui avait engendré tout le surplus de sentiments de cette soirée-là. Rien de plus, rien de moins. ... Mais... Même en se répétant cette phrase sans arrêt, il ne pouvait s'empêcher de la chercher à chaque seconde, chaque instant du regard. Il se rassurait en disant que, maintenant qu'il avait une théorie, il devait la tester afin de pouvoir enfin passer à autre chose... ... Mais le problème... est qu'elle n'est plus jamais apparue au club. Et c'est cette réalité qui le mettait vraiment en rogne.

Des humains avaient commencé à venir toutes ou presque toutes les nuits, devenant des habitués précieux. Il avait même aperçu quelques fois les deux filles qui étaient venues avec son chaton, cette soirée-là... Mais la seule personne, la seule humaine qu'il voulait revoir s'était tout simplement volatilisée! Et il ne pouvait pas tout simplement aller demander à ses amies où elle était ou... si elle allait bien... Lust était détaché. Lust ne s'intéressait à personne. Lust ne s'inquiétait pour personne... Mais Sans...

"De plus, Grillby sera sûrement d'accord. Tout ce qui lui importe est ce qu'on lui rapporte, comme on dit," sourit-il.

Sans soupire, "ouais, je sais..."

Il avait suivi les conseils du manager robotique et avait abandonné les humains pour se concentrer uniquement sur ses clients monstres — qui étaient ravis de l'avoir à nouveau. Même s'il se sentit un peu mieux au début, tout se fracassa rapidement. Peu à peu, sa frustration se transformait en une profonde mélancolie, que même une partie de jambes en l'air ne semblait pouvoir effacer... ou simplement atténuer. Il faisait de moins en moins de chiffres lors de ses services. Sa tristesse devenait de plus en plus évidente, et ses collègues étaient de plus en plus préoccupés. ... Jusqu'à ce qu'un jour, il craque.

"Sans..."

"est-ce que je suis malade...?" lui demande-t-il, au bord des larmes. "est-ce que je suis malade de ne pouvoir désirer qu'une seule personne..., qu'une seule âme?" Peu importe ce qu'il faisait... Peu importe ses efforts pour penser à autre chose... Son corps implorait le sien. Son âme implorait la sienne. ... Il la voulait. Il la voulait de tout son être.

Assis au comptoir vide, ses mains prennent place sur ses orbites fermées, les cachant du monde extérieur. "... qu'est-ce qui va pas chez moi, grillby..."

Le barman dévie légèrement le regard, ne sachant pas vraiment quoi dire à son ami. Sans était perdu. Il avait besoin d'aide. Il lui avait tout raconté, dans les moindres détails. Il lui avait tout avoué, même son mensonge concernant la nuit gratuite avec cette fameuse fille. Il avait vraiment l'air misérable... et Grillby détestait le voir de la sorte.

"... Pourquoi n'es-tu pas allé parler avec ses amies...? Moi aussi, je les vois dans le coin, parfois..." tente-t-il.

"bien sûr... oui, bien sûr... je vais aller leur demander...!" lâche-t-il, sarcastique. "et que va-t-il se passer après, grillb'...? elles vont me dire que je n'étais qu'un coup d'un soir et qu'elle voulait juste s'amuser... o-ou alors qu'elle avait peur de s'engager avec son petit-ami et que je n'ai été qu'un intermédiaire... ou non, encore mieux...! elles vont me dire qu'elle n'est plus revenue parce qu'elle me déteste... car... au cas où tu l'aurais déjà oublié, j'ai blessé son âme!" lui crie-t-il presque dessus. Ses larmes coulent silencieusement — ou presque — sur ses joues, reflétant parfaitement les regrets et le désespoir qu'il ressent en ce moment-même. Le squelette laisse tomber son front sur le comptoir et pose ses mains sur son crâne, continuant de pleurer la lente agonie de son âme.

Hésitant, le monstre en flammes pose sa main sur l'épaule de son ami, tentant le réconforter de son mieux. "Tu ne peux pas savoir tant que tu ne leur auras pas demandé..."

"... je n'ai pas besoin de demander..." répond-il faiblement, d'une voix étouffée. "quand les clients arrêtent de venir, c'est difficilement pour autre chose..."

Un silence s'installe dans le club désespérément désert.

"... Écoute, Sans... Prends quelques jours de repos, d'accord...? Loin de tout ça... Loin de ton travail... Et je vais te demander de penser à ta vie... Pense à ce que tu veux en faire..., ce que tu veux réellement en faire. Pense à ce que tu veux exclure et ce que tu veux garder. Pense à tout ce que tu n'as pas et à tout ce que tu veux. Établis-toi des objectifs. Tout ce qui ne te permets pas de les atteindre n'en vaut pas la peine. Puis, demande-toi ce qui en vaut vraiment la peine... Et fonce." sourit-il gentiment. Sans lève lentement ses orbites humides, étonné par les mots du monstre devant lui. "Tu sais..." reprend-t-il. "Je suis beaucoup de choses pour toi, Sans... Un collègue, un patron, une salope d'occasion, ..." rit-il doucement. "Mais, en tant qu'ami, je ne te souhaite qu'une vie heureuse."

Après ça, Sans écouta Grillby et retourna dans l'Underground pour quelques jours, où il put passer du temps avec son frère. Celui-ci, comme beaucoup d'autres monstres, attendait encore la fin des constructions à la Surface pour pouvoir déménager, ce qui l'obligeait à continuer sa vie au Mt. Ebott, presque comme lorsque la barrière était encore en place.

Pendant ce temps, le barman avait, comme qui dirait, agi en traitre. Lors d'une soirée, il repéra les deux filles dont il avait parlé avec Sans et profita que l'une d'entre elles vienne chercher des boissons au bar pour lui parler. Celle-ci partit rapidement chercher son amie et les trois eurent une conversation brève, mais sérieuse. Après s'être assuré que Gwen ne détestait pas Sans, il demanda aux jeunes femmes si elles pouvaient la ramener au club un de ces jours. Il ne voulait pas forcément arranger un coup à son ami déprimé. Non... Il voulait juste qu'ils discutent, pour que Sans puisse ou non passer à autre chose. Après une conversation entre les deux humaines, dont Grillby ne réussit à écouter un seul mot, elles acceptèrent de la ramener la semaine-même ou, plus précisément, samedi.

Le jour J, alors que le club était ouvert depuis une demi-heure, Gwen et un petit groupe d'amis passèrent enfin la porte d'entrée. Dès qu'il l'aperçut, le barman en flammes passa un coup de fil. Il expliqua à Sans qu'ils avaient eu un petit problème et qu'ils avaient besoin de lui le plus vite possible. Sans en dire plus, il raccrocha et son ami arriva quelques secondes plus tard, se téléportant juste à côté de lui.

Confus, le squelette regarde autour de lui. Tout a l'air normal. Il se tourne rapidement vers Grillby, interrogateur. Celui-ci sourit, "Un mensonge pour un mensonge." Puis, il le pousse hors de son lieu de travail, dans la foule.

"grill-...!"

"Elle est juste là, imbécile," l'interrompt-il en fermant l'accès derrière son ami. "Ouvre les yeux."

Aussitôt, ses orbites s'écarquillent et il commence précipitamment à chercher autour de lui. Est-ce qu'il a bien compris...? Est-ce qu'elle est enfin là? Son âme bondit de joie. Ses pensées négatives n'ont pas le temps de l'envahir tellement l'espoir le submerge.

Il la cherche désespérément, maudissant sa taille plus petite que la moyenne, quand ses yeux se posent finalement sur elle. Et c'est à ce moment-là qu'il se rend compte à quel point il avait été loin de la réalité. Toutes ces humaines avec qui il avait essayé de la remplacer... ne lui arrivaient même pas à la cheville. Son chaton était sublime. Son chaton était radieux. Son chaton... n'était pas une simple humaine. C'était son humaine.

Sans plus attendre, il se téléporte derrière elle et ce qui semble être son groupe d'amis et pose sa main sur son épaule. Elle sursaute avec un petit cri et se retourne rapidement, attirant l'attention de ses amis sur eux.

"L-Lust!" s'exclame-t-elle en l'apercevant, surprise.

Se tournant immédiatement vers les deux jeunes femmes qu'il connait. Il leur demande, "je peux vous l'emprunter?"

Ces dernières lui sourient aussitôt, sous la confusion du reste du groupe. "On compte sur toi pour la ramener chez elle demain," dit la brune aux cheveux courts.

Il sourit légèrement et hoche la tête, la téléportant directement avec lui dans une chambre. Aussitôt ont leurs pieds touché le sol que Gwen se retrouve plaquée contre une porte, Sans bécotant désespérément sa bouche. Un clic caractéristique se fait entendre — celui d'une porte qui se verrouille — et la main du squelette se place sur sa joue, l'autre la tenant déjà par la taille. Complètement collé à elle, il lèche sa lèvre inférieur pour demander l'accès à sa bouche. Mais, tout en essayant de se dégager de son emprise, elle refuse. "A-Arrête! Lus-" Il l'interrompt en l'embrassant à nouveau. Son âme se serre douloureusement dans sa poitrine. ... Qu'est-ce qu'il est en train de faire...?

Il s'écarte un instant d'elle et l'observe minutieusement, comme envoûté. "je te veux..." lâche-t-il en replongeant sur ses lèvres. À l'aide de ses mains sur son torse, elle continue de le repousser. Mais il est plus fort qu'elle et reste obstinément contre sa bouche. Entre chaque baiser, il s'écarte pour lui souffler un "chaton..." ou "je te veux..." contre ses lèvres, avant de revenir tout aussi vite sur elles. Les yeux fermés, il tente de retenir ses larmes. Morceau par morceau, son âme se brise. À chaque fois qu'elle le repousse, à chaque fois qu'elle lui refuse sa bouche, mais également à chaque baiser forcé, son âme se meurt un peu plus. Il la veut si désespérément... Mais il ne veut pas juste son corps... Il veut son âme. Il veut sa douceur. Il veut son désir... Il veut... Il veut tout..., tout ce qui fait d'elle qui elle est. ... Pourquoi est-ce si compliqué...?

Ses larmes coulent sur ses pommettes blanches, tandis que, à bout de forces, il se laisse lentement tomber sur le sol. Remarquant sa soudainement mollesse, Gwen ouvre les yeux et le rattrape juste à temps, se laissant glisser contre la porte avec lui. "Lust...!" Remarquant ses larmes, elle amène rapidement ses mains à ses joues et les essuie tendrement de ses pouces, inquiète. Ce simple geste apaise Sans, ne serait-ce qu'un tout petit peu. "Qu'est-ce qu'il y a...? Est-ce que tu t'es fait mal quelque part?" Elle commence à examiner son corps, mais il attire son attention en apportant une main sur la sienne. Il la fixe d'un regard épuisé, larmoyant, à bout.

"est-ce que tu me détestes...?" lui demande-t-il faiblement. À cette question inattendue, l'humaine ne peut que le fixer en retour, surprise.

Elle efface ses nouvelles larmes. "Bien sûr que non, Lust... Pourquoi tu me demandes ça...?"

"alors... est-ce que tu as un petit-ami...?"

Elle détourne légèrement le regard, embarrassée. "Hum... V-Voyons, Lust... Ce n'est pas-..."

"réponds-moi... je t'en prie..." lui supplie-t-il.

Voyant son pauvre état, elle n'a pas d'autre choix que de laisser tomber sa vie privée et répondre honnêtement. "Non... Je n'en ai pas."

"a-alors..." Toujours sur sa joue humide, il presse la main de la jeune femme dans la sienne. "... pourquoi me refuses-tu...?" lui demande-t-il misérablement. Ses larmes se décuplent. "pourquoi ne me laisses-tu pas t'avoir...?" Se penchant légèrement en avant, il lâche la main de l'humaine pour la prendre lentement dans ses bras. Choquée par les paroles déconcertantes du monstre, elle ne fait aucun mouvement pour l'en empêcher et il se colle de nouveau à elle, enfouissant son visage dans son cou pour y laisser couler ses larmes. "... je te veux tellement..." Hésitante, elle le prend délicatement dans ses bras et, comme par magie, son âme stoppe son automutilation. ... Et c'est là qu'il comprend.

Sans la serre un peu plus fort dans ses bras.

Dès le moment où il a posé ses yeux sur cette femme, son âme ne lui appartenait déjà plus. Même sans la connaitre, son âme l'avait choisie. ... Il n'y avait plus d'échappatoire...

"Je suis désolée, Lust..." Son corps entier se fige. "... J-J'ai vraiment adoré ce que nous avons fait la dernière fois, mais... Ce n'était pas mon genre..." Elle soupire longuement. "Ce n'est pas mon genre..." lâche-t-elle faiblement. "Désolée, Lust... Mais ce ne sont pas des coups d'un soir que je cherche... Je veux une vraie relation sérieuse et durable."

À ses mots, Sans se redresse lentement au-dessus d'elle, défaisant légèrement leur étreinte. Ses larmes ont miraculeusement arrêté de couler. "... une vraie relation... sérieuse et durable...?" répète-t-il, surpris.

"Ouais... Je suis vraim-"

"je le veux aussi," la coupe-t-il.

"Quoi...?"

Il approche légèrement son visage du sien, un faible espoir brillant dans ses pupilles. "je veux aussi une vraie relation... je suis sérieux à propos de toi."

"Je-... Lust..."

"sans," la corrige-t-il.

"Hein?"

"mon vrai nom est sans..."

"Hm... Sans... T-Tu... On... On ne se connait même pas..."

"l'un n'empêche pas l'autre..." dit-il en s'approchant un peu plus. "on a encore tout notre temps devant nous..."

Elle se colle contre la porte derrière elle. "Mais... Et si ça ne marche pas...?" le questionne-t-elle.

"... je n'ai pas peur de me brûler," lui répond-il, sérieux. "je t'accepterai peu importe qui tu es... je chérirai chaque facette de ta personnalité..."

Elle rougit, "M-Mais..."

"et... toi...? ... tu as dit que tu ne me détestais pas... mais... est-ce que tu m'aimes...?"

"..." Gwen dévie le regard, de légères rougeurs toujours présentes sur ses joues. Sans dépose délicatement sa main sur sa joue et replace sa tête en place, soutenant son regard. "... C'est plus compliqué que ça, Sans..." souffle-t-elle finalement.

Le squelette lui pose alors une autre question. "est-ce que tu veux essayer de m'aimer...?"

Elle le regarde attentivement, scrutant son visage quelques secondes. "... Ouais..." sourit-elle doucement. "Je voudrais bien..."

Brisant doucement la distance entre eux, Sans scelle leurs lèvres dans un long et doux baiser. Son âme frémit de bonheur dans sa cage thoracique et il enroule ses bras autour du cou de son humaine, approfondissant leur contact. Oui... C'est ça qu'il veut. Les mains de Gwen remontent dans son dos, le tenant également contre elle.

Bientôt, ils se séparent, leur souffle s'entremêlant calmement. "je vais démissionner..." lui annonce le squelette. La jeune femme ouvre grand les yeux. "je vais trouver un job respectable... ici, à la surface et... je vais sûrement louer un appartement en attendant que tout soit en ordre... hum... ... est-ce que... tu pourras me laisser ton numéro de téléphone...?"

Un mince sourire timide prend forme sur les lèvres de l'humaine. Défaisant ses bras dans le dos de son... petit-copain...? elle lève sa main jusqu'à l'arrière de son crâne et appuie dessus, l'embrassant tendrement. Il répond tout de suite au baiser et elle ne tarde pas à lui demander l'accès, qu'il s'empresse de lui accorder. Leur langue danse harmonieusement l'une contre l'autre, un ballet serein, amoureux et passionné, tantôt dans l'une ou l'autre cavité buccale. Chacun à son tour explore et laisse l'autre explorer, profitant simplement des douces caresses qui lui sont procurées. À bout de souffle, Gwen rompt le baiser.

"Bien sûr..." lui répond-elle, heureuse.

Souriant de toutes ses dents, Sans l'embrasse à nouveau. Puis, alors que le baiser s'éternise, sa main dans sa nuque se fraye lentement un chemin jusqu'à l'intérieur de sa cuisse, qu'il caresse tendrement. L'humaine gémit doucement contre ses lèvres, faisant s'agrandir son sourire.

Brisant leur contact, Gwen sourit à son tour. "Alors c'est comme ça que tu comptes apprendre à me connaître...?"

"oh... bien sûr que non, chaton... je te connais déjà très bien de ce côté-là..." dit-il en déposant un chaste baiser sur ses lèvres. Il accentue ses caresses, la faisant gémir une nouvelle fois. "mais... et si on jouait à un petit jeu...?"

"Quel genre de jeu...?" demande-t-elle en faufilant ses mains sous ses habits, effleurant consciencieusement sa colonne vertébrale.

Le squelette frémit délicieusement sous son toucher. "... on va se poser des questions à tour de rôle... et celui qui n'arrive pas à répondre doit laisser l'autre faire tout ce qu'il veut pendant un tour..." propose-t-il. "qu'est-ce que tu en dis...?"

"J'en dis que je commence," sourit-elle en l'embrassant fougueusement. Aussitôt, Sans la prend par la taille et la soulève du sol. Sans jamais briser leur baiser, Gwen entoure ses hanches de ses jambes et le serre contre elle. Il avance à l'aveuglette vers le lit au centre de la pièce et dépose délicatement son fardeau sur celui-ci, retirant rapidement sa veste et celle de l'humaine. Gourmands, chacun parcourt avidement le corps de l'autre de ses mains, le découvrant une nouvelle fois. La jeune femme tire sur son haut et il s'écarte temporairement pour l'enlever, le jetant ensuite quelque part dans la chambre. Il revient rapidement sur sa bouche, avant de s'éloigner à nouveau pour la dévêtir à son tour. Il scelle une nouvelle fois leurs lèvres. Puis, bientôt, sa bouche dévie pour tracer une ligne de baisers jusqu'à son cou. Il trouve directement son point faible et commence à le lécher et le mordiller, produisant encore plus de ces sons dont il raffole.

Ne se laissant pas faire, Gwen balade ses mains sur son torse. La membrane magique du squelette se dissipe inconsciemment sous ses doigts et elle en profite pour caresser individuellement chacune de ses côtes. Elle sourit quand elle l'entend grogner contre son cou. "Q-Quel âge... as-tu...?"

Sans fait passer ses mains sous son dos et dégrafe son soutien-gorge, exposant sa magnifique poitrine. Satisfait de sa marque sur sa peau, il s'écarte légèrement pour répondre, "en années humaines, dans les 25... et toi...?" Il replonge sur son buste et arrive rapidement à un de ses seins, qu'il lèche et suçote, tandis que ses doigts s'occupent de l'autre.

"J-J'ai-" Il pince et mordit ses tétons pendant qu'elle parle pour la faire gémir plus fortement, ce qui marche plutôt bien. Le sentant sourire contre sa peau, la jeune femme comprend que son acte était intentionnel et, d'une main, caresse tendrement sa colonne vertébrale jusqu'à son coccyx. Des frissons incontrôlables irradient le corps du monstre qui ne peut s'empêcher de lâcher un petit gémissement étouffé. "J'ai 23 ans..." répond-elle. La main libre de Sans descend vers sa partie intime et il presse deux doigts contre son entrée toujours couverte. Des papillons brûlants de désir fleurissent dans le bas-ventre de l'humaine à son contact, virevoltant élégamment jusqu'à son ventre. "Sa-ans..." gémit-elle doucement. À l'entente de son nom, si joliment prononcé, celui-ci lâche immédiatement sa poitrine et se redresse au-dessus d'elle, impatient. D'une main, il retire son pantalon et sa culotte, tandis qu'il lèche ses doigts de l'autre, les humidifiant déjà pour la suite. Respirant lourdement, elle le regarde faire. "Est-ce que... tu as de la famille...?"

Une fois assez mouillés, il enlève ses doigts de sa bouche et fond sur les lèvres rougies de son chaton. Une de ses mains masse toujours son sein droit, tandis que l'autre glisse jusqu'à son intimité trempée. Ses doigts trouvent rapidement son bouton de rose et le taquinent avec des mouvements circulaires, langoureux. Le souffle coupé, elle se cambre soudainement au noeud se formant dans son bas-ventre, l'obligeant à rompre le baiser. "un petit frère... dans l'underground..." Il lèche sa joue jusqu'à son oreille et la mordille gentiment. "et toi, chaton...?" susurre-t-il.

"J-Juste mes parents et mes grands-parents... Tu n-n'as pas de parents...?" demande-t-elle, pantelante, mais néanmoins concernée.

"... non... mais je t'en parlerai une autre fois, chérie..." Elle hoche discrètement la tête et, déposant une main sur sa joue, guide son visage vers le sien pour l'embrasser passionnément, amoureusement. Sans répond avec la même douceur au baiser. Ses deux doigts glissent dans son intimité, entreprenant de lents mouvements d'aller-retour, tandis que son pouce continue leur activité sur son clitoris. Surprise, Gwen s'extrait à nouveau du baiser, laissant échapper un long gémissement. Son noeud se resserre. "qu'est-ce que tu fais dans la vie...?"

Tentant calmer sa respiration, elle répond d'une voix tremblotante, "J-Je s-suis infirmière..."

"oh..." sourit-il. "intéressant..."

Une main sur sa nuque, la jeune femme descend son autre main vers le ventre du squelette. Alors que la magie chaleureuse la laisse entrer, elle se souvient d'une autre question, "Pourquoi as-tu une s-sorte de... membrane invisible autour de toi...?"

"c'est une barriè-" Un gémissement puissant s'échappe soudainement de sa gorge, l'interrompant dans sa phrase. Amusée, l'humaine pouffe légèrement, tandis qu'elle caresse l'âme blanche de tout son long. Grognant et gémissant de plaisir sous ses caresses tendres, il accentue ses mouvements en elle, à la recherche de son point G. Il sait qu'il l'a trouvé quand un premier cri lui échappe et, par vengeance, continue de caresser inlassablement ce même endroit. Gwen prend son âme plus franchement dans sa main et la presse doucement dans sa paume. Des vagues de plaisir les envahissent tous les deux, entrainant de fortes bouffées de chaleur qui les laissent haletants l'un contre l'autre. Avant de ne pouvoir plus prononcer un seul mot, Sans reprend difficilement la parole, "c-c'est une bar...rière magique... q-que les monstres-squelettes c-créent inconsciem-ment pour protéger leurs os... u-un peu c-comme de la peau... ... quelle e-est ta nourriture préférée...?" Baissant son visage jusqu'à sa poitrine, il lèche avidement son sternum, là où devrait se trouver son coeur, son âme. Oh... À quel point il voulait son âme... Il voulait la revoir, la toucher, la cajoler, la combler... exactement comme son humaine comblait la sienne... ... Mais... en avait-il toujours le droit...? après ce qu'il avait fait, la dernière fois...?

"J-J..." Elle essaie de parler, mais sa respiration hachurée, pantelante; ses gémissements, ou plutôt, cris de plaisir; son noeud douloureux, prêt à exploser dans son bas-ventre; les bouffées de chaleur qui lui font tourner la tête; et les spasmes incontrôlables qui la forcent à tenir ses jambes contre celles du squelette au-dessus d'elle rendent cette mission on-ne-peut-plus facile complètement impossible. Elle est envahie par toutes ces sensations fortes, merveilleuses et son esprit se vide pour se concentrer uniquement sur elles. Son esprit se vide pour se concentrer uniquement sur elles et celui qui les lui prodigue. Elle tente de lui faire ressentir la même chose, caressant son âme avec tendresse et ses côtes qu'elle sait sensibles.

Soudain, dans un dernier cri de jouissance, les deux amants atteignent le septième ciel simultanément. Ils arrêtent progressivement leurs caresses et reprennent difficilement leur souffle. Gwen retire sa main de la cage thoracique du squelette et la laisse tomber sur le matelas, tandis que celui-ci enlève ses doigts d'elle. Il les regarde un instant et lèche le liquide qui les recouvre, faisant légèrement rougir l'humaine essoufflée. Puis, il sourit et se baisse pour l'embrasser, langoureusement.

"tu n'as pas répondu, chaton..." souffle-t-il contre ses lèvres en s'écartant. Son sourire s'élargit, "et les règles sont les règles... pendant un tour entier, je serai le seul à te donner du plaisir~" Sur ces mots, il se relève et avance à quatre pattes vers un côté du lit. Gwen le suit du regard, confuse. Il se penche ensuite comme s'il cherchait quelque chose sous le lit et on peut l'entendre tirer une sorte de tiroir. Il regarde à l'intérieur et prend quelque chose qui semble lui plaire: un oeuf vibrant et sa télécommande. "j'ai pu aller en ville depuis la dernière fois... et j'ai beaucoup de jouets à tester avant le petit matin..." lance-t-il en s'approchant et se replaçant au-dessus d'elle, prédateur.

Elle sourit, "Tu n'es pas le seul à pouvoir les utiliser, tu sais...?"

"ouh... le chaton sort ses griffes... j'aime ça~" dit-il en replongeant sur ses lèvres. Il allume le sextoy et le présente à l'entrée mouillée de la jeune femme. Étouffant ses soupirs et gémissements avec sa bouche, il le fait lentement rentrer à l'intérieur. Il rompt ensuite le baiser et active l'oeuf sur la première puissance, laissant ses yeux et oreilles inexistantes profiter du spectacle. Elle se dandine légèrement sur place, serrant ses jambes entre elles et mordant sa lèvre inférieure sous la douce torture qu'il lui inflige.

"P-Plus vite..." Ne pouvant rien lui refuser, il met la vitesse supérieure et enfouit sa tête dans son cou, suçotant, léchant et mordillant ce même endroit qu'il avait déjà marqué quelques minutes auparavant. De ses deux mains, il masse tendrement ses seins.

N'arrivant pas à rester sans rien faire, Gwen dépose ses mains sur le torse du squelette qu'elle commence à redécouvrir. Mais celui-ci s'arrête immédiatement dans ses gestes. Il se redresse légèrement et prend ses mains dans les siennes, les coinçant au-dessus de sa tête. "hey... tu veux que j'aille chercher les menottes, chaton...? pas touche-touche..." Il sourit en la voyant remuer son bassin de droite à gauche, les yeux mi-clos. "concentre-toi sur autre chose... mes questions, par exemple... tu ne m'as toujours pas dit quelle était ta nourriture préférée..."

"J-J'aime... toutes les sortes de pâtes..." répond-elle, la respiration troublée. "Et t-toi...?"

"les hot-dogs..." Il lâche une de ses mains, la descendant sur son corps pour caresser son ventre, et entremêle leurs doigts de l'autre. "combien de relations as-tu eues avant moi...?"

"T-Trois... M-Mais... ce n-n'est jamais allé très loin..." Sans se penche sur sa poitrine et dépose de doux baisers sur son sternum, le léchant de temps à autre. Sa main sur son ventre glisse sur son bouton de rose, tandis que l'autre cherche la télécommande. Il augmente la puissance tout en jouant avec son clitoris, intensifiant fortement ses gémissements, et se redresse légèrement pour embrasser cette bouche qui le rend fou. Sa main libre prend place sur sa poitrine, entre ses seins, où il presse doucement ses doigts, implorant silencieusement ce qu'il ne peut plus avoir. Gwen remarque enfin ses demandes muettes et rompt le baiser. "... E-Est-ce que... tu veux... m-mon âme...?"

Sans se crispe brusquement et enlève sa main de son buste. "... je... je c-comprends que tu n'aies plus confiance en moi..., après ce que j'ai fait... je ne te la demanderai pas..." Avant que la jeune femme ne puisse répondre, il scelle une nouvelle fois leurs lèvres, clairement frustré par sa propre initiative. Bâillonnée premièrement par sa bouche, vite suivie par sa langue, elle abandonne sa liberté d'expression et pense à une autre manière de lui dire ce qu'elle pense. Elle trouve la main libre du squelette à côté de son épaule et attrape son poignet, qu'elle guide vers sa poitrine. Elle la dépose ensuite sur son sternum et entremêle ses doigts aux siens. Surpris, Sans s'écarte légèrement, scrutant leurs mains à nouveau liées et son visage souriant à tour de rôle.

"Sans... On ne peut pas avoir de r-relation sérieuse si... on n'a pas confiance l'un en l-l'autre..."

"j'ai confiance en toi...!" s'empresse-t-il de dire.

"Et j'ai confiance e-en toi..." Avec ces mots, elle fait sortir son âme claire de sa poitrine, directement devant la paume du squelette. Ce dernier se fige une seconde fois, freinant cette fois ses mouvements. Gwen se cambre légèrement sous lui et soupire doucement. Le regard brillant, elle le regarde, lui suppliant de reprendre son rythme, de la toucher. Il intercepte son regard et reprend ses mouvements circulaires sur son clitoris, tandis que les doigts de son autre main effleurent timidement son âme. Un gémissement soudain lui échappe, à la limite du cri, encourageant le monstre à continuer. Il prend délicatement le petit coeur dans sa main et le caresse tendrement. Des cris de plaisir se font bientôt entendre dans toute la pièce, accompagnés de légers grognements. Serrant la couette froissée d'une main, l'humaine lâche celle du squelette pour caresser ses côtes de l'autre. Elle ne peut pas s'en empêcher. Elle ne veut pas être la seule à se sentir bien. Cette fois-ci, Sans la laisse faire, tout en accentuant ses caresses. Une de ses phalanges rentre dans son intimité et pousse doucement l'oeuf en elle, attendant qu'il reprenne sa position initiale pour l'enfoncer gentiment à nouveau. Proche de la jouissance, elle accompagne le mouvement de ses doigts avec ses hanches.

La fin du second round est annoncée quand le squelette décide de lécher la pauvre âme de la jeune humaine, déclenchant un dernier cri et grognement libérateurs. Peu de temps après, Sans lâche l'âme vert clair — qui se met à flotter entre eux — et baisse la puissance du sextoy au premier niveau. Heureux, il allait embrasser son chaton, quand elle inversa brusquement leur position et scella passionnément leurs lèvres. Il répondit amoureusement à son baiser et elle le rompit rapidement.

"C'est à toi de poser une question, chéri..." souffle-t-elle contre ses lèvres.

Frémissant sous ses doux baisers, leur petit jeu continua encore pendant de bonnes heures, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de nouveaux jouets à tester, ou plus de questions à poser. Épuisés par leur nuit forte en émotions, ils finirent par s'endormir au petit matin, paisiblement enlacés dans les bras l'un de l'autre.

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