Chapter Text
Draco ne savait pas ce qu’il devait penser de cette rencontre. En fait, il savait que cela serait fortement bénéfique à toute la maison Serpentard. Il restait à savoir s’il n’avait pas fait la plus grosse erreur de sa vie en acceptant la contrepartie pour cette aide. Arrivé devant la porte de la salle commune, il se rabroua mentalement pour ces craintes. Il allait finir ce marché au plus vite et l’oublier tout aussi rapidement, en espérant qu’elle ne lui réclame jamais cette fameuse dette.
Un mot de passe donné plus tard, il se retrouvait devant l’intégralité des Serpentard qui attendaient patiemment son retour. Plusieurs regards soupçonneux furent lancés vers son accompagnante mais aucun commentaire ne fusa avant qu’il ne prenne lui-même la parole.
- Je crois que vous étiez tous au courant de ce que j’allais faire ce soir.
Seul le silence lui répondit, il en fut satisfait. L’information avait bien circulé et il pouvait continuer son explication.
- Evans a accepté de nous rendre un service. Elle avait même déjà un plan et elle a insisté pour vous le présenter elle-même.
Il tourna le regard vers la jeune fille, elle restait un pas derrière lui et affichait un doux sourire. La première question fusa avant même qu’elle ne prenne la parole.
- Quel est le prix ? Car rien n’est gratuit je suppose ?
La lueur d’espoir qui avait commencé à apparaître dans le regard des plus jeunes disparu immédiatement. La jeune fille ne répondit pas tout de suite, inspectant les visages méfiants face à elle, un sourire agaçant toujours accroché à ses lèvres. Elle donna à peine plus d’intérêt au septième année qui avait posé la question. Une autre intervention ne tarda pas.
- Si tu t’attends à ce qu’on se range du côté de Dumbledore, tu peux repartir !
Cette réflexion fut fortement approuvée mais la grimace de dégoût qui passa sur le visage de l’interlocutrice calma la révolte contre cette idée. Elle marqua encore quelques instants de silence avant de répondre d’une voix douce.
- Je ne vous demande rien, encore moins de rejoindre un camp. Sachez juste que je ne serais pas la seule à vous apporter cette aide, d’autres membres de la délégation française m’accompagneront. Je sais que pour vous cela doit paraître trop beau pour être vrai et je ne vous demande pas une confiance absolue. J’aimerais simplement vous exposer mon plan, libre à vous de choisir ce que vous voulez faire ensuite.
Et c’est ainsi que Lilith passa plusieurs heures à parler devant une assemblée de Serpentard de plus en plus enthousiaste. Elle répondit à des tonnes de questions, certaines qu’elle attendait et d’autres qui la déstabilisèrent. Au final, elle ne savait pas vraiment quoi penser de cette soirée. Cela allait indéniablement faire bouger les choses mais ils avaient soulevé tellement de points importants qu’elle ne connaissait pas qu’elle n’était plus sûre du résultat final de leur opération.
De retour au carrosse, elle alla faire son rapport auprès du professeur Tora et se dirigea vers la chambre de ses frères. Allongés sur leurs lits, ils relevèrent à peine la tête en l’entendant entrer et Lilith se blottit contre le flanc de son frère brun avec un soupir.
Harry finit la page de son livre, le ferma et rangea avant d’enlacer en retour sa sœur. Il ne posa pas de questions, il attendait. Si Lilith avait besoin de ses conseils, elle lui parlerait. De plus, il savait que la visite avait un rapport de près ou de loin avec son héritage Tradis et Esparo. Elle leur avait envoyé un message avant de partir avec Malefoy. Rien de très détaillé, simplement que ça concernait son héritage, les Serpentard et Malefoy. Ils avaient aussi prévenu les professeurs de son absence.
Lilith ne dit pas un mot de la soirée et finit par s’endormir dans les bras de son frère, écoutant la douce voix du brun formant une berceuse enchantante.
La journée du lendemain fut bien moins agitée, au début en tout cas. Harry et Dudley se dirigeaient vers leurs postes de gardes. Ils sortaient de deux heures de potions, une torture pour Harry et Lilith mais un rêve pour Dudley. Ils se séparèrent à l'arrivée dans le hall, chacun rejoignant son groupe.
Harry rejoignit Hannah qui lui fit un rapide signe de la main imité par leur coéquipière, Cynthia. Hannah rappela le protocole en quelques mots, rapporta le rapport que l’autre équipe lui avait donné et quelques conseils de dernières minutes. Et enfin ils partirent relever l’équipe de Durmstrang, postée devant la salle de la coupe. L’une des places les plus animées, entre les curieux et les candidats au tournoi, ils voyaient du monde. Le groupe de trois élèves bulgares ne semblait pourtant pas très enjoué, ils arboraient un visage impassible qui, couplées à leurs tenues de combat, avait quelque chose de très menaçant. Coraline, un pas devant ses deux coéquipiers, les arborda.
- Bonjour équipe Alioth, nous sommes l’équipe Delta pour la relève.
- Équipe Delta.
Accompagné d’un hochement de tête vers Coraline et Cynthia, la réponse du slave surprit cette dernière. Cependant, Coraline ne se démonta pas et tendit la main à celui qui semblait diriger l’équipe. Il l’accepta avec délicatesse, ne tenant sa main qu’une paire de secondes. Le groupe slave commença à partir et les deux hommes serrèrent la main d’Harry, la femme ne fit qu’un signe de tête respectueux envers les trois français.
Cynthia tourna un regard étonné vers ses deux coéquipiers, demandant à voix basse :
- C’était quoi ça ?
- Les salutations habituelles pour les slaves.
La réponse brève de la seconde jeune française n’aida pas plus Cynthia. Harry eut un peu pitié d’elle et, en se remémorant les explications d’Hannah, prit la parole.
- Pour les slaves, les hommes se serrent la main et les femmes saluent seulement avec un mouvement de tête sauf si elles tendent la main en premier. Ce dernier cas est plutôt rare.
- Comment tu sais tout ça ? Et puis pourquoi ils m’ont dévisagée comme une bête de foire ?
Cette fois ci, ce fut Coraline qui répondit d’une voix pressante et un peu agacée.
- Hannah nous en a parlé et ils n’ont sûrement jamais vu de personne noire, ils n’ont pas accueilli pendant la traite négrière ni pendant les différents immigrations. Il doit y avoir aussi une partie de racisme, ils ne sont pas connus pour leur tolérance. Maintenant, on se met au travail. Rapidement.
- Bien reçu !
La réponse collective des deux coéquipiers lui arracha un sourire avant qu’elle ne reprenne son visage impassible.
Ils passèrent plusieurs dizaines de minutes sans bouger, surveillant la coupe du coin de l’œil. Le premier pépin apparut en même temps qu’un groupe de Gryffondor paradant comme s’ils étaient les rois du monde. Il était composé de trois garçons : Seamus Finnigan, Dean Thomas et Ron Weasley. Ce dernier restait un peu en retrait, deux cernes sombres sous les yeux et une fleur de deuil attaché à sa robe. Il était un des proches amis de l’ex-survivant et aussi le frère de la jeune fille qui avait péri avec lui. Les deux autres étaient soi-disant aussi des amis de Daegan mais avaient bien vite pris avantage de sa mort en racontant des histoires horribles sur lui et se faisant plaindre. Ils avaient pris la place de petit prince de Gryffondor laissé vacante à la fin de leur deuxième année. Tous avaient une page dédiée dans le dossier sur Daegan. Ils étaient accompagnés de deux filles, une pour chacun. Lavande Brown et Romilda Vane n’étaient là que pour la popularité qu’être à leurs côtés apportait, jouant allègrement de leurs jolis visages.
Ils ricanaient de quelque idiotie que Harry ne voulait pas connaître, tant qu’ils ne posaient pas de problème. Il aurait aimé que la suite n'arrive jamais, honnêtement il ne souhaitait ça pour personne. Aucune des équipes en place n’eut le temps de réagir que déjà le sort était lancé. Neville Londubat se retrouva couvert de purin et attaqué par un chauve-furie. L’équipe la plus proche intervint immédiatement, Hannah, Gabriel et Talia étaient furieux.
- Eh vous ! On s’arrête maintenant !
Finnigan stoppa son rire et se tourna vers ses amis avec un air ahuri qui aurait fait rire Hannah si elle n’était pas aussi contrariée. Si Gabriel ne les avait pas interpellés, elle l’aurait fait mais avec bien plus de grossièreté. C’est sûrement la raison pour laquelle Talia l’avait un peu retenue derrière.
- C’est à nous qu’il parle le français ?
- Tu veux qu’il parle à qui d’autre l’anglais ?
Cette fois-ci, Hannah avait parlé mais cela n’avait pas apaisé sa colère.
- Eh ! Vous savez à qui vous parlez ? Nous sommes…
- Des idiots qui s’amusent à harceler un camarade qui ne vous a rien fait ? Oui, on sait.
Pour que Talia se lâche autant, elle ne devait véritablement pas avoir apprécié ce qu’elle avait vu. Gabriel eut un sourire satisfait quand il vit arriver le professeur McGonagall, pile au bon moment.
- Professeur, je crois que certains de vos élèves ont bien besoin d’apprendre le respect d’autrui !
Ladite professeur fronça les sourcils, plissa la bouche et fusilla Gabriel du regard :
- Et je pourrais savoir en quel honneur vous vous permettez de remettre en cause le savoir vivre de mes élèves Monsieur…
- Ledorée, Gabriel Ledorée. Laissez-moi vous expliquer les circonstances qui m’ont amené à tenir de tels propos. Voyez-vous, Monsieur Londubat traversait le hall en direction de la salle de la coupe quand Messieurs Finnigan, Thomas et Weasley sont arrivés accompagnés de Mesdemoiselles Vane et Brown. Avant qu’une équipe ait pu réagir, ils ont lancé un sort de purin ainsi qu’un sort de chauve-furie sur ce pauvre garçon. Vous pouvez encore voir les traces de purin même si nous avons stoppé le sort de chauve-furie.
La vieille femme tourna un regard glacial vers le groupe incriminé avant de retourner son attention au français.
- Je peux savoir pourquoi vous êtes intervenu ? Cela ne rentre absolument pas dans vos fonctions ! Qui plus est le hall est plein, n’importe qui étant proche du groupe de Monsieur Finnigan aurait pu le faire !
Gabriel écarquilla les yeux, il n’en revenait pas. Comment cette professeure pouvait dire ça alors qu’elle avait la preuve du méfait ! Elle continuait à défendre ses élèves sans même avoir pris la peine de creuser un peu !
- Pour la même raison, vous ne pouvez pas affirmer que Monsieur Londubat n’a rien fait. Et puis ils étaient tous des amis proches du jeune Daegan, ils sont forcément un peu perturbé par la chose.
- Je ne vois pas en quoi cela justifie quoi que ce soit. Il est stipulé dans le règlement de l’école qu’aucun sort ne doit être lancé à l’encontre d’un autre élève, cette règle n’est clairement pas respectée. De plus, rien ne justifie une attaque pareille. Des traumatisés ? Peut être bien mais cela ne justifie pas d’attaquer les autres. Et si vous voulez une preuve de leur culpabilité, vérifiez leurs baguettes ou même demandez à n’importe qui ayant été présent. Ils ont hurlé les formules et la provenance du sort était clairement visible.
Talia gardait difficilement une voix calme, elle était la seule encore en état de discuter à cet instant. Gabriel était choqué et offensé par ces idioties et Hannah fulminait trop pour rester polie. À la plus grande surprise des français, ce fut une anglaise qui régla le problème.
- Monsieur Londubat, je vous avais dit que je ne voulais plus vous voir dans un tel état !
La femme blonde, qui venait d’arriver, s’affairait autour du petit brun en lançant quelques sorts de diagnostique. McGonagall semblait mal à l’aise et finit par se racler la gorge.
- Poppy, Monsieur Londubat a seulement reçu un sort de purin, il n’a pas besoin de tes soins.
- Pardon ? Seulement ?! Minerva, tu dois te moquer de moi ! Ce gamin est déjà traumatisé par les évènements, ce n’est pas juste un sort mais une humiliation de plus qui lui mine le morale !
- Arrête de les couver ! Il est un Gryffondor, il a besoin d’apprendre à se défendre seul. Peut-être qu’il fera un peu plus honneur à sa maison comme ça !
La blonde, qui devait sans doute être l’infirmière, lui adressa un regard choqué qui se transforma bien vite en colère explosive.
- Tu es un monstre Minerva, c’est sûr que tes élèves ne prendront pas confiance en eux si tu laisses les autres les humilier ! Je t’interdis de tenir encore de tels propos envers un élève, ce ne sont que des gamins ! Ils n’ont pas à subir ton intolérance et tes préjugés !
La-dite Minerva fulminait de rage aussi mais, en avisant la salle, tourna les talons pour partir. Poppy Pomfresh se tourna vers l’équipe française avec une petite moue d’excuse.
- Désolé que vous ayez dû assister à ça. J’imagine que c’est vous qui avez rapporté toute la scène ?
Hannah fut la plus rapide à se reprendre, elle s’avança d’un pas pour barrer le chemin aux coupables qui cherchaient à fuir. Gabriel prit la parole pour expliquer la situation à l’infirmière.
- Et bien Messieurs, je crois qu’une retenue avec le professeur Rogue vous fera le plus grand bien ! N’essayez même pas de négocier ou d’aller vous plaindre à un autre professeur. Je m’assurerais personnellement que cette retenue soit effectuée.
- C’est pas juste ! Vous avez aucune preuve !
- Et notre témoignage Thomas ? Ainsi que celui de toutes les personnes présentes dans le hall à ce moment ?
Pomfresh coupa immédiatement toutes les protestations des petits Gryffondor, une lueur rusée dans le regard.
- Monsieur Ledorée m’a parlé d’une piste intéressante pour démêler le vrai du faux. Vos baguettes, immédiatement !
Un concert de protestation lui répondit mais la femme ne se démonta pas, allant chercher elle même les objets. Un sort de révélation plus tard, Finnigan et Brown se retrouvaient incendiés de reproches et écopaient de deux heures de retenue en plus pour avoir lancé le sort.
Un fois les curieux dispersés, le groupe Alpha se replaça en silence. Hannah fulminait encore un peu et Gabriel serrait les points mais l’aura apaisante de Talia ainsi que leur mission les aidaient à garder leur calme.
Une heure et quelques plus tard, Harry avait un peu baissé sa garde. La fatigue commençait à se faire sentir et surtout l’ennui. Malheureusement ou heureusement, le signal d’alarme envoyé par l’équipe posté à l’entrée du hall le ramena brusquement à ses réflexes de combattant. Sans même une parole, Harry et Coraline se mirent en position de combat mais ne bougèrent pas de leur poste. Cynthia sortit sa baguette et plaça des boucliers. Le groupe mobile des slaves rejoignit l’entrée du hall et fut la seule à se déplacer. Toutes les équipes, en alerte, ne ratèrent pas le deuxième intrus. Il fut intercepté en quelques secondes par Harry, qui fut surpris de reconnaître Nymphadora Tonks. Il ne relâcha pas sa prise pour autant, maintenant une pression constante sur le dos de la jeune femme.
Il ne vit pas ce qui se passait pour les autres équipes, concentré sur les mouvements de l'ennemi qu’il retenait. Plusieurs dizaines de secondes s’écoulèrent avant que Cynthia ne lui transmette l’ordre de relâchement. Il s’exécuta le plus rapidement possible, la surveillant toujours du coin de l’œil. Il ne s’étonna pas de voir sa mère et le professeur Salvera au milieu du hall, c’était leur code que Cynthia lui avait transmis.
- Bien joué les mioches ! Vous êtes jeune mais bien formé. Et discipliné !
Harry ne mit pas longtemps à mettre un nom sur le visage de l’homme qui venait de parler, Alastor Maugrey alias Fol œil. Un auror de génie connu pour sa participation à la guerre contre Voldemort, réputé comme le plus puissant des élites militaires anglaises.
- Monsieur Maugrey voulait vérifier votre attitude lors d’une situation imprévue. Il a obtenu notre accord et je suis heureuse de vous annoncer que vous avez réussi son test avec brio !
Le professeur Salvera rayonnait de fierté en prononçant ces mots, ce qui fit naître des sourires heureux sur plusieurs visages. Pétunia reprit avec une voix bien plus calme mais tout aussi fière.
- Sur cette démonstration de vos compétences, je vous annonce qu’il est midi et trois minutes ! Votre tour de garde est fini, vous pouvez passer la main !
Harry laissa Coraline faire le rapport à l’équipe suivante et à Cynthia celui aux professeurs. Une fois la prochaine équipe bien en place, il se dirigea vers Dudley qui se tenait à l’entrée du hall, accompagné de Lilith. Il embrassa sa sœur, prit des nouvelles de sa matinée et, sans se concerter, ils se dirigèrent tous ensemble vers les deux aurors.
Ces derniers se trouvaient encore dans le hall, Maugrey parlait avec le professeur Salvera et un professeur de Durmstrang. Tonks se tenait un pas derrière lui et tourna son visage vers eux quand ils se rapprochèrent. Ce mouvement attira l’attention des autres adultes qui les regardèrent avancer avec interrogation.
- Il y a un problème Messieurs et Miss Evans ?
Le professeur Salvera n’eut pas le temps de recevoir une réponse que Lilith s’élança pour sauter dans les bras de la jeune femme, Nymphadora Tonks la serra avec un grand éclat de rire.
- Bah alors petit flocon, je t’ai tant manqué que ça ?
Lilith se blottit seulement un peu plus contre elle, attirant des sourires attendris sur le visage de ses deux frères. Ils n’attendirent d’ailleurs pas plus longtemps avant de saluer chaleureusement l’auror.
- Vous les connaissez, Tonks ?
Celle-ci releva la tête vers son chef et sourit doucement avant de répondre.
- Oui, les Evans sont des amis de ma famille.
Les autres adultes semblèrent se contenter de cette explication et ne dirent rien quand Harry et Dudley entraînèrent la femme en dehors du hall. Lilith s’était éclipsée pour aller manger dans la grande salle, n’oubliant pas sa mission.
Ce ne fut que bien plus tard qu’elle revint au carrosse, accompagnée de sa mère qui avait passé l'après-midi en dehors de Poudlard. La banque avait appelé. Lilith n’en savait pas plus, cela paraissait important mais sa mère ne lui avait rien dit. Quand elles entrèrent dans la chambre de Dudley et Harry, elles ne furent pas surprises de les voir plancher sur leurs devoirs de métamorphose. La métamorphomage qu’était Tonks avait toujours adoré leur apprendre en long et en large toutes les ficelles de la métamorphose, sa matière de prédilection.
- Et bien, si je dois appeler Nymphadora pour que vous vous mettiez au boulot je vais lui demander d’emménager !
- Maman !!
- Pas de Nymphadora, Pétunia ! C’est Tonks !