Chapter Text
Harry ! Tu vas être en retard à l’école !
- J’arrive !
Harry rassemblait en vitesse ses cahiers et finit de nouer sa cravate en dévalant les escaliers. Il dérapa en arrivant devant la grande femme qui l’attendait le visage sévère. Elle soupira de découragement en le voyant tandis qu’il lui offrait un sourire éblouissant.
- Harry ! Depuis le temps tu ne sais pas encore nouer ta cravate correctement ? Je ne serais pas toujours là pour le faire !
Le brun pouffa dans sa main et répondit moqueur :
- Mais tu le fais tellement bien !
Un froncement de sourcil lui répondit mais il n’y prêta pas attention. Il semblait chercher quelques chose dans la pièce avec une légère pointe de stress.
- Dit...Ils sont où Dudley et Lilith ? Ils sont pas partit sans moi, hein ?
- Si tu n’avais pas autant traîné il ne l’aurait sans doute pas fait jeune homme ! Mais rassure toi, ils t’attendent de l’autre côté.
- Mais c’est pas ma faute si Dudley a passé mille ans dans la salle de bain ! S’il s’était dépêché j’aurais pas été en retard !
Très sûr de son argument, il releva le menton et croisa les bras. Pétunia venait tout juste d’en finir avec sa cravate et répondit avec amusement :
- Donc c’est la faute de Dudley quatre jour sur cinq ?
- Oui ! Euh attend…non…enfin je veux dire…
Pétunia éclata de rire et le poussa vers la cheminée.
- Allez petit chenapan, ne soit pas plus en retard que tu ne l’es déjà.
Harry se retourna une dernière fois, une poignée de poudre de cheminette dans la mains. Il se hissa sur la pointe des pieds et posa délicatement ses lèvres sur la joue de la femme.
- Bonne journée M’man ! Hall d’entrée de Beauxbâton !
Les flammes vertes l’engloutirent sous le regard attendrit de sa mère, elle avait toujours autant de mal à voir ses enfants grandir.
Dudley se releva d’un bond quand une chose couverte de suie surgit de la cheminée et lui tomba dessus. L’évitant de justesse, il reçu quand même un peu de suie sur son uniforme.
- Merde Harry fait attention ! C’est quand même pas si compliqué de sortir d’une cheminée !
- Ouais bah si tu crois que pour moi c’est agréable !
- Langage ! On n’est pas à la maison là ! Et puis Harry t’es franchement dégoûtant ! Ton uniforme ressemble plus à rien tellement il y a de suie dessus !
Les deux garçons se regardèrent une demi seconde avant de se mettre au garde à vous et de scander ;
- Chef, oui chef !
La jeune fille qui les avait interpellé leva les yeux au ciel avant de tourner les talons. Ce mouvement fit voler ses longs cheveux blancs et sa demi cape bleu ciel.
- On ferait mieux de se dépêcher si on ne veut pas être en retard. Surtout toi Dudley, tu as histoire de la magie et tu sais que Mme Hector n’accepte aucun retard.
Palissant légèrement, Dudley essuya la suie restante sur son uniforme et se précipita vers l’aile sud, arrivé au bout du couloir il se retourna tout de même et en agitant la main cria :
- Bonne chance ! Lilith je compte sur toi pour tous les exploser !
La sus-nommé sourit avec malice et agita la main en retour. Quand le garçon blond eu disparut à l’angle du couloir, elle se tourna vers le brun en agitant sa baguette en un recurvite et se dirigea vers l’aile ouest pour son cours.
À l’heure du déjeuné, Lilith et Harry arrivèrent en sueur dans la cantine et se jetèrent sur la nourriture sans même jeter un coup d’œil à leurs amis présent. Diane fut la première à prendre la parole, avec une moue de dégoût sur le visage. Elle avait une main posé sur le bras de Dudley et un léger air hautain qui se mariait parfaitement avec son visage de poupée barbie brune.
- Je ne comprend pas comment vous pouvez manger autant !
- Ils sortent de deux heures de duel, ils sont sans doute épuisé.
Gabriel, le plus âgé du groupe avec ses dix sept ans révolu, lui répondit d’une voix apaisante.
- Et juste avant ils avaient deux heures de sortilèges donc ils sont vraiment épuisé.
L’ajout de Dudley ne sembla pas plus éclairé Diane qui regardait les deux sportifs avec toujours autant d’incompréhension.
- Je comprend toujours pas, ils ont fait que lancer deux ou trois rayons lumineux, y a pas de quoi être épuisé !
Sa réponse provoqua l’hilarité de toute la table, même Dudley, qui d’habitude se retenait, était plié en deux à cause de son rire. Vexée, la brune s’apprêtait à crier sa colère quand Ismaël lança :
- Sérieusement, t’as si peu écouté en cours ?
Diane referma immédiatement la bouche et des petites larmes se formèrent aux coins de ses yeux. Se rendant compte que ça la touchait vraiment, le petit groupe se tut immédiatement et Dudley passa un bras autour de ses épaules, même Lilith et Harry avaient arrêté de manger. Ismaël se sentant vraiment coupable, il s’assit en travers du banc et demanda à Diane de le regarder.
- Bon la magie c’est un peu comme...le mana dans les jeux vidéos !
À ces mots les yeux de la jeune fille s’illuminèrent, évidemment quand on lui parlait de jeux vidéos elle était beaucoup plus attentive.
- Tu en as une quantité limité et chaque sort te demande une certaine quantité de mana. Tu peux le régénéré avec des potions ou simplement te reposer mais si tu en utilises trop t’es épuisé et tu dois reprendre des forces. La nourriture ça aide. En fait, c’est comme après une bonne séance de sport.
- Ok, je comprends mieux. Donc là ils ont un peu utilisé tout leur mana ?
- Pas tout mais une bonne partie.
C’était Harry qui avait répondu, il les regardait avec amusement et ajouta :
- Tu sais que ça fait des mois que les profs tentent de lui faire comprendre ça ?
- Qu’est ce que tu veux, je suis le plus fort !
L’attitude arrogante de Ismaël agaça assez Gabriel pour qu’il fasse remarquer.
- Tu as utilisé ses centres d’intérêts et ton explication était plus que approximative.
- Tu râles juste parce que Môsieur n’a pas réussit à lui expliquer et moi si !
Dudley, amusé, rajouta :
- Et puis elle aura oublié dans deux jours donc te réjouie pas trop vite.
Gabriel fronça les sourcils et s’apprêtait à dire à Dudley que ce n’était certainement pas le bon moment pour faire ce genre de blague, pas alors qu’elle venait de presque fondre en larme. Il se ravisa quand Diane fut la première à rire de la petite pique. À vrai dire, il avait encore un peu de mal avec la méconnaissance de Diane. Après tout, elle n’était pas née sorcière. Si elle était ici c’est parce qu’elle rentrait dans un programme spécial, toujours en phase de test, pour les cracmols et frère et sœur de née-moldu. Dudley en faisait partit aussi. Ils avaient les même cours théorique que les autres élèves et avaient en plus des cours adapté à leur manque de magie quand les autres élèves avaient des cours comme sortilèges ou potion. Il y avait aussi des clubs qui avaient vu le jour pour les intégrer comme celui de combat qui était l’équivalent de duel. Gabriel avait encore du mal avec eux car le programme n’était pas encore en place à son arrivée à l’école. Il n’avait pas non plus cherché à en connaître d’autre que Dudley qui ne l’avait pas trop dépaysé, il avait énormément de connaissance théorique sur le monde sorcier en ayant grandit avec deux d’entre eux. Mais Diane et sa mémoire de poisson rouge était un grand changement pour lui. Elle n’était qu’en deuxième année après tout et sa grande sœur ne lui avait pas beaucoup parlé de ses cours.
Alors que Harry renchérissait sur une blague de Dudley, il fut coupé par un raclement de gorge de Madame Maxime. Elle se tenait sur la petite estrade qui surplombait toute les petites tables rondes couvertes de nourritures.
- Chers élèves, je crois que certains d’entre vous ont déjà deviné que cette année serait spécial. L’annulation du tournoi de duel et de combats vous ont notamment mis la puce à l’oreille. Et aujourd’hui je prend officiellement la parole pour vous expliquer ce choix. Le ministère anglais, français et bulgare se sont concerté cette été et ils ont décidé de remettre en place le tournoi des trois sorciers !
De nombreux murmures se firent entendre, autant d’excitation que de peur. De nombreuses demandes d’explications fusaient aussi. Madame Maxime laissa les élèves s’exprimer quelques temps mais leva finalement les mains en un demande muette. Le silence revint presque dans l’immédiat.
- Je comprends vos réactions et des livres sur cette évènement seront mis à votre disposition par le bibliothécaire Monsieur Finnet. J’ai moi aussi quelques précisions à vous donner vis à vis de cette nouvelle édition du tournoi. Les épreuves seront très dangereuse et peuvent vous coûter la vie, c’est pourquoi les différents ministères se sont mis d’accord pour instaurer une limite d’âge. Seule les personnes majeurs pourront participer et par majeur j’entends dix sept ans révolu. Je choisirais personnellement parmi les candidatures les douze participants de Beauxbâton. Ils partiront avec moi et quelques un de vos professeurs pour Poudlard, lieux où se tiendra l’évènement. Étant donné l’importance de l’évènement Poudlard nous a demandé ainsi qu’à Dumstrang, qui sera la seconde école à participé, d’amener des élèves pouvant assurer la sécurité autour du tournoi. C’est pourquoi je choisirais là aussi personnellement dix élèves parmi les meilleurs combattants et soigneurs qui partiront aussi. Les élèves ayant mis leur noms dans la coupe et n’ayant pas été choisi prendront aussi ce rôle. Cela sera une lourde responsabilité et demandera beaucoup de travail une fois là bas mais nous expliquerons plus en détails leurs missions au concerné. Cette seconde responsabilité ne demande pas d’être majeur mais les élèves en première année ne pourront pas être choisi pour des raisons évidentes. Sur ce je vous laisse savourer votre repas.
- C’est quoi le tournoi des trois sorciers ?
Ismaël posait la question d’une voix basse, légèrement inquiète.
- C’est un tournoi qui oppose trois école dans trois taches. Chaque école verra un champion être choisi par la coupe de feu, c’est un artefact très puissant qui choisira la personne la plus digne. Le premier tournoi s’est déroulé aux alentour de 1294 et la dernière édition a eu lieu en 1792 à cause des trop nombreux morts et blessé. Il se déroule traditionnellement tout les cinq ans et il n’y a encore jamais eu de restriction dans les participants.
C’était Diane qui lui avait répondu, elle était sans doute la plus doué en histoire, autant moldu que sorcière, de toute l’école. Elle donnait déjà de nombreux cours particuliers et était une référence pour tout ceux bloquant sur un devoir. Ismaël était toujours étonné de ses réponses précise.
- Je me demande comment tu arrives à retenir toute ces dates et pas un seul concept magique.
Il l’avait dit d’une voix basse, même si ce n’était pas spécialement un secret on évitait de le crier sur tout les toits et vu le nombre d’oreille qui traînait aux alentour justement pour l’explication de Diane…
- Gabriel, tu comptes participé ?
C’était Harry qui avait posé la question, un plis soucieux entre les sourcils. Gabriel n’était pas le meilleur combattant, loin de là. Il était un homme de l’ombre, celui qui s’occupait des conséquences des combats.Mais avait un besoin de reconnaissance énorme qui le poussait parfois à faire des choses idiotes. Lilith et Dudley comprenait très bien son inquiétude, ils avaient tous déjà trop perdu pour ne pas craindre pour la vie de Gabriel.
- Je ne sais pas, peut être ? Je ne vais pas dire que je n’y réfléchie pas mais…
Lilith posa doucement sa main sur son bras et lui sourit.
- Ne t’inquiète pas, on comprend. Prend le temps d’y réfléchir.
- De toute façon tu fais parti des meilleurs soigneurs, tu as de grandes chances de partir quoi que tu décides.
C’était Dudley qui avait fait remarqué l’évidence, on le savait tous, mais voir Gabriel rougir de gêne ouvrit la porte aux gentilles moqueries et détendit l’ambiance.
Ce soir là, l’ambiance à la maison était morose. Pétunia n’avait réussi à arracher à aucun de ses enfants ce qui les tracassait. Elle gardait un œil inquiet sur les trois enfants dans le salon tout en préparant le repas. C’était rare qu’elle le prépare toute seule, d’habitude Dudley lui venait en aide même si c’était pour de petite chose. Il lui arrivait même de tout faire lui même, il s’amusait à dire que c’était ses potions à lui. Ce soir, il n’avait pas proposé et devant sa mine soucieuse Pétunia n’avait pas insisté.
La femme eu un léger sourire en entendant la porte d’entrée s’ouvrir. Elle enfourna son plat, mit le minuteur et se dirigea vers l’entrée.
- Bonjour chérie ! Tu as passée une bonne journée ?
Pétunia ne répondit rien et se blottit dans les bras accueillant de son compagnon. Une fois le nez bien enfouie contre la peau chaude, elle répondit enfin.
- Bonjour David, j’ai passée une bonne journée et toi ?
- Ça peut aller mais je dois absolument parler aux enfants ! Est ce qu’ils t’ont parlé de ce qu’ils ont appris à l’école aujourd’hui ?
Pétunia fronça les sourcils et releva la tête. Toute ses inquiétudes revinrent au galops mais David n’avait pas l’air soucieux. Ça ne devait pas être trop grave, n’est ce pas ? Elle secoua la tête et David leva un sourcil étonné avant de haussé les épaules. Ils se dirigèrent tout les deux vers le salon et David s’affala sur un fauteuil.
- Alors les enfants, qu’est ce que vous pensez du tournoi des trois sorciers ?
- Que c’est beaucoup trop dangereux et incroyablement stupide de le remettre en pratique. Même avec un restriction d’âge.
Harry se leva en claquant le livre qu’il lisait et se précipita dans sa chambre dont il claqua la porte. Lilith et Dudley le regardèrent partir avec une pointe de consternation et de tristesse. Il s’attendait à cette réaction mais le voir était autre chose.
- Papa, t’aurais pu avoir un peu plus de délicatesse…
- Je ne savais pas, désolé Lilith.
- C’est pas à moi que tu devrais les faire tes excuses.
David eu un sourire triste envers sa fille et se prit la tête entre les mains. Il avait l’air triste et fatigué. Il travaillait au ministère des relations étrangères, alors forcement il avait eu beaucoup de travail avec le tournoi qui se préparait. C’est aussi pour ça qu’il savait pour l’annonce de Madame Maxime.
- David, les enfants ? Est ce que quelqu’un veut bien m’expliquer ce qu’est ce tournoi et pourquoi cela à mis en colère votre frère ?
- Attend, t’es pas au courant ? Madame Maxime t’a pas expliqué ? Mais t’es prof !
- Si j’étais au courant je ne vous poserais pas la question Dudley !
- C’est vrai que c’est étonnant que tu ne sois pas au courant, même si tu n’avais pas cours aujourd’hui tu aurais du être mise au courant.
- Merci David mais je crois qu’on a tous compris, maintenant explique moi ce qui se passe !
David lui expliqua en quoi consistait le tournoi, les mesure qui avait été prise pour la sécurité des participants et la délégation supplémentaire pour la protection. Pétunia passa par toute les expression : colère, soulagement, inquiétude et encore nombreuses autres.
- Dit moi Dudy, l’un de vos amis réfléchit à participer ?
- Oui, Gabriel y réfléchi. C’est le seul d’entre nous qui a l’âge requis.
- Je comprends mieux la réaction d’Harry alors…
David soupira encore une fois en regardant la porte par laquelle Harry était parti, il n’avait vraiment pas pensé que cela pourrait autant l’affecter.
- J’imagine qu’il ne sortira pas de sa chambre ce soir…
- Ouais…
Dudley était vraiment inquiet pour son frère de cœur, il pouvait faire n’importe quoi sous l’inquiétude. Il savait qu’Harry ne lui dirait pas la vérité s’il lui demandait de tout lui dire, alors il le laissait aller à son rythme et attendait qu’il vienne lui parler de lui même. Un léger coup de coude le sortit de ses pensées, c’était Lilith. Elle savait sans doute ce qui le préoccupait et devait traverser les mêmes problèmes. Sauf qu’elle avait littéralement sentit comment allait Harry et devait toujours le sentir.
- Tu penses que Madame Maxime va choisir qui pour la sécurité ?
- Gabriel a ses chances pour une place de soigneur, Hannah aussi pour une place de combattant, elle a finit première du tournoi de combat l’année dernière, Étienne a talonné Hannah pendant toute la compétition l’année dernière même s’il n’a pas finit sur le podium et Caroline est très bonne autant en duel qu’en soin. Pour les autres, peut être Fleur mais je pense qu’elle participera au tournoi, Diane n’a aucune chance et ça lui va très bien, Ismaël peut être mais c’est vraiment pas le meilleur en Duel ou soin, pour le reste j’en ai aucune idée.
- Dit donc tu y as bien réfléchie !
- Pas spécialement, c’est les premiers qui me viennent en tête c’est tout.
Une petite minute passa avant que Lilith pose sa véritable question. Elle faisait toujours ça, elle tâtait le terrain avant de demander ce qui lui trottait en tête.
- Tu penses qu’on a nos chances ?
À cette question, Pétunia tourna la tête vers eux mais ne dit rien. Si même un seul de ses enfants partait pour Poudlard, elle exigerait auprès de Olympe de partir avec eux. L’Angleterre était bien trop dangereuse pour qu’elle laisse ses bébés partir tout seul.
- Je ne sais pas. On est plutôt pas mauvais c’est vrai mais…
- Est ce qu’on est assez bon pour ça ?
- Ouais…
Dudley se laissa tomber en arrière sur les coussin devant la cheminée, il ne tarda pas à voir une petite tête blanche se nicher sur son torse. Lilith plaisantait toujours en disant qu’il était son coussin préféré mais le pire c’était que ce n’était pas si loin de la vérité.
- Harry et moi on a quand même été sur le podium du tournoi de duel et de combat et tu as gagné celui de combat ! On a de super note et on a tous sautés des classes !
Devant cette argumentation Dudley eu un petit rire, visiblement il n’était pas le seul à avoir réfléchit à tout ça.
- T’es sûr que tu peux être sélectionné ? Madame Maxime a dit qu’elle prenait pas les minimoys !
- Hey !
Vexée, Lilith se releva d’un bond et donna un coup de point sur la poitrine de Dudley. Elle s’apprêtait à laisser ses mains dériver sur les côtes de son frère quand deux grands mains attrapèrent ses poignets. Un regard d’avertissement remplie de moqueries plus tard, Lilith répliquait :
- Madame Maxime a dit qu’elle ne prendrait pas les premières années ! J’ai treize ans et je suis dans la même classe qu’Harry !
- Mais tu restes…
- Non ! Je suis pas un minimoys !
- Si.
- Nooooooooooon !
Et c’est comme ça que la soirée se finit. Lilith en colère et vexée coursait un Dudley mort de rire et très fier de sa bêtise pendant qu’Harry ruminait de sombre pensé dans sa chambre. Pétunia à la cuisine à moitié inquiète pour son deuxième fils et à moitié amusé du spectacle de ses deux autres enfants. David, quand à lui, encourageait à tour de rôle sa fille et son beau-fils dans leur lutte acharnée.
Notes:
Première histoire donc soyez indulgent please ! Bon en tout cas je suis quand même très fier de ce premier chapitre ! On découvre petit à petit mes personnages et j'adore l'idée d'un Harry à Beauxbâtons ! Surtout avec un gentil Dudley ! Je ne posterais sûrement pas très régulièrement donc vous attendez pas à grand chose T.T Bon j'ai déjà un ou deux chapitres d'avance donc ça devrait aller !
Chapter Text
Madame Maxime s’avançait sur l’estrade, un parchemin dans la main. Elle se plaça face à tout les élèves, un air grave sur le visage. Le silence de mort qui régnait dans la salle de bal, cette salle n’avait pas été choisi par hasard d’ailleurs. Elle était bien plus grande que la cantine, ce qui permettait d’accueillir les journalistes et parents venu assister à l’annonce. Et quelle annonce ! Celle des noms des élèves participants au tournoi et la délégation de sécurité ! Madame Maxime se doutait qu’il y aurait deux réactions bien distincts à cette annonce : certains parents refuserait la participation de leur enfant par inquiétude, mais il n’y pouvait rien étant donné qu’il est majeur, et ceux qui sauteraient de joie et de fierté. Pour les élèves de la délégation de sécurité, c’était différent. Il n’était pas tous majeur, loin de là, donc Madame Maxime avait prévenu les parents, répondu à leur questions, à leurs exigences pour certains et avait déjà obtenu leur accord.
- Bonjour Messieurs Dame, je suis ravie de tous vous accueillir ici pour une annonce aussi importante pour les élèves que celle ci. Je tiens à préciser que les quinze participants au tournoi sont majeur et n’ont par conséquent pas besoin de l’accord de leurs parents. Les moldus et cracmols faisant parti du programme spécial n’ont pas été retenu pour leur âge, nous n’avons pas encore de septième année, mais aussi car la coupe de feu ne les reconnaîtra, ils peuvent par contre faire parti de la délégation de sécurité. Bien je pense que nous pouvons commencer. Parmi les nombreuses candidatures que j’ai reçu je n’ai choisi que les douze les plus aptes, selon moi, à survivre à ce tournoi et les voici. Claudia Da Silvia !
Un tonnerre d’applaudissement suivi cette annonce, Lilith vit avec peine le cœur des parents de la jeune fille se briser malgré leur visage impassible. Elle ne connaissait pas bien Claudia, elles n’avaient aucun club en commun et pas d’amis proche non plus. Lilith savait que pendant un temps Ismaël avait tenté de lui faire des avances mais que ça n’avait pas aboutit.
- Enzo Azevedo ! Carla Martinez ! Marie Gérard !
Même réaction que pour Claudia, ils étaient tous des née-moldus donc c’était compréhensible. Lilith avait hâte que ça se finisse, en tout cas pour cette partit là.
- Fleur Delacour ! Christine Delion ! Elio Erendas !
Réaction tout à fait inverse d’avant, fierté et joie en abondance ! Ça la dégoûtait que ces parents ne se rendent pas compte que s’ils étaient choisi, leurs enfants avaient des chances de mourir. Mais ils étaient très traditionaliste pour la plus part, les apparences avant tout. Décidant qu’elle en avait assez, Lilith se rapprocha de Harry et attrapa sa main. La tête du brun se tourna brusquement vers elle, il était presque plus tendu qu’elle. En la voyant son visage s’adoucit immédiatement, il serra plus fort sa main et la laissa se blottir contre lui. Elle ferma les yeux, n’écoutant plus rien si ce n’est les battements du cœur de son frère et ses propres pensées. Elle sourit quand elle sentit le cocon de magie habituel qui coupait enfin son don.
Elle s’était légèrement assoupit quand Harry la secoua. Elle grimaça quand elle sentit toute ces émotions étrangères revenir la déranger mais se décolla du torse bienfaiteur. Elle leva la tête pour avoir des explications et reçu juste un mouvement de tête vers l’estrade. Les douze candidats pour le tournoi étaient alignés, tous très fier. Lilith poussa un soupir de soulagement quand elle ne vit pas Gabriel parmi eux, elle ne les connaissait pas vraiment d’ailleurs, à part quelques exceptions.
- Bien maintenant que nous connaissons tous les candidats nous pouvons passer à la suite. La délégation de sécurité est une très grande responsabilité qui demande les meilleurs éléments de Beauxbâton, ils seront tous formé plusieurs semaines avant le départ et continueront à avoir des cours là bas. Sur ce, je sais que vous mourrez d’impatience . Notre premier membre de la délégation ainsi que son chef sera Gabriel Ledorée en septième année !
Une explosion d’applaudissement se répendit dans la salle, Gabriel resta un moment interdit avant de se lever d’un bond, un grand sourire aux lèvres. Il fut acclamé par de nombreux combattant de l’école qui le poussèrent le plus vite possible sur l’estrade. La joie du garçon était si intense qu’elle perturba grandement Lilith, alors qu’elle restait inquiète pour son ami, elle ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement.
- Bravo, bravo. J’ai dit que Monsieur Ledorée serait le chef de la délégation mais dans les faits ce n’est pas tout à fait le cas. Il sera celui qui prendra les décisions en situation réelle et qui coordonnera les différents équipes. Il restera cependant supervisé par des professeurs et devra prendre des cours en plus par rapport à ses camarades. Pas de questions ? Bien je pense que nous pouvons passer à la suite. Le second membre de la délégation sera Hannah Pavlov en sixième année !
Encore une explosion de joie qui fut d’autant plus intense chez les née-moldus et cracmols car Hannah faisait partit des leur. Dudley était aussi ravi et applaudissait avec enthousiasme, Hannah et lui se connaissaient pour avoir plusieurs fois combattu ensemble et il était fier qu’elle soit reconnu à sa juste valeur.
- Notre troisième membre sera Caroline Despari en sixième année !
Cette fois ci c’était Harry qui était particulièrement heureux, il connaissait Coraline depuis qu’il avait rejoins le club de duel et avait beaucoup appris d’elle. Notamment en soin.
- Notre quatrième membre sera Tristan Montor en septième année !
Cette fois ci, aucun de nous ne le connaissait particulièrement. Certes il était assez connu pour être un adversaire impitoyable en duel et une fois fini savait vous soigner correctement. Lilith ne pouvait s’empêcher de sourire avec béatitude, les émotions pouvait avoir cette effet là sur elle quand elles étaient vraiment trop intense.
- Notre cinquième membre sera Talia Alvares en sixième année !
Encore une énorme vague de bonheur chez les née-moldus et cracmols, encore une des leurs parmi la délégation. Cependant les applaudissement de Dudley étaient plus modéré, il ne la connaissait pas vraiment.
Quelques autres membre passèrent, deux sorciers de sixième année plus précisément. Ils ne les connaissaient pas vraiment mais ils étaient visiblement soigneurs tout les deux. Il ne restait plus que trois place, Lilith, Dudley et Harry se firent la réflexion qu’il était peut probablement qu’ils soient dans la délégation, en tout cas pas tous ensemble. Ils n’accepteraient jamais de partirent sans un membre de leur trio, donc aucun d’entre eux ne partiraient.
- Pour les trois derniers membres, j’ai eu beaucoup de mal à choisir. Je dois cela surtout à la présence d’une fratrie inséparable, mais j’ai finalement décidé qu’ils partiraient tout les trois. Alors bienvenu dans la délégation à Harry, Dudley et Lilith Evans qui avec leur quatorze pour les garçons et treize ans pour la fille deviennent les plus jeunes membres de la délégation !
Dudley n’arrivait pas à y croire, ils avaient été pris tout les trois ! Ils allaient pouvoir partir ensemble ! Il se tourna vers son frère et sa sœur juste à temps pour recevoir un paquet aux cheveux blanc surexcité suivit par un éclair brun criant de joie. Ils se calmèrent seulement quand Madame Maxime les enjoignit gentiment à monter sur l’estrade avec les autres. Ils eurent du mal à passer tant les gens les acclamaient et les félicitaient mais ils y arrivèrent.
Ils reçurent des félicitations plus modérée des autres participants, Hannah se jeta tout de même dans les bras de Dudley pour lui poser un baisé sur la joue en guise de félicitation. Cette dernière action provoqua des sifflements et cri suggestif. Madame Maxime les calma très rapidement et reprit la parole.
- Je vais maintenant vous annoncer les professeurs qui partiront avec ces élèves et moi pour Poudlard. Le professeur Tora qui enseigne le combat et sport non magique, le professeur Salvera qui enseigne le duel et sport magique et le professeur Evans qui enseigne l’histoire non magique. Je tiens à préciser que le professeur Evans à une licence sur l’histoire anglaise et sur sa politique actuelle, en plus de ses connaissances stratégiques et de son poste de consultante au bureau des aurors. Sur ce, je vous laisse célébrer tout ça !
Elle finit en se tournant vers les élèves présents sur l’estrade et leur fit signe de la suivre. Ils sortirent par une petite porte dérodée aux pieds de cette même estrade, ils atterrirent immédiatement dans une pièce où se trouvait une grande table. Chacun s’installa autour de la table et Madame Maxime laissa la place aux professeurs accompagnant et plus particulièrement au professeur Tora.
- Bonjour, je crois que vous me connaissez tous.
Ne recevant pas de réponse négative, elle continua dans le silence pesant.
- Bien. Déjà sachez que la Grande Bretagne est en guerre, j’imagine que vous le savez tous mais le mage noir Voldemort est revenue, après onze ans de silence, il y a deux ans. Ses attaques sont violentes et font beaucoup de mort, l’année dernière il s’est mis à attaquer des petits villages moldu, menaçant le secret magique. Les puissances internationales ont commencé à s’intéresser à lui de plus près et c’est aussi l’une des raisons de ce tournoi. Le ministère anglais craint que la prochaine cible soit Poudlard, c’est l’une des places fortes de l’Angleterre et si elle tombe le ministère n’est pas sûr d’y résister. Sans compter le nombre de vies d’enfants qui seraient détruites. Le tournoi sert à ramener des forces armées sans provoquer ouvertement le mage noir mais aussi à lancer le message que la vie continue, que la France et la Bulgarie sont des alliés. Malheureusement il reste fort possible qu’il y ait des attaques, c’est pour ça que le professeur Evans vous donnera des cours sur la première grande guerre anglaise. Vous devrez aussi connaître par cœur les mangemorts connu et ceux soupçonné, les espions, les alliés et les défenseurs actifs. Le professeur Salvera va vous distribuer des premiers dossiers que vous devrez connaître sur le bout des doigts. Croyez moi, nous vérifierons que vous les savez, des vies peuvent en dépendre. Ce sera tout pour l’instant, vous pouvez aller célébrer avec vos familles.
Dudley, Harry et Lilith se dirigèrent calmement vers leur mère qui sourit avant de sortir par une autre porte. Ils la suivirent d’un pas pressé, ils avaient beaucoup de questions. Ils marchèrent quelques minutes avant de se retrouver dans un salon confortable dans les tons bleu glacier.
- Maman, quand est ce que tu as été mise au courant ?
- Ça à de l’importance Dudy ? Je ne l’ai su qu’il y a une semaine, j’ai beaucoup hésité d’ailleurs.
- Pourquoi ? Tu ne nous en crois pas capable ?
- Si, bien sur que si Harry ! Mais je me demandai si moi j’étais capable de vous laisser prendre autant de risque. Je savais aussi que Dudley et Lilith avaient envie de partir mais je ne savais pas ton avis à toi Harry.
Harry resta silencieux un moment, il semblait analyser chaque parole de Pétunia avant de répondre.
- Je veux partir, je sais ce qui m’attend en Angleterre et surtout à Poudlard mais je ne fuirai pas.
Lilith s’approcha de son frère brun et lui attrapa une main, attirant son regard sur elle. Elle plongea ses yeux océan dans les émeraudes et dit d’une voix dur.
- Ça ne serait pas une fuite. Tu as le droit de ne pas vouloir partir et affronter un peuple qui t’a abandonné avant de te traquer pour leur servir de sauveur.
- Mais ça fait trop longtemps que je ne veux pas Lilith. Je sais qu’il y aura une attaque pendant ce tournoi, tout le monde le sait, et j’ai enfin les moyens de me battre. J’ai enfin le moyen d’accomplir la prophétie selon mes règles, sans devenir un pantin.
Lilith voyait très bien la vague de tristesse et de culpabilité dans les yeux d’Harry, elle voyait aussi sa détermination sans pareil. Elle lâcha ses mains et se concentra sur son don, elle avait déjà bien cerné l’état d’esprit d’Harry mais elle voulait une confirmation. Elle l’obtenue en une poignée de secondes, rien ne pourrait le faire renoncer.
- Bien mais promets moi de ne pas risquer ta vie inutilement, d’accord ?
Harry leva sa main pour la posé sur la joue de sa petite sœur, juste en dessous de sa cicatrice. Il se souvenait très bien de comment elle l’avait eu, de comment elle avait failli perdre son œil. Il baissa les yeux mais la deuxième était cachée par l’uniforme.
- Promis.
- Et à moi, vous me promettez de ne pas mettre Poudlard à feu et à sang dès votre premier jour là bas ?
Devant la remarque bonne enfant de Pétunia, Dudley éclata de rire et vint passer ses bras autours des épaules de ses acolytes de toujours.
- Ça veut dire qu’on a le droit le deuxième jour ?
- Ce n’est pas ce que j’ai dit !
- Mes chers confrères, je crois qu’il est temps pour nous de battre en retraite pour éviter toute promesse ennuyante !
Et sur les belles paroles d’Harry, ils décampèrent à toute vitesse dans les couloirs de l’école.
Notes:
Bon chapitre un peu plus court que le précédent mais je ne me voyais pas couper plus loin ! La cérémonie d'annonce des participants à la délégation, on avance ! Bon je pense pas qu'ils arriveront à Poudlard pendant le prochain chapitre, mais promis ils y arriveront ! Mes publications ne seront peut être pas toute les semaines, surtout que je vais avoir beaucoup de boulot cette semaine ! Donc peut être que le prochain chapitre sera dans deux semaines ! J'espère que la lecture vous a plu et n'oubliez pas de laisser un petit kudos et un commentaire !
Chapter 3: Chapitre 3
Notes:
Hello ! Oui je suis toujours vivant *\0/* À vrai dire j'ai eu beaucoup de chose qui ont changé dans ma vie récemment, et j'ai laissé un peu de côté l'écriture. Mais je suis revenu et motivé vu que voilà un nouveau chapitre ! En espérant qu'il vous plaise !
Chapter Text
Le vent battait fort sur le parc de Beauxbâtons en ce début d’après midi. Lilith frissonnait sous son uniforme, heureusement qu’il pourrait se mettre en tenue de combat dès l’arrivé à Poudlard. Elle regarda presque un part un les autres membres de la délégation, tous ne cachait pas très bien leur stress. À vrai dire, il semblait y avoir deux camps. Ceux qui était surexcité de partir et ceux qui se rendait bien compte du danger constant qu’ils allaient vivre. Madame Maxime les regardait tous avec gravité avant de brusquement se tourner vers les autres élèves qui attendaient.
- Bien, l’heure du départ est venu ! J’espère que chacun d’entre vous transmettra son soutient à notre futur champion mais aussi aux autres élèves qui seront là pour le protéger. Sur ce je vous souhaite une bonne année scolaire et n’oubliez pas que mon absence n’autorise pas les débordements.
Elle se tourna vers le grand carrosse bleu qui les attendait et rentra dedans sans rien ajouter de plus. Sous les cris d’encouragements de leurs camarades, la délégation s’engouffra elle aussi dans le véhicule. Il ne fallut pas bien longtemps avant que les chevaux ailés ne prennent le départ en secouant un peu le carrosse. Lilith analysa son environnement, elle se trouvait dans une grande salle commune qui servirait sûrement pour les réunions stratégiques, deux couloirs étaient visibles. Elle ne s’étonna même pas de la superficie, la carrosse avait bien évidemment été enchanté. Elle n’en savait pas plus et porta une oreille attentive au professeur Tora qui venait de prendre la parole.
- À partir de maintenant je veux que vous preniez bien conscience que ce n’est plus un entraînement, si nous arrivons et que l’école est un champ de bataille nous devrons nous battre à leurs côtés avec le risque de perdre la vie.
Elle laissa un petit temps de silence passer, fixant chacun d’entre eux dans les yeux.
- Avant de vous laisser partir vous installer, nous avons quelques dernières précisions à vous donner.
Elle s’installa au bout d’une grande table et leur fît signe de s’approcher. Un petit mouvement de baguette plus tard, plusieurs portraits apparurent au dessus de la table.
- J’imagine que vous les avez tous reconnu mais voici les professeurs de Poudlard. Est ce que quelqu’un peut me citer leurs noms ?
Hannah leva la main, sans une once d’hésitation.
- Mademoiselle Pavlov ?
- Le directeur est Albus Dumbledore, c’est le vieux barbu, sa directrice adjointe est Minerva Mcgonagall qui enseigne la métamorphose et fait parti de l’Ordre du Phénix, c’est la vieille femme avec des lunette. Le professeur Trelawney enseigne la divination et fait partit de l’Ordre du Phénix, c’est elle qui a prédit la prophétie sur la fin de la guerre. Le professeur de Potion est Severus Rogue, agent double dont on pouvait questionner l’allégeance mais qui a récemment brisé sa couverture en sauvant un groupe de moldu d’une attaque mangemort et…
- C’est bon, merci. Quelqu’un d’autre ? Monsieur Montor ?
- Le professeur Flitwick est le demi gobelin qui enseigne les sortilèges. Il fait aussi partit de l’Ordre du Phénix. Le professeur Sinistra est la jeune femme brune, on ne sait pas vraiment son allégeance la plus part la considère comme neutre même si son passée entant que Serpentard la mets dans la case mangemort pour certain. Le professeur James Potter est l’homme brun avec les lunette, il est professeur de Défense contre les forces de mal et est le père de l’ancien survivant. Sa femme est le professeur Lily Potter qui enseigne les runes, ils font tout les deux partit de l’Ordre du Phénix.
- Très bien, ce sont les professeurs les plus influentes et ceux ayant accès aux plus d’informations. Je tiens à vous prévenir que l’Ordre du Phénix combat peut être Voldemort mais ils ne sont pas des alliés de confiance. Ils soutiennent l’idéologie de Dumbledore et ce n’est pas notre rôle de les soutenir. Maintenant Monsieur Montor a parlé de l’ancien survivant, quelqu’un peut me rappeler qui il est et ce qu’il s’est passé ?
Lilith leva la main immédiatement, c’était le dossier qu’elle avait lu avec le plus d’attention pour ne rien laisser passer.
- Daegan Potter, aussi connu comme le survivant, est un enfant qui lors de la nuit du 31 octobre 1981 est censé avoir défait le mage noir Voldemort. Il avait écopé d’une cicatrice sur la joue gauche qui aurait été faites par le sort de mort du mage noir auquel il aurait survécu et qui se serait retourné contre son lanceur pour le faire disparaître. Il est mort lors de sa deuxième année en essayant d’empêcher le retour de Voldemort et surtout la mort d’une de ses amies.
- Exact mais tu n’as pas parler de son frère jumeau, Harry Potter. Il était présent lors de la nuit de 1981 et a été désigné survivant après la mort du jeune Daegan. Il est aujourd’hui recherché par ses parents biologique car ayant été éloigné du monde magique après la première attaque. Cet enfant est censé représenter le seul espoirs de vaincre Voldemort selon une prophétie. Dumbledore a déclaré que cet enfant avait été kidnappé par sa tante maternelle, jalouse du succès de sa sœur.
- Mais qu’il aille se faire foutre ! Ces connards m’ont renié et ont abandonné leurs droits parentaux, ils n’ont plus aucun droit sur moi ! Et maman m’a certainement pas kidnappé mais adopté car ils sont pas foutu de s’occuper de deux enfants !
Harry avait tapé sur la table, furieux. Tous le regardaient surpris et il y eu un petit moment de malaise. Lilith et Dudley s’étaient rapproché de lui pour l’enfermer dans une discrète étreinte réconfortante. Pétunia regardait ses enfants avec peine, elle n’aimait pas voir son fils souffrir autant pour de tel personne, même si c’était son choix.
- Attend, Harry Evans est Harry Potter ?!
C’était Gabriel qui avait parlé, abasourdi. Il avait résumé l’état d’esprit général. Il fallu un petit temps avant que les professeurs calmes tout le monde mais le professeur Tora reprit la parole.
- C’est un fait que nous connaissions déjà et je prierai chacun d’entre vous de ne pas ébruité cette information. En effet il est le fils biologique de James et Lily Potter mais ils ont abandonné leurs droits parentaux en 1981 juste après l’attaque de Voldemort. Ce que Dumbledore cherche à faire en le déclarant kidnappé et en lançant cette chasse à l’homme est parfaitement illégal. De plus le professeur Evans a adopté légalement Monsieur Evans et rien ne pourra lui enlever ses droits parentaux. Vous comprendrez donc que cette information doit rester secrète et ne surtout pas remonter aux oreilles de Dumbledore sans l’accord des principaux concernés.
Le professeur Evans s’avança et dit d’une voix douce.
- Je pense que tout a besoin d’une pause, je propose que vous alliez ranger vos affaires dans vos chambres et qu’on reprenne après.
- Oui professeur Evans !
Tout le monde avait répondu d’une même voix, automatisme prit depuis leur premiers cours avec le dit professeur. Chacun se dirigea vers le couloir qui avait été désigné comme étant celui menant aux chambres, choisissant sa chambre avec enthousiasme. Lilith, Harry et Dudley se dirigèrent vers les chambres se trouvant tout au fond. Un voix les interpella depuis la salle commune :
- Les triplets, interdiction de vous mettre tout les trois ensemble ! Pas de fille dans une chambre de garçon !
Lilith leva les yeux au ciel, évidemment, elle ne s’était pas attendu à ce qu’on les laisse dormir tout les trois ensembles. Dudley lui passa un bras autour des épaules et lui offrit un sourire rayonnant. Un chuchotement venant d’Harry lui parvient, murmuré juste à son oreille.
- De toute façon on sait que tu viendras quand même nous voir, petite boule de neige…
Lilith sourit et posa un baisé sonore sur la joue de son frère brun tandis que le blond éclatait de rire. Ils se précipitèrent dans l’une des chambres quand ils entendirent leurs professeurs leur crier de ne pas préparer de mauvais coup.
Rapidement les affaires de Lilith avaient été rangé dans les divers placards. Elle avait même accroché quelques photos qui lui tenait particulièrement à cœur. Elle accrocha la dernière et se recula pour admirer son pêle-mêle d’image avec satisfaction. Il y avait de toute époque et elle grimaça en avisant une photo d’elle et ses frères bébés recouvert de purée et autres aliments. S’approchant, elle caressa doucement le visage d’une petite fille aux cheveux blonds comme l’or, souriant en enlaçant un Harry enfant. On pouvait distinguer à l’arrière plan Dudley qui tenait dans sa main une peluche, il était coursé par elle même enfant qui réclamait visiblement la dite peluche.
De leurs côtés, Harry et Dudley n’avait pas fini leurs rangements, loin de là. Ils se chamaillaient encore pour savoir quel lit ils allaient bien pouvoir occuper. Finalement ce fût une énième partie de pierre-feuille-ciseau, et un rappel de Pétunia, qui mit fin au débat. Ils attaquèrent enfin le déballage de leurs affaires, à la vitesse supérieur pour ne pas mettre leur mère en colère. Une fois tout ce qui était essentiel de déballé, ils s’attaquèrent à la déco. Harry se plongea avec joie dans le choix de la place de ses divers bibelots et photos. Il sortit bien évidemment sa collection de « trésors », en vérité c’était plus plein de trucs cassés qu’il avait récupéré. Pétunia avait râlé pendant longtemps sur ses machins bon à jeter mais avait finit par s’y habituer. Il s’arrêta particulièrement sur l’une des vieilles barrettes de Lilith, elle était ornée d’une magnifique rose éternelle. Lilith avait toujours refusé de la jeté, « ça serait du gâchis ! », mais elle ne savait pas quoi en faire. C’est finalement Harry qui avait été heureux de la récupérer. Il se tourna pour voir son frère à genoux devant sa valise, une photo en main. Il avait un mauvais pressentiment, qui se confirma quand il comprit quelle photo il tenait.
- Je t’interdis de ne serait ce que penser à afficher…ça !
Dudley tourna son regard vers lui avec un sursaut, un grimace honteuse sur le visage. Harry regretta presque immédiatement son ton sec et agressif mais ne s’excusa pas. Dudley rangea à regret la photo de la jolie fille blonde dans sa valise.
- Je comprends toujours pas pourquoi…
Harry le coupa immédiatement, il ne supporterait sûrement d’en entendre plus.
- Je ne te demande pas de comprendre mais de respecter mon choix.
- D’accord, d’accord ! Ne t’énerves pas, s’il te plaît.
Un grognement répondit à sa demande et ils finirent de ranger en silence. Pétunia rentra de nouveau dans la chambre au moment où Harry sortait ses dernières babioles.
- Les garçons, la réunion va bientôt recommencer. Je suis passée dans toute les chambres, vous pouvez directement aller dans la salle commune.
- D’accord M’man !
Pétunia leur offrit un sourire et repartit tout aussi vite. Les garçons la suivirent au pas de course, se chuchotant même des petites blagues. Quand ils entrèrent dans la salle commune, l’atmosphère était si pesante qu’ils stoppèrent leur conversation sans préavis. Ils n’osaient pas demander ce qui se passait mais le professeur Salvera les mit rapidement au courant.
- Dumbledore vient de nous transmettre l’info : chaque membre de la délégation devra passer un test magique et généalogique à son arrivée.
- Pardon ?!
- Mais de quel droit il exige ça ?
Le professeur Salvera leur fit signe de se positionner autour de la table avec les autres ; ils s’exécutèrent.
- Les raisons officiels sont la sécurité tout d’abord, il tient à ce qu’aucun mangemort sous déguisement ne puisse rentrer dans l’école, ensuite l’animation, ça doit servir d’introduction pour les futurs participants au tournoi. Officieusement, il veut récolter autant d’infos que possible pour mieux nous contrôler et c’est encore une action dans sa chasse à l’homme vis à vis de Harry. Il est fort possible qu’il réfrène les mages noirs aussi, il est de notoriété public qu’il est absolument intolérant sur ça.
Lilith s’était mis à penser à toute vitesse, cherchant une solution pour cacher l’identité de ses frères et par la même occasion l’orientation magique de certains autres membres. Ce n’était pas évident, surtout en ne connaissant pas le moins du monde le nom et la catégorie du sort en question.
- Est ce qu’on sait quel sort il va lancer ?
- Non aucune info sur ça, mais on peut supposer un sort de catégorie trois voir deux.
Lilith se mordit la lèvre, évidemment que Dumbledore n’allait pas choisir un sort basique !
- Qui est concerné par le sort à part les triplets ?
Plusieurs mains se levèrent à la question de Fleur, notamment celle de Tristan, Marie et Elio. Fleur ne leva pas la main à sa propre question, tout le monde savait que sa famille était plus porter sur la magie du corps qui était interdite par les anglais.
- On peut savoir exactement ce qu’il faut cacher ?
À la question de Lilith il y eu un petit moment de blanc avant que Elio se lance.
- Je suis un veela, ma magie devient automatiquement sombre. Ça serait bien de cacher ma nature, je n’ai pas particulièrement envie d’être insulté pour ça.
- Je suis entrain de spécialisé dans la magie offensive. J’ai pratiqué pas mal de sort sombre, mon noyaux magique doit en être imbibé.
Marie continua avec aplomb, pas du tout honteuse. La question était évidemment délicate pour certain mais visiblement pas pour elle. Tristan suivit avec plus d’hésitation.
- Je suis…un loup garou. J’imagine que vous devinez ce que ça veut dire.
Fleur hocha la tête, compréhensive. Lilith réfléchissait en retournant sa bibliothèque mental, elle ne voyait pas dans l’immédiat quelque chose qui pourrait marcher. Il y avait beaucoup trop de variable inconnu !
- Je propose qu’on ne s’occupe pas de ça dans l’immédiat, on a d’autres choses à voir. Miss, Delacour, Miss Evans et Miss Alvares s’occuperont de chercher une solution à ce problème.
- Professeur ? Si on ne trouvait pas de sort qui pourrait cacher les deux en même temps, qu’est ce qu’on devrait privilégier ?
- Bonne question Miss Alvares ! Je pense que l’ascendance est le plus important, l’affinité magique peut être facilement justifié mais un loup garou, un veela et un supposé kidnappé seraient bien plus difficile à justifier.
Talia hocha la tête avec compréhension, c’était pour ça que le professeur Salvera l’avait assigné à cette tache malgré sa nature de cracmol. Elle posait toujours les bonnes questions, parfois un peu pessimiste mais qui avait besoin d’être posée. Pour Fleur, elle était particulièrement forte dans la magie de manipulation et de tromperie de par sa nature de velane. Lilith enfin, elle commençait à se spécialiser dans l’espionnage et les combats de l’ombre. Elles étaient toute les trois les plus aptes à trouver une solution.
- Passons à autre chose, les mangemorts supposés et en fuite !
La réunion continua dans cet atmosphère lourd d’inquiétude et d’appréhension. Dès que les professeurs annoncèrent la fin de celle ci, le petit trio de fille se dirigea vers l’une des pièces d’études. Elles se plongèrent immédiatement dans des livres et échangeant des références de sortilèges.
Un heure passa
Puis deux
Puis trois
Et Lilith se retrouva dans sa chambre, encore plongé dans ses notes. Elle s’épuisait à ne pas prendre de pause mais il leur restait tellement peu de temps qu’elle ne pouvait pas se le permettre. Harry et Dudley avait bien tenté de la décoller de ses livres mais ils avaient rencontré un mur de détermination. Ce fut dans une énième tentative, qu’ils savaient infructueuse, qu’ils rentrèrent dans la chambre de leur sœur.
- Allez petit feufollet, prends une pause ! Ça fait beaucoup trop longtemps que tu n’as pas quitté tes livres.
- C’est pas en te bloquant sur ça que tu vas avancer !
Lilith se figea, choquée. Ça y est ! Elle avait compris !
- Dudley, répète ce que tu viens de dire !
- Quoi ? Ça fait beaucoup trop longtemps que tu n’as pas quitté tes livres ?
- Non ! Juste avant !
- Euh… Allez petit feufollet, prends une pause ?
- Oui ! C’est ça ! Mais pour quoi j’y ai pas pensé plus tôt ? C’est tellement évident !
Lilith se précipita vers la porte, un grand sourire au lèvre. Elle posa quand même un bisou sur la joue de son frère blond au passage. Elle sortit de la chambre, se dirigeant vers la chambre de ses deux coéquipières avec un grand sourire. Elle entra après un bref coup à la porte en criant avec euphorie.
- J’ai trouvé ! C’était tellement simple qu’on y a pas pensé une seule seconde !
- Quoi ? Mais qu’est ce que tu racontes ?
Talia la regarda avec surprise et une dose d’espoir.
- Des feufollets ! Ils sont de nature blanche et peuvent facilement être porteur de donné ADN ! Il suffit qu’on les place entre nous et le sort et plus de problème !
- Wow, je n’y avais pas pensé du tout ! C’est vrai que ça peut marcher mais encore faut il s’en procurer.
- On va demander aux profs ?
Lilith et Fleur répondirent d’un hochement de tête à la question de Talia et elles partirent ensemble vers la salle commune. Elles déboulèrent en courant dans la salle commune, l’euphorie de la découverte était passé et elles affichaient une mine grave.
- Les filles ? Il y a un problème ?
Le professeur Salvera enchaîna presque immédiatement avec une autre question :
- Y a-t-il eu une avancée dans vos recherches ?
- Oui, mais pour savoir si cette solution peut être mise en pratique nous devons d’abord savoir une chose.
- Est ce qu’il est possible d’avoir accès à un ou plusieurs feufollet ?
Fleur et Talia avait parlé l’une après l’autre avec une telle fluidité que Lilith oublia à l’instant laquelle avait commencé. Le professeur Tora répondit, un peu confuse :
- Des feufollets ? Oui, on doit pouvoir s’en procurer avec facilité.
- Parfait ! Alors on a trouvé la solution !
- Lilith, ma chérie, je suis très contente que vous ayez trouvé la solution mais je dois avouer ne pas comprendre.
- Les feufollets sont des êtres de magie pure, de nature blanche qui plus est, donc si on les place entre le sort et nous, il ne devrait détecter que la magie du feufollet !
- Et pour l’ascendance ?
Fleur compléta avec joie l’explication de Lilith.
- Ils sont aussi capable de porter de l’ADN en eux, ils se nourrissent des barrières magiques et d’avoir l’ADN du lanceur des fois. Il suffit de leur donner une barrière magique avec restriction d’ascendance, l’ADN qu’on veut et le sort le détectera !
Les trois professeurs et la directrice regardaient les filles avec fierté, et une dose d’admiration. Ils revinrent au sujet initial rapidement, appelant tout les autres membres de la délégation.
- Bien, tout le monde est là ?
Un hochement de tête collectif plus tard, Madame Maxime prit la parole.
- Je suppose qu’aucun d’entre vous n’a oublié le test que Dumbledore tient à tous nous faire passer à notre arrivée. Vos trois camarades, Miss Delacour, Alvares et Evans, ont trouvé une solution possible. Elle demande cependant un peu de préparation.
Madame Maxime scanna tout les visages des élèves de son regard perçant avant de reprendre.
- Monsieur Montor, avez-vous une trace d’ADN quelconque d’avant votre transformation ? Où même celle d’un parent proche non garou ?
- Ouais…Ouais je dois avoir ça. Pourquoi ?
Madame Maxime eut une hochement de tête appréciateur et se tourna vers Elio.
- Et vous Monsieur Erendas ? Avez vous une quelconque trace d’ADN datant d’avant la réception de votre héritage ?
- Non, je l’ai reçu avant mon entrée à Beauxbâtons donc il n’y en a pas non plus dans les dossiers de l’école.
- C’est embêtant.
Talia, Fleur et Lilith se jetèrent un regard inquiet, cherchant à toute vitesse un moyen pour qu’il passe quand même le test. Elles ne pouvaient pas prendre celle d’un parent proche ou d’un autre élève, il était candidat au tournoi. Il devait obligatoirement s’agir de son ADN, au cas où il serait choisi par la coupe. Talia releva soudain la tête.
- Tu as passé les tests pour rentrer en programme spécial de combat avant ou après ton héritage ?
Les yeux d’Elio scintillèrent de joie et un sourire s’étira sur ses lèvres.
- Avant !
Tous poussèrent un soupir de soulagement, heureusement que ces tests se passaient un an avant l’entrée officiel à l’école sinon ils auraient été dans une impasse.
- Parfait ! Et pour vous, Messieurs Evans ?
Dudley répondit en premier.
- Il suffit que maman donne un peu d’ADN d’une de ses amies et ça devrait aller. Mon géniteur n’était pas connu pour sa fidélité.
- L’ADN de maman ne marche pas ?
Harry paraissait vraiment perdu, ce qui attira un sourire tendre sur le visage de son frère et de sa sœur. Harry était très intelligent et voyait plus de solutions à un problème que beaucoup mais parfois il loupait des choses élémentaires avec la plus grande innocence.
- Non, Dumbledore connaît très bien le nom de maman et sera suspicieux s’il voit son nom.
- Oh, d’accord. Alors je vais prendre l’ADN de David ainsi que de la même amie.
En voyant ses enfants réfléchir de cette manière, Pétunia sentit la fierté la remplir. Ils étaient si intelligent et pensaient à tout, ensemble. Bien qu’ils oubliaient un petit détail.
- Les enfants, mon ADN suffira.
- Quoi ? Mais Dumbledore le reconnaîtra tout de suite !
- Non, il ne le reconnaîtra pas.
- Mais…
Limlith s’interrompit, Pétunia avait ce regard. Celui qui disait de réfléchir, de trouver pourquoi elle disait ça. Elle ne leur donnerait pas.
Dudley était aussi perdu que sa sœur et réfléchi un long moment, mais il ne trouvait absolument rien.
Harry, lui, releva la tête en une exclamation, suivit de Lilith à peine quelques secondes plus tard.
- Le mariage !
Chapter 4: Chapitre 4
Notes:
Bon je suis un petit peu en retard, mais j'ai complétement oublié avec les cours qui reprennent. Et puis c'est pas un jour qui va changer grand chose ! Sinon comment vous allez ? Moi ça va super même si fatigué. On commence vraiment Poudlard avec notre petit trio et j'attend de voir vos théories sur le contenu de ce chapitre ! J'ai hâte que vous lisiez tout ça donc je ne vais pas plus parler, et n'oubliez pas de me laisser un petit commentaire ( positif ou négatif) ça fait toujours plaisir
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Chapter Text
Le ciel nuageux paraissait menaçant pour certains élèves de Poudlard, l'arrivée des élèves de Durmstrang quelques minutes plus tôt n’ayant évidemment pas arrangé l’ambiance hostile. Le vent battait la lande écossaise avec force et beaucoup frissonnaient, suppliant la délégation manquante d’arriver le plus vite possible. Drago avait discrètement donné son bonnet à l’un des petits premières années qui grelottait, vérifiant que tous était en rang et qu’aucun ne subissait de brimade, encore. Depuis que Voldemort était officiellement revenu, la vie des Serpentard était devenue un enfer. Aucun d’entre eux ne sortait seul et sans sa baguette, toujours apeuré de croiser quelqu’un d’une autre maison avec de mauvaises intentions.
Beaucoup de professeurs pensaient que les Gryffondor étaient les plus virulents mais ce n’était pas vrai. Ils étaient simplement ceux qui le faisaient le plus en public, les autres se contentaient des agressions au détour d’un couloir. En général en surnombre et plus âgé, loin du regard des professeurs. Tous les Serpentard savaient que s’ils se plaignaient face à un professeur, il ne les croirait pas. Les seuls qui le faisaient étaient le professeur Rogue et Mme Pomfresh et elle n’avait pas assez de pouvoir pour faire plus que les soigner malgré ses efforts. Même le professeur Rogue n’arrivait plus à compenser leurs pertes de points pour des sujets tous plus ridicules les uns que les autres. Le-dit professeur n’arrivait, lui aussi, pas à aider ses serpents. De plus, sa couverture d’espion ayant récemment été révélée, il avait de plus en plus de problèmes personnels à gérer. Il passait moins de temps à s’occuper d’eux mais aucun d’entre eux ne lui en voulait.
Les pégases géants conduisant le carrosse de Beauxbâtons montrèrent enfin leurs museaux sous les soupirs de soulagement.
Harry prit une grande inspiration, le stress engloutissait ses sens et le tendait de plus en plus. Une petite main se glissa dans la sienne et une autre bien plus grande se posa sur son épaule gauche. Il se concentra sur les respirations qui l’entouraient et réussit à calmer un peu les battements de son cœur et sa respiration effrénée. Le stress était toujours là mais il pouvait penser avec lucidité. Il lança un regard reconnaissant à son frère et sa sœur qui l’entouraient et laissa tomber son masque d’impassibilité, celui du combattant.
Dudley avait le même masque en place et attendit patiemment que les derniers feux follets soient distribués. Harry reçut le sien en dernier, avec un regard d’encouragement de la part de Fleur. Un rapide sort de dissimulation placé en prévision sur les six feux follets et ils se mirent tous en rang, prêts à affronter Poudlard.
Une petite secousse plus tard, ils atterrissaient au milieu du parc de l’école de sorcellerie anglaise. Les dix membres de la délégation de sécurité se placèrent devant la porte, ils seraient les premiers à sortir. Gabriel tourna légèrement la tête vers Madame Maxime, attendant le top départ. Il ne se fit pas attendre, à peine quelques secondes plus tard Gabriel le lançait et la porte du carrosse s’ouvrit toute seule.
Le pas militaire, le visage impassible et le dos droit, ils sortirent en rang organisé. Faisant une haie d’honneur pour les autres, cinq de chaque côté. Les élèves restant sortirent deux par deux, portant l’uniforme classique. Leurs démarches gracieuses et enchanteresses contrastait fortement avec la précédente entrée. Les derniers à sortir furent Fleur et Elio, ce dernier resta près de la porte du carrosse et attendit. Madame Maxime sortit de sa démarche assuré et Elio s’inclina légèrement en lui tendant la main pour l’aider à sortir. En vérité, elle n’en avait pas besoin mais cette petite mise en scène montrait l’importance que Beauxbâtons donnait aux bonnes manières.
Dumbledore s’avança vers la directrice et lui offrit son bras en annonçant d’un ton enjoué :
- C’est un plaisir de vous revoir Madame Maxime, je vois que vous vous n’avez toujours pas pris une ride depuis tout ce temps !
Les élèves de la délégation se tendirent légèrement, plusieurs d’entre eux se demandaient si Dumbledore n’avait ne serait ce que survolé les bonnes manières françaises pour sortir une telle chose. Il disait presque que Madame Maxime était vieille et surtout qu’elle était en âge de prendre des rides ! Ce n’était certainement pas quelque chose à dire à une Dame française.
- Mais le plaisir est partagé Monsieur Dumbledore, bien que j’ai été surprise de n’être mise au courant de ce fameux test qu’à la dernière minute.
- Oui, oui, bien sûr. Voyez-vous cela a été une demande de dernière minute faite par notre cher ministre Fudge pour assurer la sécurité de nos chères têtes blondes.
Madame Maxime ne répondit pas, son visage exprimant clairement qu’elle ne voyait pas en quoi cela pouvait ajouter quoi que ce soit. Dumbledore se racla la gorge et, tout en gardant son air de papy gâteux, reprit :
- Si vous voulez bien, je propose que nous nous dirigions vers le hall pour nous mettre au chaud.
Encore une fois, il ne reçut pas de réponse mais il garda son sourire. Tous les élèves de Poudlard s’avancèrent rapidement vers le château avec grand bruit, ceux de Durmstrang était bien plus calme et suivaient avec à peine quelques chuchotements. Beauxbâtons furent les derniers, Gabriel et Coraline suivant de près Madame Maxime toujours tenue par Dumbledore. Ils devaient s’occuper de la sécurité de la directrice et étaient d’autant plus vigilant que Dumbledore était connu pour lancer des sorts informulés.
La délégation du tournoi appréciait le voyage jusqu’au hall malgré le froid, Poudlard restait tout de même un très bel établissement. Ils chuchotaient entre eux, commentant les différentes curiosités qu’ils entrapercevaient. La délégation de sécurité ne pouvait pas paraître aussi légère mais ils n’en restaient pas moins impressionnés. Ils ne devaient évidemment pas seulement admirer le parc mais repérer le terrain et surveiller toute attaque possible. Une attaque ce soir serait plus que plausible, ça serait un symbole pour la suite de l’année. Le sens de celui-ci dépendait de l'issue des combats.
Les grandes portes du hall passèrent au-dessus des français, les laissant admirer l’architecture intérieure du château. Mais tous se tendirent en voyant que personne n’était entré dans la grande salle, McGonagall se trouvait devant les portes en compagnie de Rusard. Dumbledore s’excusa auprès de Madame Maxime et rejoignit ses employés.
- Chers élèves, de Poudlard ou d’ailleurs, je voudrais vous dire que je suis très heureux de vous avoir tous ici. Nous vivons une période très sombre et j’espère que ces rencontres multiculturelles sauront vous redonner le sourire qui nous manque tant. Avant de rentrer pour nous restaurer, j’aimerais d’abord pratiquer un petit sort bénin pour assurer notre sécurité à tous, j’espère qu’il vous permettra aussi de tous commencer à vous connaître ! Je vais demander aux élèves de Durmstrang de venir vers moi, un par un.
Lilith nota avec appréciation que le sort était bien individuel, ils auraient pris beaucoup plus de risques si ça n’avait pas été le cas. Elle jeta un regard à Dudley, il regardait avec attention où est ce qu’il jetait le sort. Après que presque la totalité des bulgares soient passés, il lui murmura quelques informations à l’oreille. Elle se dépêcha de la relayer aux autres, les premiers élèves français passaient déjà.
Jusqu’ici, tout c’était bien passé. Marie n’avait eu aucun problème, de même que Fleur. Cependant, leurs cas ne concernait pas l’ascendance. Fleur n’avait pas besoin de cacher sa nature, les vélanes ne sont pas considérées comme dangereuses. Elio était le dernier à passer, un léger tremblement de son petit doigt était le seul signe de sa nervosité.
- Revelio magicae
Le parchemin apparu et Dumbledore commença à lire, le nom était correct ainsi que la nature magique modifiée. L’ascendance arriva en dernier, Elio ne put s’empêcher de serrer les poings le plus fort possible et Harry retint sa respiration.
- Sorcier, fils de Amanda Erendas née Cavalo et de Nestor Erendas.
Elio se détendit considérablement et Harry soupira profondément. C’est le cœur plus léger que les élèves continuèrent le test. Gabriel et Coraline passèrent en premier, Dumbledore avait annoncé que tous les membres de la délégation de sécurité ne seraient pas majeur et cela avait provoqué plusieurs mauvaises réactions parmi les anglais. Étant donné que Gabriel et Coraline étaient relativement âgés, les protestations se turent sans plus de problème. Talia s’avança pour se faire tester, Dumbledore fronça les sourcils quand elle se trouva face à lui. Les yeux bleus pétillèrent encore plus de magie, il sondait sans doute son aura magique, inexistante de par sa condition.
- Talia Alavares, fille de Caroline Alvares née Dublond et de Wellet Alvares. Cracmol…
Le vieux directeur laissa le silence s’installer, lui aussi ne semblait pas comprendre. Il se racla la gorge en se tournant vers la directrice française.
- Madame Maxime, je comprends bien que vous vouliez être inclusive en permettant à cette cracmol de faire parti de la délégation mais je doute fortement qu’elle ait les capacités pour ce poste.
- Je peux vous assurez que Miss Alvares a parfaitement le niveau pour cette mission, elle n’est d’ailleurs pas la seule sans pouvoirs de la délégation. Le programme les accueillant à Beauxbâtons est très tourné vers le combat, ils sont donc formés à ce genre de situation.
Dumbledore ne semblait pas convaincu et tenta de la convaincre.
- La situation n’est pas à prendre à la légère, nous ne parlons pas de quelques petits duels entre cracmols. Ils sont sans défense face à de la magie.
- Vraiment ? Si vous arrivez à me trouver quelqu’un à Poudlard, autant professeur qu’élève, capable de battre l’un d’entre eux, j’y réfléchirai peut-être.
Dumbledore était surpris, mais il se reprit rapidement et avec un sourire indulgent de papy gâteux se tourna vers l’un de ses professeurs.
- Filius je suis désolé de vous demander ça mais je préfère que ce soit quelqu’un d’expérimenté. Je ne voudrais pas qu’ils soient blessés.
Le petit professeur accepta avec joie mais ne sembla vraiment pas les prendre à la légère. C’était un très bon choix de la part de Dumbledore.
- Madame Maxime, j’aimerais combattre votre meilleur élève. Nous voulons voir à quel point ils sont bons après tout.
- Bien sûr. Professeur Tora ?
L’austère professeur analysa le demi gobelin une demie seconde avant de se tourner vers le reste de la délégation.
- Evans, tu te prépares.
Salvera leva un sourcil interrogateur.
- Je croyais que ta meilleure combattante était Pavlov ?
- En mêlé oui, en duel, surtout magique, Evans la dépasse.
- En même temps il a de quoi s’entraîner quotidiennement avec sa famille.
- Sa mère est moldue.
- Son frère et sa sœur sont mes éléments les plus prometteurs
Tora acquiesça, se concentrant de nouveau sur le duel en préparation. Les élèves avaient été poussés pour dégager une large arène que plusieurs professeurs clôturait avec des boucliers. Dudley se tenait sur la droite, entouré de sa famille.
- Dudley, tu fais bien attention, Flitwick est un combattant redoutable. Il n’hésitera pas à exploiter toute tes failles.
- Oui maman, je sais. J’ai déjà un plan.
Lilith et Harry regardaient leur mère s’agiter encore plus, inquiète. Ils avaient très bien compris le plan de Dudley et il se jouait sur une seule chose, le demi gobelin devait le sous estimer. Ça n’était pas bien compliqué à faire mais il y avait toujours des risques. De plus, il n’en restait pas moins que Dudley n’avait que quatorze ans. Il n’était pas tout-puissant, sans plan il aurait eu peu de chance contre Flitwick.
Dumbledore annonça que le duel allait commencé, Dudley leur lança un rapide sourire et s’avança.
Son visage avait repris l’impassibilité des combattants, son adversaire en faisait de même. Flitwick paraissait sûr de lui, trop sûr. Dudley ne devait pas trop se détendre mais c’était plutôt bien partit.
- À vos baguettes ! Prêt ? Saluez !
C’était le professeur McGonagall qui avait lancé le duel, scrutant avec attention les gestes des duellistes. Pour l’instant, aucun n’en faisait. Ils se toisaient avec méfiance, attendant que l’autre fasse le premier geste.
Soudain, Flitwick leva sa baguette et Dudley s’élança vers lui. Les sorts pleuvaient sur le jeune blond qui évitait la plupart d’entre eux. Ceux qui devaient le toucher étaient déviés par l’un de ses poignards. Flitwick avait d’ailleurs été très surpris la première fois et Dudley avait tenté de s’approcher. Malheureusement Flitwick s’était tout de suite repris et l’avait repoussé. Dudley n’avait certainement pas l’avantage, il n’arrivait pas à placer la moindre attaque.
Le changement fut infime, sûrement que seul eux l’avaient vu, mais il arriva. Il se tenait plus droit et la lueur dans son regard ne trompait pas. Flitwick lança une autre attaque, le sort se dirigea vers Dudley qui l’évita et se retrouva sur la trajectoire d’un autre. Le sort le toucha, attirant un sourire sur le visage du demi-gobelin. Dudley se trouvait à terre, se tenant le bras qui tenait ses poignards. Flitwick s’avança avec confiance, un sourire indulgent sur le visage et la garde baissée.
Alors qu’il n’était qu’à quelques mètres, Dudley bougea si rapidement qu’on ne comprit son mouvement qu’une fois qu’apparu l’estafilade sanglante sur la joue de son adversaire. Il se releva sans mal, s’éloignant d’un bond.
- Vous êtes bien un demi-gobelin ?
Flitwick, qui s’était remis en garde, le dévisagea avec méfiance.
- Je ne vois pas en quoi cela pourrait t’apporter quoi que ce soit, de plus tu dois déjà connaître cette information.
- Ouais, mais ça me donne plus de temps.
Le sourire moqueur de Dudley le surprit mais il prépara un nouveau sort. Il arrêta en le voyant compter sur ses doigts.
- 3...2...et 1 !
Flitwick s’effondra, les yeux fermés et la bouche ouverte. De nombreux élèves de Poudlard poussèrent des cris d’effroi et l’infirmière se précipita à ses côtés dès qu’elle eut le feu vert.
Pendant ce temps-là, Dudley s’avança avec calme pour récupérer le poignard qu’il avait lancé sur son adversaire. Lilith le rejoignit immédiatement, un grand sourire aux lèvres, suivi de près par Harry et Gabriel.
- Dudley ! Tu as été génial !
Le susnommé sourit et réceptionna sa sœur avec joie.
- Elle a raison, t’as géré ! Tu as même plus besoin de t’entraîner sur ta reconnaissance des sorts.
- J’avoue que c’était plutôt impressionnant, je n’aurais pas imaginé cette stratégie. Bravo !
Gabriel le regardait avec un réel respect, chose assez rare chez lui avec son arrogance légendaire. Un élève de Poudlard, un serdaigle assez jeune vu son apparence, les interpella en criant :
- Vous n’avez pas honte ? Il vient d’empoisonner notre professeur et vous le félicitez !
Harry fronça les sourcils et répondit avec la voix la plus apaisante qu’il pouvait :
- Du calme, il n’est rien arrivé de grave à ton professeur. Il se réveillera dans environ une heure, peut être moins vu qu’il est un sang mêlé.
- Co-comment ça ?
Le serdaigle s’était calmé mais il tremblait encore un peu d’inquiétude.
- C’est une lame gobeline, elle est enchantée pour agir seulement sur les gobelins. Elle est à la base utilisée en cas de guerre de clan et plonge la victime dans un coma magique temporaire. Dans ce cas précis, je ne sais pas précisément si sa condition va réduire le temps d’effet mais il se réveillera dans maximum une heure.
Madame Pomfresh le confirma au reste des spectateurs et fit évacuer le duelliste. Dumbledore reprit la « cérémonie » sans un mot de plus. Il serra les dents quand les autres sans magie passèrent mais ne fit aucun commentaire. Dudley s’avança avec confiance. Il portait lui aussi un feu follet finalement.
- Dudley Evans, fils de David Evans né Esparo et Pétunia Evans. Moldu.
Il marqua un temps d’arrêt, avant de retenir Dudley avec une question doucereuse, la voix emplie de magie.
- Dites moi jeune homme, j’aimerai beaucoup rencontrer votre mère. Je crois que nous avons une connaissance en commun.
- Ah bon ? Ça tombe bien, elle fait parti de la délégation enseignante.
Dumbledore écarquilla les yeux avant de scanner les enseignants à la recherche de celle qu’il cherchait. Il n’eut pas à beaucoup le faire car elle s’avança jusqu’à lui.
- Bonjour Directeur Dumbledore, je crains que vous vous soyez trompé de personne. Je ne connais personne ayant pu vous parler de moi.
- Oh pourtant j’en suis sûr. Si vous le permettez, je vais vous lancer le sort.
Il n’attendit pas de réponse avant de le lancer et de lire les résultats avec avidité.
- Pétunia Evans, fille de Rose Evans née Spies et de Léon Bayor. Cracmol…
Il sembla surpris un instant avant de se tourner vers elle avec un sourire de grand-père.
- En effet, j’ai dû me tromper.
Pétunia lui offrit un dernier sourire avant de retourner aux côtés de ses collègues. Lilith s’avança rapidement et se plaça, prête à recevoir le sort.
- Lilith Evans, fille de Carole Tradis et David Evans né Esparo. Sorcière blanche.
Aucun commentaire ne fut fait sur la mère différente de celle de Dudley. Harry était le dernier, malgré son visage impassible, il stressait.
- Harry Evans, fils de Pétunia Evans et David Evans né Esparo. Sorcier blanc.
Il le laissa partir sans commentaire, le laissant relâcher la pression. Il rejoignit Dudley avec un pas énergique. Laissant Dumbledore faire un discours quelconque sur l’amitié international et il écouta de nouveau lorsque Lilith l’entraîna vers la sortie.
- On va où ?
- T’as pas écouté ? On va se préparer avant le dîner.
Dudley ne sembla même pas surpris et lui sourit. Ils passèrent rapidement les portes du carrosse et se placèrent en attendant le débriefing.
- Tout le monde est là ? Bien, comme vous avez pu le voir Dumbledore ne s’est pas rendu compte de la supercherie mais a quand même posé problème. Je tiens d’ailleurs à vous féliciter M.Evans, votre stratégie était vraiment ingénieuse. Est ce votre frère qui vous a donné accès à une telle arme ?
- Merci Madame Maxime, et oui. Harry me l’a offert il y a quelques années.
Madame Maxime eut un sourire fier envers les deux frères et continua son discours.
- Dumbledore n’apprécie pas les sans-magie, surtout ceux qu’il ne contrôle pas. C’est bien pour ça qu’il n’a jamais voulu lâcher le poste de directeur, il pouvait garder le contrôle sur les nés-moldus. Attendez-vous à ce qu’il cherche à tout prix à vous piéger. J’espère que l’on n’aura jamais à le faire mais je vous invite à relire le protocole en cas d’attaque de sa part.
L’ambiance de mort fut sa seule réponse. Quelques salutations plus tard et un rappel sur l’entrée officielle dans la grande salle, tous partaient se reposer dans leurs chambres.
Lilith n’était pas dans la sienne mais dans celle de ses frères, Hannah, Coraline et Gabriel squattaient aussi. Hannah et Harry se faisaient une partie de crapette sorcière pendant que Gabriel et Coraline étaient plongés dans un débat animé sur un nouveau texte de loi. Dudley mangeait un paquet de chips en commentant la partie de carte et Lilith restait allongé sur le lit, perdu dans ses pensées. Après un énième soupir, Dudley finit par demander :
- Blanche ? Y a un problème ?
- Plus j’y pense, plus je me dis que venir ici ne va nous apporter que des emmerdes.
Chapter 5: Chapitre 5
Notes:
Encore un fois en retard, ça vous étonne plus au bout d'un moment XD Un chapitre que j'ai beaucoup aimé écrire car il commence à révéler quelques petits secrets mais sans trop vous en dire ! Bon j'ai fini de papoter et je vous laisse apprécier ce magnifique chapitre !
P.S : Je cherche toujours un.e correcteur.ice donc n'hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressé !
IMPORTANT : En italique, c'est du français.
Chapter Text
Les élèves de Durmstrang étaient rentrés en premier, on entendait les cris de surprise même en dehors de la grande salle. Lilith stressait plus que tout, elle était une pièce maîtresse de la démonstration. Elle n’était pas en tenue de combat, contrairement à son frère blond. Elle portait un pantalon large qui semblait flotter autour d’elle. Le haut se composait d’un simple débardeur moulant et d’une veste en tulle parsemé d'étoiles brillantes. Le tout était d’un bleu pastel très clair, accordé à plusieurs autres filles de la délégation. Les garçons, qui n’étaient pas en uniforme, portaient un ensemble assez similaire mais ils n’avaient pas la même veste. À la place, ils avaient une demi-cape du même tissu. Au final, la grande majorité des élèves se retrouvait dans ces uniformes un peu spéciaux.
Dumbledore faisait son discours pour présenter les « délicats élèves de Beauxbâtons », les triplets étaient bien décidés à lui prouver qu’il avait tort.
Les portes s’ouvrirent, la musique se lança et les pas de danse charmeurs suivirent. Lilith n'aimait pas spécialement ce début beaucoup trop doux mais la chute ne serait que plus rude. Ceux portant la tenue de combat rentrèrent une fois qu’ils furent au milieu de la pièce, tel des prédateurs entourant la frêle proie. Soudain, tous les autres danseurs disparurent. Se fondant dans le groupe de prédateurs, ne laissant que Lilith et Harry. Ils étaient les plus petits et frêles du groupe, la scène suspendit les respirations.
Harry n’identifia pas qui avait jeté le premier sort mais il l’évita avec grâce. Se tournant face à sa sœur, il se courba en une demande muette de danse. Et c’est ce qu’ils firent, ils dansaient au milieu du chaos des sorts toujours plus rapides. De temps en temps, ils se séparaient pour quelques pirouettes mais finissaient irrémédiablement par revenir, tel deux aimants.
La musique fit entendre ses derniers accords, Harry attrapa la blanche par la taille et la fit basculer en arrière. Il ne prêta pas la moindre attention au sort qui passa entre leurs deux visages.
La salle était silencieuse, pas un seul élève n’osait bouger un doigt. À la table des professeurs, James Potter serait les dents. Il avait reconnu un bon nombre de sort à la limite de la magie noir et ça ne lui plaisait pas du tout. Il n’aimait vraiment pas que ces français tiennent tête à Dumbledore et avait un mépris profond pour ces sans-pouvoirs qui croyaient pouvoir rivaliser avec des sorciers. Ce dernier point, il n’en parlerait sûrement pas avec sa femme. Elle avait véritablement aimé que Beauxbâtons accueille des sans-pouvoirs mais était surtout inquiète qu’ils soient découragés par ces racistes de Serpentard.
Les premiers applaudissements vinrent de la table des Serdaigle et progressivement toute la salle éclata en applaudissant. Les Gryffondors étaient les plus bruyants et les Serpentards étaient les plus discrets. Les Pouffsouffle ne restaient pas derrière, ils applaudissaient avec enthousiasme.
- Très impressionnant, Madame Maxime ! Je tiens à féliciter vos élèves pour cela et vous invite à prendre place à l’une des tables pour enfin nous restaurer et faire plus ample connaissance.
Dumbledore reçut à peine un sourire de la directrice et encore moins des élèves. Ces derniers n’eurent pas besoin de se concerter pour se diriger vers la table des Serdaigles. Ils y furent accueillis par des sourires mais l’attention était plus focalisée sur Dumbledore qui ne s’était pas assis.
- Mes chers élèves, je ne vais pas retarder plus encore votre repas et j’espère qu’il vous permettra de vous lier d’amitié avec vos nouveaux compagnons !
Dans un claquement de doigt, le festin apparut. Les élèves de Poudlard n’attendirent pas plus pour se jeter sur la nourriture. Ceux de Durmstrang jetèrent quelques sorts de détection de poison avant de commencer eux aussi à manger. Ceux de Beauxbâtons attendirent, ils attendirent que leur directrice commence elle-même à manger. Ils ne faisaient pas comme ça tous les jours mais en de grandes occasions et en public, ils ne pouvaient pas se permettre de faire une entorse à l’étiquette.
Le dîner avait paru beaucoup trop long à Harry, il ne pouvait s’empêcher de jeter des regards vers la table des professeurs. Autant pour voir sa mère, Pétunia, que pour voir ses parents biologiques. Quand ils purent enfin partir, il sortit dans les premiers. La réunion de débriefing se passa en accélérer à ses yeux et il s’étala sur son lit sans aucune grâce. Lilith les avait lâchés pour aller dormir et Dudley se douchait. Harry cogitait sur tous les scénarios catastrophes qui pourraient arriver et s’horrifia quand il pensa à quitter sa famille pour partir avec les Potter. Quand Dudley entra enfin dans la chambre, Harry dormait tout habillé.
Le lendemain, Dudley fût le dernier à se lever. Quand Pétunia rentra dans sa chambre, un peu inquiète qu’il ne soit toujours pas réveillé, elle le trouva en train de courir dans tout les sens pour être prêt à temps. Harry et Lilith étaient écroulés de rire sur le lit du premier, recevaient des jurons très créatifs du blond. Pétunia sourit devant cette scène de vie habituelle, elle ne se lasserait jamais de voir ses enfants vivre ainsi, heureux et épanouis.
Quelques minutes plus tard, ils se dirigeaient tous vers la salle commune. Il était à peine six heures du matin et le soleil ne pointait pas encore le bout de son nez, offrant une pénombre apaisante et intimiste au carrosse. Les groupes et les rondes seraient officiellement terminés aujourd’hui pendant la réunion du matin.
Assis depuis quelques minutes déjà, les professeurs et élèves commençaient à s’impatienter. Le retardataire arriva accompagné d’un professeur et reçut des regards agacés de toutes parts. Le pauvre n’avait pas entendu son réveil et se retrouvait plus gêné que jamais. Madame Maxime se leva et commença à parler :
- Maintenant que tout le monde est levé, nous pouvons commencer. Quelqu’un peut-il me rappeler les groupes ? Miss Despari ?
- Le groupe Delta se compose de Harry Evans, Cynthia Colombus et moi.
- Bien, quelqu’un d’autre ? Monsieur Ledorée ?
- Le groupe Alpha se compose de Miss Hannah Pavlov, Talia Alvares et moi même.
Chaque groupe se composait d’un soigneur, un stratège et d’un combattant pur. Ainsi ils pouvaient être totalement indépendants en cas de danger.
- Miss Evans ?
- Le groupe Oméga est composé de Dudley Evans, Tristan Montor et Elios Carva.
- Merci , quelqu’un peut me rappeler le rôle qu’aura Miss Evans ?
- Elle devra se mêler aux élèves de Poudlard en faisant croire qu’elle n’est là qu’en qualité de famille. Elle servira à repérer les menaces et collecter toutes les informations qui pourraient nous être utiles. Elle pourra avoir des contacts avec tous les membres de la délégation mais ne devra répondre qu'aux professeurs pour ses ordres. La performance de présentation sera expliquée par un entraînement classique de Beauxbâtons mais son âge l’aurait empêché de faire partie de la délégation. Comme tous les mineurs de la délégation qui ne sont pas en service, elle suivra les cours de Poudlard mais elle fera des journées complètes.
- Bien, merci Monsieur Azevedo. Je pense que nous avons fait le tour, il est temps pour vous de commencer la surveillance. Tout le monde à son poste, vous devez être au château et prêt pour sept heures moins le quart.
Tous les élèves commencèrent à récupérer leurs affaires et à attendre leurs équipes pour partir et commencer leurs rondes. Lilith était la seule à porter l’uniforme si on exceptait la délégation du tournoi. Elle partit en avance, se dirigeant seule vers le château. Elle frissonna de froid et fût bien heureuse d’avoir pensé à mettre des sortilèges pour garder la chaleur. Elle traîna longtemps dans le parc en attendant l’heure officielle du repas.
En rentrant dans la grande salle, elle avait une bonne idée de l’agencement du parc. Son entrée attira de nombreux regards, ce qui ne lui déplu pas du tout. C’était l’effet recherché, son petit retard était parfaitement calculé. Elle se dirigea vers la table des Poufsouffles, c’était toujours les plus silencieux qui en savaient le plus. De plus, ils ne poseraient pas énormément de questions.
- Bonjour ! Tu es Lilith Evans, non ? Moi c’est Susan Bones, enchantée !
Sa voisine semblait survoltée et cela plaisait à Lilith. Un garçon brun et bien plus âgé prit la parole.
- Du calme Susan, tu vas lui faire peur. Je suis Cédric Diggory, le préfet des Poufsouffles. N’hésites pas à venir me voir si tu as la moindre question.
- Enchanté, Cédric ! Je suis Lilith mais j’imagine que tu le sais déjà.
Lilith lui offrit un grand sourire avec sa réponse, attirant encore plus de regards. Susan engagea une conversation animée dans l’immédiat où elle eut fini de parler. Au bout de quelques minutes, elle reçut enfin la question qu’elle attendait.
- Pourquoi tu n’es pas avec les autres de Beauxbâtons ?
- C’est vrai ça ! Ils sont tous à monter la garde et toi tu es là !
Elle leur sourit, laissant quelques instants passer avant de répondre d’une voix calme et très basse. Elle les vit avec satisfaction se rapprocher.
- Je suis un peu à part, je n’ai que treize ans alors je suis la plus jeune. Je ne suis pas là pour assurer la sécurité et je ne peux pas participer au tournoi, j’accompagne juste ma mère et mes frères. Donc je vais suivre les cours avec vous, comme tous les mineurs de la délégation qui n’ont pas de garde.
- Vraiment ?! Mais c’est trop cool !
- Calme toi Susan, elle ne sera pas en quatrième année. Tu n’auras pas de cours avec elle.
- Rabat-joie !
Lilith regarda les Poufsouffles parler de sa situation avec un petit sourire, tout se passait comme elle l’avait prévu. Elle tourna la tête quand elle vit le professeur McGonagall marcher vers elle.
- Miss Evans ? Voici votre emploi du temps pour la semaine, vos professeurs l’ont approuvé et reviendront vers vous pour la suite de votre temps à Poudlard.
- Oh ! Merci Professeur ! Je vois que je vous ai en première heure donc je vous dit à tout à l’heure.
- À tout à l’heure Miss Evans.
Et elle tourna les talons sans plus de cérémonie. Susan se pencha sur son épaule pour voir les différents cours et s’exclama :
- Mais il n'a aucun sens ! Là tu as avec les quatrièmes années et là avec les sixièmes et là encore avec un autre niveau !
Lilith eu un petit sourire, les professeurs avaient quand même veillé à ce qu’elle ne s’ennuie pas totalement. La grande agitation de sa table finit par attirer encore plus d’oreilles curieuses. Quand ils se décidèrent à lui demander enfin la raison, elle se leva.
- Il est l’heure, je ne voudrais pas être en retard pour mon premier jour. À tout à l’heure !
Elle s’enfuit sans leur laisser le temps de plus l’interroger. Elle allait beaucoup s’amuser à les faire tourner en bourrique ! Prenant le temps de se poser quelques secondes pour embrasser ses frères, elle arriva juste avant le début du cours et se rangea. Le professeur les fit rentrer, empêchant les quatrièmes années de Serdaigle et Serpentard de poser des questions.
Le cours était intéressant, seulement elle avait vu la transformation d’une tasse en coq il y a bien longtemps. Elle ne prit pas la peine de cacher qu’elle la maîtrisait déjà et ressortit avec les félicitations du professeur. La matinée se passa pareillement et elle ne fut pas malheureuse de pouvoir se poser une petite heure avant de retourner dans la grande salle.
Dans le carrosse, elle retrouva ses frères qui revenaient tout juste de leurs rondes. Ils s’affalèrent ensemble sur les canapés et Lilith se blottit contre le torse de Harry.
- Pas trop dur cette première matinée ?
- Nan ça va mais parfois c’est dur de pas réagir.
- Comment ça ?
Lilith garda le silence. Dudley, qui n’avait pas encore parlé jusque-là, se tourna vers elle en fronçant les sourcils.
- Qu’est ce qu’il se passe ? Qu’est ce qu’ils ont dit ?
Un soupir et une grimace plus tard, Lilith répondait d’une petite voix.
- Je crois qu’il y a un harcèlement à grande échelle contre les Serpentard, sous prétexte que le Seigneur des Ténèbres et certains des mangemorts les plus connus en sont ! Et je ne peux rien faire car si je les défend je risque de m’attirer aussi leurs foudres et je ne pourrais pas mener à bien ma mission !
Dudley se rapprocha et Harry la serra plus fort. Le silence perdura quelques minutes avant que Dudley ne prenne la parole.
- Si tu as déjà repéré ceux qui pourront t’apporter le plus, tu peux doucement leur faire comprendre que ça ne te plaît pas. Au début tu peux dire que c’est parce que tu es étrangère et dire que chez toi c’est considéré comme du harcèlement.
- Je ne pense pas que ça marchera pour tous, les Gryffondor sont bien trop borné.
- Tu peux déjà commencer par les Serdaigle et Poufsouffle. Je pense que faire réaliser aux Poufsouffle ne devra pas être trop dur. Ils sont profondément bons et n’hésiteront pas si tu leur fais comprendre qu’ils ne doivent pas payer pour les erreurs des anciens.
Harry intervint, la voix basse et calme. Ce baryton chantant calma un peu plus Lilith.
- Pour les Serdaigle, de ce que j’ai vu, une liste de ce qu’est le harcèlement dans la loi française et anglaise ainsi que quelques questions sur les erreurs des anciens qui doivent être réparées par la jeune génération devrait suffire. Ça ne se réglera pas dans l’immédiat mais ça aura bien aidé. Si ça se passe bien, il ne pourrait même rester seulement les Gryffondor en tant que harceleurs.
Plusieurs scénarios passèrent devant les yeux de Lilith et lui redonnèrent espoir. Elle se releva, remplie d’une énergie nouvelle.
- Merci ! Je vais faire ça, on se voit ce soir.
Elle courut à l’extérieur, laissant juste deux traces de bisous mouillés sur les joues de ses frères. Ces derniers ne se levèrent pas tout de suite, restant à discuter pendant quelques instants. Ils finirent par se lever quand le groupe de ronde rentra lui aussi dans le carrosse.
- Les Evans, vous pouvez aller en cours ! Botanique avec les quatrièmes années, n’oubliez pas de réunir le plus d'informations possible.
- Bien Professeur !
Sans attendre une réponse du professeur Tora, ils attrapèrent leur matériel et coururent vers les serres.
Lilith y attendait déjà et sourit quand elle les vit. Ils ne se rejoignirent pourtant pas tout de suite, Harry et Dudley profitaient de l’étonnement général pour commencer à parler avec les élèves. Ils ne s’étonnèrent pas qu’aucun Serpentard ne les approche, les Serdaigle ne les auraient sans doute pas laissés faire. Cependant quand ils rejoignirent Lilith, ils découvrirent une autre raison. Pansy Parkinson, ils connaissaient son dossier par cœur étant donné son père mangemort, s’approcha avec un air dédaigneux.
- Quel tableau pittoresque, je me demande comment Beauxbâtons a pu tomber si bas. Un fils de cracmol, un cracmol et une bâtarde ! Quelle honte !
Harry et Dudley se crispèrent à la dernière insulte, ils ne furent pas les seuls. Lilith releva que Drago Malefoy avait froncé les sourcils et serré les dents. Si elle n’avait pas posé ses mains sur leurs bras, Harry et Dudley l’auraient déjà réduit en charpie. Mais il fallait qu’elle gère ça seule, elle ne pourrait pas gagner leurs respects si elle se laissait défendre.
- Et bien Parkinson, je vois que le choixpeau s’est trompé de maison ! Après tout, tu ne cesses de répéter que les Gryffondor parlent sans savoir et voilà que tu fais de même. Que sais-tu de ma situation familiale ? Absolument rien mais visiblement ta cervelle atrophiée ne sait que répéter les rumeurs sans réfléchir. J’espère vraiment que tu apprendras à le faire avant de te retrouver enchaîné à un avenir qui ne te convient pas. Maintenant, le cours va bientôt commencer et ta bêtise ne me fera pas arriver en retard. Je crois que certains de tes camarades ne sont pas ravi que tu es encore plus terni la réputation de ta maison et sûrement aggraver le harcèlement qu’ils subissent, ils voudront probablement te parler.
Elle tourna les talons et s’avança vers la porte de la serre qui avait été ouverte par la professeur. Juste avant de rentrer, elle tourna la tête vers l’autre fille bouillante de rage et ajouta.
- Oh ! Et pour ton information, je ne suis pas une bâtarde mais un dernier souffle.
Sur ce, la professeur fit rentrer tout le monde et les invita à s’installer.
- Bonjour à tous, j’imagine que vous l’avez remarqué mais nous accueillons avec nous trois élèves français. Pouvez-vous me rappeler vos noms s’il vous plaît ?
- Je suis Harry Evans, ravie de vous rencontrer ! Et les deux autres sont Lilith et Dudley Evans, mes frères et sœurs.
- Le plaisir est partagé. Je suis le professeur Chourave. Maintenant que les présentations sont faites, nous pouvons commencer le cours. Nous commençons un nouveau chapitre aujourd’hui, les plantes exclusivement nocturne !
Le cour se passa sans encombre et les triplets furent ravis de constater qu’elle n’enlevait jamais de point injustifié aux Serpentard et faisait en sorte qu’ils ne soient pas embêtés. Cependant, ce ne fût jamais direct et sûrement que les Serpentard eux même n’avaient pas conscience de cette aide.
La fin de journée passa plutôt rapidement, Lilith n’eut pas de question par rapport à l’altercation avec Parkinson et elle en fut ravie. Si les Serdaigle ne l’interrogeaient pas, ils devaient sûrement réfléchir et se concerter entre eux sur le sens de ses mots. À voir s’ils allaient vraiment le comprendre ou pas. Elle fut sortie de ses pensées par la vision d’un Serpentard s’approchant. Elle était partie s’isoler au fond du parc, le lac à ses pieds. Par ce temps froid, elle devait être la seule dehors donc il était sorti spécialement pour elle.
Elle n’eut pas à beaucoup s’interroger sur son identité, il ne portait pas de capuche et une fois assez prêt il n’était pas difficile à reconnaître. Quant à ses intentions, elle ne les pensait pas mauvaises et sûrement plus de l’ordre de la recherche d'alliés. Alliée à quoi par contre, elle n’en savait rien. Arrivé devant elle, il tendit la main.
- Je suis Drago Malefoy, ravie de te rencontrer Héritière Esperansa.
- Le plaisir est partagé Héritier Malefoy. J’imagine que le sort d’ascendance t’a mis la puce à l’oreille sur mon héritage.
- En effet, et je pense que nous pourrions avoir des intérêts communs.
- J’aimerais beaucoup savoir ce que tu crois savoir de mes intérêts.
Il eut un bref sourire satisfait, comme s’il l’avait amené exactement où il voulait. C’est ce qu’il avait fait, elle en avait conscience mais ne l'avait pas empêché. Cette potentielle peut-être future alliance l’intéressait beaucoup, cependant elle attendait de voir s’il voulait son soutien personnel ou celui de son clan. La deuxième option demanderait bien plus de réflexion.
- J’ai cru comprendre que tu n’appréciais pas le traitement que les autres maisons donnent aux Serpentards. Je peux t’aider à les faire diminuer.
- Vraiment ? Pourquoi ne l’as-tu pas fait avant si tu as la solution ? Ce traitement t’affecte aussi, si j’ai bien vu tu es même l’une des cibles favorites et tu protèges énormément tes cadets. J’ai plus l’impression que c’est toi qui a besoin de mon aide.
Lilith fit une petite pause, savourant la rage de ne pas voir son plan se dérouler comme il l’avait prévu qui s’affichait sur le visage de son interlocuteur.
- Tu as de la chance, je suis effectivement prête à te l’apporter. Mais on va faire selon mes règles, petit serpent.
Chapter Text
Draco ne savait pas ce qu’il devait penser de cette rencontre. En fait, il savait que cela serait fortement bénéfique à toute la maison Serpentard. Il restait à savoir s’il n’avait pas fait la plus grosse erreur de sa vie en acceptant la contrepartie pour cette aide. Arrivé devant la porte de la salle commune, il se rabroua mentalement pour ces craintes. Il allait finir ce marché au plus vite et l’oublier tout aussi rapidement, en espérant qu’elle ne lui réclame jamais cette fameuse dette.
Un mot de passe donné plus tard, il se retrouvait devant l’intégralité des Serpentard qui attendaient patiemment son retour. Plusieurs regards soupçonneux furent lancés vers son accompagnante mais aucun commentaire ne fusa avant qu’il ne prenne lui-même la parole.
- Je crois que vous étiez tous au courant de ce que j’allais faire ce soir.
Seul le silence lui répondit, il en fut satisfait. L’information avait bien circulé et il pouvait continuer son explication.
- Evans a accepté de nous rendre un service. Elle avait même déjà un plan et elle a insisté pour vous le présenter elle-même.
Il tourna le regard vers la jeune fille, elle restait un pas derrière lui et affichait un doux sourire. La première question fusa avant même qu’elle ne prenne la parole.
- Quel est le prix ? Car rien n’est gratuit je suppose ?
La lueur d’espoir qui avait commencé à apparaître dans le regard des plus jeunes disparu immédiatement. La jeune fille ne répondit pas tout de suite, inspectant les visages méfiants face à elle, un sourire agaçant toujours accroché à ses lèvres. Elle donna à peine plus d’intérêt au septième année qui avait posé la question. Une autre intervention ne tarda pas.
- Si tu t’attends à ce qu’on se range du côté de Dumbledore, tu peux repartir !
Cette réflexion fut fortement approuvée mais la grimace de dégoût qui passa sur le visage de l’interlocutrice calma la révolte contre cette idée. Elle marqua encore quelques instants de silence avant de répondre d’une voix douce.
- Je ne vous demande rien, encore moins de rejoindre un camp. Sachez juste que je ne serais pas la seule à vous apporter cette aide, d’autres membres de la délégation française m’accompagneront. Je sais que pour vous cela doit paraître trop beau pour être vrai et je ne vous demande pas une confiance absolue. J’aimerais simplement vous exposer mon plan, libre à vous de choisir ce que vous voulez faire ensuite.
Et c’est ainsi que Lilith passa plusieurs heures à parler devant une assemblée de Serpentard de plus en plus enthousiaste. Elle répondit à des tonnes de questions, certaines qu’elle attendait et d’autres qui la déstabilisèrent. Au final, elle ne savait pas vraiment quoi penser de cette soirée. Cela allait indéniablement faire bouger les choses mais ils avaient soulevé tellement de points importants qu’elle ne connaissait pas qu’elle n’était plus sûre du résultat final de leur opération.
De retour au carrosse, elle alla faire son rapport auprès du professeur Tora et se dirigea vers la chambre de ses frères. Allongés sur leurs lits, ils relevèrent à peine la tête en l’entendant entrer et Lilith se blottit contre le flanc de son frère brun avec un soupir.
Harry finit la page de son livre, le ferma et rangea avant d’enlacer en retour sa sœur. Il ne posa pas de questions, il attendait. Si Lilith avait besoin de ses conseils, elle lui parlerait. De plus, il savait que la visite avait un rapport de près ou de loin avec son héritage Tradis et Esparo. Elle leur avait envoyé un message avant de partir avec Malefoy. Rien de très détaillé, simplement que ça concernait son héritage, les Serpentard et Malefoy. Ils avaient aussi prévenu les professeurs de son absence.
Lilith ne dit pas un mot de la soirée et finit par s’endormir dans les bras de son frère, écoutant la douce voix du brun formant une berceuse enchantante.
La journée du lendemain fut bien moins agitée, au début en tout cas. Harry et Dudley se dirigeaient vers leurs postes de gardes. Ils sortaient de deux heures de potions, une torture pour Harry et Lilith mais un rêve pour Dudley. Ils se séparèrent à l'arrivée dans le hall, chacun rejoignant son groupe.
Harry rejoignit Hannah qui lui fit un rapide signe de la main imité par leur coéquipière, Cynthia. Hannah rappela le protocole en quelques mots, rapporta le rapport que l’autre équipe lui avait donné et quelques conseils de dernières minutes. Et enfin ils partirent relever l’équipe de Durmstrang, postée devant la salle de la coupe. L’une des places les plus animées, entre les curieux et les candidats au tournoi, ils voyaient du monde. Le groupe de trois élèves bulgares ne semblait pourtant pas très enjoué, ils arboraient un visage impassible qui, couplées à leurs tenues de combat, avait quelque chose de très menaçant. Coraline, un pas devant ses deux coéquipiers, les arborda.
- Bonjour équipe Alioth, nous sommes l’équipe Delta pour la relève.
- Équipe Delta.
Accompagné d’un hochement de tête vers Coraline et Cynthia, la réponse du slave surprit cette dernière. Cependant, Coraline ne se démonta pas et tendit la main à celui qui semblait diriger l’équipe. Il l’accepta avec délicatesse, ne tenant sa main qu’une paire de secondes. Le groupe slave commença à partir et les deux hommes serrèrent la main d’Harry, la femme ne fit qu’un signe de tête respectueux envers les trois français.
Cynthia tourna un regard étonné vers ses deux coéquipiers, demandant à voix basse :
- C’était quoi ça ?
- Les salutations habituelles pour les slaves.
La réponse brève de la seconde jeune française n’aida pas plus Cynthia. Harry eut un peu pitié d’elle et, en se remémorant les explications d’Hannah, prit la parole.
- Pour les slaves, les hommes se serrent la main et les femmes saluent seulement avec un mouvement de tête sauf si elles tendent la main en premier. Ce dernier cas est plutôt rare.
- Comment tu sais tout ça ? Et puis pourquoi ils m’ont dévisagée comme une bête de foire ?
Cette fois ci, ce fut Coraline qui répondit d’une voix pressante et un peu agacée.
- Hannah nous en a parlé et ils n’ont sûrement jamais vu de personne noire, ils n’ont pas accueilli pendant la traite négrière ni pendant les différents immigrations. Il doit y avoir aussi une partie de racisme, ils ne sont pas connus pour leur tolérance. Maintenant, on se met au travail. Rapidement.
- Bien reçu !
La réponse collective des deux coéquipiers lui arracha un sourire avant qu’elle ne reprenne son visage impassible.
Ils passèrent plusieurs dizaines de minutes sans bouger, surveillant la coupe du coin de l’œil. Le premier pépin apparut en même temps qu’un groupe de Gryffondor paradant comme s’ils étaient les rois du monde. Il était composé de trois garçons : Seamus Finnigan, Dean Thomas et Ron Weasley. Ce dernier restait un peu en retrait, deux cernes sombres sous les yeux et une fleur de deuil attaché à sa robe. Il était un des proches amis de l’ex-survivant et aussi le frère de la jeune fille qui avait péri avec lui. Les deux autres étaient soi-disant aussi des amis de Daegan mais avaient bien vite pris avantage de sa mort en racontant des histoires horribles sur lui et se faisant plaindre. Ils avaient pris la place de petit prince de Gryffondor laissé vacante à la fin de leur deuxième année. Tous avaient une page dédiée dans le dossier sur Daegan. Ils étaient accompagnés de deux filles, une pour chacun. Lavande Brown et Romilda Vane n’étaient là que pour la popularité qu’être à leurs côtés apportait, jouant allègrement de leurs jolis visages.
Ils ricanaient de quelque idiotie que Harry ne voulait pas connaître, tant qu’ils ne posaient pas de problème. Il aurait aimé que la suite n'arrive jamais, honnêtement il ne souhaitait ça pour personne. Aucune des équipes en place n’eut le temps de réagir que déjà le sort était lancé. Neville Londubat se retrouva couvert de purin et attaqué par un chauve-furie. L’équipe la plus proche intervint immédiatement, Hannah, Gabriel et Talia étaient furieux.
- Eh vous ! On s’arrête maintenant !
Finnigan stoppa son rire et se tourna vers ses amis avec un air ahuri qui aurait fait rire Hannah si elle n’était pas aussi contrariée. Si Gabriel ne les avait pas interpellés, elle l’aurait fait mais avec bien plus de grossièreté. C’est sûrement la raison pour laquelle Talia l’avait un peu retenue derrière.
- C’est à nous qu’il parle le français ?
- Tu veux qu’il parle à qui d’autre l’anglais ?
Cette fois-ci, Hannah avait parlé mais cela n’avait pas apaisé sa colère.
- Eh ! Vous savez à qui vous parlez ? Nous sommes…
- Des idiots qui s’amusent à harceler un camarade qui ne vous a rien fait ? Oui, on sait.
Pour que Talia se lâche autant, elle ne devait véritablement pas avoir apprécié ce qu’elle avait vu. Gabriel eut un sourire satisfait quand il vit arriver le professeur McGonagall, pile au bon moment.
- Professeur, je crois que certains de vos élèves ont bien besoin d’apprendre le respect d’autrui !
Ladite professeur fronça les sourcils, plissa la bouche et fusilla Gabriel du regard :
- Et je pourrais savoir en quel honneur vous vous permettez de remettre en cause le savoir vivre de mes élèves Monsieur…
- Ledorée, Gabriel Ledorée. Laissez-moi vous expliquer les circonstances qui m’ont amené à tenir de tels propos. Voyez-vous, Monsieur Londubat traversait le hall en direction de la salle de la coupe quand Messieurs Finnigan, Thomas et Weasley sont arrivés accompagnés de Mesdemoiselles Vane et Brown. Avant qu’une équipe ait pu réagir, ils ont lancé un sort de purin ainsi qu’un sort de chauve-furie sur ce pauvre garçon. Vous pouvez encore voir les traces de purin même si nous avons stoppé le sort de chauve-furie.
La vieille femme tourna un regard glacial vers le groupe incriminé avant de retourner son attention au français.
- Je peux savoir pourquoi vous êtes intervenu ? Cela ne rentre absolument pas dans vos fonctions ! Qui plus est le hall est plein, n’importe qui étant proche du groupe de Monsieur Finnigan aurait pu le faire !
Gabriel écarquilla les yeux, il n’en revenait pas. Comment cette professeure pouvait dire ça alors qu’elle avait la preuve du méfait ! Elle continuait à défendre ses élèves sans même avoir pris la peine de creuser un peu !
- Pour la même raison, vous ne pouvez pas affirmer que Monsieur Londubat n’a rien fait. Et puis ils étaient tous des amis proches du jeune Daegan, ils sont forcément un peu perturbé par la chose.
- Je ne vois pas en quoi cela justifie quoi que ce soit. Il est stipulé dans le règlement de l’école qu’aucun sort ne doit être lancé à l’encontre d’un autre élève, cette règle n’est clairement pas respectée. De plus, rien ne justifie une attaque pareille. Des traumatisés ? Peut être bien mais cela ne justifie pas d’attaquer les autres. Et si vous voulez une preuve de leur culpabilité, vérifiez leurs baguettes ou même demandez à n’importe qui ayant été présent. Ils ont hurlé les formules et la provenance du sort était clairement visible.
Talia gardait difficilement une voix calme, elle était la seule encore en état de discuter à cet instant. Gabriel était choqué et offensé par ces idioties et Hannah fulminait trop pour rester polie. À la plus grande surprise des français, ce fut une anglaise qui régla le problème.
- Monsieur Londubat, je vous avais dit que je ne voulais plus vous voir dans un tel état !
La femme blonde, qui venait d’arriver, s’affairait autour du petit brun en lançant quelques sorts de diagnostique. McGonagall semblait mal à l’aise et finit par se racler la gorge.
- Poppy, Monsieur Londubat a seulement reçu un sort de purin, il n’a pas besoin de tes soins.
- Pardon ? Seulement ?! Minerva, tu dois te moquer de moi ! Ce gamin est déjà traumatisé par les évènements, ce n’est pas juste un sort mais une humiliation de plus qui lui mine le morale !
- Arrête de les couver ! Il est un Gryffondor, il a besoin d’apprendre à se défendre seul. Peut-être qu’il fera un peu plus honneur à sa maison comme ça !
La blonde, qui devait sans doute être l’infirmière, lui adressa un regard choqué qui se transforma bien vite en colère explosive.
- Tu es un monstre Minerva, c’est sûr que tes élèves ne prendront pas confiance en eux si tu laisses les autres les humilier ! Je t’interdis de tenir encore de tels propos envers un élève, ce ne sont que des gamins ! Ils n’ont pas à subir ton intolérance et tes préjugés !
La-dite Minerva fulminait de rage aussi mais, en avisant la salle, tourna les talons pour partir. Poppy Pomfresh se tourna vers l’équipe française avec une petite moue d’excuse.
- Désolé que vous ayez dû assister à ça. J’imagine que c’est vous qui avez rapporté toute la scène ?
Hannah fut la plus rapide à se reprendre, elle s’avança d’un pas pour barrer le chemin aux coupables qui cherchaient à fuir. Gabriel prit la parole pour expliquer la situation à l’infirmière.
- Et bien Messieurs, je crois qu’une retenue avec le professeur Rogue vous fera le plus grand bien ! N’essayez même pas de négocier ou d’aller vous plaindre à un autre professeur. Je m’assurerais personnellement que cette retenue soit effectuée.
- C’est pas juste ! Vous avez aucune preuve !
- Et notre témoignage Thomas ? Ainsi que celui de toutes les personnes présentes dans le hall à ce moment ?
Pomfresh coupa immédiatement toutes les protestations des petits Gryffondor, une lueur rusée dans le regard.
- Monsieur Ledorée m’a parlé d’une piste intéressante pour démêler le vrai du faux. Vos baguettes, immédiatement !
Un concert de protestation lui répondit mais la femme ne se démonta pas, allant chercher elle même les objets. Un sort de révélation plus tard, Finnigan et Brown se retrouvaient incendiés de reproches et écopaient de deux heures de retenue en plus pour avoir lancé le sort.
Un fois les curieux dispersés, le groupe Alpha se replaça en silence. Hannah fulminait encore un peu et Gabriel serrait les points mais l’aura apaisante de Talia ainsi que leur mission les aidaient à garder leur calme.
Une heure et quelques plus tard, Harry avait un peu baissé sa garde. La fatigue commençait à se faire sentir et surtout l’ennui. Malheureusement ou heureusement, le signal d’alarme envoyé par l’équipe posté à l’entrée du hall le ramena brusquement à ses réflexes de combattant. Sans même une parole, Harry et Coraline se mirent en position de combat mais ne bougèrent pas de leur poste. Cynthia sortit sa baguette et plaça des boucliers. Le groupe mobile des slaves rejoignit l’entrée du hall et fut la seule à se déplacer. Toutes les équipes, en alerte, ne ratèrent pas le deuxième intrus. Il fut intercepté en quelques secondes par Harry, qui fut surpris de reconnaître Nymphadora Tonks. Il ne relâcha pas sa prise pour autant, maintenant une pression constante sur le dos de la jeune femme.
Il ne vit pas ce qui se passait pour les autres équipes, concentré sur les mouvements de l'ennemi qu’il retenait. Plusieurs dizaines de secondes s’écoulèrent avant que Cynthia ne lui transmette l’ordre de relâchement. Il s’exécuta le plus rapidement possible, la surveillant toujours du coin de l’œil. Il ne s’étonna pas de voir sa mère et le professeur Salvera au milieu du hall, c’était leur code que Cynthia lui avait transmis.
- Bien joué les mioches ! Vous êtes jeune mais bien formé. Et discipliné !
Harry ne mit pas longtemps à mettre un nom sur le visage de l’homme qui venait de parler, Alastor Maugrey alias Fol œil. Un auror de génie connu pour sa participation à la guerre contre Voldemort, réputé comme le plus puissant des élites militaires anglaises.
- Monsieur Maugrey voulait vérifier votre attitude lors d’une situation imprévue. Il a obtenu notre accord et je suis heureuse de vous annoncer que vous avez réussi son test avec brio !
Le professeur Salvera rayonnait de fierté en prononçant ces mots, ce qui fit naître des sourires heureux sur plusieurs visages. Pétunia reprit avec une voix bien plus calme mais tout aussi fière.
- Sur cette démonstration de vos compétences, je vous annonce qu’il est midi et trois minutes ! Votre tour de garde est fini, vous pouvez passer la main !
Harry laissa Coraline faire le rapport à l’équipe suivante et à Cynthia celui aux professeurs. Une fois la prochaine équipe bien en place, il se dirigea vers Dudley qui se tenait à l’entrée du hall, accompagné de Lilith. Il embrassa sa sœur, prit des nouvelles de sa matinée et, sans se concerter, ils se dirigèrent tous ensemble vers les deux aurors.
Ces derniers se trouvaient encore dans le hall, Maugrey parlait avec le professeur Salvera et un professeur de Durmstrang. Tonks se tenait un pas derrière lui et tourna son visage vers eux quand ils se rapprochèrent. Ce mouvement attira l’attention des autres adultes qui les regardèrent avancer avec interrogation.
- Il y a un problème Messieurs et Miss Evans ?
Le professeur Salvera n’eut pas le temps de recevoir une réponse que Lilith s’élança pour sauter dans les bras de la jeune femme, Nymphadora Tonks la serra avec un grand éclat de rire.
- Bah alors petit flocon, je t’ai tant manqué que ça ?
Lilith se blottit seulement un peu plus contre elle, attirant des sourires attendris sur le visage de ses deux frères. Ils n’attendirent d’ailleurs pas plus longtemps avant de saluer chaleureusement l’auror.
- Vous les connaissez, Tonks ?
Celle-ci releva la tête vers son chef et sourit doucement avant de répondre.
- Oui, les Evans sont des amis de ma famille.
Les autres adultes semblèrent se contenter de cette explication et ne dirent rien quand Harry et Dudley entraînèrent la femme en dehors du hall. Lilith s’était éclipsée pour aller manger dans la grande salle, n’oubliant pas sa mission.
Ce ne fut que bien plus tard qu’elle revint au carrosse, accompagnée de sa mère qui avait passé l'après-midi en dehors de Poudlard. La banque avait appelé. Lilith n’en savait pas plus, cela paraissait important mais sa mère ne lui avait rien dit. Quand elles entrèrent dans la chambre de Dudley et Harry, elles ne furent pas surprises de les voir plancher sur leurs devoirs de métamorphose. La métamorphomage qu’était Tonks avait toujours adoré leur apprendre en long et en large toutes les ficelles de la métamorphose, sa matière de prédilection.
- Et bien, si je dois appeler Nymphadora pour que vous vous mettiez au boulot je vais lui demander d’emménager !
- Maman !!
- Pas de Nymphadora, Pétunia ! C’est Tonks !
Notes:
Hello tout le monde ! Nouveau chapitre et nouveau personnage que j'adore !
En media vous pouvez voir un magnifique dessin de Lilith fait par Chxlxoe qui est d'ailleurs aussi ma correctrice depuis le début de cette histoire ! Je ne lui dirais jamais assez merci pour préserver vos yeux de mes horribles fautes XD Hésitez pas à passer sur ses propres histoires qui, même si elles ne sont pas dans le même univers, sont super bien écrite !
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ?
Quel rôle pensez vous que Nymphadora va avoir ? Comment connait-elle les triplets ?
Selon vous, qu'elle est le plan de Lilith pour aider les Serpentard ?
Et qu'elle est ce mystérieux héritage ?
PS : Je pense changer le résumé de l'histoire, si quelqu'un a une idée n'hésitez pas à la commenter !
On oublie pas de laisser un petit commentaire, ça m'aide beaucoup ! ( Je vous surveille 👀)
À la prochaine !
Chapter 7
Notes:
Coucou ! Bon j'ai pas du tout suivi le programme mais pas grave xD D'ailleurs je le suivrait sûrement plus du tout, la fin d'année et les exams arrivent et je tiens pas à me rajouter du stress en plus. Donc j'espère que vous aimerez ce chapitre et je remercie mille fois ma correctrice ( Chloé si tu passes par là) qui d'ailleurs a posté le premier chapitre de son webtoon : Arcadia-academy
Hésitez pas à aller le voir et à laisser un com ( autant sur son webtoon que sur cette histoire hein 👀)
Bonne lecture !
Chapter Text
La coupe de feu brûlait plus fort que jamais, lançant des ombres effrayantes autour. Dumbledore faisait encore un discours ennuyeux, Dudley n’essayait même plus d’y prêter attention. Il était loin d’être le seul, la plupart des étudiants étrangers faisaient la même chose et les Serpentard ne montraient que du mépris même s’ils semblaient écouter.
Dudley se remit en mouvement quand il reçut un signe d’un de ses coéquipiers, les noms des champions n’allaient pas tarder à sortir de la coupe. Le premier à sortir fut celui de Durmstrang, Viktor Krum semblait fier de cet honneur et reçut des accolades de plusieurs des autres étudiants bulgares. Dudley nota dans un coin de sa tête l’interaction qui suivit entre le champion et son directeur. Krum avait refusé le contact, jeté un regard noir et quelques mots murmurés avec rage avant de sortir de la grande salle.
Le second fut celui de Fleur Delacour, la championne de Beauxbâtons fut acclamé par la plupart de la gente masculine et ceux peu importe leurs origines. Il faut dire que la jeune femme avait laissé son charme de vélane activé constamment depuis l’arrivé en Angleterre. Ce qui était particulièrement inhabituel de sa part, déjà parce que c’était mal vu à Beauxbâtons et parce que la plupart des élèves avaient fini par ne plus être sensibles à son charme. C’était une partie importante de l’apprentissage français, chaque élève devait pouvoir reconnaître les effets d’une créature tel que les vélanes et savoir s’en défendre. La proportion des dites vélanes était très importante en France et surtout à l’école, c’est pour ça qu’une amulette de protection était distribuée à tous les premières années avec pour recommandation de ne les enlever qu’en milieu sûr ou sous la surveillance d’un professeur.
Le troisième nom ne tarda pas plus et Cédric Diggory hurla de joie en entendant son nom. Poudlard était en effervescence, la table des Poufsouffle plus particulièrement. Il était rare de voir l’un des leurs être mis en avant et la fête qui allait venir promettait d’être monstrueuse. Le jeune homme, ensorcelé par sa joie, fut gentiment rappelé à l’ordre par le directeur et, rouge de honte de s’être laissé emporté, rejoignit les autres champions.
Dumbledore reprit un énième discours sur l’importance de l’entente internationale quand la coupe se remit en mouvement. Un petit papier presque entièrement brûlé sortit et suscita un silence et une curiosité exceptionnelle sur tout Poudlard. Le directeur attrapa le petit papier, se racla la gorge et en annonça le contenu d’une voix d’outre-tombe.
- Harry Potter.
La salle n’avait jamais été si silencieuse, les anglais et bulgares se demandaient ce que ça pouvait bien signifier étant donné l’absence du concerné et les français attendaient avec anxiété de voir l’avenir de l’un d’entre eux. Dumbledore ne perdit pas de temps avant de renvoyer les élèves dans leurs dortoirs et de se tourner vers les deux autres directeurs avec un visage grave. Dudley, renvoyé en même temps que les autres élèves, dut attendre plusieurs heures avant d’avoir enfin une explication. Il n’avait même pas pu en parler avec son frère car ce dernier faisait partie de l’équipe restée pour assurer la sécurité des champions. Seule sa sœur aurait pu être source de discussion mais elle n’avait pas voulu en parler avant la réunion.
Cette dernière commença immédiatement après le retour des professeurs et de l’équipe Delta, le visage impassible de son frère n’apaisa pas l’inquiétude de Dudley.
- Je pense que vous savez tous ce qui se passe lorsqu’un nom sort de la coupe de feu, son porteur se retrouve automatiquement lié par un contrat magique. Il se retrouve obligé de participer aux épreuves au risque de perdre sa magie, voire la vie.
Madame Maxime poussa un petit soupir à la fin de son explication, jetant un regard inquiet à Harry. Pétunia reprit immédiatement avec une voix rassurante, on sentait malgré tout une colère sourde en arrière-plan.
- Je tiens à vous rassurer, Harry ne sera pas obligé de participer. Harry Potter n’existe plus aux yeux de la magie, seul Harry Evans existe dorénavant. Si la coupe avait modifié son nom pour correspondre à celui qu’il porte actuellement, cela aurait changé beaucoup de choses mais il semblerait que son reniement et son adoption magique l’aient suffisamment changé.
Dudley poussa un profond soupir de soulagement et sentit ses jambes trembler de soulagement. Il prit quelques secondes pour se ressaisir avant de poser une question.
- On en est sûr ou ce sont juste des suppositions ?
Dudley n’avait pas eu le temps de poser sa question finalement, Lilith avait été plus rapide. Elle soulignait d’ailleurs un point important, Dudley savait qu’il n’y avait qu’un seul moyen de savoir si un contrat magique avait été passé et il doutait qu’ils aient eu le temps de le mettre en place.
- Ce ne sont que nos conclusions après avoir longuement discuté, c’est pour ça que M.Evans et le professeur Evans iront demain à Gringotts pour vérifier nos suppositions.
À l’instant où ces mots sortirent de sa bouche, Madame Maxime sut qu’elle partait pour une bonne migraine. Tous les étudiants parlaient entre eux, protestaient, débattaient, s’interrogeaient... Elle s’apprêtait à donner de la voix avant de sentir une vague de fureur froide traverser la pièce, réduisant tout le monde au silence. La directrice ne savait pas si elle devait s’en inquiéter ou remercier la petite française qui en était la source, elle eut sa réponse quand elle se mit à parler.
- Je viens aussi.
- Lilith, chérie, je ne pense pas que ce soit une bonne idée…
- Je me fiche de ce que tu penses. Je viens avec vous, maman. Mon absence est facilement justifiable, tous les Serpentard savent que j’ai des obligations familiales et la même excuse marchera très bien pour tous les autres.
- Chérie, je ne suis vraiment pas sûr que…
- Je ne vous laisse pas le choix, je tiens à être présente en tant que future régente et sœur.
Il fallut un temps infini, aux yeux de Dudley, pour que Pétunia finalement réponde.
- Bien mais tu as interdiction d’utiliser à nouveau ton don d’une telle manière.
Lilith s’inclina devant la réprimande avec un regard satisfait. Dudley avait été assez surpris par cette négociation, ce n’était pas vraiment le genre de sa petite sœur. Habituellement, elle amenait ses pions doucement en restant bien sûr qu’on ne pourrait rien lui reprocher, ou que sa victime ne comprenne pas qu’elle l’avait amené là où elle le voulait. La fureur de savoir son frère potentiellement en danger l’avait sans doute tellement perturbé qu’elle n’avait pas fait dans la dentelle, c’est sûrement pour ça qu’elle avait aussi sorti la carte de la régence.
- Maintenant que ceci est réglé, nous devons nous occuper de savoir quelle faille a permis que ce nom arrive dans la coupe. Professeur Salvera ?
- Merci Madame la directrice. En discutant avec les autres professeurs, nous nous sommes rendu compte que quelqu’un sous polynectar aurait très bien pu mettre ce nom, tout comme un élève majeur. Ce genre d’erreur est impardonnable et doit être réglé au plus vite. C’est pour ça que nous allons revoir tout notre protocole de sécurité avant demain matin.
Un concert de grognement lui répondit, tous savaient qu’ils n’auraient sans doute pas plus qu’une poignée d’heures de sommeil. Pétunia eut un sourire indulgent avant de tourner les talons en annonçant :
- Je vais préparer du café et du thé, on va en avoir besoin.
Le lendemain matin, Harry eut toutes les peines du monde à sortir de son lit. Bien sûr il savait ce qui l’attendait et était impatient d’avoir le fin mot de l’histoire mais son lit était tellement confortable ! Doux ! Chaud ! Et mouillé par de l’eau glacée…
- Dudley ! Fils de…
- Pas les mamans !
Le brun ne fit pas attention à l’exclamation de Coraline et sortit tel un diable hors de sa boite. Trempé de la tête aux pieds, furieux, frigorifié et en caleçon dans le couloir, il ne ressemblait pas à grand-chose mais personne ne s’étonna quand il traversa tout le carrosse en ouvrant toutes les portes. Il fallut à peine quelques minutes avant qu’un cri de victoire se fasse entendre et que Dudley traverse le carrosse en sens inverse, la peau complètement bleue et les cheveux verts. Personne ne s’étonna quand une véritable bataille de sortilège s’enclencha ou quand une petite tête blanche apparut pour créer un troisième camp.
Les professeurs cherchaient désespérément à ne pas éclater de rire, ce qui aurait été déplacé vu leur rôle, mais n’intervenaient pas. Ils savaient très bien qu’ils n’avaient aucune chance de les arrêter et qu’ils risquaient juste de se retrouver avec une alliance des trois diablotins contre eux. La seule personne apte à les arrêter ne devrait plus tarder à revenir de sa balade matinale d’ailleurs.
- Harry David, Dudley Harold et Lilith Carole Evans. J’aimerais beaucoup que vous me trouviez une bonne explication à tout ce bazar.
La voix doucereuse, promesse des pires souffrances si la réponse ne lui plaisait pas, appartenait à la calme Pétunia. Menaçante, adossée à la porte du carrosse, elle dardait un regard glacial sur les trois terreurs. Cependant, pour toute personne qui la connaissait un peu, elle ne pouvait pas cacher son bonheur de voir ses enfants s’amuser comme ça. Il ne fallut pas plus de quelques minutes à la mère de famille pour avoir le fin mot de l’histoire et les mettre au travail, après tout le carrosse n’allait pas se ranger tout seul. À neuf heures pile, le carrosse avait retrouvé son apparence habituelle et les métamorphoses dues à des sorts perdus annulés. Seul Dudley restait avec une apparence pour le moins farfelue.
- Pourquoi je dois garder cette apparence ?! Je ressemble à un schtroumpf !
- Et que cela te serve de leçon ! C’est toi qui a commencé toute cette histoire.
- C’est pô juste !
Lilith ricana avant de souffler d’une voix moqueuse.
- Nan ça c’est Titeuf, tu t’es trompé de dessin animé.
Elle ne reçut qu’un regard noir en retour et fut sauvé de la fureur draconienne de son frère par sa mère qui annonça le départ pour Gringotts. Un rapide passage dans leurs chambres pour se préparer et Harry, Lilith et Pétunia quittaient Poudlard en direction de Londres. Une fois les portes du château passées, Pétunia ne perdit pas un instant avant de sortir un portoloin et de l’enclencher.
Ce fut la première fois que les deux enfants virent le chemin de traverse et ils s’amusèrent à relever toutes les petites différences avec la Place Cachée, la rue commerçante française. Il ne fallut pas plus de quelques minutes avant que le petit groupe se retrouve devant les grandes portes de Gringotts et, au moment de les passer, leur attitude changea drastiquement.
Lilith était un pas devant, le port altier et un léger sourire d’apparence au visage. Harry sur sa gauche et Pétunia sur sa droite avaient aussi changé leurs attitudes. Harry avait une démarche militaire, le visage impassible et surveillait les alentours d’un œil menaçant tandis que Pétunia avait une démarche certes aristocratique mais tout en douceur, elle avait elle aussi ce petit sourire d’apparence et portait un regard protecteur sur les deux enfants.
Ils attiraient le regard, non seulement par leurs postures mais aussi par leurs tenues élégantes et visiblement traditionnelles. Les deux femmes portaient des robes victoriennes bien que pour ceux s’y connaissant, elles n’avaient pas du tout la même signification. Le jeune portait quant à lui un costume trois pièce légèrement modifié pour mieux convenir à son visible rôle de garde.
- Bonjour Maître Gobelin. Je suis Lilith Evans, héritière Tradis, et j’aimerais parler au Maître Ragnok s’il vous plaît.
Le gobelin la dévisagea quelques minutes derrière son comptoir et Lilith finit par insister avec un regard pour le badge de son interlocuteur.
- S’il vous plaît, Apprenti Kurlock, cette affaire risque de prendre du temps et la matinée est déjà bien avancée.
Se secouant avec toujours un regard incrédule, le petit gobelin leur demanda de patienter quelques instants et partit par une porte dérobée. Harry poussa un soupir et s’appuya contre un poteau placé à proximité, Pétunia lui adressa un regard sévère mais ne dit rien et Lilith eut juste un regard amusé. Ils ne durent pas attendre très longtemps avant que le petit gobelin soit de retour accompagné d’un autre, bien plus âgé mais visiblement pas assez pour être Maître Ragnok.
- Bonjour Héritière Tradis. Je suis l’assistant de Maître Ragnok, Maître Bogrod. Si vous voulez bien me suivre, nous pourrons parler plus au calme de ce qui vous amène ici.
- Bien entendu, Maître Bogrod. Nous vous suivons.
Le petit groupe traversa plusieurs couloirs lourdement ornementés, les nombreux tournants ne pouvaient plus être comptés et Harry eut une pensée appréciatrice sur le discret système de sécurité. Il eut le temps de penser mais se refusa à s’interroger sur les possibles conséquences de cette visite. Il pensa plutôt à la réaction de l’apprenti, ça ne serait jamais arrivé en France. Il était courant que des héritiers étrangers demandent à voir le directeur de la filière, il lui semblait naturel que Lilith fasse la même chose. Après tout, les directeurs étaient les plus aptes à s’occuper des particularités qu’apportent les étrangers. De toute façon, avec une affaire aussi importante, Lilith ne parlerait de rien avant d’avoir un serment d’honneur ou le directeur en personne.
Ils arrivèrent finalement devant une lourde porte ornée de runes diverses mais surtout de symboles gobelins. Harry n’était pas un expert mais il arriva à en reconnaître certains, tous en rapport avec la justice ou la connaissance. L’intérieur du bureau n’était pas moins décoré et Harry garda en vu le petit gobelin déjà présent, un greffier sûrement.
- C’est un honneur de recevoir une héritière de votre envergure dans notre banque, Héritière Tradis. J’ai cru comprendre que vous étiez pressée alors passons directement à la raison de votre présence ici.
Le silence qui suivit dura plusieurs minutes et le petit greffier commença à gigoter sur sa chaise. Lilith se tenait bien droite dans son siège et soutenait le regard du gobelin avec un petit sourire amusé. Ce fut le gobelin qui parla en premier, avec un sourire à mi-chemin entre l’amusement et l’agacement.
- Que puis-je faire pour vous ?
- J’aimerais un serment d’honneur officiel avant de vous le révéler. Vous comprenez, cela est de l’ordre du secret familial.
Le gobelin plissa ses grands yeux noirs mais acquiesça. Le greffier s’approcha avec un parchemin enchanté qui, après quelques phrases rituelles, se transforma en un contrat d’honneur. Lilith apposa sa signature et Maître Bogrod en fit de même.
- Maintenant que ceci est réglé, j’aimerais savoir s’il existe un contrat magique liant Harry Potter au tournoi des trois sorciers.
- Je ne peux vous obtenir ces informations qu’avec l’accord de monsieur Potter…
- Autorisation que je donne volontiers, Maître Bogrod.
Le gobelin examina Harry de haut en bas, circonspect. Il fit signe au greffier qui courut presque pour qu’il lui chuchote à l’oreille. Il finit par relever le regard vers le groupe de sorcier et annonça avec un sourire carnassier :
- Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préfère vérifier votre identité. Nous ne voulons pas d’erreur qui aurait pu être évitée.
Harry acquiesça rapidement et laissa le greffier lui expliquer la procédure pour une identification par le sang. L’explication attira un froncement de sourcil de la part de Lilith qui sortit discrètement sa baguette. Harry le remarqua mais ne dit rien, il laissa le gobelin enchanter le parchemin et s’entailla la paume. Il laissa couler plusieurs gouttes de sang, jusqu’à ce que le sort s’active, et referma la plaie d’un simple Episkey. Lilith réagit aussi en lançant un sort de nettoyage et stérilisation sur le couteau qu’il avait utilisé.
Harry regarda avec curiosité les lettres se former lentement sur le parchemin. Le gobelin ne put retenir un sifflement surpris et Harry le prit pour lire plus en détails les résultats, qui l’intriguaient fortement.
Nom : Evans-Esparo, né Potter
Prénom : Harry Antonie, né Harry James
Age : 14 ans
Père Biologique ; James Fleamont Potter
Père Adoptif : David Evans né Esparo
Mère Biologique : Lily Potter né Evans
Mère Adoptive : Pétunia Evans
Statut : Renié partiellement de la famille Potter, abandon des droits parentaux des parents biologiques
Titre(s) : Héritier Esparo, Garde Apprenti Travis, Héritier Black, Héritier Potter
Parrain : Sirius Orion Black ( mort )
Marraine : Alice Longdubat née Shafiq ( état cathartique )
Quand il lu ces mots, Harry devint blanc. Il prit une grande inspiration avant de reposer le parchemin et d’annoncer d’une voix sèche :
- Je crois que cela prouve mon identité. En attendant, j’aimerais savoir pourquoi la banque ne m’a pas mis au courant de mon statut d’héritier Potter et Black.
- Je…Je ne sais pas mais je vais en référer à mon supérieur, il en saura plus que moi.
- Bien.
La réponse sèche ne laissa pas de place au doute concernant son état d’énervement. Harry bouillait de colère. Il avait cru qu’il n’avait plus aucun lien avec la famille Potter mais voilà qu’il se trouvait à en être l’héritier ! Il se doutait que cela devait être dû à une vieille loi spécifique à la famille Potter, sûrement promulguée pendant la chasse au sorcière pour éviter la disparition du titre, à moins que cela ne soit plus récent et spécifique à lui. Ce qu’il ne savait pas, c’est pourquoi la banque ne l’avait pas mis au courant. Le directeur de la filière française connaissait pourtant sa réelle identité et lui avait fait passer le même genre de test. À moins que la mort de Daegan soit l’élément déclencheur, il n’avait pas repassé de test depuis sa mort. Voyant sa détresse, Lilith posa sa main sur son bras en laissant sa magie le réconforter doucement. Il lui adressa un sourire contrit pour l’assaut d’émotion négative qu’elle devait avoir reçu.
Ils tournèrent la tête vers la grande porte quand elle s’ouvrit pour révéler le directeur avec un visage mortellement sérieux qui trouva son miroir sur les visages de la famille Evans.
Chapter 8: Chapitre 8
Notes:
Hello ! Alors j'ai pris du retard sur les post de chapitre ici donc vous l'avez un peu en retard xD Sinon je me suis beaucoup amusée à écrire ce chapitre surtout la fin ! Vous verrez pourquoi !
Je vous en dis pas plus et vous souhaite une bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Harry ne savait pas comment il devait se sentir après l’entretien à la banque. Certes ils savaient maintenant qu’il n’avait aucun contrat magique à son nom mais l’annonce de son héritage avait été un vrai choc. Les multiples enjeux bouillonnaient dans sa tête et l’empêchaient de penser clairement. Il savait qu’il devait en parler à Lilith et Dudley mais il devait encore attendre plusieurs heures que Dudley finisse ses cours. Lilith était partie on ne savait où, elle avait juste dit qu’elle serait revenue avant que Dudley ne soit au carrosse.
Il avait de longues heures à tuer encore et, s’il restait sans rien faire, il allait devenir fou. Il se leva et enfila une tenue confortable et le laissant libre de ses mouvements. Il couru jusqu’à la salle d’entraînement, commençant à s’échauffer ses articulations en chemin. Il passa une demi heure à faire seulement des étirements et de la course avant de passer au combat. Il installa les mannequins et les programma. Il pouvait enfin se vider complètement la tête.
Le premier mannequin à lancer un sort fut détruit en quelques secondes et les autres suivirent tout aussi rapidement. Une fois qu’ils furent tous hors jeu, un enchantement les reconstruisit et ils passèrent au niveau suivant. Harry frappait, esquivait, lançait des sorts ou des armes de plus en plus vite mais réussissait encore à les mettre tous K.O. Il ne pensait plus à rien, seulement à ses coups, à ceux de ses adversaires et surtout à ne pas perdre. Les sorts étaient bien plus puissants que le niveau d’entraînement recommandé mais il s’en fichait.
Le dernier mannequin fut enfin détruit et ne se reconstruisit pas. Il resta quelques secondes debout à fixer les mannequins en pièce avant de se laisser tomber en arrière, épuisé. Il ne se rendit même pas compte qu’il avait fermé les yeux avant qu’un sifflement impressionné ne retentisse. Il les rouvrit immédiatement, découvrit qui se trouvait dans la pièce et les referma.
- T’as fait quoi pour atteindre un tel niveau ?! La dernière fois que je t’ai vu t’entraîner tu atteignais à peine le niveau dix !
- Je crois que ça fait partie des choses qu’on va devoir aborder ce soir, en famille. Harry chéri, prends ton temps pour récupérer et viens nous rejoindre dans ta chambre, s’il te plaît.
- Ouais…
Dudley et Pétunia quittèrent la pièce en silence mais Harry ne se releva pas. Une larme coula le long de sa joue et un sanglot le secoua. Il sentit une petit main se poser dans ses cheveux et commencer à faire des mouvements de réconfort. Il ne retint plus ses larmes et sanglots. Il ne savait pas combien de temps il lui fallut pour se calmer mais il avait maintenant sa tête blottie contre le ventre de sa sœur.
- Je croyais tellement en avoir fini avec eux…
- Je sais ‘Rry mais cet héritage ne veut pas dire que tu dois leur pardonner ou même avoir le moindre contact avec eux.
- Mais je suis l’héritier de la famille Potter ! Ils étaient censés m’avoir putain de renier ! Et maintenant je vais devoir me taper des devoirs familiaux ce qui inclut de m'occuper de gens que je hais !
- Je comprends, crois moi je comprends mieux que personne. Sache que tu nous auras toujours à tes côtés comme vous l’avez fait pour moi.
Un silence lourd s’étira dans la pièce avant que Harry ne pousse un profond soupir et se redresse. Il se dirigea vers la porte et eut un petit sourire en sentant un petit bras le soutenir. C’est vrai qu’il s’était un peu trop poussé et avait du mal à marcher.
Ils ne mirent pas longtemps avant d’ouvrir la porte de la chambre, découvrant Pétunia et Dudley discutant avec un miroir. Ils se posèrent sur le lit et saluèrent le miroir, où David apparaissait.
- Maintenant que nous sommes tous là, Harry chéri, tu veux commencer ou tu veux que j’explique ?
- Non, je vais le faire.
- Alors ? Tu es un participant du tournoi ou pas ?
Harry sentit son estomac se serrer en voyant l’inquiétude sincère de son frère. Après toutes ces révélations, c’était bon de se sentir aimer.
- Non, je n’ai aucun contrat magique à mon nom. Harry Evans n’a aucun lien avec le tournoi.
- Génial ! Mais du coup, il s’est passé quoi pour que vous fassiez tous des têtes de déterrés ?
Harry prit une grande inspiration, serra la main de Lilith pour se donner du courage et commença son récit.
- Les gobelins m’ont fait passer un test de sang pour confirmer mon identité, les informations qui sont apparu sur le parchemins étaient…surprenantes.
Il sortit le dit parchemins qui passa dans les mains de Dudley avant d’être placé de façon à ce que David puisse le lire. Le silence s’étira et David fut le premier à le briser.
- Comment est-ce possible ? Le reniement aurait dû te couper de tout droit de succession.
- De ce que les gobelins nous ont dit, Charlus Potter a retiré le droit de chef de famille à James. Je n’ai aucune idée de pourquoi ni quand mais ce qui fait que quand il m’a renié, il a perdu ses droits parentaux mais n’avait pas le pouvoir de me retirer le nom Potter et la place d’Héritier. À vrai dire, je pourrais réclamer le titre de Lord Potter dès maintenant si je le voulais.
- Et pour le titre Black ?
- Apparemment, Sirius Black a fait de moi son héritier peut avant sa mort. Là aussi c’est tout ce que je sais.
- Pourquoi diable n’avons-nous pas su ça plus tôt ? Tu as déjà passé des tests dans ce genre pourtant !
- Je suppose que la mort de Daegan a déclenché mon titre d’Héritier Potter et pour Black, il n’est mort qu’il y a un an.
- La banque aurait quand même dû savoir que tu n’étais pas totalement renié.
- Peut-être…
- Honnêtement Papa, c’est pas le plus important. La question c’est plus de savoir si Harry va prendre ou non les titres. J’imagine que tu peux aussi devenir Lord Black, pas vrai ?
- Ouais, et je sais vraiment pas ce que je vais faire Dud’. Je ne veux pas laisser ces bâtards toucher à ce qui me revient de droit une seconde de plus mais si je prends le titre Potter…
- Tu vas devoir leur parler et sûrement révéler ton identité. C’est la merde !
- Comme tu dis.
Harry se laissa tomber en arrière, atterrissant sur le lit. Bien trop moelleux d’ailleurs, il tourna la tête vers Lilith qui lui sourit avec un clin d’œil. Il la remercia d’un petit hochement de tête et profita de ce confort, son dos douloureux appréciait.
- Pour le titre Black, je pourrais le prendre sans problème. Les seuls membres à qui je devrais vraiment rendre des comptes ne seront pas trop durs à gérer. Même si la plupart sont des mangemorts, ils sont tous mariés.
- Mais est ce que ça ne te ferait pas trop de travail ? De plus, tu ne pourras plus vraiment être en France à temps complet et te couper de l’Angleterre comme avant.
- Je sais Maman. C’est pour ça que je me suis pas encore décidé.
Ils discutèrent encore un peu de tous les enjeux et Harry décida de pour l’instant de ne prendre aucun des titres. Cependant, il n’était pas totalement fermé à prendre celui Black.
- Bon, avec tout ça on a pas parlé de comment tu as fait pour battre les mannequins à pleine puissance !
Harry éclata de rire en voyant le regard envieux de Dudley.
- Simple, j’ai accepté l’héritage Black et Potter. Ça ne m’engage à rien et j’ai eu accès à la magie familiale.
- Donc c’est que de la puissance brute ?
- Yep et je pense pas que je pourrais refaire ça de si tôt. Ça m’a crevé et je pourrais pas toujours piocher dedans.
- Ooh est ce que Dudy-chou serait jaloux ?
- M’appelles pas comme ça !
____________
Plusieurs jours plus tard, Poudlard parlait encore de ce nom supplémentaire sorti de la coupe. Dudley admirait Harry pour le contrôle qu’il affichait, surtout avec les articles de journaux qui sortaient tout les jours. Dumbledork continuait à expliquer en long et en large combien Harry devait être malheureux et en danger, qu’il fallait absolument le retrouver, que ses parents s'inquiétaient pour lui et bien d’autres bêtises. D’ailleurs les témoignages mensongers et insultants envers leur mère ne se comptaient plus, et bien sûr tous fait par le couple Potter.
De l’extérieur, aucun des Evans ne semblaient affecter par la situation. En réalité, ils fomentaient leurs vengeances. D’ailleurs, Dudley et Lilith avaient commencé. Au début, ça n’avait été qu’une petite blague innocente, un pétard rempli de colorant posé à l’entrée de la salle commune des Gryffondor. Les jumeaux Weasley, les farceurs de l’école, avaient été accusés et Poudlard était passé à autre chose. Mais quand il y eut une deuxième puis une troisième, quatrième et maintenant septième blague ! Les jumeaux Weasley avaient démontré leur innocence et les professeurs recherchaient activement le coupable. Dudley se demandait s’ils étaient aussi en colère à cause de la cinquième blague. Une simple grenade magique qui, au lieu d’exploser comme celles moldus, libérait un sort, cette fois ci ils s’étaient tous retrouvés avec leurs ombres représentant un animal. Le porc et le serpent n’avaient pas plus aux deux Potter.
Dudley se faufila dans une ancienne salle de classe et referma la porte sans un bruit. Quand il se retourna, il sourit machiavéliquement en voyant ses partenaires de farces mais aussi deux invités surprises.
- Salut, moi c’est Gred…
- Et moi Feorge…
- Enchantée de…
- Te rencontrer !
Dudley éclata de rire et vint s’écraser sur l’une des chaises.
- Dudley, ravi de rencontrer enfin les farceurs de Poudlard.
- Mais tout le plaisir…
- Est pour nous !
Dudley repartit dans un fou rire et s’effondra sur l’épaule d’Harry en se tenant le ventre.
- Calme toi Dudley, sinon on n’aura jamais fini à temps.
Immédiatement, il balaya son fou rire d’un revers de main et se pencha sur les plans posés sur la table. Ils ne s’étaient pas encore mis d’accord sur tout les détails et l’implication des jumeaux avait changé beaucoup de chose. Maintenant ils avaient accès aux cuisines, par exemple. Il eut un énorme sourire, il sentait qu’ils allaient bien s’amuser.
Les triplés étaient assis à la table des Poufsouffle, profitant du repas et discutant avec les élèves. Dudley appréciait beaucoup sa conversation avec Cédric Diggory, le champion de Poudlard. Sa nouvelle notoriété ne lui était pas montée à la tête et c’est une qualité que Dudley savait apprécier. Lilith parlait avec Susan Bones et Hannah Abbot, deux quatrièmes années radicalement opposées. Susan avait un débit de parole inarrêtable tandis que Hannah était plus posée et tempérait beaucoup son amie. Harry ne parlait pas beaucoup, il écoutait les conversations aux alentours, parfois intervenant, parfois juste à l'écoute.
Le repas était déjà bien avancé quand une sonnerie de clairon retentit, suivie du cliquettement des armures et de cris de guerre. Les élèves les plus jeunes commencèrent à se pétrifier de peur quand les portes s’ouvrirent avec fracas. Toutes les armures de Poudlard se tenaient là, vêtues de tenues plus bariolées les unes que les autres. Ils s’avancèrent dans la salle et, soudain, se mirent à danser. Certains valsaient, d’autres faisaient des mouvements étranges mais il était clair que les armures de Poudlard faisaient…une fête ! Un cavalier s’avança au devant du groupe et jeta un bouquet de roses sur la table des Serpentard. Après un dernier salut, ils quittèrent tous la salle, pour certains en esquissant encore des pas de danse.
Il fallut quelques minutes avant que des rires explosent partout dans la salle, rires renforcés quand la table entière des Serdaigle ne put plus parler qu’en cri d’animaux. Mais malheureusement, la bonne humeur fut coupée quand le professeur McGonagall se leva et commença à hurler sur les jumeaux Weasley.
- Professeur…
- Avec tout le respect qu’on vous doit…
- Nous sommes prêts…
- À jurer sur notre magie…
- Que nous n’avons pas ensorcelé les statues !
La déclaration était forte pour tous les sorciers, preuve irréfutable de bonne foi qui désempara la professeur. Ce fut la professeur Evans qui se leva ensuite, tourna un regard mi-amusé mi-agacé sur ses enfants.
- Les enfants, je croyais avoir été assez clair sur le sujet des blagues à Poudlard.
-Maman ! Je suis outré que tu puisses nous penser capable d’une telle chose !
- Dois-je te rappeler notre niveau désastreux en potion ? Si nous avions essayé, nous aurions intoxiqué tout Poudlard !
- De plus, nous ne sommes pas là depuis assez longtemps pour avoir déjà découvert l’entrée des cuisines seules !
Pétunia était cette fois franchement amusée et laissa tomber. Elle se rassit sans un mot et reçut beaucoup de regards surpris à ce geste. Gabriel fut le prochain à se lever, furieux.
- Evans ! Arrêtez de mentir ! On sait tous très bien que vous êtes responsable de tout ce bazar !
- Gabriel ? Mais…Je croyais que tu me faisais confiance…
Lilith laissa sa voix trembler et des larmes apparurent aux bords de ses yeux. Gabriel se décomposa immédiatement et commença à bafouiller.
- Franchement, tu me déçois. Tu défends toujours la vérité et déteste l’injustice mais tu nous accuses sans preuve ou témoignage !
- Mais enfin Harry, je te jure que je ne voulais…
- Peut-être mais tu l’as fait.
Gabriel était totalement décomposé et ne savait plus quoi dire. Il sursauta quand Marie posa une main sur son bras.
- Laisse tomber Gabriel, tu te fais manipuler.
- Vrai ! Tu feras jamais admettre aux triplets qu’ils sont coupables, surtout sans preuve en béton.
Coraline, assise un peu plus loin lui adressa un sourire compatissant pour accompagner ses paroles. Claudia reprit :
- Le jour où on en aura, les poules auront des dents.
Un accord collectif de tous les français suivit rapidement et ils se remirent à manger. Poudlard resta silencieux face à cette scène plus que bizarre avant qu’un Serdaigle s’exclame :
- Hey on peut reparler normalement !
Les conversations reprirent tout de suite après, les paris allant bon train pour décider lesquels farceurs avaient vraiment fait la blague. Pourtant, jamais quelqu’un ne suggéra qu’ils auraient pu la faire ensemble.
Bien plus tard, les dits farceurs se retrouvèrent dans une ancienne salle de classe et s’écroulèrent de rire.
- Vous êtes les meilleurs ! On a jamais pu faire un truc aussi spectaculaire que votre bal des armures !
- C’est vous qui êtes géniaux ! Les cris d’animaux étaient hilarants !
Ils repartirent dans un fou rire pendant plusieurs minutes et finirent par s’accrocher les uns aux autres pour ne pas tomber par terre.
- Faut trop qu’on refasse ça.
-Avec plaisir !
- Gred et Feorge pour vous servir !
Poudlard n’était pas prêt.
Notes:
Alors ? Qu'est ce que vous en pensez ? J'ai ADORÉ mon idée de farce !
Je sais plus si je l'ai déjà dit mais je ne m'impose plus de rythme donc vous aurez le prochain chapitre quand j'aurai la foi et le temps d'écrire mais les vacances devraient aider pour ça !
Encore une fois merci à Chxlxoe pour sa correction de qualité ! Elle écrit pas ici mais vous pouvez retrouver ses magnifiques nouvelles sur son compte Wattpad ou alors sur insta en tant que Michiruu.chan où elle poste ses magnifiques dessins ( trop de talent T.T )
Oubliez pas de laisser un petit commentaire car c'est ce qui me motive et laisser un petit kudos !
À la prochaine !
Chapter Text
- Lilith ! Il faut trop que tu viennes !
Lilith rattrapa efficacement Susan qui venait de lui sauter dessus, souriant à Hannah qui arrivait bien plus calmement.
- Du calme Susan, elle va pas s’envoler.
- Vous vouliez me dire quelque chose, les filles ?
- Oui ! On fait une fête ! Il faut trop que tu viennes !
La française ne pouvait s’empêcher de rire devant l’attitude de Susan, elle trépignait d’impatience et avait un sourire qui lui mangeait la moitié du visage. Elle lui faisait penser à Ismaël, toujours joyeux et énergique. Il avait d’ailleurs envoyé une lettre à Harry, qui avait refusé de la montrer à qui que ce soit. L’air qu’il avait affiché à cet instant aurait pu glacer le sang du plus courageux des guerriers.
- Je peux venir accompagné ?
- Tu veux amener tes frères ?
- Non
Hannah lui adressa un regard interrogateur mais n’insista pas plus pour savoir l’identité de son futur cavalier. Susan ne sembla pas relever l’échange car elle répondit tout de suite avec toujours autant d’enthousiasme.
- Bien sûr ! Plus on est de fou, plus on rit !
- C’est une expression française, ça.
- Oui ! J’essaye de m’y intéresser !
- Elle n’arrête pas de nous écorcher les oreilles avec son français surtout.
- Hannah ! C’est méchant !
Lilith éclata de rire encore une fois et se pencha à l’oreille de Susan pour lui murmurer d’un ton charmeur :
- Si tu veux, je pourrais t’apprendre beaucoup de choses.
Susan resta bouche bée pendant quelques instants avant d’éclater de rire en se détachant de Lilith. Elle lui posa une main sur la tête, accentuant la différence de taille.
- Navré chérie , mais j’ai des vues sur quelqu’un d’autre.
- Mooh trop dommage.
Lilith avait un sourire qui contrastait avec ses paroles, elle savait très bien qu’il n’y aurait jamais rien entre elles. Elle eut un petit rire en avisant le visage rouge cramoisie de Hannah qui n’osait plus les regarder. Susan se joignit à elle sans plus attendre, se moquant allègrement de la réaction de leur amie.
Le soir même, Lilith retournait sa chambre. Elle cherchait LA robe parfaite, elle savait très bien laquelle mettre mais ne parvenait pas à la trouver. Se résignant, elle sortit de sa chambre et se dirigea vers les quartiers des professeurs.
- Maman ! Tu sais où est-ce que j’ai mis ma robe à fleur ?
La tête passée par l’embrasure de la porte, elle adressa un regard surpris à sa mère qui recousait quelque chose.
- Tu as regardé dans les affaires de tes frères ? Vous vous mélangez tout le temps.
- Nan, je vais aller voir. Tu recouds quoi ?
- Harry a arraché l’un de ses boutons aujourd’hui.
- Oh d’accord. Merci M’man, à plus !
- Profites bien ma chérie !
Lilith ressortie rapidement pour courir jusqu’à la chambre de ses frères. Elle ouvrit la porte pour découvrir Harry et Dudley assis sur leurs lits, une pile de vêtements devant eux.
- Si tu cherches ta robe, elle est posée sur la chaise.
- Aaah ! Merci, tu me sauves !
- De rien…
Dudley n’eut pas le temps de rajouter quelque chose qu’elle se trouvait déjà devant la porte, sa robe à la main. Elle tourna juste la tête pour leur sourire et ajouta :
- Dud’ tu devrais mettre ton costume bordeaux et ‘Rry le vert.
Elle courut en dehors de la chambre et Dudley se redressa tel un ressort pour chercher le-dit costume. Il le trouva enfin avec un soupir de soulagement, en même temps qu’Harry trouvait le sien. Ils se préparèrent le plus rapidement possible, le brun retoucha aussi son maquillage.
- C’est bon ? On voit plus rien ?
- Nan t’inquiètes, ta cicatrice est totalement protégée.
Après un dernier coup de brosse, ils sortirent de la chambre et tombèrent nez à nez avec Lilith qui sortait elle aussi. Sa robe tombait élégamment autour de ses jambes couvertes d’un fin collant chair, cependant Harry fronça les sourcils en voyant qu’elle n’avait rien pour couvrir ses épaules laissées nues par sa robe.
- Tu ne mets pas un gilet ?
- Non, je mettrai un charme de chaleur.
- Fais attention à ne pas tomber malade quand même.
- Oui oui…
Elle passa devant eux en levant les yeux au ciel mais leur adressa quand même un sourire avant de quitter le carrosse. Quand elle ouvrit la porte, elle découvrit son cavalier appuyé dessus. Il tourna la tête vers elle et, en silence, lui offrit son bras. Il n’échangèrent pas un mot jusqu’à ce qu’ils arrivent presque devant la salle commune des Poufsouffle.
- J’imagine que je n’ai pas à t'avertir que, si on veut que votre réputation s’améliore vraiment, les sang-de-bourbe et autres insultes sont prohibées ?
- Je ne suis pas stupide Evans.
- Bien. Et appelles moi Lilith, on est censé être ami. Compris, Draco ?
Il serra les dents mais acquiesça. Lilith eut un petit rire avant de lever la main pour toquer à l’un des tonneaux. Hannah lui avait confié que le mot de passe se composait d’une combinaison de coups sur les six tonneaux qui formaient la porte. Elle ne le connaissait évidemment pas, elle ne le voulait pas, mais elle savait qu’ils entendraient son discret coup. Ce qui ne tarda pas d’ailleurs, un préfet leur ouvrit, un énorme sourire lui barrant le visage qui se figea à la vu de son cavalier. Il lui adressa un regard confus mais s’écarta pour les laisser entrer.
- Lilith ! Tu es…Oh.
Cédric se figea au milieu de sa phrase, surpris. Il fut rapidement suivi d’une bonne partie de la salle. Lilith sortit son plus beau regard d’incompréhension et demanda d’une voix incertaine :
- Il y a un problème ? Susan et Hannah m’avaient dit que je pouvais amener quelqu’un donc…
- Non ! Non, il n’y a pas de problème. C’était juste…de la surprise. Ouais, de la surprise, c’est ça.
- Ok, merci Cédric !
Lilith lui offrit un grand sourire et s’avança dans la salle toujours silencieuse. Progressivement, les conversations reprirent même si plusieurs regards circonspect restaient posés sur Draco. Le serpent n’avait toujours pas prononcé un mot, cependant il ne put retenir un hoquet de surprise en voyant Harry et Dudley arriver. En fait, c’est plutôt leurs cavaliers qui le surprirent. Harry avait au bras Luna Lovegood tandis que Dudley se tenait au bras de Neville Londubat. Ce dernier portait d’ailleurs une tenue ne laissant pas de place aux doutes concernant son rang mais aussi sur sa musculature. Il était visiblement assez musclé, chose qui ne se voyait pas forcément sous ses robes d’école.
- Ton frère est gay ?!
- Lequel ?
- Dudley.
- Non, pourquoi ça ?
- Mais, il est venu avec un homme en tant que cavalier…
- Et alors ? Ça ne change pas sa sexualité Draco.
- La tradition veut qu’on vienne avec son compagnon de vie.
- Et que fait-on Draco ? La tradition ne s’applique pas tout le temps, surtout pour des rassemblements informels comme celui-ci. De plus, tu sais qu'en France on peut parfaitement venir accompagné d’un ami même lors d’évènements officiels.
- Peut-être…
Lilith sourit devant cette réponse, évidemment que quelqu’un comme Malfoy n’admettra pas facilement qu’il a tort. Elle détourna son attention pour répondre à une Poufsouffle et la soirée continua. Harry et Dudley s'amusaient beaucoup mais n’avaient pas encore présentés leurs cavaliers à Lilith.
- Lilith ! Il faut que je te présente quelqu’un !
L’interpellée se retourna pour voir Harry marcher vers elle, qui arborait un énorme sourire sur son visage détendu. La petite blonde, Luna Lovegood, accrochée à son bras et sautillant à chaque pas.
- Lilith, je te présente Luna, ma cavalière. Luna, voici ma sœur, Lilith.
- Ravie de te rencontrer Luna.
- Moi de même, Sensible.
Tous les muscles de son corps se tendirent, Lilith dévisagea la jeune blonde, choquée. Elle ne laissa rien paraître sur son visage mais sa baguette glissa légèrement de son fourreau, prête pour une quelconque attaque.
- Oula ! On se calme Blanche ! Luna peut voir , ce n’est pas une ennemie.
- Comment peux-tu en être sûr ? Ceux qui peuvent voir sont très rares.
- Ma famille a la vue depuis longtemps, ça nous a valu une réputation de fou d’ailleurs. Si tu jettes un œil aux registres français, tu verras notre nom.
- Tu es française ?
- Ma mère l’était et nous avons des cousins en France du côté de mon père.
- D’accord…
Lilith se détendit et abaissa sa baguette mais laissa un regard attentif sur Luna. Elle était très belle, c’était la première chose qu’elle avait remarqué. Ses cheveux blonds descendait en cascade sur sa robe bleu corail, ses boucles d’oreilles en forme de radis dorés et son collier de bouchons de bière au beurre garnis de petits joyaux accentuaient sa beauté surréaliste. Ses yeux bleus profond semblaient voir bien plus que le commun des mortels et, si ce qu’elle disait était vrai, c’était le cas.
- Dit moi Luna, comment as-tu su ?
- Je l’ai vu, et tu es d’un très beau bleu corail.
Elle acquiesça sans un mot, ça se tenait. À vrai dire, tous les sensibles n’avaient pas la même couleur mais ils avaient tous cette nuance de vert bien particuliers. Elle ne l’avait jamais vu, elle ne le verrait sans doute jamais mais la compréhension des divers dons magiques faisait partie du programme de première année. Elle n’était pas encore sûre de pouvoir lui faire confiance mais au moins elle ne mentait pas sur ça.
La soirée continua jusqu’à bien plus de minuit, l’alcool abondait chez les plus âgés mais était rigoureusement gardé hors de portée des plus jeunes. Aucun des Evans n’avait ne serait ce que tenté de s’en procurer, ils auraient pu assez facilement mais ils étaient aussi ici pour assurer la sécurité et ne pouvaient pas se permettre d’être alcoolisés. Ils en furent reconnaissants sur le coup de cinq heures du matin. Rien n’aurait pu laisser présager ce désastre, aucune équipe n’avait ne serait qu'eu un indice. Personne n’avait dérogé au protocole. Mais le mur explosa quand même.
Des cris effrayés remplirent la salle en quelques secondes, un groupe des plus jeunes encore debout coururent vers la sortie. Ils furent les seuls à pouvoir sortir avant que la créature fasse son entrée et bloque le passage. Harry avait juste eu le temps de crier à tous de fermer leurs yeux. Dudley tourna le dos au danger pour rassembler tous ceux ne pouvant se battre dans un coin, c'est-à-dire l’entièreté de la salle à part quelques septième année dont Cédric Diggory. La seule exception fut Luna, refusant juste en disant que tout devait se passer, et Neville qui insista pour rester.
- Harry, rapport !
- Basilic, probablement le même qu’il y a deux ans. Yeux tueurs, peaux intransperçable, croc au venin mortel et il fait au moins six mètres. Points faibles : chant du coq, bouche, yeux et haut du crâne entre les deux yeux.
Lilith ne répondit pas, elle se concentra sur sa magie, la projetant comme le ferait un sonar moldu.
- Il fait environ douze mètres. Enfilez vos oreillettes.
- Compris !
Ça n’avait pas duré plus de quelques secondes mais la bête était déjà en mouvement et bien trop proche de Dudley. Harry ouvrit les yeux et lança un verre qui se brisa sur la tête du serpent. Il referma les yeux immédiatement et courut pour essayer d’atteindre l’extérieur. Il fut coupé dans son élan par une attaque mais sauvé par un sort crié par Luna, qui ne fit pas grand mal à la créature mais le distrayant suffisamment pour qu’Harry évite l’attaque.
Lilith murmurait continuellement des informations dans l’esprit de ses frères grâce à l’oreillette qu’ils avaient mis précédemment. L'une des dernières technologies du gouvernement français, liant le principe des oreillettes moldus à la légilimencie. Elle était toujours en phase de test mais Madame Maxime en avait obtenu quelques-uns. Elles étaient généralement réservées aux missions d’infiltrations donc Lilith en avait le plus grand usage mais elle était bien contente que Harry et Dudley en aient aussi pris.
Malgré tous leurs efforts, un élève s’était déjà retrouvé pétrifié et le prochain n’aurait peut-être pas autant de chance. Les triplets regrettaient de ne pouvoir communiquer qu’entre eux, les autres devant être prévenus de la situation à grand renfort de voix. De plus, ils ne connaissaient rien de leurs capacités. En comptant tout ça, ils étaient plus que désavantagés et ne pourraient plus tenir longtemps.
Un autre mur explosa sous une autre attaque. Dudley hurla à tous de se mettre à terre et poussa les plus proches loin de l’explosion. Lilith hurla. Eleanor Branstone, une adorable petite deuxième année, se trouvait trop proche du serpent. Elle avait ses yeux hermétiquement fermés et tremblait de peur, immobile. Les craintes de Lilith se réalisèrent, le basilic attaqua la petite fille. Elle était trop loin, Harry était à l’autre bout de la salle et Dudley trop occupé à gérer les autres. Elle laissa un sanglot lui échapper en attendant l’inévitable.
Qui ne se produisit jamais.
Lilith analysa frénétiquement la magie environnante mais elle sentait toujours Eleanor. Et enfin, elle la remarqua. Cette petite source de magie, discrète mais puissante qui se cachait depuis le début. Un seul nom lui vint en tête : Luna.
C’est à ce moment-là qu'elle entendit un coq, trop loin pour être mortel mais assez pour lui faire peur. Elle sentit avec des larmes de soulagement le serpent partir. Lilith ouvrit les yeux et se figea. Eleanor se trouvait au sol, recouverte de sang. Elle ne perdit pas de temps et se précipita pour évaluer les dégâts.
- Eleanor ? Tu peux ouvrir les yeux. Dis-moi, où es-tu blessée ?
- Je…C’est…C’est pas moi ! Elle…Elle s’est mise devant…
- Comment ça ? Mais alors d’où… Harry ! Il faut que tu retrouves Luna ! Elle est gravement blessée !
- Compris !
Lilith accompagna la petite fille jusqu’aux autres élèves et repartit pour chercher la petite Serdaigle. C’est à peine une minute plus tard qu’elle entendit Harry l’appeler par les oreillettes, transmettant ses coordonnées. Elle les rejoignit le plus vite possible et poussa un cri horrifié en voyant les dégâts. Luna avait essuyé une morsure du basilic sur son bras et quand il avait voulu s’enfuir, il lui avait déchiqueté le bras et l’avait projeté loin.
Lilith s’agenouilla à côté de la jeune fille et commença à jeter les sorts de diagnostic et soin qu’elle connaissait. Elle avait juste la base, le plus avancé d’entre eux en soin était Dudley mais il ne pourrait rien faire dans une telle situation.
C’est à ce moment-là qu'ils entendirent Madame Maxime et le professeur Salvera les appeler au moyen des oreillettes. Dudley fut le premier à répondre, donnant toutes les informations qu’il avait. Lilith releva les yeux vers Harry et constata qu’il restait le regard figé sur les blessures de Luna, les lèvres murmurant des sorts de soin et prières diverses. C'était à ce moment que le rapport revenait. Elle prit la parole juste après Dudley, demandant des renforts et expliquant la situation. Sa voix se serra quand elle dut expliquer l’étendue des blessures de Luna et son empoisonnement certain.
Rapidement, la Médicomage Pomfresh fut avec eux, jetant des sorts par dizaines sur la blonde. Harry refusa de la lâcher, Lilith pouvait voir qu’une autre scène se superposait à sa réalité et l’empêchait de penser clairement. Elle s’agenouilla à ses côtés et lui prit la main, elle ne réagit pas quand Neville fit de même avec l’autre et ne se questionna sur sa présence.
Luna rouvrit les yeux, attirant encore plus de larmes dans le regard de ses amis, Lilith n’arrivait pas à penser à elle autrement qu’en amie, et sourit.
- Tout se passe comme je l’ai vu, il ne faut pas s'inquiéter.
Lilith était confuse, elle ne pouvait pas avoir vu sa propre mort ! La magie ne l’aurait pas permis, c’était une règle irrévocable. Mais alors si elle l’avait vu, c’est qu’il existait un moyen de la sauver ! Lilith attrapa son frère par les épaules et commença à demander frénétiquement :
- Réfléchis Harry ! Il doit exister un moyen de contrer le poison de basilic !
Son frère ne réagissait toujours pas et elle commença à sentir le désespoir l’envahir une nouvelle fois.
- Fumseck !
- Quoi ?
- Le phénix du Directeur ! Ses larmes ! C’est le seul contre-poison !
- Va le chercher ! Vite Neville !
Le susnommé se leva le plus rapidement possible mais n’eut pas à partir bien loin avant d’entendre le chant et de voir le magnifique phénix se poser à côté de la blessée. Il posa sa tête sur son bras et commença à chanter. Un chant triste qui fit pleurer de nouveau les adolescents et trembler les mains de Pomfresh. Et une larme coula, puis deux et trois. Luna en reçut cinq avant de totalement guérir et remercia le phénix avec sifflement auquel il répondit de la même manière.
Harry sembla sortir de sa torpeur et s’effondra sur la blessée en la suppliant de ne plus faire quelque chose d’aussi idiot. Neville lui prit la main en pleurant et Lilith se leva. Malgré ce qu’il venait de se passer, elles n’étaient pas proches. Elle se dirigea vers Madame Maxime un peu plus loin pour lui faire son rapport.
Cette soirée avait été…monstrueuse.
Notes:
Salut tout le monde !
Je sais je sais vous avez attendu très longtemps pour ce chapitre mais j'avoue que je vous ai un peu oublié. Désolé ? J'ai posté sur Wattpad mais pas moyen de me motiver à poster sur Ao3.
Bon, qu'est ce que vous avez pensé de ce chapitre ? J'avoue que celui ci est peut être l'un de mes préférés ! (Notamment parce que Luna apparait et que c'est mon perso préféré mais chut hein)
Pour me faire pardonner de mon absence je vous poste tout de suite le prochain chapitre et je vous promet que je ne vous oublierais pas la prochaine fois !
Chapter 10: Chapitre 10
Chapter Text
La première épreuve approchait, il n’avait pas fallu longtemps pour que Madame Maxime trouve un moyen de la connaître à l’avance. Dudley n’était pas dupe, Karkaroff était bien trop confiant pour ne pas la connaître et Cédric avait lui aussi été mis au courant, par le même informateur que la directrice. C’était bien mieux ainsi, les champions partaient tous sur le même pied d’égalité. A l’instant, ils avaient tous été réquisitionnés pour aider Fleur à s’entraîner, seule l’équipe de garde avait pu se soustraire à l’exercice. Ce qui avait amené à une bataille pour essayer d’être l'heureux élu.
Personne n’avait envie de lancer des sorts de feu et d’obstacle à répétition, de plus il ne fallait surtout pas blesser Fleur et donc faire constamment attention aux sorts et leurs conséquences. C’était épuisant et ennuyant. Ce n’est qu’une demie heure plus tard qu’ils purent enfin prendre une pause, les équipes tournaient. Dudley s’effondra sur un banc et sourit quand il vit son frère renverser une bouteille d’eau au-dessus de sa tête.
- Fatigué ?
- Tu peux pas imaginer…
- T’avais pas autant de mal avant pourtant, c’est l’héritage qui te gêne ?
- On peut dire ça, j’ai du mal à m’habituer à ma nouvelle puissance, surtout sur un exercice comme ça.
- Ouais, c’est pas le plus facile.
- Hey ! On arrête de rêver les gars !
- Laisses nous deux secondes, Claudia !
La jeune fille, une des candidates pour le tournoi, leur tourna le dos avec un soupir exaspéré. Dudley ne la connaissait pas beaucoup, il ne lui avait d’ailleurs adressé la parole qu’une ou deux fois. S’il se fiait aux rumeurs, elle était une très bonne combattante et assez polyvalente, elle se trouvait dans le groupe des cinquième année en médicomagie alors même qu’elle n’avait commencé qu’il y trois ans. À part ça, elle n’était pas la personne la plus à l’écoute et son statut de duchesse lui montait un peu à la tête.
Une légère tape sur l’épaule le sortit de ses pensées et il s’ébroua pour se remettre au travail.
Lilith n’en pouvait plus et ce n’était même pas sa mission qui la mettait dans un état pareil ! A vrai dire, la mission se passait très bien. Elle avait des contacts sûrs dans chaques maisons et commençait doucement à changer les mentalités sur les Serpentards. Mais ça n’allait pas et seule elle pouvait résoudre son problème.
Sa magie s’agitait, elle ne cessait de tourbillonner dans son corps à la recherche de quelque chose. Il lui était de plus en plus difficile de la cacher, surtout à Dumbledore. Ce dernier la surveillait de près, sûrement avait-il entendu parler de la soirée des Poufsouffle et de son rôle dans la gestion de la crise. Peu importe, elle pouvait gérer ça plus tard. Pour l’instant, elle devait trouver ce qui provoquait cette perte de contrôle sur sa magie. Et expulser le surplus avant ce soir sinon elle ne donnait pas cher de la peau du carrosse.
- Hey Lilith ! Attends-nous !
Lilith s’arrêta et se tourna vers Fred et Lee Jordan, un sixième année de gryffondor, accompagné de Neville Londubat. Ce dernier tentait de cacher son visage derrière une grosse écharpe et le bout de ses oreilles rougeoyait et s’accordaient aux couleurs de sa maison. Neville avait été mis sous la protection officieuse du trio de farceurs de Poudlard : Lee, Fred et George. Peu à peu, les autres élèves avaient compris que quiconque s’attaquant à lui serait la cible des prochaines blagues. Ça en avait calmé beaucoup, notamment les plus jeunes.
- Vous avez besoin de quelque chose ?
- Tu nous as bien dit de te mettre au courant si on entendait des rumeurs sur Harry Potter ?
- Oui ! Y a du nouveau ?
- Attends, vaut mieux qu’on parle dans un endroit plus calme.
Lilith acquiesça aux paroles de Fred et les suivit dans le parc. Ils s’arrêtèrent aux bords du lac, désert en ces temps froids. Lee s’assit au pied d’un arbre, entraînant Neville avec lui. Ce dernier trébucha et s'étala à moitié sur l’autre garçon. Il s’écarta en catastrophe et s’apprêtait à s’excuser mais Lee éclata de rire et lui fit signe de s'asseoir à ses côtés.
- Alors ? Qu’est ce que vous avez entendu ?
- Apparemment, notre petit frère Ron aurait parlé à nos parents de l’attaque chez les Poufsouffle. Hier, ils nous ont envoyé une lettre pour nous demander si on était à la fête, et, si oui, si on pouvait leur raconter tout ce qu’on avait vu.
- Jusque là, rien d’anormal.
- Ouais mais c’est la lettre d’aujourd’hui qui nous a surpris. Notre mère nous demandait de vous surveiller, Harry, Dudley et toi, et de leur envoyer tout ce qu’on savait sur vous. Avec ce qu’elle racontait, on a compris que c’était Dumbledore qui demandait ça. A la fin de sa lettre, elle a aussi dit qu'on pouvait faire nos “rapports” aux professeurs Potter. Et elle nous a interdit de nous approcher du professeur Pétunia parce que c’était sûrement une voleuse d’enfant.
Lilith resta silencieuse un moment, réfléchissant à tout ce que ça impliquait. Après une dizaine de secondes de réflexion, ce fut Neville qui la sortit de ses pensées.
- Hum, je…je crois que j’ai aussi entendu des choses…
- Dit moi.
- Au...Aujourd’hui j’ai reçu une lettre de ma grand-mère qui me demandait de lui rapporter toute les rumeurs sur Harry Potter et tous les indices que je pouvais entendre. En écoutant un peu autour des sang-pur, j’ai appris que j’étais pas le seul à qui on avait demandé ça. Certains avaient même des théories sur pourquoi, comme Luke Walker, un Serdaigle, qui disait que ses parents et d’autres sang-pur avaient prévu d’aller faire un tour dans les registres du ministère pour essayer de retrouver Harry Potter et discréditer Dumbledore et les Potter au passage.
- Les registres du ministère ? Pourquoi aller là-bas ?
- Y a des rumeurs parmis les sang-pur comme quoi les Potter auraient renié leur fils, en allant vérifier la généalogie de la famille Potter, ils pourront confirmer cette rumeur. De plus, il y en a une autre qui dit qu’il aurait été adopté magiquement. Là aussi, ils pourront le voir. Mais ils n'ont pas pu le faire avant car il aurait fallu demander de nombreuses autorisations et sans raisons valable, c’était perdu d’avance.
- Oh, merci Neville.
Lilith leur fit un sourire bienveillant et leur conseilla de se préparer pour leur prochain cours. Les trois garçons acquiescèrent et partirent pour le château. Lilith resta longtemps sous l’arbre, rembobinant tous les événements déjà arrivés à Poudlard. À quelques heures de l’arrivée, Dumbledore avait annoncé qu’un sort d’ascendance serait lancé sur tous les arrivants, imposant à demi-mot son idéologie de contrôle et de pureté de la magie. À l’arrivée, il n'avait cessé de briser le protocole français et avait manqué de respect à l’ensemble de Beauxbâtons, provoquant même un duel pour essayer de prouver que les sans-pouvoirs étaient des incapables.
Elle avait réussi à lier des contacts dans toutes les maisons et lançait même une véritable révolution des mentalités avec les Serpentard.
Ç
a ne devait pas plaire à Dumbledore, il avait commencé à la surveiller quand les résultats étaient devenus un peu plus visibles. Elle avait révélé son statut de dernier souffle lors de son altercation avec Parkinson et avait fait une apparition officielle à Gringotts en compagnie de Harry et de leur mère. Conséquence du nom de naissance d’Harry sorti de la coupe, amenant des révélations sur l’héritage d’Harry.
L’attaque du basilic, une preuve inquiétante du manque de sécurité de Poudlard. Ils avaient eu de la chance que personne n’y reste, même si Lovegood n’en était pas passé loin. De plus, ils avaient dû montrer un peu trop de leurs capacités pour assurer ce résultat et ça ne jouait pas en leur faveur sur l’échiquier politique de Dumbledore. Il les avait maintenant à l'œil et avait même demandé à certains enfants de ses suivants de les surveiller, sous-entendant même que leur mère était bel et bien l’ex-Pétunia Dursley. Ils ne pouvaient plus se permettre de se relâcher en dehors du carrosse. Surtout que Dumbledore n’était pas le seul à les avoir à l'œil, les familles de sang-pur s’invitaient dans l’équation, au plus grand déplaisir de Lilith. Leur dernier mouvement l’inquiétait particulièrement. S’ils découvraient le nom actuel d’Harry Potter, ils pourraient les faire chanter et ça ne lui plaisait pas du tout. Ils devaient trouver un moyen de contrôler comment et où il sortirait.
Forte de ces résolutions, elle se leva et repartit vers le château, un faux sourire confiant sur les lèvres.
La première épreuve se tenant demain, le carrosse n’avait jamais été plus animé. Mal à l’aise, Dudley sortit et inspira un grand coup l’air froid de cette fin novembre. Un nuage de condensation sortit de ses lèvres. De nombreuses filles de la délégation avaient été surprises par les températures bien plus froides que celles du doux sud français, les Evans avaient heureusement été prévenu par leur mère et n’avaient pas eu de mauvaises surprises.
- Dud’ ? Toi aussi t’en as marre ?
- Qui n’en aurait pas marre ?
- Fleur, Carla, Marie, Claudia…
- Qui, sain d’esprit , n’en aurait pas marre ?
Harry gloussa de rire et vint s’appuyer sur un arbre à proximité. Dudley se fit la réflexion qu’ils parlaient bien plus anglais entre eux maintenant. Ils avaient pris l’habitude d’échanger en anglais quand ils n’avaient pas envie d’être trop facilement écoutés en France mais ça n’avait cessé d’augmenter depuis leur arrivée. Harry ferma les yeux quelques instants avant d’énoncer, d’une voix hésitante :
- Anton m’a invité à visiter leur bateau, tu veux venir ?
- Qui ?
- Anton Khojlov, il fait partie de la délégation de Durmstrang. Je crois que je t’ai déjà dit que j’avais sympathisé avec certains d’entre eux.
- Oh ! Maintenant je vois. Il a pas peur que les méchants français viennent piquer leurs stratégies pour la première tâche ?
Harry renifla, un sourire amusé mais un peu incertain aux lèvres.
- De ce qu’il m’a dit, Krum s’est isolé il y a deux jours. Ce serait une tradition avant un duel, pour se préparer moralement. Il reviendra que ce soir pour le dîner, ils feront un grand festin en son honneur.
- Cool ! J’aurais bien aimé que Miss Velane fasse pareil.
Harry éclata de rire et ils restèrent encore quelques minutes à parler avant de se diriger vers le bateau des bulgares. Ils ne mirent pas longtemps avant de se sentir suivis mais ne s’en inquiétèrent pas. Ce n’est qu’à quelques mètres du bateau que Harry s’arrêta enfin. Dudley resta détendu mais effaça son sourire.
- Tu peux sortir s’il te plaît ? Je n’aimerais pas poser de soucis à mes chers amis, qu’en penses-tu ?
Harry avait accompagné ses paroles d’un doux sourire mais qui, avec son ton glacial, amena des frissons dans le dos de son frère. Ils attendirent plusieurs dizaines de secondes avant de voir les buissons bouger et enfin une tête rousse émerger.
- Co…Comment vous m’avez repéré ?
Sa voix était presque inaudible, ses lèvres desséchées s’ouvraient à peine. Son visage était mangé par les cernes et ses yeux hantés par un mal invisible. Son uniforme n’était certainement plus à sa taille, ses épaules étaient compressées à l’intérieur mais il était tellement maigre que chaque os de ses mains pouvait être tracé. Il n’était pas très grand, à peine le mètre cinquante. Dudley eut du mal à faire correspondre la photo du garçon souriant aux côtés de Daegan sur le quai de la voie 9 ¾ mais il se trouvait bien devant Ronald Weasley.
- Ce n’est pas important, pourquoi nous suivais-tu ?
- Je…Je sais pas…
- Je vais avoir besoin d’un peu plus de précision pour te croire. Pourquoi nous suivais-tu ?
- Je…J’ai dit que je savais pas ! J’ai…J’ai juste tellement entendu les autres sang-pur parler de vous que…
- Que ?
- Oublies !
- Non.
- Pourquoi t’es aussi chiant ?! J’étais juste curieux ! Y a tellement de rumeurs que…
- Des rumeurs ?
- Ouais…plein de conneries…
- J’aimerais beaucoup les entendre.
- Comme si tu les connaissais pas déjà…
- Non, je ne les connais pas.
Ronald parut honnêtement surpris mais repassa bien vite sur son expression morte habituelle. Dudley ne cessait d’être étonné par l’état déplorable de ce gamin, il avait le même âge que lui mais semblait en avoir déjà vu trop. Malgré son aspect impassible, il passait sans arrêt d'une émotion à une autre et se mettait en colère pour rien. Harry marchait en terrain miné, il devait faire attention à chacun de ses mots et réussissait de peu à le garder calme. Dudley savait que Harry était particulièrement assidu en cours de psychologie humaine, surtout la partie manipulation, mais était impressionné par la maîtrise qu’il montrait. Chaque ton de sa voix était calculé pour le pousser à la confession sans pour autant paraître oppressant. Cependant, il savait que c’était très éprouvant de tenir ce rythme pendant longtemps, il ne fallait pas que ça dure trop longtemps.
- Y en a qui dise que tu serais un mage noir mais c’est pas possible car Beauxbâtons accepte les née-moldu et ta mère est une cracmol !
- Quel est le rapport ?
- Les mages noirs sont juste des racistes consanguins ! Ils sont méchants !
Harry ne détourna pas le regard du rouquin mais Dudley put voir que ces dernières paroles l’avaient vraiment bouleversé. A vrai dire, il était lui aussi très inquiet. Le gamin agissait de manière incohérente et semblait croire à ce qu’il disait et s’y attacher comme si sa vie en dépandait. S’il devait émettre une hypothèse, Dudley pensait que ça avait sans doute été l’idéologie de Daegan et qu’il s’y rattachait pour ne pas perdre un énième lien avec son ancien meilleur ami. Il se demandait vraiment comment il a pu finir par croire de telles âneries alors que ses frères étaient si ouverts. Si il avait hérité ça d’un adulte autours de lui, pourquoi les jumeaux n’avaient pas suivi le même chemin ? Ce ne devait pas être un membre de leur famille proche, peut être un oncle ou une tante ? Non, les dossiers qu’ils avaient obtenus sur la famille Weasley stipulaient bien que seul le père et la mère suivaient l’idéologie de Dumbledore et pas sûr ce point. Alors qui ? Ce ne pouvait pas être un professeur, il ne l’aurait pas clamé avec autant d’assurance. Mais bien sûr ! Il était le meilleur ami du Survivant ! Et ce bien avant Poudlard ! Il avait fréquenté les mêmes cercles que lui ! Dont les parents Potter et leurs amis !
- Il y en a d’autres ?
- Y en a qui disent que…que…
Des larmes roulèrent lourdement sur ses joues et il les essuya rageusement. Quand il releva le regard, il était rempli d’une amertume bien trop âgée pour son corps enfantin.
- Que tu aurais volé la magie du frère de…du Survivant avec un rituel de nécromancie. Si j’en entends encore un dire des conneries pareil je…
- Tu ?
- Ça te regarde pas ! T’es qu’un pauvre con de toute façon ! Je me casse !
Harry n’ajouta rien et le laissa partir en courant vers le château. Il se tourna lentement vers Dudley, une expression mélangeant inquiétude, soulagement et fatigue déformant ses traits.
- Il faut que j'inclue tout ça dans mon rapport, dans les moindres détails.
Le blond sortit une fiole et sa baguette qu’il posa doucement sur la tempe du brun. Après un accord murmuré, il commença à la retirer, récitant une formule à voix basse. Un filament d’un violet sombre s’accrocha au bout de l’instrument, dansa un moment avec un vent imaginaire avant de se laisser enfermer dans la fiole.
Dudley la rangea dans l’une de ses poches sécurisées, nouveauté de l’uniforme de combat. Ces poches comportaient tellement de sorts de protection que même après que son porteur soit brûlé jusqu’au dernier os, son contenu reste intact.
Il se rapprocha de son frère et, avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve, il entoura son petit frère de ses bras. La tête brune vint se poser sans problème contre sa clavicule et les mains tremblantes serrèrent sa chemise. Dudley balada ses mains dans son dos, dessinant sans y penser des runes d’apaisement, et laissa sa voix former un doux murmure réconfortant.
Harry ne mit pas plus de deux mots avant de reconnaître la berceuse dryade. Cette berceuse avait été la première chose qui avait pu calmer Harry lorsqu’il perdait le contrôle plus jeune, la plus efficace pour faire oublier sa douleur à Dudley lorsqu’il tombait et la seule qui peut faire oublier à Lilith pendant quelques instants. Ils l’avaient trouvé dans un vieux livre à la Grande Bibliothèque Sorcière de Paris, seul Lilith maîtrisait les bases de la langue des dryades et avait pu commencer à la déchiffrer. Au bout de la première heure, elle n’avait compris que la première phrase et était rentrée à la maison bien déterminée à continuer. Il lui avait fallu une semaine pour comprendre le premier couplet et deux de plus pour le refrain. Au bout de deux semaines de plus, elle avait fini de déchiffrer le texte et s’attaquait à la partition. Un mois plus tard, elle savait la chanter et la jouer parfaitement. Elle ne mit qu’une semaine pour leur apprendre et depuis ils ne l’avaient jamais oublié. Après l'incident , aucun d'eux ne pouvait dormir sans entendre cette chanson. Alors, chacun leur tour, ils la chantaient le soir. Cette tradition était restée pendant plusieurs années.
Harry se laissa porter par l’air si familier et respira profondément le parfum de son frère. Ils ne se faisaient pas aussi souvent des câlins qu’avec Lilith mais il chérissait plus que tout ces moments. C’était d’ailleurs les seuls où il bénissait leur différence de taille, sa petite stature lui permettait d’être entièrement enveloppé par son grand frère et de caler sa tête au creux de son cou.
Il ne lui fallut pas plus d’une dizaine de minute pour se calmer et repousser l’autre garçon. Il prit une grande inspiration et se força à laisser un masque souriant prendre totalement place sur son visage.
- Anton doit nous attendre, dépêchons nous.
Dudley ne lui répondit pas et le laissa le guider jusqu’au bateau. Il était un peu inquiet, si lui qui n’avait qu’une vue extérieure avait été chamboulé par l’altercation alors que ressentait son frère ? Il devait avoir déduit bien plus de choses, surtout que Dudley n’avait pas suivi les cours nécessaires à une meilleure compréhension.
Ils arrivèrent devant le bateau alors que le soleil commençait à se coucher, Dudley vit qu’il était plus de cinq heures en jetant un coup d'œil sur sa montre. Harry ne s’attarda pas sur le temps et toqua à la grande porte en bois qui séparait le pont des appartements.
- C’est pour ?
- Anton Khojlov nous a invités.
Le grand homme les regarda suspicieux et hurla vers le fond du couloir.
- Khojlov ! T’as des invités !
- Qui ?!
- Ch’ai pas ! Des rosbifs sûrement !
- Nous ne sommes pas des “rosbifs” mais de la délégation française.
L’homme regarda Harry avec des yeux ronds, visiblement surpris et très embarrassé qu'ils parlent bulgare, avant d’éclater de rire.
- J’t’aime bien gamin !
- Je ne vois pas ce qui m’encouragerait à vous retourner le compliment.
L’homme ne s’offusqua pas et les laissa entrer quand Anton arriva à toute vitesse. Le jeune garçon leur sourit légèrement et leur indiqua de le suivre. Dudley le détailla de haut en bas : il avait de long cheveux bruns retenue en catogan, ses muscles étaient saillant, preuve d’un entraînement acharné, il ne portait que du cuir et un foulard noir qui cachait une légère barbe. Dudley se fit la réflexion qu’il était tout à fait le genre à finir dans les draps d’Harry. Même si penser comme ça de son frère, qui n’avait que quatorze ans, pouvait paraître offensant, il ne faisait que parler avec expérience. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait passé ses soirées dans une des chambres d’amis pour laisser son frère avec sa nouvelle conquête. Ou qu’il était rentré dans une salle de classe pour trouver Harry avec un garçon ou une fille plus ou moins débraillé.
Anton les mena dans ce qui semblait être une salle commune. De nombreuses têtes se tournèrent et une fille dans un coin lança :
- Ils passent quand à la casserole eux ?!
- Ferme là Freya ! C’est juste des amis !
- Y en a un des deux que j’ai vu plusieurs fois dans ta chambre pourtant !
- Fous moi la paix !
- Oula calme toi ! C’est la première fois que tu réagis comme ça, y' a quoi ?
Anton s’apprêtait à répondre avec colère quand Harry posa sa main sur son bras et lui fit un petit sourire.
- Ton frère…
Harry jeta un petit coup d'œil à Dudley qui leva les yeux au ciel. Il eut un petit rire avant de répondre.
- T’inquiète, il a l’habitude !
Anton ne dit rien de plus et les mena vers une autre salle. La porte était petite et cachée dans un coin. S'ils n’avaient pas eu le bulgare pour les guider, ils seraient sûrement passés devant sans la voir. Avant d’ouvrir la porte, il adressa un petit sourire sadique à Harry.
La porte s’ouvrit sur une salle d’entraînement remplie d’armes factices en tout genre et tapissée de tapis d'entraînement.
- Vous allez souffrir !
Notes:
Resalut ! Je suis content de vous annoncer que vous êtes de nouveau au même niveau que Wattpad !
Qu'est ce que vous avez pensé de ce chapitre ? Vous aimez bien la relation Harry/Dudley ?
Je me pose beaucoup de question en ce moment sur mon histoire donc si vous avez la moindre suggestion/théorie/remarque, n'hésitez pas à laisser un commentaire.
D'ailleurs, peut importe que vous n'ayez pas grand chose à dire, laissez un commentaire ! C'est vraiment ce qui me fait carburer et me donne la motivation de continuer ! (besoin de dopamine bonjour) Même si c'est seulement un coeur ou un "j'aime bien ton histoire" ! Bien sûr j'adore les commentaires construient mais aucun commentaire vaut moins que les autres pour un auteur ! C'est toujours une validation de notre travail qui nous fait super plaisir !
Bisous !
Orion26600 on Chapter 8 Tue 29 Nov 2022 01:28PM UTC
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Nashira47 on Chapter 8 Wed 30 Nov 2022 05:30AM UTC
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