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Language:
Français
Stats:
Published:
2025-02-27
Updated:
2025-07-15
Words:
22,090
Chapters:
8/?
Comments:
16
Kudos:
34
Hits:
765

Too late or not too late

Chapter 8

Notes:

Bonjour, voilà enfin le nouveau chapitre, après un bon moment. il est bien plus long que les autres, j'aurais presque pu le decouper en deux poster déjà une partie mais j'arrivais pas à trouver un enroit ou couper qui me convenait. Bref, donc le voilà après l'avoir relu 36 x :')

Bonne lecture.

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Sam déposa son sac à l'arrière du pick-up de son général, avant de faire quelques pas pour admirer une dernière fois le lac. 

 

Une semaine ...Cela était passé bien trop vite à leur goût. Malheureusement, ils devaient être de retour à la base jeudi. Bien que Ferretti remplissait son rôle sans problème, laisser le SGC sans son général et sans sa spécialiste porte des étoiles trop longtemps n'était pas des plus recommandés. 

 

Un coup de vent la fit frissonner, et elle resserra les pans de la veste de Jack autour d'elle. Elle en profita pour inspirer doucement son effluve. C'était une vieille veste aux couleurs du drapeau du Minnesota, qu'il gardait ici, sur un crochet près de la porte. Elle était élimée, décolorée, et trop grande, même pour lui.

 

Alors autant dire que l'astrophysicienne nageait dedans, mais elle sentait Jack et le chalet. 

Elle avait donc décidé qu'elle la ramènerait avec elle à Colorado Springs.

 

Il l'avait observée l'enfiler, amusé, avant de lui dire qu'il l'avait achetée dans une boutique devant laquelle ils passeraient en rentrant,  ajoutant, que si elle lui plaisait, il pouvait lui en acheter une neuve.

 

La Colonel s'était également appropriée deux des T-shirts et une des chemises de son homme.

 

Elle les avait glissés dans son propre sac, en partie vide, puisque, pour le plus grand bonheur du propriétaire des lieux, elle avait laissé une partie de ses vêtements ici. 

 

Elle entendit Jack fermer la porte du chalet et jeta un dernier coup d'œil à la surface brillante du lac. Elle avait déjà hâte de revenir. Finalement, sortir des murs de son labo était plutôt agréable, surtout si c'était en sa compagnie. 

 

- Prête ? demanda-t-il quand Sam arriva à sa hauteur. 

 

Elle passa ses mains derrière sa nuque et l'attira à elle. 

 

- Pas vraiment, mais il faudra bien qu'on retourne bosser un jour. murmura-t-elle, après l'avoir embrassé.

 

- Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de la Samantha Carter, l'accro au boulot ?

 

- Elle a été remplacée par la Sam, accro à son général. Souhaites-tu soulever des objections à cet état de fait ? 

 

- Jamais ! J'aime beaucoup trop cette nouvelle facette de toi. 

 

Elle lui sourit, avant de relâcher son étreinte à regret. 

 

Quand elle fut installée côté passager, il vérifia une dernière fois qu'ils avaient tout et prit place derrière le volant. 

 

À la fin de la semaine précédente, ils avaient fait appel à une compagnie de transport automobile. Celle-ci avait pris la voiture de Sam pour la ramener à Colorado Springs. Comme ils devaient encore rester discrets tant qu'ils n'avaient pas trouvé de solution concernant règlement. Ils avaient déposé la voiture sur le parking d'une zone commerciale et l'avaient déposée chez Cassandra. 

 

Jack roula environ trente minutes avant de s'arrêter devant la devanture d'une minuscule échoppe. S'il n'avait pas fait de halte à cet endroit, elle ne l'aurait sans doute même pas remarquée.

 

Elle lui lança un regard interrogateur, auquel il répondit par un sourire mystérieux. 

 

- Donne-moi deux minutes, je reviens. fit-il en déposant un baiser sur sa joue avant de sortir de la voiture et d'entrer dans la boutique.

 

Elle le vit échanger avec un homme chauve, avec de grosses lunettes rondes. Il dut mentionner sa présence, car le vieil homme tourna durant un court instant la tête vers elle. Il reporta ensuite son attention sur Jack, à qui il donna une accolade avant de désigner le fond de la boutique d'un geste.

 

Il disparut quelques instants de son champ de vision, avant de réapparaître et de s'avancer vers ce qu'elle supposa être le comptoir de paiement. 

 

Il discuta encore un moment avec l'homme, avant de quitter la boutique suivi de celui-ci. Ils échangèrent une poignée de main, puis Jack revint vers la voiture. 

 

Une fois installé, il posa un sac avec de la nourriture sur la banquette arrière avant de lui tendre un paquet grossièrement emballé dans du papier kraft.

 

Elle l'ouvrit pour y découvrir deux vestes identiques à celle qu'elle avait prise au chalet.

 

Devançant ce qu'elle allait dire, il prit la parole. 

 

- Je sais tu m'as assuré que celle-ci était très bien. fit-il en désignant la veste qu'elle avait retirée et posée sur ses genoux.

 

Mais je me suis dit que, comme ça, les prochaines fois on aurait chacune la nôtre.  Une façon de ...enfin, tu sais, marquer la différence entre l'avant et le maintenant. Une sorte de symbole de nos premiers moments ensemble, dont on serait les seuls au courant. Arff, tu dois me trouver complètement ridicule.

 

- Non, absolument pas, c'est mignon et j'ai hâte d'être à la prochaine fois, pour pouvoir la porter. répondit-elle émue en se penchant pour l'embrasser. 

 

- Je t'aime, Sam. souffla Jack en lui caressant la joue, alors qu'ils se séparaient.

 

- Je t'aime aussi. Mais dis-moi, est-ce normal que le vendeur nous observe ainsi ?

 

- Oh, Declan ? Eh bien, c'est un ami d'enfance de mon père. Ils ont grandi ensemble à Waterford avant de se perdre de vue quand mes grands-parents ont emménagé à Détroit alors que mon père était ado. Avant de retomber l'un sur l'autre plus de 10 ans plus tard. Ils ont gardé contact un bon moment et il m'a pour ainsi dire vu grandir. Ils ont à nouveau perdu contact suite aux nombreuses mutations de mon père. Je l'ai revu par hasard, il y a quelques années. Depuis, chaque fois que je viens dans le Minnesota, en tant que bon Irlandais, on va boire une bière. On parle de tout et de rien et il a assez vite compris que la collègue dont je lui parlais si souvent comptait bien plus pour moi que je ne voulais l'admettre. Il m'avait fait promettre qu'un jour je trouverais le courage de t'avouer mes sentiments. Mon père et moi n'avons jamais été très ...proches. Declan a en quelque sorte été un père de substitution. Et n'ayant jamais eu d'enfant, je pense que, quelque part, j'ai été le fils qu'il n'a jamais pu avoir.

 

- Peut-être que la prochaine fois que l'on viendra, on pourrait l'inviter à manger. Ça me ferait plaisir d'apprendre à la connaître. sourit Sam, en observant l'air pensif de son général.

 

- Je suis sûr qu'il en serait enchanté. En plus, c'est un pâtissier hors pair. Tu verras, il fait le meilleur gâteau chocolat-Guinness de toute l'Irlande ! J'en ai testé beaucoup, alors je peux t'assurer que celui de Declan est au-dessus de tous. 

 

- Chocolat-Guinness, hein ? Y a-t-il un plat qui ne contient pas de bière en Irlande ? 

 

- On est nourris à la Guinness dès notre enfance, que veux-tu. Il va falloir t'y faire, maintenant que tu as choisi de passer le reste de ta vie coincée avec un Irlandais. 

 

Le sous-entendu qu'impliquait sa phrase fit palpiter son cœur un peu plus vite et elle sentit tout son corps parcouru de doux frissons. 

 

Elle avait bien l'intention, elle aussi, de finir sa vie à ses côtés. Mais l'entendre en parler comme si c'était la chose la plus naturelle du monde avait quelque chose d'incroyablement grisant. 

 

Avec un dernier signe de la main à l'intention de Declan, ils reprirent la route. 

 

Vers midi, ils s'arrêtèrent sur une aire de repos pour acheter un sandwich. Comme il faisait beau, ils s'installèrent dans l'herbe, un peu à l'écart des groupes d'automobilistes stressés et bruyants qui avaient envahi l'endroit.

 

Après le repas, Jack fit une sieste, la tête posée sur ses jambes, tandis qu'elle lisait.

Enfin, elle passa surtout son temps à l'observer dormir et à redessiner les traits de son visage du bout des doigts. 

 

Vers 13 h 30, elle le réveilla d'un baiser. Jack grogna un peu, exprimant son mécontentement de devoir quitter son agréable oreiller. Attendrie par son air bougon, elle lui rappela que c'était lui qui avait insisté pour qu'elle le réveille afin qu'ils soient à l'heure pour leur programme du soir. 

 

Son général avait réservé pour le soir une table dans un restaurant chic à mi-chemin de Colorado Springs. Il voulait lui offrir un vrai premier rendez-vous. Elle lui avait assuré qu'il n'était pas obligé, que tout était parfait tant qu'elle l'avait lui. Mais il avait insisté, alléguant qu'après huit ans et tous les sacrifices qu'ils avaient faits, ils le méritaient bien. 

 

Ce fut Sam qui prit le volant pour les quelques heures de route qui restaient avant d'arriver à l'adresse que Jack avait saisie dans le GPS. 

 

Quand elle s'arrêta sur le parking, elle fut conquise par la beauté de l'hôtel qu'il avait réservé.

 

Il sortit de la voiture en premier et prit leurs sacs avant de tendre la main à Sam. 

 

Elle la prit en souriant et le suivit. 

 

Après les avoir guidés jusqu'à leur chambre et leur avoir listé toutes les prestations qu'offrait leur réservation, l'employée s'éclipsa. 

 

Sam fit le tour de la chambre avec ravissement, avant de s'arrêter pour admirer la vue époustouflante à travers la baie vitrée.

 

Il n'avait vraiment pas fait les choses à moitié.

 

- Ça te plaît ? demanda-t-il en l'enlaçant et en déposant un baiser sur sa tempe.

 

- Si ça me plaît ? Jack c'est magnifique ! Ça a dû te coûter une fortune.

 

- Aucune importance, tu le vaux bien.

 

- Merci. Tu es fantastique. souffla-t-elle en se retournant pour se lover contre lui.

 

Ils passèrent plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre à observer le soleil qui déclinait sur l'horizon, avant qu'il ne brise le silence.

 

- Que dirais-tu que je te fasse couler un bain bien chaud avec beaucoup de mousse, des huiles pour le bain et des bougies, le tout accompagné d'un bon verre de vin ? suggéra-t-il. 

 

- Je dois avouer que l'idée est très tentante.

 

- Parfait alors ne bouge pas, je prépare tout et seulement ensuite tu pourras entrer dans la salle de bain, compris Colonel ? 

 

-À vos ordres, mon général. rit-elle en se mettant au garde à vous. 

 

Il lui fit un sourire et disparut dans la salle de bain, en refermant la porte derrière lui. 

 

Elle attendit quelques secondes pour être sûre qu'il était occupé et se dirigea vers le fauteuil à côté du lit.

 

Il lui avait demandé de l'attendre sagement, mais il n'avait pas mentionné la tenue dans laquelle elle était censée le faire.

 

Aussi, elle retira ses vêtements et les posa soigneusement sur l'assise du fauteuil. Puis alla s'assoir sur le lit. Elle l'entendit encore s'affairer un moment dans la pièce, l'eau coulant en fond sonore avant qu'il n'ouvre la porte et ne revienne dans la pièce. 

 

- Voilà tout est prêt, tu peux y aller et te....

 

Il se figea soudain en l'apercevant incapable de finir sa phrase. Une lueur gourmande se mit à briller dans ses yeux chocolat tandis qu'elle se levait pour s'approcher de lui. 

 

- Alors Jack, on en perd ses mots ? demanda-t-elle mutine en arrivant là où il s'était immobilisé.

 

- Je vois que tu as pris de l'avance sur la prochaine étape. Toujours aussi prévoyante, Carter. dit-il en l'attirant contre lui.

 

Elle le fit taire d'un baiser, laissant ses mains trouver les boutons de sa chemise.

 

- Mmmh attends, je vais en avoir besoin. Tu n'as pas envie que je me balade dans l'hôtel sans n'est-ce pas ? 

 

- Tu ne viens pas avec moi ? s'étonna Sam, légèrement frustrée.

 

- Pas toute de suite, j'ai d'abord une petite course à faire, mais je reviens très vite promis. Assure-toi que l'eau reste chaude et garde-moi un verre de vin. Je serai là avant même que tu t'ennuies.

 

Puis l'entraînant derrière lui, il la conduisit jusqu'à la salle de bain.

 

Elle resta admirative devant ce qu'il lui avait préparé. La pièce était éclairée uniquement par les bougies disposées un peu partout, donnant un aspect féerique au lieu. L'air avait une incroyable senteur de vanille et d'orange. Et un verre de vin était posé sur le rebord de la baignoire. 

 

Elle se demanda comment il avait organisé tout ça sans qu'elle ne remarque rien, étant donné qu'ils avaient passé pratiquement la totalité de leur séjour l'un avec l'autre. 

 

- Arrête donc de réfléchir, tu es toujours en vacances, et c'est la même chose pour ton joli cerveau. murmura Jack, en s'appuyant contre elle.

 

- Comment as-tu su que... ?

 

- Je te connais, mon cœur, tu es toujours en train de réfléchir. répondit-il, amusé avant qu'elle ne puisse terminer sa question. 

 

- Donc tu vas vraiment me laisser toute seule dans cette immense baignoire ? tenta-t-elle, une nouvelle fois.

 

Il dut puiser dans toute sa volonté pour ne pas céder à sa moue enjôleuse et à ses magnifiques yeux bleus suppliants. Surtout avec la façon qu'elle avait de se coller à lui. 

 

Aussi appétissante qu'était l'idée de se glisser dans l'eau avec elle, il avait d'abord une mission à accomplir. Une fois menée à bien, il pourrait la rejoindre, et s'il le fallait, se faire pardonner de l'avoir abandonnée dans cette baignoire. Baignoire qui, il devait bien l'avouer, était bien trop grande pour une seule personne. 

 

Après un dernier baiser, il se hâta de rejoindre le hall de l'hôtel. Plus tôt il aurait fini, moins il aurait à la faire attendre. 

 

Une quinzaine de minutes plus tard, il regagnait la chambre. Il déposa ses achats sur le lit et se glissa dans la salle de bain.

 

Elle était allongée, les yeux clos, complètement détendue. Il sourit à cette vision. En huit ans, il l'avait rarement vue s'abandonner aussi facilement. Mais durant la semaine écoulée il l'avait découverte sous un autre jour, et il devait bien avouer qu'il adorait ça. 

 

Il fut tiré de ses pensées par la voix amusée de son second. 

 

- Tu comptes venir me rejoindre un jour ? Ou tu vas rester là à profiter de la vue en silence ?

 

Ne voulant pas la faire attendre plus longtemps il s'empressa de se déshabiller et vint s'installer derrière elle.

 

Elle se blottit contre son torse, posa sa tête sur son épaule et se laissa bercer par le rythme de sa respiration.

 

Une demi-heure plus tard, ils quittèrent la baignoire, pour se préparer pour leur dîner.

 

Avec un sourire incertain, il lui tendit la boîte qu'il avait été récupérer à la boutique de l'hôtel. 

 

Intriguée par le regard hésitant qu'il lui jetait, elle reposa le paquet sur le lit et l'ouvrit. 

 

Le souffle coupé, elle en sortit une magnifique robe à épaules nues, d'un bleu roi satiné, aux légers reflets violets. 

 

- Si elle ne te plaît pas tu n'es pas obligée de la mettre. Je peux t'en acheter une autre ou tu peux porter des vêtements que tu as pris. fit-il d'une voix timide devant son silence.

 

- Tu rigoles, je l'adore ! Elle est sublime mon cœur. répondit-elle en se tournant vers lui. 

 

Laissant tomber sans cérémonie, la serviette qu'elle avait nouée autour d'elle, elle mit la robe 

 

Quand elle eut fini de l'enfiler, il la trouva plus belle que jamais.

 

La robe lui arrivait juste au-dessus des genoux. La ceinture fine accentuait la finesse de sa taille et les strass ornant le bustier mettaient en valeur le discret décolleté en V. 

 

Pendant qu'ils finissaient de se préparer Sam questionna son amant, cherchant à découvrir où il avait prévu de l'emmener manger.

 

Rodé à des interrogatoires bien plus musclés il ne lâcha rien. S'il avait réussi à résister face aux rebelles irakiens, aux Goa'ulds et à plus d'une dizaine d'ennemis formés à l'interrogatoire par torture, il pouvait bien lui résister à elle. Aussi craquante soit-elle quand elle lui faisait ce sourire. 

 

Une fois prêts, ils prirent la route. Jack roula un peu plus de vingt minutes sur une route en lacets, quittant la plaine.

 

Il s'enfonça ensuite sur un petit sentier forestier. Seuls les phares de la jeep éclairaient faiblement le chemin. Le reste du paysage était plongé dans un noir d'encre. 

 

Si elle avait été avec un autre homme que lui, elle se serait sans doute méfiée d'un tel itinéraire, mais ce n'était pas n'importe qui c'était Jack. Son Jack. Après une dizaine de minutes supplémentaires, ils s'arrêtèrent sur un parking en terre battue.

 

Il sortit et vint lui ouvrir la porte, lui tendant son bras. Elle le prit et le laissa la guider, tandis qu'ils remontaient une allée en gravier. 

 

Au détour d'un virage, elle aperçut une bâtisse discrète. Là encore il faisait très sombre et seules les lumières provenant des fenêtres de celle-ci permettaient de distinguer le bâtiment, qui se fondait presque entièrement dans le décor.

 

Ils entrèrent dans le restaurant et il s'annonça à la patronne, au comptoir d'accueil. 

 

- Bonsoir, j'ai effectué une réservation au nom de O'Neill. O'Neill avec deux L, c'est très important.

 

Sam secoua la tête en souriant devant l'air de gamin satisfait qu'il arborait. 

 

La femme d'une cinquantaine d'années vérifia son registre avant de relever la tête vers eux. 

 

- Très bien Monsieur et Madame O'Neill, table 8. Michael va vous y conduire. dit-elle en faisant signe au serveur. 

 

Elle rougit sous l'appellation, mais ne corrigea pas l'hôtesse. Jack ne le fit pas non plus, mais son sourire s'élargit un peu plus.

 

- Tu sais, moi, l'idée ne me déplairait pas. lui glissa-t-il à l'oreille alors qu'ils emboîtaient le pas au serveur.

 

Cette fois-ci, elle vira à l'écarlate.

 

- Dans ce cas, à toi de faire le nécessaire. S'entendit-elle répondre, avant que son cerveau n'ait pu commander quoi que ce soit.

 

Ses yeux se mirent à pétiller et il lui fit un sourire ravi. 

 

- Enfin...je ...pas...ce soir, hein. paniqua l'astrophysicienne en réalisant que si elle le lui demandait, il serait tout à fait capable de le faire, dès maintenant, avec ou sans bague.

 

- Relax Sam, je ne suis pas allé t'acheter une bague, pendant la nuit. Toutefois, je prends note que l'idée, de devenir Madame Samantha O'Neill fait partie de tes objectifs.

 

Voulant éviter de laisser ses pensées s'égarer trop loin, elle se concentra sur le serveur, qui leur avait ouvert la porte et leur indiquait de faire attention à la marche. 

 

Une fois à l'extérieur, l'homme les guida le long d'un chemin en dalles blanches, uniquement éclairé par des luminaires au ras du sol. Ils arrivèrent bientôt sur une large terrasse, avec seulement une dizaine de tables. 

 

L'agencement de l'espace permettait que chaque table ait son intimité. Les petites lampes disposées au centre de chacune d'elles, diffusaient une lumière tamisée. Le reste de la terrasse était plongé dans le noir, laissant apparaître très distinctement le ciel étoilé. On voyait si bien les étoiles qu'elle distingua sans peine la voie lactée.

 

- Whaou, c'est...magique ! s'émerveilla la militaire en se tournant vers son général.

 

- J'étais sûr que ça te plairait. répondit-il attendri par ses yeux pétillants et le sourire sincère qu'elle affichait.

 

Leurs regards s'accrochèrent et comme toujours dans ces cas-là, le monde autour s'estompa peu à peu.

 

La voix du serveur brisa leur connexion silencieuse et c'est légèrement exaspérée contre lui, qu'elle se détacha des prunelles chocolat de Jack.

 

Elle laissa à son amant le soin de répondre à leur interlocuteur, sachant que sa réponse à elle aurait été plus sèche qu'elle ne l'aurait voulu. Au vu du sourire moqueur qu'il affichait, il l'avait lui aussi compris, il la connaissait beaucoup trop bien.

 

- Comment as-tu découvert cet endroit ? questionna-t-elle une fois installée à table alors que Michael s'éloignait pour aller chercher les cocktails qu'ils avaient commandés.

 

- Ils ont ouvert il y a un peu plus de quatre ans. J'avais vu leur promotion en revenant du Minnesota juste après notre double lutte contre ces fichus crabes. Je me suis promis que le jour où j'arriverais à te convaincre de m'accompagner au chalet, je t'inviterais ici pour un premier rendez-vous. 

Je trouvais que c'était l'endroit idéal à l'image de notre histoire. Quoi de mieux qu'un restaurant sous les étoiles pour conquérir le cœur de la spécialiste de la Porte des étoiles !

 

- Le plan parfait pour réussir à m'avoir dans tes filets à ce que je vois. rit-elle 

 

- Que veux-tu Carter, tu as bouleversé l'idée que je me faisais des scientifiques. Il fallait bien un plan à la hauteur de ce bouleversement. Enfin, quand je parle de scientifiques, ça n'implique qu'un nombre très réduit de têtes d'ampoules. Je trouve toujours que Felger est une calamité sur pattes et plus MacKay se tient loin du SGC, mieux je me porte.

 

- Du SGC ou de moi ? 

 

- Les deux,... mais surtout de toi. avoua-t-il

 

Le reste de la soirée fut parfaite, les plats du menu découverte avaient été délicieux et ils avaient profité au maximum de ce moment ensemble. Sachant qu'une fois rentrés dans le Colorado, il faudrait un moment avant qu'ils ne puissent revivre ce genre de soirée en public. 

 

Quand ils rentrèrent à l'hôtel, ils se changèrent et se blottirent l'un contre l'autre sur le canapé. 

 

- Je ne te savais pas aussi câline. s'amusa Jack, lorsque Sam protesta, quand en se redressant pour se repositionner confortablement, il se décolla légèrement d'elle. 

 

- Je ne le suis pas normalement, c'est de ta faute tout ça, tu m'as rendue dépendante à ta présence. contra-t-elle en se lovant à nouveau dans ses bras. 

 

- J'adore l'idée d'être celui qui bouscule  toutes les habitudes de la grande Samantha Carter. souffla-t-il en portant sa main à sa bouche pour embrasser ses doigts.

 

Elle sourit simplement à sa réponse, oui elle aussi aimait qu'il soit celui qui bouleverse toutes les idées qu'elle se faisait d'une relation de couple. Même si depuis quelques années, elle n'avait aucun doute sur le fait qu'il serait le seul à en être capable.

 

Le lendemain, Sam se réveilla dans le lit, prisonnière de l'étreinte de Jack. Elle n'avait  aucun souvenir de la fin du film, ni d'avoir rejoint le lit. Elle déduit, qu'elle avait dû s'endormir sur le canapé, et qu'il l'avait portée jusqu'ici. Il était décidément très doué pour faire disparaitre tous ses réflexes, car même enfant elle se réveillait dès qu'on la déplaçait.

 

Elle tenta de se glisser hors du lit mais il la sentit bouger et la ramena contre lui.

 

- Trop tôt, reste au lit. murmura-t-il en déposant un baiser sur son épaule. 

 

- Même si je resterais bien ici toute la journée, on a encore de la route à faire si on veut être à l'heure. contra l'astrophysicienne.

 

- Au pire, on ne rentre pas. On coupe nos téléphones. On ne dit rien à personne. Et on reste dans ce lit, pour le reste de notre vie. Il est très confortable surtout quand tu es dans mes bras.

 

- C'est très tentant mais je ne suis pas sûre que Cassie apprécierait qu'on manque le repas chez elle, ce soir. Ni que Hammond ne soit ravi si Ferretti l'appelle demain parce qu'on est introuvables. s'amusa Sam.

 

- Pff t'es pas marrante, Carter. râla son général, en consentant néanmoins à la libérer.

 

Elle se retourna pour l'embrasser, avant de s'échapper de ses bras et de filer à la salle de bain. 

 

Quand elle en ressortit, il était toujours dans le lit, allongé sur le ventre, à moitié assoupi, avec le coussin qu'elle venait de quitter serré contre lui.

 

La scène la fit sourire. Il n'était vraiment pas du matin.

 

Elle navigua dans la chambre pour récupérer leurs affaires et se prépara.

 

Pendant ce temps Jack somnolait en l'observant de temps à autre. Elle se fit la réflexion qu'il était absolument adorable, comme ça, les cheveux en bataille et l'air encore endormi, à la couver du regard.

 

Ils démarrèrent un peu moins de deux heures plus tard, après que Jack ait insisté pour tester les trois quarts du buffet petit-déjeuner de l'hôtel.

 

Ils arrivèrent à Colorado Springs aux  alentours de 16 h 30 et Jack, gara son pick-up dans le garage de la jeune femme.

 

Ils avaient encore trois heures avant de se rendre chez Cassie. Ils en profitèrent pour prendre une douche, puis  Sam parcourut le courrier que Cassandra avait déposé sur la table de la cuisine en venant arroser les plantes. Jack, lui, fouillait dans ses placards à la recherche des ingrédients dont il avait besoin pour préparer un gâteau pour le dessert. 

 

Pendant qu'il mettait la touche finale à la pâte, l'astrophysicienne s'éclipsa dans sa chambre. Elle rangea ses affaires, avant de libérer une partie de son armoire pour que Jack puisse y laisser les siennes s'il le souhaitait. 

 

En reculant, une fois que ce fut fait, elle songea que malgré la durée de sa relation avec Pete et une demande en mariage, elle n'avait jamais fait ça pour le flic. Alors que là, en à peine quelques jours avec Jack, elle lui laissait près de la moitié de son armoire. 

 

Elle en était à se demander si elle n'allait pas trop vite, et comment il allait réagir, quand il entra dans la chambre.

 

- Whaou, un ouragan est passé par ici ou quoi ? plaisanta le général en apercevant le tas de vêtements éparpillés sur le lit. 

 

- Hein ? Oh non, c'est juste que...enfin, je me suis dit que... hésita-t-elle.

 

- Sam, mon cœur, dis-moi ce qui te tracasse. souffla-t-il en posant une main sur sa joue, cherchant à capter son regard.

 

Elle prit une profonde inspiration et se lança.

 

- Je me suis dit que je pouvais te faire un peu de place, si tu voulais laisser des affaires ici. Mais tu n'y es pas obligé. Si tu trouves que c'est précipité, je peux le comprendre. 

 

Il sourit, amusé par la dualité de son attitude.

 

- Tu as laissé, la moitié des habits que tu avais emportés, au chalet et tu t'es appropriée une partie de mes vêtements, alors tu penses bien que je dois rétablir l'équilibre en squattant chez toi maintenant ! fit-il pour chasser son inquiétude.

 

Elle retrouva aussitôt le sourire et répliqua.

 

- Tu peux squatter autant que tu veux, tant que tu continues à me préparer de délicieux petits plats.

 

- Donc vous êtes avec moi uniquement parce que vous aimez ma cuisine ? Vous me blessez, colonel.

 

Elle l'attira à elle pour un baiser, avant de souffler. 

 

- C'est toi que j'aime, monsieur, mon général. Mais je dois bien avouer que ta cuisine est délicieuse et te fait marquer des points. Maintenant, file chercher quelques affaires pour que cette armoire ne paraisse plus aussi vide.

 

- À vos ordres, jolie dame. 

 

Elle secoua la tête, amusée, tandis qu'il quittait sa chambre.

 

- Par contre, ne laisse pas brûler mon gâteau. fit-il en repassant la tête par l'embrasure de la porte.

 

-Tu insinues que je ne suis pas capable de surveiller la cuisson d'un simple gâteau ?

 

-Ben... disons simplement que...

 

Elle attrapa une paire de chaussettes et le visa avec. Il évita agilement le projectile et disparut en ricanant.

 

Quand il revint il était plus de 19 h 15, c'est donc en retard qu'ils arrivèrent chez Cassie.

 

La jeune femme leur ouvrit et les prit dans ses bras chacun leur tour, dans une accolade enjouée

 

- Franchement, vous en avez mis du temps tous les deux ! J'ai bien cru que je serais grand-mère avant que vous ne vous décidiez enfin à admettre que vous êtes dingue l'un de l'autre. Pourtant Sam, combien de fois maman t'a conseillé de lui sauter dessus.

 

- Vraiment ? Donc j'étais le sujet de conversation principal de vos soirées filles, voyez vous ça Colonel. Et pourquoi ne pas avoir écouté les conseils de la Doc' ?  fit le général alors que la jeune femme s'offusquait de l'audace de Cassandra

 

- Cassie ! protesta-t-elle en rougissant.

 

- Oh, ne t'inquiètes pas, Sam. Jack a abordé le sujet tout aussi souvent que toi, avec Teal'c et Daniel. 

 

Le sourire triomphant de Jack se figea, laissant place à un air choqué.

 

- Les gars sont venus te parler de ça ! Il n'y a donc plus rien de secret ! grommela-t-il, boudeur.

 

- Pas pour un cas aussi désespéré que vous deux, non. À un moment, on a même failli monter une opération commando. Teal'c a émis l'idée de vous enfermer tous les deux ensemble jusqu'à ce que vous finissiez par craquer. Seulement Danny a dit que ce n'était pas socialement acceptable et qu'il fallait trouver une technique plus civilisée. reprit Cassandra en souriant devant l'air scandalisé des deux militaires.

 

Elle ne leur laissa pas le temps de protester et les entraîna à l'intérieur. 

 

- Asseyez-vous. Je vais chercher l'apéro. fit-elle au couple en leur désignant le canapé avant de s'éclipser avec le gâteau.

 

Ils obtempèrent toujours estomaqués par les révélations de Cassie.

 

- Corrige-moi si je me trompe. Mais, elle vient clairement de sous-entendre que tous les quatre, s'étaient donnés le mot pour trouver un moyen de nous pousser dans les bras l'un de l'autre, non ? 

 

- À ce stade, ce ne sont plus de simples sous-entendus, mais carrément toute une machination. s'amusa Sam.

 

- Et moi qui pensais pouvoir leur faire confiance ! Déjà Hammond qui fait des paris sur nous, et maintenant j'apprends que nos meilleurs amis ont monté tout un complot !

 

- Je suis sûre que s'ils avaient mis leur plan à exécution, tu aurais craqué le premier. taquina-t-elle.

 

- Oh, je ne parierais pas là-dessus. Rappel-moi, qui s'est jeté sur moi dans les vestiaires ? Et lequel de nous deux est venu se coller à l'autre en Antarctique ? 

 

- Je t'ai déjà dit que ce baiser ne comptait pas. Quant à l'Antarctique, je l'ai fait pour te garder en vie. Je te signale que tu étais en état d'hypothermie.

 

- Oui, mais avoue que ça ne t'as

pas déplu d'être ainsi allongée sur moi. lui glissa Jack à l'oreille, la faisant rougir.

 

Le retour de Cassandra l'empêcha de lui demander si c'était réellement son avant-bras qu'elle avait senti ce jour-là.

 

La jeune femme tendit une bière à Jack, puis ouvrit une bouteille de vin avant d'en servir un verre à elle et à Sam.

 

Elle leur parlait de l'université quand son portable sonna. Elle s'excusa et s'isola dans la cuisine pour y répondre.

 

Le général tendit aussitôt le cou pour tenter d'entendre la conversation et marmonna.

 

- C'est qui ce Sean ? Pourquoi est-ce qu'elle a mis un cœur à côté de son prénom ? 

 

- Son petit ami. répondit simplement Sam.

 

- Petit ami ? Pourquoi on n'a jamais entendu parler de lui ? Elle est avec lui depuis quand ? Imagine qu'il lui brise le cœur ?

 

- Jack, calme-toi. Elle aura vingt ans dans quelques mois, et elle est tout a fait mature. Elle va gérer quoi qu'il se passe entre eux. Et on sera toujours là si besoin. Et puis, ce n'est pas son premier petit copain. rassura l'astrophysicienne. 

 

- Oui, mais c'est le premier depuis la mort de Janet. Si elle était avec lui pour de mauvaises raisons ? Et on ne sait rien de ce type en plus. argumenta le général.

 

- C'est un gentil garçon, je te le promets, mon cœur. Alors ne la harcele pas de questions, s'il te plaît. Elle risque de se braquer. Elle nous en parlera quand elle sera prête.

 

- Tu le connais ? Elle t'en a parlé ? questionna-t-il en se tournant vers elle.

 

- Euh, pas exactement. Il est passé la chercher un jour et elle m'a dit qu'il s'appelait Sean et était dans la même université. grimaça Sam avec son air de petite fille prise en faute. 

 

Le même qu'elle arborait quand il la trouvait endormie sur la table de son labo aux aurores. Et qu'il lui demandait pourquoi elle n'était pas rentrée se reposer, comme il le lui avait demandé.

 

Il ne lui l'avouerait jamais, même sous la torture. Mais quand il savait qu'elle avait passé la nuit dans son labo, il faisait toujours le moins de bruit possible en entrant, juste pour pouvoir l'observer quelques secondes dans son sommeil. Son air chiffonné et penaud quand il la réveillait l'avait toujours fait craquer. Combien de fois, d'ailleurs, avait-il dû se faire violence, pour ne pas glisser sa main dans ses boucles blondes.

 

- Donc tu as passé sa vie au crible, c'est ça ? s'amusa-t-il.

 

- Disons simplement que j'ai fait quelques recherches basiques, afin de m'assurer qu'il n'avait rien à se reprocher.

 

- Quelques recherches basiques dis-tu ? Et combien de bases de données as-tu piraté pour ça ? taquina le militaire, en passant un bras autour de ses épaules pour la rapprocher de lui.

 

Sachant très bien que ça ne servait à rien de nier, elle se contenta de lui faire un sourire innocent

 

- Tu as conscience que sous-entendre ce genre de choses devant ton supérieur, pourrait te valoir des ennuis, Carter ? lui souffla-t-il à l'oreille 

 

- Oui, enfin, vu ce que j'ai fait avec ledit supérieur ces derniers jours, je ne suis plus à ça près, je pense. répondit Sam en lui jetant un regard aguicheur.

 

- Dire qu'une fois encore je suis celui qui dévie Samantha Carter du droit chemin. Je trouve que j'ai plutôt une bonne influence sur toi finalement. Mais dis-moi ce que tu sais sur lui alors ? fit-il tandis qu'elle riait à ses pitreries.

 

- Il s'appelle Sean Finnegan, il a vingt-deux ans. D'origine irlandaise, mais a grandi à Elk Grove, dans le comté de Sacramento. Il a un petit appartement près de l'université, qu'il paye en offrant ses services de jardinage. Il suit un cursus en biologie. Sinon, il joue de la guitare, il est membre d'un club d'échecs et fait de l'athlétisme. Et il n'a vraiment rien à se reprocher, au contraire, il a fait énormément de bénévolat et il est même parti un an dans l'humanitaire. énumera l'astrophysicienne.

 

- Whaou plus complet qu'un C.V. Tu m'effraies parfois, tu sais. Entre le piratage et ta capacité à crocheter les serrures, tu ferais une parfaite voleuse.

 

- Tu oublies que je sais aussi fabriquer des armes, viser une cible mouvante à plusieurs mètres et me battre.

 

Il jeta un regard pour s'assurer que Cassie était toujours dans la cuisine avant de lui répondre.

 

- Oh, crois-moi, je ne pourrais jamais oublier comment tu as aplati ce type sur Simarka, ni cette robe que tu as dû porter d'ailleurs. Mais, si tu veux mon avis, ce n'est rien comparé à côté de cette mission sur P3X-992 et comment tu as re...

 

- Cite ces missions encore une fois, et je n'hésiterai pas à entraîner mes aptitudes au tir et au combat sur toi la prochaine fois. le coupa Sam au moment où Cassie sortait de la cuisine.

 

Il prit un air faussement effrayé et se détacha d'elle avec un sourire fier d'avoir réussi à la titiller.

 

Ils discutèrent au salon, jusqu'à ce que le four bipe. Cassandra les invita alors à s'installer à table et alla sortir le poulet du four.

 

Vers la fin du repas, la jeune fille se mit à faire rouler un petit pois dans son assiette, semblant hésiter à parler.

 

Le général voulut lui demander ce qu'elle avait, mais sa petite amie lui fit signe de lui laisser un peu de temps.

 

- Est-ce que je peux vous demander quelque chose ? hasarda-t-elle au bout de quelques secondes. 

 

- Tout ce que tu veux, ma puce. dit l'astrophysicienne, tandis que l'homme appuyait sa réponse d'un signe de tête.

 

- J'aimerais vous présenter quelqu'un. Le garçon que tu as vu l'autre fois, Sam. J'ai rencontré sa famille, il y a un mois et il aimerait beaucoup rencontrer la mienne. Vous et les gars êtes ma seule famille, alors... En fait, dans un premier temps, j'aimerais organiser une rencontre juste avec vous deux, puis un peu plus tard avec Daniel et Teal'c. Je me sens vraiment bien avec lui, il est différent des autres, doux, patient et à l'écoute. J'ai envie d'une vraie rencontre, quelque chose de plus officiel que les autres fois. débita-t-elle en observant leurs réactions.

 

- Ce serait un honneur d'être les premiers à le rencontrer, Cas'. assura Jack, après avoir cherché l'approbation dans le regard de son second.

 

Le sourire radieux qu'elle leur fit en retour, leur confirma que ce garçon était spécial.

 

- Merci. souffla-t-elle.

 

- Et vous alors ? Comment s'est passé ce séjour dans le Minnesota ? reprit-t-elle en se rasseyant après les avoir enlacés.

 

- C'était parfait, les paysages sont sublimes, j'ai vraiment pris le temps de me reposer, de me déconnecter et surtout on a vraiment pu profiter de nos premiers jours en tant que couple. Je crois que je pourrais facilement y prendre goût. répondit la militaire.  

 

- Tu vois,  je t'avais bien dit que si quelqu'un pouvait réussir l'exploit de la traîner hors de son labo, c'était toi. fit Cassandra en se tournant vers le général.

 

- Je t'accorde ce point. Et pour te répondre, comme l'a dit Sam, ces quelques jours étaient effectivement parfaits.

 

- Donc, il n'y a vraiment personne qui pense que je sois capable de prendre des vacances ! s'offusqua-t-elle, son regard passant de l'un à l'autre.

 

- Eh bien avouons, quand même, que tu as passé plus de temps avec tous tes joujoux scientifiques, qu'à prendre de vraies vacances. Pourtant, ce n'est pas faute de t'avoir proposé plusieurs fois de t'emmener au chalet. nota Jack tandis que Cassandra riait.

 

- Et si je te disais que j'avais été très très proche d'accepter, la première fois que tu me l'as demandé ?

 

-  Vraiment ? Alors je ne m'étais pas fait des idées ! Tu voulais venir pêcher ! C'est bien pour ça que tu m'avais rattrapé juste avant que Thor ne me téléporte ! Sauf que tu t'es dégonflée ! 

 

- Oui, je comptais effectivement accepter ta proposition. Mais ce n'était ni la pêche, ni les paysages qui m'intéressaient. répondit-elle avec un sourire mutin en se levant.

 

-Qu... quoi ? Sam ! Non attends ! Reviens ici ! Tu ne peux pas lâcher ça et ensuite partir. protesta-t-il, alors qu'elle s'éloignait. 

 

- Je vais chercher le gâteau. fit l'astrophysicienne en lui envoyant un baiser avant d'entrer dans la cuisine. 

 

- Saaaaam. râla Jack en se levant pour la suivre sous le regard amusé de Cassie. 

 

Le temps qu'il arrive à l'entrée de la cuisine, elle en ressortait déjà, et il faillit la percuter. 

 

- Donc, tu as fait comme si c'était ma proposition qui flirtait beaucoup trop avec les limites du règlement ! Mais en réalité, tu avais des idées beaucoup moins innocentes que les miennes ! 

 

- Si seulement tu savais ! Je pense même que j'aurais fini par craquer et te suivre si Thor n'avait pas choisi ce moment pour intervenir.

 

- Rhaaa ! La prochaine fois que je mets la main sur le petit homme gris, il va me payer ses timings déplorables ! pesta Jack en prenant le couteau pour commencer à couper le gâteau.

 

Ce n'est qu'en se rasseyant qu'ils remarquèrent que la jeune fille les fixait toujours.

 

- Quoi ? dirent-ils en chœur.

 

- Oh, rien, c'est juste que vous êtes mignons tous les deux, on dirait déjà un vieux couple marié. Et c'est marrant de voir à quel point Jack déteint déjà sur toi, Sam. s'enthousiasma-t-elle.

 

Ils échangèrent un regard amusé et touché de voir que leur relation paraissait déjà si naturelle pour un observateur extérieur, tout en songeant qu'ils devraient veiller à ne rien laisser paraître à la base. 

 

Quand ils rentrèrent, il était plus de minuit. 

 

Une fois changée, Sam vérifia que la porte était bien fermée et rejoignit Jack. Lorsqu'elle arriva à l'entrée de sa chambre, elle marqua un temps d'arrêt, l'observant, saisie par une évidence qui fit s'emballer les battements de son cœur. 

 

Cela faisait plus d'une semaine maintenant qu'elle passait toutes ses nuits dans ses bras. Pourtant, le fait qu'il soit dans son lit, à elle, ce soir, avait une saveur particulière et un goût d'interdit grisant.

 

Au chalet, elle évoluait dans un environnement nouveau, inconnu pour elle, mais l'avoir ici, dans son univers, dans sa chambre, c'était encore une autre étape. 

 

Un rêve auquel elle s'était si longtemps accrochée, même quand elle était avec son ex-fiancé.

 

Combien de fois s'était-elle imaginée l'avoir, lui, à ses côtés, à la place de Pete, les nuits où elle n'arrivait pas à trouver le sommeil ?

 

Elle avait tant de fois espéré pouvoir ressentir la chaleur de son corps contre le sien, ses bras l'enlacer. D'ailleurs, ce n'était qu'en feignant que c'étaient les bras de son commandant, et non ceux de Shanahan, qui l'entouraient qu'elle parvenait enfin à s'apaiser un peu.

 

Le mirage ne durait jamais bien longtemps, et le sentiment de culpabilité qui suivait s'ajoutait aux troubles qui envahissaient déjà son esprit. Car, dans ces moments-là, ce n'était pas son petit ami qu'elle avait l'impression de trahir, mais son supérieur.

 

Toutefois, les illusions dans lesquelles elle se berçait faisaient aujourd'hui pâle figure à côté de la réalité. Parce que c'était lui. Ça avait toujours été lui, dès l'instant où son regard avait croisé le sien en salle de briefing.

 

- Est-ce que ça va ? Tu as l'air d'être partie sur une autre planète. s'enquit Jack, la sortant de ses pensées.

 

- Oui, j'étais juste... ailleurs. Mais je vais bien, très bien même. souffla Sam en venant s'allonger près de lui.

 

- Oui, j'ai vu ça. À quoi donc ton merveilleux cerveau était-il occupé ? 

 

- Je me faisais simplement la réflexion que j'aime bien l'idée de t'avoir ici, dans mon lit, et de pouvoir me blottir contre toi. avoua-t-elle 

 

- On dort ensemble toutes les nuits depuis plus d'une semaine, il me semble ? Non ? s'amusa Jack.

 

- Oui, mais là, c'est différent. Tu es dans MON lit ! Si tu savais le nombre de fois où j'en eu envie.

 

- Est-ce un aveu, Colonel ? La confirmation que vous vouliez mettre votre supérieur dans votre lit depuis le début ?

 

- Ose me dire que tu n'y as jamais pensé. fit-elle en soulevant un sourcil. 

 

- Touché ! Mais maintenant plus besoin d'en rêver, puisque c'est réel. Et crois-moi que la réalité est bien meilleure que tout ce que j'ai pu imaginer.

 

- Pour moi aussi. chuchota Sam en se calant contre son torse, sentant la fatigue du voyage la gagner peu à peu.

 

- Tant mieux, parce que je n'ai aucune envie de te laisser partir maintenant. murmura-t-il en la serrant contre lui, inspirant le parfum de ses cheveux.

 

Elle poussa un soupir apaisé et laissa le sommeil l'emporter.

 

Notes:

Pour le gâteau cité dans le chapitre (celui de Declan) , la recette existe vraiement. Je l'ai trouvée en cherchant une recette irlnadaise à integrer dans le chapitre. je l'ai déjà tester deux fois, une 1ère fois en famille et une 2 ème fois pour un évenement et il a été approuvé à 100 % d'ailleurs il en pas rester à ramener de celui que j'avais fait la deuxième fois. haha
(ce qui me fait penser que j'ai vraiment mis longtemps avant de poster encote toutes mes excuses)

Du coup je vous met la recette si vous avez envie de tenter. ;) PS : remplacer une partie du sucre par du sucre roux donne un petit côté croustillant à l'éxterieur du gateaux et c'est encore meilleure :D

https://www.guide-irlande.com/gastronomie/gateau-chocolat-guinness/

Bon Du coup sur ce site il y plein de recette et j'ai aussi envie de tester les cookies. Tous ça à cause de Jack hahah

Notes:

Merci d'avance pour vos retours.